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Mes dieux à moi, sont ceux de l’imaginaire.

Ils ont l’avantage d’être déjà reconnu comme « source d’inspiration », ils se font dragon, licorne, esprit, prophète et bien d’autres…

On peut les voir dans le soleil qui ouvre en deux les nuages à notre approche, comme dans le son et piaillement d’un quelconque oiseau qui se fait clair et audible dans le silence soudain et surprenant d’une ville.

Ils sont dans l’intuition qui dépasse le rationnel, dans le sentiment de déjà-vu et la poésie silencieuse d’un panorama.

Mes dieux habillent les villes et paysages sous mes yeux, ils déforment et manipule la réalité pour me montrer une image faite d’émotion et de sentiments.

Mes dieux rendent à hauteur de la vénération que je leurs portent, nourrissant mon esprit avide et parfois ils m’autorisent à voir leurs mondes.

Ainsi ils me permettent de penser et de voir au-delà des actes et des faits. Le monde imaginaire prend vie, se forme et se déforme à mon rythme.

Ses couleurs et ses nuances dépeignent un tableau mouvant, j’y vois tous ce que le monde réel ne peut donner à voir.

Les pires scènes se passent sous mes yeux, les plus extrêmes, remplis de violences et de larmes, Comme les plus douces : tendres et harmonieuses.

Elles s’animent et se meuvent en douce tristesse, joie malsaine ou luxure bienveillante.

Quand je suis mes dieux, je les ressent et les conçois comme des esprit-animaux ou des bêtes féériques.

Ils sont les symboles et l’imagerie que je vénère.

C’est en empilant leurs effigies au grès de mes envies tel un totem indien que je compose ce monde.

Au pied de cette colonne ornée d’emblème et de personnification ; Je vois la terre se fissurer, le ciel se craquer tel du verre, les couleurs partir et venir… et le tout se reformer dans une magnifique allégorie.

L’imaginaire deviens mon Rubik’s cube, terrain de jeux de l’esprit.

C’est quand je perds mon fil rouge que le ton monte, mes dieux me retire ce droit d’être là et je me débats avec fracas, je défais mon totem et charge mon barillet avec ; synthèse en révolver, je braque et je tire à tous va…

Je tire dans le cadre et le décor s’en va, je tire dans le corps et le tracé de l’esquisse s’efface, je tire dans le cœur et la couleur palie… je me mets en joue et en hurlant je rappelle a mes dieux qui les nourris, qui leurs donne vie, je menace et me terrasse…

Les yeux à nouveau ouvert, je reste estomaqué, léthargique ; puis je comprends qu’il mon bannis alors je pleure et m’apitoie. Je tourne le dos puis les talons, baisse la tête, mon regards quitte la lumière avec l’horizon et j’avance d’un pas.

L’insatisfaction et la colère grondent en moi, J’emporte sur mon dos souvenirs et pensées, j’accroche à ma ceinture mon égo pour ne pas l’oublier et je marche à travers une épaisse végétation.

Ma vision est à la croisée des mondes, Je lacère mes dieux de l’esprit de mots aiguisés.

Je leurs dis combien ma peine me serre le cœur et combien j’aimerais retrouver une sorte de « quelque chose » avec eux, que tous ceci va trop loin. Mais ils ne me répondent pas et mon périple semble sans fin.

Mes sens s’usent et s’émoussent, je ne vois que la terre à mes pieds et je n’entends plus que le son de mes os craquer, de mes muscles s’atrophier ; je ne me rappelle plus pour qui je marche et où je vais. Mes affaires s’allège, tandis que mon corps s’alourdi.

L’horizon illuminera bientôt ma rétine de million de luciole lointaine, tel un insecte je suivrai la lumière. Je tracerais une voie à travers ce tombeau de verdure.

A l’approche du hameau étincelant, j’entendrais un brouhaha sourd, des voix entrelacés et des tintements de verre ; tel un rat je suivrais la mélodie.

Devant la porte, ne restera sur mon dos qu’une chemise entrouverte, à mon corps, qu’un pantalon de lin et l’agréable sensation de chaleur de ce lieu de réjouissance et de festivité, tel un félin essoré par la tempête je réchaufferais mon corps.

Quand le temps aura passé, que les souvenirs seront devenus fumée, assis près du poêle, j’écouterais la musique, dans une réalité triviale.

Mais un jour je sais que je verrais cette réalité se teinté.

Je sais que ses formes danseront sur un autre air.

Je verrais apparaitre des êtres magnifiques et effrayants, et j’aspirerai à les rejoindre.

Je souhaite, je prie, je vis puis j’oublie. Mes dieux rendent toujours à hauteur de la vénération que je leurs portent.


Texte publié par Kota, 5 septembre 2022 à 17h29
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