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tome 1, Chapitre 2 tome 1, Chapitre 2

Aveuglément

Ils étaient là tous les quatre chacun dans leur chambre, attendant l'heure fatidique. Il était convenu que Chris et Raphaël arriveraient après 20h30, tandis que Joha et Émy seraient là dès le début. L'idée était de brouillé les pistes et voir s'ils se reconnaîtraient. À 20H15 arrivèrent deux

premières invitées, puis d'autres firent leurs apparitions par petit groupe. Un homme loup fit son apparition, suivit d'un pirate borgne au visage peint en noir et blanc... bientôt la petite salle de réception fût remplie de toute sorte de personnages connus où insolites. Christophe s'était déguisé en vampire sanglant, Raphaël lui avait pris l'apparence de Arrow avec tout son attirail sur le dos. Chacune reconnut leurs

hommes, évidemment... Joha elle ce soir-là était un agent du S.W.A.T version fatale. Elle portait de nouveau ses lentilles bleues, mais bien que toujours de couleur noir cette fois sa perruque était dotée d'une longue natte qui tombait sur

son sein gauche, avant de rejoindre sa matraque à la hanche. Émy elle avait opté pour le côté animal... tout de noir vêtu, elle s’était métamorphosée en une belle panthère aux beaux yeux de jades. Toutes deux portaient des bottes

à talons aiguilles, en dessous des genoux pour l'agent sexy, et des cuissardes pour la petite panthère. Aucune autre n'avait attiré les regards comme elle ce soir-là, aussi Raphaël et Chris n'avaient eu aucun mal à reconnaître leurs moitiés. Tandis que les uns se mêlaient aux autres tâchant de s'attirer quelques faveurs, d'autres plus timides restait à proximité du punch histoire de se donner du courage. Alors qu’Émy se rapprochait à son tour d’une des tables de punchs, un splendide Daredevil en cuir rouge franchit le sas dans son dos. Bien que d'origine aveugle, il n'eut aucun mal à trouver celle qu'il cherchait. Elle avait beau avoir une longue queue de velours en plus ce soir, aucun doute n'était possible. Il avait, trois jours auparavant, gravé dans sa tête l'image de la coupe de ces hanches. Cette démarche chaloupée si particulière, oui c'était bien elle,

qu'il avait vu remonter l'allée de l'îlot saphir quelques jours auparavant. Il lui fallait maintenant trouver le courage d'aller vers elle, mais qu’allait-il lui dire, comment engager la

conversation sans paraître idiot ou lourd ?

Il n'eut pas longtemps à se torturé la solution se

présenta d'elle-même. Emy venait de se servir un cocktail, elle se disait que tout compte fait cette soirée était assez décevante, et qu'elle ferait tout aussi bien de retourner à sa chambre. Cela faisait plus d'une heure qu'elle voyait papillonner Chris, Raphaël, ainsi que Joha. Tout le monde semblait se divertir, mais elle, elle n'avait fait que des

rencontres peu attrayantes... entre lourdauds

et immatures, leurs insipidités où encore leurs

propositions précoces, qui ne l'avait pas du tout fait rêver, la coupe était pleine ! Perdue dans ses réflexions, elle ne vit pas le jeune homme qui titubai près d'elle. Et ce qui devait arriver arriva. Il y eut collision, son verre alors fraîchement servi se retrouva sur sa belle combinaison ainsi que sur ses cuissardes mi-latex, mi-fourrure C’était une catastrophe, la soirée allait de mal en pire. Pendant qu'elle constatait l'ampleur des dégâts Daredevil, s'était précipiter vers elle des serviettes à la main. Le "loup" à l'origine des dégâts, lui, balbutiai des excuses, ou du moins ce qui s'en rapprochait. Le pauvre on aurait dit que des sanglots s'étranglait dans sa voix. Mais qu'importe personne ne lui portait véritablement attention.

- Venez éloignons nous un peu, je vais vous aider ! Dit le jeune homme en rouge à Émy.

Cette dernière ne réagit pas. Elle avait relevé les yeux mais elle fixait un point par-dessus son épaule. Le jeune homme tourna la tête en direction de son regard, et vit un vampire entraîner une none sexy par la main.

Ces deux-là ne vont pas prier se dit il en lui-même. Il se

retourna vers elle, vit que ses yeux brillaient de

larmes, prit sa main et lui dit :

- Ça va aller, ce n’est pas si grave on va arranger ça, écartons-nous juste un peu.

Le jeune homme la tira à l'écart, et alors qu'elle n'avait plus que la force de se laisser faire, elle se demanda ce qu'il voulait dire par arrangé ça.

Tout un tas de choses se bousculaient dans sa tête, elle n’arrivait plus à rassembler ses idées, seule la confusion persistait. Un peu plus loin, Son chevalier servant lui lâcha la main, se mit à genoux devant elle et entreprit de lui essuyer

ses bottes. Soudain Émy revint à elle, et se rendit compte de ce qui se passait. Confuse elle le supplia de se relever, tentant même de reculé, mais il lui tenait fermement le talon de sa botte, lui demandant expressément de ne pas s'en faire.

Alors qu'il frottait délicatement la bande de fourrure au-dessus de son genou, elle se sentie rougir au point de rendre jaloux le plus beau des coquelicots. C’était à la fois terriblement

gênant, mais en même temps il était tellement

doux et précautionneux que s'en était agréablement troublant. Après avoir fait l'autre jambe, il prit un verre d'eau, mouilla l'une des serviettes de table avant de lui montrer son ventre et lui demander :

- Puis-je ?

Elle pensa que c'eut été abusé de répondre par l'affirmative, pourtant c'est ce qu'elle fit malgré elle d'un mouvement de tête. Le jeune héros posa alors délicatement le tissu humide en dessous de ses seins et essuya son corps de haut en bas. Emy pensait qu'une artère de son cœur allait rompre tant ce dernier battait fort. Mais le plus gênant étant que l'homme au contact de son corps, devait lui aussi le sentir. Mais lorsqu'il atteignit son ventre, la sensation de gêne devint si grande, qu'elle manqua de défaillir. C'est alors qu'une sorte d'agréable fièvre vint l'envahir, s'en était trop. Elle posa alors la main sur

son épaule le remerciant pour son attention, et se recula. A ce moment-là c'est lui qui manqua de de se retrouver sur les fesses. En se redressant ses yeux vinrent se plantés dans les siens, il eut alors une irrésistible envie l'embrasser.

Cependant, il retrouva vite ses esprits, et à la place lui proposa un autre verre.

- Je ne sais pas si c'est bien prudent ! répondit-elle en souriant.

- J'irai le chercher moi-même, et promis je veillerai au grain. Le premier qui s'en approchera aura une amende en bonne et due forme. Emy rit de bon cœur, et il se joint à elle.

- Bien. Lui dit-elle en hochant la tête, tentons le diable.

Le jeune homme alla donc chercher un verre de Caïpirinha pour elle et un Virgin Mojito pour lui. A son retour, il porta un toast aux accidents heureux, ce à quoi elle trinqua volontiers.

D'abord ils parlèrent de banalité, la décoration, les costumes des uns et des autres... puis il voulut en savoir plus sur elle.

- Tu es venue seule à la soirée ?

- Non, j'ai accompagné des amis, et toi ?

- Pareil, à la différence que moi j'y ai presque été traîner.

- Ah bon ! Comment ça ?!

- J'ai juste des amis très con qui se sont passés de mon avis au départ, mais j'ai finalement changé d'avis il y a trois jours, et me voici...

- C'est la promesse d'une soirée débridée qui t'as fait changer d'avis ? Demanda t'elle tout sourire.

- Non... plutôt un indicible espoir...

- Tu m'intrigues, je n’aurais jamais qualifié cette soirée comme étant celle de l'espérance... tu m'expliques !

- J'ai peur que tu ne t'enfuies à toute jambes... d'où le terme "indicible".

- Dis toujours. Un espoir avoué peut devenir réalité. Et puis tu as sauvé ma soirée, si je peux faire quelque chose...

- J'ai déjà eut ce que j'étais venu chercher, du moins, je l'ai trouvé.

- Alors il n'y a plus de raison que tu le caches.

- Tu ne t'enfuiras pas ?

- À priori non.

- J'espérais te revoir.

- Hou, ça sent la drague à deux balles. Tu m'avais habitué à mieux. Et où donc m'aurais-tu vu ? Tu t'étais perdu dans une jungle. Dit-elle en souriant.

- Si l'on considère que tu avais déjà l'air d'une panthère quand tu remontais l'allée de la résidence jeudi, alors oui. D'autant plus que lorsque que je t'ai vu, je me suis perdu...

- De quoi tu parles ?

- Je savais bien que j'aurais l'air d'un crétin en

t'avouant ça... c'est bien toi qui tenais ce stand de confiseries avec ton amie jeudi je me trompe ?

- Comment as-tu su !?

- Que je te reverrai ce soir ? je te l'ai dit, je ne savais pas, je l'espérais...

- Non comment tu as su que c'était moi, tu m'as vu deux minutes de dos, et ce soir tu me reconnais !? comme ça !? Qui es-tu au juste.

- je m'appelle...

- Non ! Je ne veux surtout pas savoir ton nom, je veux juste savoir d'où tu me connais, et ce que tu me veux.

- Je suis juste un mec qui a participé à un quizz idiot avec deux de mes amis. C'est avec eux, devant votre stand, alors qu'on venaient récupérer les invitations que t'ai vu... je

ne sais pas pourquoi, mais quand je t'ai aperçu, remontant l'allée pour aller prendre... des glaçons je crois... une sorte de courant m'a traversé. Je sais que dis comme ça peut

sembler dingue, d'ailleurs moi aussi je dois te sembler dingue... mais c'est comme ça, tu voulais savoir, maintenant tu sais. Ce soir lorsque je suis arrivé tu te servais un verre je t'ai

vu de dos, je t'ai reconnu, de nouveau...

- Waouh c'est la première fois que l'on me raconte une histoire pareille. Je ne sais pas quoi en penser. C’est, pardonne-moi de te le dire, complètement dingue.

- Ne penses-tu pas que nous soyons tous un peu dingue pour participer à ce genre de soirée ? D'ailleurs tu n'es pas là ce soir pour chaperonner les invités ? Si ?

Le jeune homme lui avait affirmé ceci avec une telle douceur et un si beau sourire, qu'elle sentie la pression redescendre et lui sourit à son tour.

- C'est vrai, j'étais venu vivre un grand moment de folie, mais maintenant je ne sais plus très bien si l'idée était si bonne que ça. Tout le monde à l'air d'y trouver son compte alors que moi je m'interroge.

- J'ai une sacrée technique pour passer un moment de pure folie et stopper toute interrogation. Intéressée ?

- J'ai peur de ce que tu es en train de me

proposer !

- Moi j'ai peur de ce à quoi tu es en train de penser. Allez viens, je te promets d'être un parfait gentleman, un vrai super héros, qui ne sera qu'à ton service cette nuit.

Émy prit la main qu'il lui tendait galamment et se laissa entraîner sur la piste. Quant à lui, il lui posa une main délicate sur la hanche et l'entraîna dans un doux séga love.

Il y avait très longtemps qu'un homme ne l'avait si bien conduite sur une piste de danse. Ses hanches se balançait au rythme des siennes, et quel jeu de hanche il avait ! Fluide, mesuré, un moove exceptionnel, exécuté avec une facilité déconcertante. Plus les minutes passaient, moins elle s'interrogeait. Le séga se rythmait davantage, puis la musique

changea pour du dance hall, du kuduro, du soukouss, du zouk chiré...

elle avait oublié Chris et sa none, aussi lorsqu'il reparti avec le chaperon rouge elle ne tiqua pas. C'est à ce moment-là que vint le zouk love, la séquence qui allait tout faire basculer. Très vite leurs corps se mirent à s'explorer, comme si ils se présentaient en leurs propre nom. Comme si soudain, la chair prenait le dessus sur la conscience. Comme s'ils n'étaient plus que des marionnettes, ils se collaient, se détachaient, on aurait dit que leurs corps se cherchaient, se narguaient... ils ne

le sûrent pas mais cette nuit-là, ils avaient fait, et donner envie à tous ceux encore présent sur la piste. Puis vint la chanson de sexe intention "Pick It up". Alors là, ils oublièrent réellement tout, même le monde autour. Dès lors la musique les envahit, leurs cœurs se mirent à battre plus vite, plus fort, à tel

point qu'ils semblaient vouloir s'échapper. La moindre fibre de leurs corps se mit à bouillir et tous leurs sens se révélèrent. Alors que tous deux se murmuraient les paroles de la chanson à l'oreille, notre bon Daredevil aurait voulu l'enlever jusque sa chambre, mais il avait promis d'être un preux chevalier.

Pourtant lorsqu'elle se mit à lui passer ses griffes sur la

nuque, il se risqua à lui caressée les hanches posément sans plus de détours. Mais alors qu'il pensait être au sommum de ce qu'il pouvait ressentir pour cette inconnue, il senti dans un frisson, ses griffes parcourir son dos jusqu'au bas de ses fesses. Là, il eut envie de la coucher à même le sol, et pratiquer sur cette piste un tout autre type de danse. Il pensa alors qu'il ne pouvait pas se tromper à ce point. Pour sûr, tout comme lui, elle mourrait d'envie... mais comment en avoir l'entière certitude ? C'est justement ce moment qu'elle choisi pour tirer son cou à elle, et laissant y mourir son souffle, elle vint interrompre ses pensées. Un autre souffle vint aussitôt se perdre au creu de son oreille avant qu'elle ne lui en mordille le lobe tout doucement. Le jeune homme crû alors que la vie allait l'abandonner. Tout d'abord une secousse, puis un tremblement l'envahit. Ensuite une sensation de froid pénétrasa sa chair, avant que la chaleur précédemment présente ne revienne et triple de degré. Mais c'est lorsqu'elle lui susurra quelque chose à l'oreille qu'il eut l'impression de fondre. Pire même, il eut l'impression qu'il allait

entièrement se désintégrer et tomber en poussière sous la pression.

- J'ai envie d'être à toi pour le reste de la nuit. Je t'en prie, dis-moi oui !

Voilà, deux toutes petites phrases, qu'il n'avait pas même osé espérer entendre, tout en y rêvant au plus profond de lui. Mais maintenant il était comme paralysé. Alors de nouveau elle se

colla à lui avant de lui murmurer :

- Est-ce que tu veux de moi ?

Ce deuxième rappel d'air chaud au creux de son oreille sembla le réanimer Et dans un souffle il lui répondit oui, timidement et tout simplement. A son tour elle le prit par la main, et l’entraîna à sa suite. A ce moment-là notre bon héros, fut surpris. La piste de de danse était déserte, hormis les dj et la barmaid il ne restait plus qu'eux. À quel moment s'étaient ils tous éclipsé ? Il n'en revenait pas il n'était pourtant pas si tard à peine deux heures du matin... mais qu'importe les autres, elle voulait passer le reste de la soirée avec lui et il n'osait croire qu'elle voulait se donner à lui sans préambule, juste comme ça...

Arrivé à la chambre Emy-Lee sortit une clé magnétique dans l'un de ses gants, et après avoir ouvert elle invita son doux héros à rentrer. Dès que ce fût fait, elle lui demanda de la faire

danser encore, ce qu'il fit sans se faire prier pendant qu'elle lui

chantonnait la chanson de sexe intention.

- " chéri sois l'homme... de tous mes désirs, met

toi en action pour me faire frémir... complexe

pas non j'suis là, pour te donner du plaisir, fait

moi des caresses et sois prêt à me faire gémir...."

La gêne et la timidité avait laissé place à la convoitise et l'empressement. Comme possédé ils se pressait contre son corps, la caressant expressément à la recherche d'une éventuelle fermeture éclair. Son désir était tel qu'il voulait

la mettre à nu, et pressé ainsi sa peau contre la sienne. Le temps qui passait n'étaient plus que des minutes qui allaient les séparer, d'y penser le rendait fou. Si seulement il pouvait la retenir, il serait prêt à rester des jours entiers sans boire ni manger si telle était la condition pour qu'elle reste.

Il n'y a pas de doute je perds la raison se dit alors le garçon en lui-même. Jamais aucune fille n'avait déclencher pareil trouble en lui.

Enfin, il venait de trouver deux fermeture éclair, une de chaque côté des omoplates en bas du cou. C’est ce qui rattachait la cagoule de notre panthère au reste de sa combinaison. Aussi

lorsqu'il voulut les abaissées elle l'arrêta.

- Ne fais pas ça ! Tu ferais tomber mon masque et l'on ne doit pas se voir.

- Penses-tu que tout ça reste nécessaire ?

- Je crains que oui, c'était la règle première de cette soirée, et je ne passerai pas outre.

Alors quoi, étaient-ils condamnés à jouer de leur sensualité jusqu'au petit matin !? Tout ça était bien beau, mais si suave était là danse, tousses membres sans exception s'étaient

désormais raidit, si elle le laissait ainsi, il ne ferait pas que devenir fou, il le resterait c'était une certitude. À ce moment-là il sût que sa fierté pourrait bien aller à la messe ou se faire

voir ailleurs, il la supplierait même à genou s'il le fallait... elle était son oasis au milieu d'un désert d'attraction et d'envie, elle était devenue son point de survie... alors qu'importe qu'il est l'air d'un mendiant,il allait quémander grâce, même si tout ça n'était qu'un rêve, il aura été au bout.

- Je veux danser contre ton corps, mais aussi dans ton corps, je te veux tout entière, je t'en prie ne m'abandonne pas ainsi.

- Je suis toute à toi, fais de-moi ton temple, tout me va tant que tu ne découvres pas mon visage...

- Mais comment ?!

- Tu vas comprendre, mais quoi qu'il arrive tu devras toujours garder ton masque.

Le jeune homme avait hoché la tête, la laissant faire ce qu'elle avait entreprit. Dos au mur, entre la porte et la tête de lit, d’une patience infinieEmy avait déshabillé tout le haut du corps de l’homme. Son doigté elle le savait, faisait monter la pression dans tous ses muscles, et elle s'y attardait encore et encore. Dans ses yeux elle voyait qu'il n'en pouvait plus de garder sa virilité enfermée. Mais pourtant, cette torture elle en était sûr il

serait capable de la payer à prix d'or si elle était à vendre en

boutique. A cet instant elle sut qu'il en deviendrait dépendant, elle en eut l'intime conviction. Oui, pour le jeune homme c'était à la fois atroce et bon, mais il était prêt à tout supporter pour elle, même être supplicié durant des heures. Seulement voilà

toutes ces heures il ne les avaient pas...

Il se décida à prendre son visage entre ses mains et tenta de l'embrasser, mais elle se déroba, lui expliquant que ça non plus elle ne pouvait pas. Il ne comprenait plus, et c'est en proie au désespoir, à bout de nerf et au bout du rouleau qu'il lui dit dans un soupir :

- Explique moi, achève-moi ou chasse moi, mais abrège mes souffrances...

Émy lui posa un doigt sur les lèvres, lui pris la main pour la poser sur sa queue de panthère et lui dis :

- Tire là vers l'avant entre mes cuisses.

Évidemment le jeune homme n'y compris rien, entre rire et pleurer il hésitait. Ce jeu finirait par le tuer.

- Vas-y ! Lui répéta-t-elle.

Lassé il s'exécuta. Lorsque la longue queue noirese retrouva au niveau de son ventre, la jeune femme la retira avant de la balancée tout simplement sur le lit. Maintenant il était temps.

De nouveau elle vint se placer contre son corps, et tout en embrassant son cou, elle déboutonnason pantalon. Lorsque ce fût fait elle laissa glisser sa bouche sur son torse, ses mains sur ses fesses avant de les caressées avec tendresse. Les mains toujours sur ses fesses elle lui fit glisser son pantalon jusqu'aux genoux tout en s'agenouillant devant lui. Décidée à faire de ses souffrances une délivrance, elle le prit en main tandis que de nouveau il senti la folie l'habiter. Alors il sut qu’après maintes chutes sur la colline de la convoitise, il avait enfin, non sans galère, gravit la montagne du mérite. Mais à présent qu'il était au sommet nul retour en arrière n'était possible, il lui fallait sauter sans même apercevoir les eaux ou il tomberait. Maus à quel degré étaient ces eaux, étaient-elles douces, ou au contraire proche d'une coulée de lave ? Allait il plonger avec panache ou s'écraser disgracieusement ?

Le visage de la fille était si proche, qu'il sentait son souffle sur son muscle le plus virile. Lui qui n'avait pas envisagé une seule seconde qu'elle puisse lui faire le grand chelem, sans trouva décontenancé. D'autant que la chose ne lui était arrivé guère souvent. Oh bien sûr il était très désireux de la chose, mais il était aussi, et surtout terriblement gêné. Était-il convenable pour un gentleman de se laisser faire. Sa tête allait exploser... mais alors qu'il tentait d'y réfléchir il n'en eut plus le temps.

À présent c'est son autre tête qui allait exploser,

et là, c'était une certitude. De sa bouche Emy avait enveloppé son totem, faisant courir sa langue tout autour de ce dernier. Un son rauque, vint s'échapper de la gorge du jeune homme, il

n'allait pas tenir, il le savait. Ce qu'il ne savait pas

en revanche, c'était s'il valait mieux se contenir un maximum, ou s'il fallait se lâcher complètement. Mais alors lorsqu'elle l'avalait de tout son long, accélérant le rythme et la force de son aspiration, l'heure n'était plus au questionnement, le moment de prévenir était plus qu’urgent.

- Je ne tiendrai pas, il faut que tu t'arrêtes... je

t'en prie je vais... non je t'en prie arr....

Ces derniers mots moururent dans un râle, et il en resta interdit. Il avait tellement honte de cette mésaventure, que s'il n'était pas rester paralysé, il se serait sûrement enfouit. La jeune femme se releva, et vit que quelque chose n'allait pas. Il n'osait lever les yeux sur elle. Inquiète, elle pris sa

tête baissée entre ses mains, avant de soulever

son menton.

- Quelque chose ne va pas ?

- Je te demande pardon...

- De quoi !?

- De n'avoir pas su... me retenir.

- Oh ! C'était la première fois !? On ne t’avait encore… jamais bu, auparavant !?

- Non...

-J'ai eu envie de boire à ta source

tu sais, et je savais qu'en continuant, je m’abreuverais de ton élixir. C’est ce que je souhaitais... ça ne t’a pas fait plaisir ?

- C’était… inattendu, effrayant même... maintenant je trouve ça surprenant de t'entendre me dire que tu le voulais... je pensais que c'était un accident, et que cela t'aurais horrifié.

- Ce n'est pas le cas. Mais tu ne me dis pas si j'ai réussi à te procurer du plaisir.

- Oh mais oui évidemment, énormément de plaisir !

- M’apporterais-tu à ton tour un plaisir surprenant et inattendu ?

Le jeune homme à cet instant n'était plus vraiment en état, il s'en rendait bien compte, pourquoi ne le voyait elle pas, c’était d’ailleurs elle-même qui l’avait mis hors d’état d’usage.

- Allonge toi ! Lui commanda-t-elle. Alors qu'il s'exécutai elle contempla son corps de tout son long. Il était bien fait, son corps donnait l'impression d'un bouclier qui vous protégeait

de tout, mais à cet instant il faisait surtout envie à la jeune femme. C'est alors sans plus attendre qu'elle vînt s'asseoir sur son ventre, et là, il là sentie. Chaude et mouillée, elle se tenait sur lui. Il comprit enfin, à quoi servais cette fichue queue, mais pas le temps d'y penser, car le devoir l'appelait.

- Imprime moi le souvenir de tes doigts et regarde-moi droit dans les yeux, je veux que tu lises en eux. Commanda-t-elle à nouveau.

Le ton était doux mais ferme. Plus le temps passait avec elle plus il se demandait quel âge elle avait. Cette maturité, maintenant il en était sûr, ce n'était pas seulement une femme

d'exception c'était aussi une femme d'expérience... il la caressa, la fixant droit dans les yeux... lentement, assidûment... et ce faisant, il se dit qu’elle lui faisait penser à une tourterelle. Elle roucoulait sous ses doigts, et de nouveau il senti qu'il se tendait ... il commença à exercer une pression plus forte, plus rapide, aussi ses gémissements

se firent alors plus longs, plus aiguës. C'est alors qu'un soudain et surprenant désirs s'invita dans son esprit. Il ne l'avait jamais fait auparavant, mais sans qu'il ne sache pourquoi à cet instant il en mourut d'envie. Peut-être

voulut-il tout simplement lui rendre la pareille, ou alors c'était cette soirée et son atmosphère permissive, qui lui donnait envie de nouveautés.

Mais qu’importe après tout. Ce soir n'était-il pas celui des grandes premières ? Sans réfléchir davantage, il là renversa de côté sur le lit, lui entrouvrit les jambes, et vint sans aucune hésitation, mais délicatement happer son bouton de rose.

Sa langue était brûlante, douce, et… comme magique. Un frisson parcouru alors Emy intimement, et de l'intérieur, remonta tout son corps, jusqu'au sommet de son crâne.

Ce phénomène semblait s'être échapper directement de la langue du garçon. Entre la surprise du geste, son habilité, et la situation elle-même, la panthère perdit très vite tous ses moyens. C'est donc peu de temps après, dans une plainte qu'elle lui dit :

- Je vais imploser !

Sitôt dit, sitôt fait. Ce fût comme un cataclysme pour la jeune femme. Son corps sembla vouloir se démembrer, tant les secousses y furent intenses. Elle ne pouvait en supporter davantage, son corps tirait toutes les sonnettes d'alarme, allumait tout les girophars. Comme il ne s'arrêtait toujour pas, elle couvrit son jardin d'une main, le forçant à relever

la tête de l'autre.

- Tu ne veux plus! ?

- Je ne peux plus !!! Dit-elle en haletant. Viens là.

Continua t'elle en ramenant sa tête vers son

buste.

Il s'allongea délicatement sur son petit corps,

avant de laisser le poids de son corps se poser entièrement. Émy sentie qu'une troisième jambe ne trouvait à se poser. Aussi dans un geste calculé et sûr, elle passa la main sous l’un des oreillers, et lui tendis un préservatif. C'est alors tout naturellement, sans même y penser que les mots glissèrent de sa bouche.

- Fais-moi tienne... Ce fût plus fort que lui, bien que son désir d'elle suintait par tous ses pores, ses yeux s'emplirent de doute et de peur. Ils lui tiraillèrent les entrailles, et le figea, encore. Ses mains devinrent moites, son teint blême, pourquoi avait-elle cet effet sur lui ? Même pour sa première fois il n'avait pas autant déraillé. Il voulait tant la combler, mais la peur de la décevoir picorait tout son être. À ce moment-là,

Emy senti que son âme s'agitait. Elle entreprit de le rassurer.

- Ne pense plus à rien, laisse-toi aller. Succombe

au désir qui t'habite, habite-moi tout simplement. J'en ai besoin, et... toi aussi je crois, abandonne toi.

L’empressement d’Emy était tel, qu’elle lui reprit le petit chapeau donné tantôt, le déballa, allant jusqu’à le coiffé elle-même, avant de réitérer sa demande. Alors bon gré malgré, le jeune homme ferma les yeux, et enfin se laissa aller en elle, tâchant d'oublier ses rêves de gloire.

Son calice était le plus merveilleux qu'il ait connu à ce jour, il était soyeux à l'extérieur, et plutôt velouté en profondeur. Plus qu'un rêve, c'était une véritable révélation. Comme si son corps était ce qu'il lui avait toujours manqué, ce qu'il avait toujours espérer sans savoir de quoi il s'agissait. Comme une espèce de magie cosmique, cette fusion l'emplissait d'un confort, d'un bonheur inqualifiable. La mort pouvait le frapper dans l'instant, peu lui importait puisqu'il lui semblait qu'en un instant il avait vécu cent ans.

Lorsqu'elle posa les mains sur son torse, ondula son bassin en poussant des soupirs d'extase, il sentit la terre tourner, et chavira avec elle. À partir de là ils ne firent plus qu'un. Elle

réceptionna son corps, sa fierté d'homme, et jusqu'à son âme juste comme il venait. Le plus simplement du monde. Quant à lui, il lui abandonna tout cela bien volontiers, avec en supplément son cœur qu'il ne pouvait plus contrôler. Le temps passait, mais nul d'eux deux ne se lassait, il paraissait suspendu, éternel ce temps béni qui leur avait été offert cette nuit. Seul comptait le fait qu'il était sien, qu'elle était sienne. La jeune femme ressentie ce moment comme un doux répit dans sa vie. Le jeune homme lui eut la conviction qu'elle était la femme de sa vie. Longtemps cette nuit-là ils se

laissèrent emporter dans les tourbillons de la passion. Tantôt sur l'un, tantôt sous l'autre, ce fût d’incessante cascade de sensation qu'ils explorèrent ensemble. Lorsqu'il sentit la fin

venir, notre bon héros remis sa partenaire sous

lui, ils se serrèrent l'un et l'autre, et dans un cri il explosa en elle. La pression retomba tout doucement, leurs corps n'étaient plus tempêtes, seulement des feuilles mortes. Alors le jeune homme réalisa qu'il n'avait jamais été plus vivant qu'à ce moment où il s'était laissé mourir en elle. Oui il se sentait l'homme le plus heureux du monde, mais surtout il se sentait "homme". Un homme follement amoureux, qui ne voulait perdre ce qu'il avait découvert de plus précieux.

Cette nuit-là, ils recommencèrent deux fois, le jeune homme n’avait jamais éprouvé une si grande passion. Jamais non plus, il n’avait autant fait l’amour, sans que jamais le désir ne meurt. Mais alors qu'il s'extasiait de ses performances insoupçonnées, alors qu'il voguait encore au-dessus de lui même dans sa bulle féerique...vint ce terrible moment, où la belle féline lui annonça, qu’il était temps de prendre congé. Alors de miraculé il passa à condamné, et soudain son indicible espoir s'en trouva guillotiné. Elle avait été sa petite fée, désormais elle devenait son bourreau.


Texte publié par Miss tikanne Onnyme, 14 août 2022 à 00h22
© tous droits réservés.
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