Parfois, le soir... Parfois le soir, j'ai peur. Non. Chaque nuit en vérité, je tremble. Le Soleil ne me réchauffe plus et je vois tout d'un œil froid. J'écris alors comme un possédé, comme pour me scarifier car, au final, à quoi bon ? En ce moment, je regarde derrière moi. Je vois que la véritable offrande de mes sacrifices, c'était moi. Mon temps se consume sur l'autel. J'ai délaissé des gens qui auraient pu être des amis... J'ai fait couler de l'encre et des larmes sur les bons souvenirs de mon enfance. J'ai dédié ma vie au papier pour espérer m'épanouir. J'ai payé le prix des petits bonheurs, j'ai vécu trop jeune ascète. J'ai jeûné à la table de la tendresse. J'ai renforcé mon cœur, en ai fait la prison de mes peurs, en le battant... Sans le risquer au-dehors. J'ai nourri le feu de mon âme à la colère et à la solitude. Régulièrement, depuis tout petit, je me demande si je regretterai tout au jour de ma mort. Mais en vérité je le fais déjà durant les jours où j'ai besoin de vivre.
Je ne suis pas différent ni incompris. Je me suis forgé autrement et je brouille les pistes. Parce que je suis accro à cette impression d'être unique. Parce que je désire exister et non vivre. J'espère que mes empreintes resteront longtemps dans la neige car j'ai peur de la Vraie Mort, celle qui nous suit : l'oubli. Pourquoi suis-je si indifférent au monde réel ?
J'ai dédié ma vie au papier. Pourquoi ? Parfois, le soir, je ne sais plus. Peut-être... Par automatisme ?
J'ai tant fait pour exister que j'en ai oublié comment juste vivre.
Quelque chose en moi veut sortir mais j'ai perdu la clef.
J'ai fixé l'étoile en continu,
Sans voir que la flotte ne suivait plus.
- On créé ses propres démons, mon ami. Je n'ai pas la clef mais là, tu es dans la bonne voie. Enfin, je pense.
- Un jour, quelqu'un m'a demandé :
Serais-tu la pièce manquante au puzzle ?
Je n'ai pas su quoi répondre à l'instant t.
Je me suis juste dit :
Pauvre de toi, tu dois être bien seul.
Aujourd'hui j'ai tout compris.
Mais je ne connais pas encore le sens de la vie.
- Je n'en ai pas la réponse.
Alors, je titube. J'avance au mieux, je fais avec les restes de mon essence. Je me sers de mes doutes comme de béquilles. Je m'entoure de quelques anges-gardiens qui soutiennent mes bras. J'essaie de prendre goût à quelque chose que je n'ai jamais ingéré. Je capitalise, j'anticipe, pour me hisser ; je crois que sinon je deviendrai terne. Mon esprit est encore bien trop négatif, tel un syndrome.
Je vis comme un débutant et j'existe entre les lignes d'un cahier.
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