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tome 1, Chapitre 2 « Une découverte de taille » tome 1, Chapitre 2

Dans un autre système solaire, à l'autre bout de la galaxie, le Normandy SR2 allait de planète en planète, afin de faire le plein de provisions et de carburant. Coincé loin de la Terre après la destruction des relais, il n'avait d'autre solution que de chercher un monde habitable et déjà habité, si possible, pour s'y installer en attendant de pouvoir retourner déposer ses occupants sur leurs planètes respectives. Mais tous les mondes visités étaient trop hostiles pour espérer n'y passer ne serait ce qu'une seule nuit. À croire qu'ils avaient atterri dans un système non encore exploré, peuplé de monde inhabitable, pour l'homme en tout cas. Après leur passage in extremis du relais avant sa destruction, ils se retrouvèrent éloignés du reste de la flotte de plusieurs milliers de kilomètres et atterrirent sur un monde éden. Ils y restèrent trois ans, afin de pouvoir l'explorer à la recherche d'éventuelles ruines prothéennes qui n'auraient pas été découvertes, et peut être y trouver un passage, comme il en existait sur Ilos. Mais leurs recherches demeurèrent vaines et ils décidèrent de repartir explorer d'autres planètes. En l'absence de Shepard, c'était le major Alenko qui avait repris le commandement et Garrus Vakarian, qui était son second. Joker digérait mal la disparition d'IDA, mais il ne savait pas que cela résultait du choix qu'avait fait Shepard. Même cinq ans après, il était triste en permanence, tout lui faisant penser à elle à l'intérieur du vaisseau, à commencer par le vaisseau lui-même. Garrus et Tali avaient repris leur romance là où elle s'était arrêtée, et même Liara s'était rapprochée de James Vega. Le major Alenko, pour sa part, refusait d'admettre la mort de sa bien-aimée et c'est pour cela qu'il était si fermement décidé à rentrer sur Terre. Il avait élu domicile dans les quartiers du commandant, plus pour les souvenirs qu'ils contenaient que pour son nouveau rôle à bord du vaisseau. L'équipage commençait à craindre pour sa santé mentale, persuadé que son odyssée était vaine. Il profita d'une énième halte sur une nouvelle planète pour aller faire un tour avec son commandant.

- Au moins, ici, il ne pleut pas ! déclara ironiquement Garrus.

- Oui, on dirait que le soleil brille en permanence, soupira Kaidan.

- En fait, ce n'est pas une impression. Cette planète est circumbinaire ! lui répondit Joker, dont la voix provenait du casque du major Alenko.

- À tes souhaits !, plaisanta Kaidan.

- Votre manque de culture me surprendra toujours, continua Joker. Ça veut dire qu'elle est entourée par deux soleils et que vu la température qu'il fait en ce moment, ils ne doivent pas être à leur zénith. Il ne faudrait pas s'y attarder non plus.

- N'empêche, c'est beau, répondit-il. Alors Garrus, quoi de neuf avec Tali ?

- Bien que ma vie sentimentale soit passionnante, je ne pense pas qu'il vaille la peine d'en parler maintenant. J'aimerais plutôt vous parler de feu le commandant Shepard.

- J'aurais dû m'en douter. Pourquoi vous, et pas Liara ou James ?

- À vrai dire, commença Garrus, j'ai perdu à la courte paille. Écoutez, peu importe qui vient vous parler, on pense qu'il serait bien que vous tourniez la page. Il est peu probable qu'elle ait survécu à l'explosion de la Citadelle lors de la destruction du catalyseur..

- ... Et après ? s'énerva Kaidan en lui coupant la parole. Toutes les communications ont été coupées dès que le rayon s'est propagé à travers les relais. On ne sait rien de ce qui s'est passé sur Terre, après ce moment-là. Il est possible qu'elle ait survécu...Ce ne serait pas la première fois. Et puis, continua-t-il après une courte pause, je veux me dire qu'elle est vivante, quelque part...pour avoir une raison de vivre. Vous pouvez imaginer ce que je ressens ?

- Bien sûr. Moi aussi, elle me manque. Vous n'êtes pas le seul à souffrir. J'ai perdu ma meilleure amie Kaidan. J'aimerais vraiment qu'elle s'en soit sorti, mais c'est peu probable... et je préfère me rendre à l'évidence. Et vous devriez faire de même !

- Non ! Je l'ai perdu deux fois, quel dieu est assez cruel pour faire subir ça à un homme ? C'est une battante, et puis je le saurais si elle n'était plus de ce monde. Je ne sais pas comment, mais je le saurais. Alors, la discussion est close. C'est compris ?

- On verra ! Liara, vous m'entendez ? demanda-t-il en appuyant sur l'intercom de son casque.

- Oui Garrus, qu'y a-t-il ?

- Je me disais que ce serait bien que vous veniez avec nous, au cas où l'on tomberait sur quelque chose de prothéen. Et emmenez Jaavik avec vous. On ne sait jamais, s'il y avait aussi une I.V. comme Vigil.

Tous les quatre s'enfoncèrent dans la jungle luxuriante qui se trouvait près du vaisseau. À défaut de trouver ce qu'ils cherchaient, au moins, y trouveraient-ils de l'ombre. Bien que les appareils les plus sophistiqués du vaisseau aient été rendus obsolètes, le radar lui, fonctionnait toujours. Et il venait de repérer un signal qui émettait depuis le cœur de la forêt. Liara espérait secrètement qu'il s'agisse d'une balise prothéenne, comme il y en avait eu sur Eden Prime ou Mars. Même s'il était peu probable qu'elles soient encore actives, à cause de la destruction des relais, elle espérait que d'autres balises, en sommeil, seraient encore opérationnelles et qu'elles pourraient conduire à un système de téléportation.

- Jaavik, demanda Liara, à votre avis, est-il possible que vos scientifiques aient inventé un système de secours ? Après tout, vous étiez particulièrement avancé, technologiquement parlant, je veux dire, pour anticiper un tel phénomène, même si l'on sait aujourd'hui que les relais n'étaient pas votre œuvre.

- Je l'ignore. Mon peuple se battait pour sa survie et j'ignore si nos ingénieurs avaient imaginé que les relais puissent être détruits. Je n'étais qu'un soldat, et à ce titre, je n'étais pas dans la confidence des scientifiques, et puis, pour tout dire, je m'en fichais pas mal. J'étais né pour me battre et c'est exactement ce que je fis jusqu'à ma mise en stase.

Liara se tut et ils continuèrent à marcher en silence. Même à l'abri des arbres, la chaleur se faisait sentir et ils marchaient de plus en plus lentement. Kaidan regarda son radar embarqué sur son omnitech et s'aperçut qu'ils n'étaient plus très loin du signal. Il leva le poing pour indiquer à ses camarades de s'arrêter, plus par réflexe que par véritable danger. Ils venaient de surgir hors de la forêt et devant eux se dressait une clairière gigantesque et magnifique. Mais à l'endroit du signal il n'y avait rien. Quoi que ce fut, la source du signal devait se trouvait sous leurs pieds. Il faudrait donc creuser. Vu l'heure qu'il était, ils décidèrent de rentrer au vaisseau pour se restaurer et de revenir plus tard avec des pioches et des pelles.

Il était environ 16h, heure terrestre, lorsqu'ils reprirent le chemin de la clairière. Tous sortirent leur pelle et commencèrent à creuser, sans savoir ce qu'ils allaient trouver. Au fur et à mesure qu'ils creusaient, le signal devenait plus fort. Au bout de quelques heures d'effort, une sphère apparut, comme celle que Kaidan et Shepard avaient vue sur une planète quelques années auparavant lors d'une mission de reconnaissance. C'est de là que provenait le signal. Jaavik posa sa main sur elle et perdit connaissance. Quelques secondes plus tard, sous le regard inquiet de ses coéquipiers, il reprit connaissance.

- Liara avait raison, dit-il. Il semblerait que mon peuple ait prévu une solution de secours au cas où ce genre de problèmes se présenteraient. Il m'a semblait reconnaître Ilos dans ma vision. Il me semble que vous y êtes déjà allés, non?

- Exact, lui répondit Kaidan, à l'époque où l'on traquait Saren et Sovereign. Mais on avait dû emprunter le relais Mu pour s'y rendre, et il a sans doute également était détruit.

- En effet, cela me semble plausible. Il faut pourtant nous y rendre, c'est peut-être notre unique moyen de reconnecter tous les systèmes de l'univers, expliqua Jaavik.

- Et de retrouver la Terre, murmura Kaidan. Tous au vaisseau, il faut trouver un moyen de nous rendre sur Ilos.

Dans ses quartiers, Liara était pensive. Elle repensait à ce que lui avait dit un jour un Turien, à savoir que les relais cosmodésiques agissaient comme des trous de ver. S'il existait un peuple qui avait un corps de génie civil extraordinaire, c'était bien eux. Et ils étaient sûrement les seuls capables d'en créer un artificiellement. À long terme, il serait donc de nouveau possible de voyager rapidement à travers l'univers. Encore fallait-il qu'ils y pensent. Elle se disait également que lorsque l'occasion se présenterait, elle leur en ferait part. Pour l'heure, elle cherchait un moyen d'atteindre Ilos, sans utiliser le relais Mu. Et ce n'était pas chose aisée. Si IDA n'avait pas été détruite, elle leur aurait été d'un grand secours. Elle prit l'ascenseur jusqu'aux quartiers du commandant pour en parler avec Kaidan. Celui-ci était penché sur la photo de Shepard, et il ne l'entendit pas entrer. Ce ne fut que lorsqu'elle s'approcha de lui, qu'il se retourna, l'air visiblement surpris.

- Je vous dérange ? demanda-t-elle doucement.

- Non, qu'est-ce que je peux faire pour vous ?

- Je me demandais comment faire pour aller sur Ilos, sans le relais Mu. Vous avez une idée, ou un commencement d'idée ?

- Liara, commença-t-il tristement, je suis un soldat, je ne sais rien de ces choses-là. Demandez-moi comment tuer un Yagh et je vous dirais comment faire. Mais à part ça, je ne vois pas en quoi je pourrais vous aider. Vous avez demandé à Garrus ? Il aura peut-être une idée, lui.

Garrus était certes un Turien, mais pas un scientifique ou un ingénieur. Cela l'aurait beaucoup étonné qu'il puisse résoudre ce genre de problème. Non, il devait y avoir une autre solution, plus simple, peut-être même qu'elle était juste sous leurs yeux, mais qu'ils ne la voyaient pas, cherchant trop compliqué. Si les Prothéens avaient été assez intelligents pour anticiper la destruction des relais, ils avaient dû également trouver une solution pour se rendre sur Ilos, sans avoir à les utiliser. Elle quitta les appartements du major, et se rendit directement dans le cockpit, où se trouvait Joker, attendant les ordres pour se rendre à leur nouvelle destination. En chemin, elle salua l'officier Traynor, qui en pinçait secrètement pour elle. Elle faisait mine de ne pas s'en rendre compte, mais à chaque fois, cela la faisait sourire. Joker était, comme à son habitude, assis dans son fauteuil à trifouiller les boutons du tableau de bord. Il se retourna pour la saluer, puis reprit ses activités.

- Quoi de neuf, courtière de l'ombre ? dit-il en souriant. J'ai entendu dire qu'il y avait du nouveau, que notre ami Jaavik avait découvert quelque chose ?

- Oui, un artefact prothéen, qui nous dit de nous rendre sur Ilos.

- C'te bonne blague ! Ils me feront toujours marrer ces Prothéens. Et comment on est censé y aller sur Ilos ? En se téléportant, peut-être ?

- Ouais, dit-elle songeuse, ça pourrait marcher, trouvons un téléporteur...

- Heu, ...je déconnais là. Je faisais référence à une vieille série télé qui passait sur Terre au XIXe siècle ! C'est de la science-fiction! Si ça existait, on le saurait depuis longtemps !

- Oui, enfin, je suis pas sûre que les Humains imaginaient un jour voyager dans l'espace, lui dit-elle, et pourtant, vous l'avez fait ! Réfléchissez une minute. Nos races se sont toujours servies des relais pour voyager à travers l'univers, donc on ne s'est jamais posé la question de savoir comment on ferait s'ils venaient à disparaître. Après tout, ils étaient censés être indestructibles...

- Ouais, ironisa Joker, et le Creuset nous a prouvé le contraire ! Vous pensez sérieusement que ce genre de moyen de transport existe vraiment ? On serait au courant, depuis le temps, vous ne croyez pas ?

- Je retourne à mes archives, voir si je peux trouver quelque chose.

- Sonder l'esprit de notre Prothéen préféré ne serait pas une meilleure idée ? demanda-t-il timidement. Je dis ça, je dis rien, mais il pourrait peut-être avoir l'info cachée dans sa tête.

- Par la déesse, comment n'y ai-je pas pensé avant ? Vous avez raison, Jeff, je m'en vais de ce pas lui poser la question.

Elle quitta le cockpit brusquement, et se mit à courir, excitée à l'idée qu'elle allait peut-être faire la deuxième découverte la plus importante de l'univers, la première étant bien évidemment la découverte des relais cosmodésiques. Elle prit l'ascenseur et descendit au niveau de la salle des machines, où Jaavik avait ses quartiers. Comme à son habitude, il méditait au-dessus du bassin que les membres du Normandy avaient installé pour qu'il puisse se laver les mains régulièrement et ainsi se débarrasser des résidus de « mémoire » qu'il captait dès qu'il touchait quelque chose. Elle l'interrompit dans ses pensées et commença à le marteler de questions, sans même lui demander comment il se sentait après leur dernière découverte.

- Avez-vous déjà entendu votre peuple parler de téléporteur ? Savez-vous s'il existe un objet de ce genre quelque part dans la galaxie ?

- Je n'étais qu'un soldat. De ma naissance à ma mise en stase, je n'ai fait que me battre. Quand bien même quelqu'un en aurait parlé autour de moi, je ne m'en serais pas soucié, trop occupé que j'étais à rester en vie. Je vous l'ai déjà dit, chaque individu était unique et restait dans sa caste. Les scientifiques ne partageaient pas leurs informations avec les autres, qu'ils soient civils ou militaires ! La preuve, je n'ai appris l'existence du Creuset que peu de temps avant notre destruction. Si de tels objets existent, j'ai bien peur que les scientifiques aient emmené leurs emplacements dans leur tombe.

- Me laisseriez-vous lire dans votre esprit ? lui demanda-t-elle joyeusement. Je l'ai fait à Shepard, après sa découverte de la balise prothéenne sur Eden Prime. Même si vous n'en avez pas conscience, si une telle information existe, je la trouverais. Après tout, n'avez-vous pas dit que vous vous échangiez des informations par le toucher ?

- Si vous pensez que ça peut être utile, faites donc.

- Détendez-vous. Inspirez lentement, profondément. Laissez votre esprit quitter votre corps, saisissez les liens qui nous unissent. Toute action entraîne une réaction à travers la galaxie. Chaque idée doit pénétrer un autre esprit pour survivre, chaque émotion imprégner une autre âme. Nous sommes tous connectés les uns aux autres. Chaque être vivant est uni au sein d'un grand tout. Ouvrez-vous à l'univers, acceptez l'éternité.

Comme dans un rêve, elle entra dans l'esprit du Prothéen. Des images commencèrent à faire surface et elle vit sa planète brûler. Elle entendait les cris des Prothéens qui se battaient, elle voyait les forces des Moissonneurs massacraient tout sur leur passage, elle ressentait la peur et la douleur de perdre des êtres chers. Ignorant ces sentiments, qui étaient en fait ceux de Jaavik, elle pénétra plus profondément dans son esprit pour trouver des souvenirs antérieurs à l'attaque, ou du moins antérieurs à ceux précédents sa stase. Elle était maintenant dans un bunker, autour d'une table avec des généraux à ses côtés. Elle reconnut Victoire, qu'elle avait déjà vue dans l'esprit du commandant Shepard, et d'autres Prothéens, qui portaient des blouses de couleurs différentes. Étaient-ce des scientifiques ou des médecins, cela elle n'aurait pu le dire. Ce dont elle était sûre néanmoins, c'est qu'il ne s'agissait pas de soldats. Jaavik était penché sur la table, discutant avec Victoire. Elle pouvait voir les plans qu'ils étaient en train d'inspecter. Elle réussit à faire abstraction de leur conversation pour se focaliser sur le bruit de fond. À l'arrière-plan, les scientifiques parlaient de quelque chose. En se concentrant un peu plus, elle réussit à comprendre qu'ils parlaient du Creuset.

- Admettons qu'on arrive à finir à temps le projet « arme de destruction des Moissonneurs », dit celui de droite.

- T'es sérieux là ? dit l'autre en lui coupant la parole. « Arme de destruction des Moissonneurs ? », t'as pas mieux comme nom ?

- On s'en fout du nom, celui-là ou un autre, quelle importance ? lui rétorqua-t-il. Si ces plans sont fiables et que l'arme fait ce qu'on pense qu'elle fera, il n'y aura probablement plus de relais. Vous avez déjà pensé à ça ?

- En effet, c'est un risque à prendre, si ça peut les arrêter pour de bon.

Liara perdit le contact. La connexion était trop intense, probablement à cause de la physiologie des Prothéens. Jaavik la rattrapa de justesse, avant qu'elle ne perde connaissance. Il la transporta à l'infirmerie, où le docteur Chakwas l'examina. Heureusement pour elle, le docteur connaissait bien son espèce. En l'occurrence, elle n'avait rien de grave. Elle devait se reposer afin que son esprit puisse traiter les informations qu'il venait de recevoir. L'échange avait été intense. Autant pour l'un que pour l'autre, car pendant que Liara voyait les images du passé de Jaavik, lui avait accès à ses propres souvenirs, et il comprenait mieux ses coéquipiers désormais. À travers les souvenirs de Liara sur le Normandy, il percevait mieux les liens qui les unissaient tous, et pas seulement leur amitié pour le commandant Shepard. Ils avaient vécu beaucoup d'aventures ensemble, et plus qu'un équipage, il formait une famille. Et il en faisait partie désormais. De cela, il était certain. S'il avait un temps pensé en finir avec la vie afin de retrouver les siens, il était plus que décidé à continuer l'aventure avec eux. Quoi qui les attende, il serait un soutien infaillible et un ami loyal. Il en avait fait le serment.


Texte publié par Amélie B, 7 septembre 2022 à 15h31
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