Abbie posa un regard inquiet sur Tomàs. Le regard perdu dans le paysage de la rue qui défilait derrière les vitres du taxi, il était resté silencieux tout au long du trajet. Elle lui trouvait l’air plus reposé, après sa petite sieste chez elle, mais elle pouvait clairement sentir qu’il n’était pas entièrement remis. Quelque chose se passait chez son ami, quelque chose dont il refusait de lui parler.
Il dut sentir son regard sur lui, car il tourna la tête vers elle et lui sourit. Sa main se posa délicatement sur la sienne.
Le véhicule s’arrêta à quelques mètres de l’entrée du musée. Abbie sortit du taxi et observa les environs. La vaste rue, cernée par les hauts immeubles tout de vitres et de métal, était illuminée par les enseignes et les lampadaires. Malgré l’heure tardive, passants et voitures restaient nombreux.
Face à celle, la vaste et moderne entrée du Musée d’art Moderne de New York était plongée dans l’obscurité. La façade imposante, vêtue d’un verre opaque, ne laissait rien entrevoir. Abbie savait qui les attendait à l’intérieur, et cette pensée seule la faisait frissonner. Elle entendit la voix chaude de Tomàs qui échangeait avec le chauffeur en lui réglant la course et cela la rassura légèrement.
— Cet endroit est impressionnant, souffla-t-il, lorsqu’il la rejoignit.
— Oui, répondit-elle, distraite.
Son regard s’était porté sur une petite entrée sur le côté gauche, à quelques mètres. Un homme bien vêtu y était posté.
— Viens, fit-elle, en tirant son compagnon par le bras.
Elle resserra les pans de son long manteau et avança d’un pas rapide jusqu’à sa destination. Sans un mot, l’homme de main ouvrit la porte de service métallique et les laissa passer. Il leur fallut quelques minutes pour atteindre le lieu du rendez-vous au troisième étage. Ils ne croisèrent personne.
Lorsque les portes de l’ascenseur s’ouvrirent, quelques gardes leur jetèrent un regard, tous leurs sens en alerte, puis se détendirent immédiatement. Le groupe était disparate. D’un côté, les hommes du service de sécurité du Conseil, vêtus d’un costume trois pièces noir, au port altier et strict. De l’autre, trois hommes, vêtus simplement, mais desquels émanaient une énergie animale flagrante : trois membres de la meute de Tomàs. La tension entre les deux groupes était palpable, et fit grimacer Abbie. Tomàs s’approcha de chacun de ses compagnons et les salua ; Abbie ignora superbement les membres de sa race, qui lui rendirent la pareille.
Derrière les larges portes vitrées qui menaient à la terrasse, elle apercevait le reste du groupe : le Haut Consul, accompagné de deux autres membres du conseil, face à deux hommes et une femme, qu’elle supposa être l’alpha de la meute et ses plus proches alliés. A nouveau, elle sentait son sang se glacer : cette réunion risquait de se terminer en bain de sang, et ce serait sa faute.
Une main sur son bras la tira de ses pensées noires.
— Allons-y, fit Tomàs.
Lorsqu’ils s’avancèrent à l’extérieur, les conversations se turent et tous les regards convergèrent vers eux. Abbie n’aimait pas l’attention qu’elle subissait. C’était l’une des raisons pour lesquelles elle vivait loin des membres de sa race. Un homme à la haute silhouette, vêtu d’un costume de bonne facture, la fixait avec une certaine intensité. Il ressemblait beaucoup à Tomàs : ils avaient les mêmes yeux, les traits de leur visage étaient très similaires. Abbie en déduisit qu’il s’agissait de son frère. Il émanait de lui une telle puissance qu’elle ne pouvait s’étonner qu’il soit l’alpha. A sa plus grande sur-prise, elle ne sentait aucune hostilité chez lui, mais de la méfiance et beaucoup de curiosité. Elle vit son regard glisser sur Tomàs et le scruter attentivement.
Abbie observa le Haut Consul. Elle ne l’avait pas vu depuis des années, même si technique-ment, elle était sa grand-mère. Les liens familiaux n’avaient que peu de significations dans la société vampire, en tout cas en ce qui concernait les sentiments. Ils avaient cependant une grande importance pour le statut social, et c’était grâce à sa parenté qu’elle avait eu l’opportunité de gagner son autonomie.
La comtesse de Ménincourt n’avait pas pris une ride. Sa silhouette fine et gracieuse était mise en valeur par son tailleur brun, strict et sobre. Ses seules originalités étaient le chapeau haut de forme qui cachait ses cheveux blancs et la canne-épée ouvragée qu’elle tenait ; la jeunesse de son visage était démentie par la froideur et la profondeur de son regard. Elle avait plus de cinq cents ans et en paraissait trente. Les deux mains posées sur sa canne, elle gardait une expression stricte et glaciale alors qu’elle la regardait s’approcher d’eux. Abbie n’avait jamais rencontré les deux consuls qui l’accompagnaient, deux femmes, qui gardaient la même attitude compassée qu’elle.
Lorsqu’ils rejoignirent le groupe, Sébastian s’avança immédiatement et posa ses deux mains sur les épaules de Tomàs.
— Tu vas bien ?
— Je vais très bien, murmura Tomàs.
Sébastian le considéra quelques secondes de plus, une expression méfiante sur le visage, comme s’il se doutait que ce n’était pas la pure vérité, mais il ne dit rien. Il le relâcha et tourna son attention vers la jeune femme.
— Ravi de vous rencontre en personne, fit-il, en lui tendant la main.
Surprise, la vampire tendit lentement la main et serra celle de l’alpha. Avec un léger sourire, il inclina la tête et la laissa pour se détourner vers les autres. La voix claire et froide du Haut Consul, retentit alors.
— Il est temps que vous nous expliquez la raison de cette … convocation, Sébastian.
Abbie faillit sourire en sentant le dégoût qui suintait de sa voix lorsqu’elle prononça le mot « convocation ».
— Nous en sommes la cause, Haut Consul, intervint alors la jeune femme.
La comtesse se tourna vers elle et leva un sourcil. Ses yeux la scrutèrent.
— J’ai demandé à ce que cette réunion se tienne car j’ai des informations à propos d’un crime commis par l’un des nôtres.
Tomas sortit alors les débris du phylactère de sa sacoche et les montra. Sébastian retint un juron et Sheraz s’approcha immédiatement. Elle prit avec déférence les morceaux et les examina.
— Votre Excellence, ceci est le Phylactère conservé dans notre Sanctuaire. Il a été volé il y a quelques jours.
Les yeux de la magistrate s’étrécirent en voyant l’objet. Elle connaissait cet artefact et, même si elle lui vouait une haine féroce, qui courait dans son sang depuis des générations, elle savait aussi qu’il était l’un des rouages qui conservaient l’équilibre de leur monde.
— Quel rapport avec nous ?
— Il a été volé par Aldous de Ménincourt, votre fils, répondit Abbie d’une voix ferme.
Les yeux des deux consuls s’écarquillèrent. Mais la comtesse de Ménincourt se contenta d’un soupir. Elle fit un signe vers ses deux sous-fifres. Celles-ci hochèrent la tête et s’éloignèrent.
— Vous n’avez pas l’air surprise, rétorqua Sébastian, d’une voix où perçait la colère.
Une grimace dédaigneuse déforma le beau visage de la matriarche.
— Je me doutais qu’Aldous manigançait quelque chose ; je ne savais pas quoi. Il a refusé de me le dire.
Abbie en fut choquée. Jamais Aldous n’aurait pu lutter contre sa mère si elle avait vraiment voulu obtenir la vérité.
— C’est impossible, fit-elle.
Le regard de sa matriarche la scruta à nouveau. Elle y lut tant de déception qu’elle en frissonna.
— Et pourtant… Je n’ai rien pu obtenir de lui. Mais maintenant que vous êtes là, peut-être arriverons-nous à le briser.
— Le briser ? rétorqua Sébastian. N’est-il pas votre fils ? J’ai bien peur que vous ne fassiez pas ce qu’il faut pour le punir …
Un feulement l’interrompit net. Il étrécit les yeux et serra les poings, mais pas une once de peur n’émanait de lui.
— Je ferai ce que j’ai à faire. C’est moi qui punirai Aldous si le besoin s’en fait sentir.
L’alpha sourit, dévoilant ses crocs. Il semblait soudain plus puissant et ses traits étaient légèrement altérés. Un regard confirma à Abbie que ses deux compagnons subissaient les mêmes changements. Seul Tomàs, debout près d’elle, restait le même.
— Le tort nous a été fait. C’est donc à nous de juger et de punir le criminel, de part nos lois.
— Vos lois n’ont aucune place dans notre organisation, alpha, répondit la Comtesse, d’une voix rauque et bestiale. Si Aldous nous a mis en danger, il sera puni en conséquence. C’est tout ce que vous avez besoin de savoir.
— Votre Excellence, dois-je vous rappeler que je vous ai laissé punir votre fils la dernière fois qu’il a outrepassé la Trêve ? Et voyez maintenant le résultat …
— La faute était mineure comparée à celle-ci …
— Mineure ? grogna Sébastian. Votre fils se nourrissait parmi la population de la ville, malgré l’interdiction !
— Mineure, oui, renchérit le Haut Consul, avec un sourire supérieur. Il n’a tué personne.
Sébastian fit un pas en avant. Il contenait difficilement sa rage, alimentée par la présence de ses ennemis héréditaires. Sa race avait été créée pour chasser et éradiquer les vampires et il lui fallait toute sa volonté pour ne pas céder à l’appel du sang. La comtesse, en apparence calme et sûre d’elle, avait elle aussi de grandes difficultés à contenir sa haine. Abbie et Tomas sentaient la tension grimper et craignaient que la rencontre se termine mal.
— Ne perdons pas de vue le danger, fit alors Abbie.
Intérieurement elle tremblait sous l’assaut des émotions fortes qui tournoyaient autour d’elle et malmenaient ses sens. Elle puisa de la force dans la présence de Tomàs, qui pourtant n’était pas plus rassurée qu’elle. Les regards embrumés de colère se tournèrent vers elle.
— Avant tout il faut comprendre ce qui a poussé mon père à attaquer le Sanctuaire. Il ne s’était jamais préoccupé de cela avant. Pour lui ce n’était que légendes et superstitions.
Les autres l’écoutaient en silence. Elle se tourna vers Sébastian et pour la première fois s’adressa directement à lui.
— Je suis désolée, mais la punition d’Aldous n’est pas la priorité. Le mal est fait et cela n’y changera rien.
Sébastian riva ses yeux haineux sur elle mais ne dit rien.
— Nous savons que quelqu’un a fomenté le vol, que quelqu’un s’attaque à la ville, au sanctuaire et à ce que nous avons bâti, continua-t-elle, en se tournant vers sa grand-mère.
— De quoi parles-tu, Abbie ? Si une telle personne se trouvait en ville, ne crois-tu pas que nous le saurions ?
— Comment pourriez-vous ? Vous êtes cloitrée dans votre domaine, à des kilomètres d’ici. Ce qui se passe dans la ville ne vous intéresse guère…
Les yeux de la matriarche s’étrécirent et prirent un éclat émeraude. Abbie sentit ses entrailles se nouer. La Comtesse de Ménincourt était une puissante vampire et lui manquer de respect pouvait se solder par une horrible mort, même pour un membre de sa famille. Elle avala sa salive et inclina légèrement la tête en signe de contrition.
— Veuillez m’excuser. Je voulais dire que les menus tracas de la ville ne sont pas au centre de vos pensées. Étant donné votre position, c’est tout naturel.
L’éclat verdâtre disparut des pupilles de la Comtesse, qui se détendit un peu. D’un petit geste de la main, elle lui intima de continuer.
— D’après ce que nous avons découvert, cette menace est insidieuse et installée dans la ville depuis longtemps. Elle a pu passer un pacte avec Aldous.
La matriarche soupira.
— Aldous veut le pouvoir depuis des dizaines d’années. Il ne cesse de me défier. Tu en es la preuve. Cela ne m’étonnerait pas qu’il ait fait tout cela contre la promesse d’un quelconque pouvoir.
Un bruit de pas se fit entendre derrière eux. Les loups-garous, en alerte, se tournèrent immédiatement vers la source du bruit.
— Nous allons pouvoir demander directement au suspect, fit sereinement le Haut Consul.
Elle paraissait plus maitresse d’elle-même. Abbie serra les poings en regardant Aldous, aussi arrogant que jamais, s’avancer vers eux, encadré par les deux consuls. Quand il aperçut Sébastian qui le regardait avec un petit sourire carnassier, il pâlit un peu, à la grande satisfaction de sa fille. Son regard allait de l’un à l’autre des participants et il perdait peu à peu de sa confiance. Néanmoins, il s’inclina respectueusement devant le Haut Consul.
— Aldous, comme tu le vois, nous sommes réunis pour discuter de ton cas, commença la femme d’une voix sirupeuse. Comme tu peux le constater, ce que tu as fait a mérité un évènement rare : une rencontre avec les représentants de la Fondation Gaïa.
Le vampire glissa un regard vers Sébastian, qui attendait, les bras croisés, le regard noir.
— Je ne comprends pas …
La Comtesse tendit une main vers Sheraz qui tenait toujours les vestiges du Phylactère. Après un regard vers son alpha, qui hocha la tête, elle les lui donna.
— Ce que je tiens sont les débris d’un Phylactère, gardé par la meute. C’est un objet précieux et il semblerait que tu l’aies volé.
— Cette chose… C’est juste un… un artefact… un objet rare …
Le regard glacial de sa mère l’interrompit.
— Cette chose est l’un des piliers de notre monde, Aldous. Même les Vampires le savent. Et tu vas me faire croire que tu n’en avais aucune idée …
— Ce sont des légendes, des contes, des …
— Il suffit ! gronda la vampire.
En un geste aussi fluide que rapide, sa main griffue agrippa sa gorge. Aldous écarquilla les yeux et grogna de douleur.
— Pour qui as-tu volé cet objet, Aldous ?
— Pour … pour …
Sous la poigne de la puissante créature, Aldous était incapable de prononcer un mot. Des gargouillis pathétiques sortaient de sa bouche, alors qu’il essayait de desserrer l’étreinte. Avec un soupir, la Comtesse le lâcha et il s’affala sur le sol.
— Alors ? fit-elle en se penchant vers lui.
Aldous toussa une ou deux fois.
— Je l’ai volé pour …
Ses yeux se posèrent dans le vide, entre Sébastian et Tomàs et s’écarquillèrent. Il pâlit encore davantage et gémit.
— Non… Non… fit-il.
Au même moment, la température plongea soudain et les lumière s’affaiblirent. Tomàs fris-sonna et regarda autour de lui avec effarement : quelque chose venait d’apparaitre. Il croisa le regard de son frère, aux aguets lui aussi. Abbie sentit ses poils se hérisser alors qu’une force surnaturelle effleurait son esprit. L’entité cachée au fond d’elle émit soudain un message d’alarme.
— Atte…, commença la vampire.
Un sifflement strident l’interrompit alors qu’une forme brumeuse prenait soudain vie au milieu du groupe, juste devant Aldous. Vaguement humanoïde, elle semblait constituée d’une brume noirâtre qui ondulait doucement. Le sifflement se calma, remplacé par des murmures de millions de voix tonitruantes. Avec un gémissement, Abbie se couvrit les oreilles dans une tentative futile de se protéger. Du coin de l’œil elle vit Tomàs s’effondrer. Les autres membres du groupe souffraient aussi, impuissants.
— Non ! hurla Aldous.
Il se releva en tremblant et commença à reculer. La forme s’avança vers lui. Le vampire se mit à sangloter, puis il partit dans un éclat de rire hystérique.
— J’ai fait ce que vous m’avez demandé. Ce n’est pas ma faute si …
La brume l’enveloppa. Il s’affala sur le sol, en une position de prière.
— Je vous en supplie ! Je …
Les derniers mots qu’il prononça disparurent dans les gargouillis. Ses yeux se voilèrent et il fut parcouru de longs frissons. Abbie se força à avancer, mais les voix horribles traçaient des sillons de feu dans son esprit. Le Haut Consul, ses aides, Sébastian et sa meute, tous luttaient comme elle contre cette puissance.
Soudain la créature disparut. Un silence pesant tomba sur la terrasse, puis les bruits banals de la ville parvinrent à nouveau à leurs oreilles. Tomàs se leva en grimaçant, pâle. Abbie s’approcha de lui, inquiète. Il effleura sa main en hochant la tête. Puis son attention se tourna vers Aldous. Sa com-pagne s’avança vers ce qui avait été son père : à genoux sur le sol, il murmurait des paroles incompréhensibles ; ses yeux, recouverts d’un voile blanchâtre, ne voyaient plus rien ; il dodelinait de la tête, à droite et à gauche, serrant ses mains l’une dans l’autre. Il paraissait terriblement amaigri, comme si son énergie vitale avait été aspirée.
Sa mère posa sa main sur son épaule.
— Aldous ?
Il se mit à trembler et poussa des gémissements aigus, agrippant ses cheveux de ses mains crochues et les arrachant brutalement. Sébastian le regardait fixement. Dans son regard, la satisfaction se disputait avec la terreur. Quelle créature pouvait être assez puissante pour affaiblir un vampire à ce point ?
La comtesse fit un signe à ses aides, qui aidèrent son fils à se lever, puis elle se tourna vers les loups-garous et Abbie. Elle aussi paraissait secouée.
— Vous avez toute mon attention, Sébastian. Visiblement quelque chose de puissant est à l’œuvre dans la ville. Je vais enquêter de mon côté.
Sébastian hocha la tête, sa fureur disparue. Le Haut Consul parut réfléchir, puis elle le regarda à nouveau.
— Pour ce que cela vaut, alpha, je souhaite que notre trêve se perpétue. Il n’est pas dans nos intérêts que la guerre entre les vampires et les loups-garous reprennent.
Sébastian s’inclina.
— La Fondation Gaïa ne souhaite pas cela non plus, Votre Excellence.
Les voix étaient paisibles ; le ton respectueux ; mais Abbie sentait la haine millénaire qui couvait encore sous le vernis de la diplomatie et du pacte. Elle regarda Tomàs : cette haine allait-elle un jour les séparer ? Allaient-ils devoir se battre l’un contre l’autre ?
— Qu’allez-vous faire d’Aldous ? fit le dirigeant de la Fondation Gaïa.
— Je vais le confier à mes Oniromanciens. Ils le sonderont pour essayer de découvrir ce que cette entité ne voulait pas qu’il nous dévoile.
— Nous tiendrez-vous au courant de vos découvertes ?
Un petit sourire étira ses lèvres.
— Bien entendu. Et vous partagerez tout ce que vous découvrirez vous-même.
— Cela va sans dire, madame.
La Comtesse s’approcha alors d’Abbie et de Tomàs. Le loup-garou se raidit alors qu’elle l’examinait attentivement. Puis son regard clair se posa sur sa petite-fille.
— Tu seras la garante de cette paix, Abbie. Tu as une position privilégiée pour faire le lien entre nos deux tribus. Je compte sur toi pour agir en temps que tel, ma fille.
Abbie inclina la tête en signe d’assentiment. Elle ne se faisait pas d’illusions : il n’y avait aucune tendresse dans ses derniers mots. Cependant, le Haut Consul venait de lui donner sa bénédiction, devant témoin. C’était inespéré et, en même temps, terriblement inquiétant. La Comtesse était intelligente et rusée ; elle ne faisait rien à la légère. Elle avait sans doute des objectifs cachés.
La matriarche se détourna alors d’elle et salua chaque loups-garous, puis elle quitta la terrasse sans un mot. Les vampires quittèrent le musée, emmenant Aldous avec eux. Sébastian, Sheraz et Sergueï poussèrent un soupir de soulagement.
— Venez avec nous à la Fondation. Il est temps que l’on discute, fit alors Sébastian en regardant son frère et Abbie.
Tomàs regarda Abbie qui hocha la tête. Oui, il était temps.
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