Putain mon poto

Comment te décrire ?

Tout le temps la banane

Et tu la refilais aux autres

Toujours la pêche et la patate

T’as jamais eu le melon

Il y avait trop de pépins

Et t’aimais pas ça les pépins

Pour certains devenu légume ?

Une carotte ? Un navet ?

Faut pas zapper tous les fruits qu’il a filés.

T’as jamais aimé les oignons et encore moins ceux des autres.

Même si t’étais pas connu pour ramener des fraises

Je vais arrêter avec les salades :

Au rique de passer pour un andouille

Mais quand t’es tombé dans les pommes

On se l’est ramassé en pleine poire.

C’est bon, on est potes, on était là et on a récolté pour toi

Et puis tu me connais perso j’ai pas compté

mais je sais que j’ai rarement autant ramassé (et je suis pas le seul)

J’ai jamais kiffé les lentilles

Mais je pensais pas que les tiennes me manqueraient

Je me plains pas y’a bien pire que moi

En fait si je me plains : y’aura jamais meilleur que toi.

Les légumes se ramassent pas à la cuillère

Et même si le bac est prêt à déborder

Il craque jamais , il se vide.

Je peux te garantir que même si la soupape est pleine

T’as compris, je suis pas dans mon assiette.

Car t’es pas là pour partager un verre.

Ni m’aider à ranger les casseroles.

C’est pas de bol. Putain.

Allez amigo ça va aller, j’ai toujours la dalle et toujours soif.

Je vais bouffer des baguettes pour me rappeler de quel pied danser.

Et je les boirai toutes celles qui pourront pleuvoir comme corde

Elles m’attachent et retiennent mes pieds à Terre

Certaines personnes gagnent à la loterie

D’autres ont la chance de t’avoir connu en vie

J’en fais partie.

Perdre du jour au lendemain ce ticket gagnant

Doit servir à se rendre compte que la richesse

Peut disparaitre subitement et qu’il faut en profiter.

Alors c’est ce que je vais faire.

Même si ton silence me casse les oreilles

Et que depuis ton absence je retrouve plus toute ma tête

Je sais que celles qui termineront en pole positions

Sont celles qu’on a jouées ensemble, putain les partitions.

T’abuses quand même.

Je peux même plus te gratter de clope

Ni ton briquet et encore moins l’amitié

Mais tu me connais j’ai une nouvelle astuce

Pour pouvoir continuer à te taxer :

Vu que la seule chose que je peux encore te gratter

C’est les putains de mêmes accords que tu préférais

Alors jamais j’arrêterais

Jusqu’à ce qu’on se retrouve et que toi comme moi

Ensemble, on fracasse à nouveau le seul qu’on aimait tabasser

Le putain de boeuf.

Salut poto !!