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Jeudi 8 mars

Gossy stoppe son exercice de pilates et se dirige vers le téléphone fixe du séjour.

Madame Gossy Stuyvesant : Allo, bonjour.

L’inconnu ‘‘googleisé’’ : Bonjour Madame Stuyvesant, Tave Nalmin, ingénieur solaire et éolien chez EDF. Avez-vous reçu un courrier de la part de ma société la semaine dernière ? Il mentionne mon nom et la présente prise de contact.

Madame Gossy Stuyvesant : Ohhh, oui effectivement je l’ai reçu mais je n’ai pas tout compris. Vous devez faire des travaux sur la maison ?

Tave Nalmin : Oui et non car ce n’est pas obligatoire mais ce serait une installation discrète et temporaire de matériel témoin pour définir précisément le rendement en énergies renouvelables de votre résidence.

Madame Stuyvesant : Alors là vous m’avez perdue.

Tave Nalmin: Oui je vois, excusez moi. Pour faire simple, EDF souhaiterait poser un petit panneau solaire et une petite éolienne sur votre toit pour effectuer des tests. Tout est gratuit pour vous et au bout de deux mois on enlève tout. Votre toit sera comme avant

Madame Stuyvesant : Ok je comprends mieux. Je n’y vois pas d’inconvénient. Vous avez mon accord si c’est vous qui faites l’intervention.

Tave Nalmin : EDF vous remercie madame. C’est… c’est possible. Je viendrai personnellement si cela peut vous rassurer. Puis-je venir cette semaine ? Avez-vous une petite demi-heure pour m’accueillir ?

Madame Stuyvesant : Samedi matin vers dix heures trente, je suis certaine d’être chez moi.

Tave Nalmin : Très bien c’est noté, à samedi. Au revoir.

Madame Stuyvesant : Au revoir. A très bientôt. Bisou.

Incapable de répondre à ce dernier mot, Tave Nalmin raccroche un peu surpris mais bizarrement pressé d’être à samedi pour en apprendre plus sur cette femme à la voix captivante.

Journal intime : Il a appelé ! Je ne suis pas déçue. Il a un timbre de voix enchanteur et n’est pas du genre à prendre un ton supérieur ou suffisant. Il a eu ce brin d’émotion dans la voix lorsque je l’ai ‘‘invité à venir’’. Il y a de grandes chances que ce ne soit pas un coureur de jupon. J’ai vraiment hâte de le rencontrer pour vraiment tomber amoureuse. Je suis folle de me faire des films comme ça à trente-cinq ans comme si j’étais une gamine. De toute façon c’est décidé, j’ai envie de tenter quelque chose. On va lui sortir le grand jeu.