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tome 1, Chapitre 1 « Chapitre 1, partie 2 » tome 1, Chapitre 1

Le silence, la plénitude et le bruit des grillons guidaient les deux tourtereaux dans les jardins. Seul crépitaient les lanternes dispersées un peu partout dans les jardins, permettant ainsi aux courtisans de pouvoir se balader sans se soucier de l'endroit où ils appuyaient la plante de leur pieds. Les uns riaient, d'autres s'embrassaient ou encore s'adonnaient aux plaisirs de la chair dans les buissons. La nuit était dégagée; pas un nuage et la Lune inondait de lumière les majestueux bassins de Versailles. Anna, silencieuse, marchait aux cotés de son bel inconnu. Chaque fontaines se déclenchaient après chacun de leur passages mais cela n'intriguait pas la belle brune; elle supposait que cela était une animation normale, juste pour amuser les courtisans. Au détour d'un chemin, son mystérieux homme masqué se volatilisa. Elle eut beau l'interpeller, en vain. Il surgit d'un coup, effrayant la jeune femme. Son bellâtre se mit à rire, voyant la tête que faisait son interlocutrice. Il s'approcha d'elle.

- Pardonnez, mon amie, ce rire impromptu mais il a été attiré par votre réaction.

- Je ne trouve pas cela très amusant, continua Anna, tournant le dos à son compagnon de balade, telle une petite enfant vexée.

Son interlocuteur s'approcha d'elle, lentement, pour ne pas l'effrayer une nouvelle fois et se plaça à sa droite. Puis, il prit sa main et lui demanda de le suivre, ce qu'elle fit, non sans résister réellement. Au bout du chemin, le bosquet de la colonnade; avec ses 32 colonnes ioniques de marbre alternativement blanc et rose reliées par des arcades, et sa statue de l'Enlèvement de Proserpine par Pluton, il était, avec Le bassin de Neptune, l'une des construction les plus impressionnantes de tout le château. Anna, remarquant la majestueuse statue au centre du bosquet, s'en approcha, manquant au passage de tomber la tête en avant. Par chance, le beau brun qui l'accompagnait la rattrapa de justesse par la taille, l'empêchant alors d'embrasser le sol. La jeune femme le remercia.

- Comment trouvez-vous cette sculpture mademoiselle ? Demanda-t-il, observant la réaction de la jeune femme.

- Impressionnante, répondit-elle. Comme tout ce qu'il y a ici d'ailleurs. Cela montre bien les priorités du monarque.

L'homme au masque blanc, médusé, se braqua d'un coup.

- Qu'est-ce que vous insinuez là ?

- C'est pourtant évident, déclara la jeune femme. Son peuple meurt de faim et il ne pense qu'à une chose; faire la fête et construire un immense palais avec des jardins qui coûtent bien plus que n'importe quoi sur Terre ! Je me demande bien comment fait sa femme pour le supporter. Déjà que tout le monde sait que c'est un mariage purement politique et rien d'autre.

Constatant le malaise qu'elle venait de poser, Anna s'excusa auprès de son interlocuteur. Son aigreur envers les riches de France la fit réagir de manière virulente, ce qu'elle expliqua par le fait que, en Angleterre, elle avait une facilité à se mêler au peuple et que tout le monde l'accueillait avec beaucoup de tendresse, autant les nobles que les marchants. L'homme semblait interloqué par cette révélation et l'interrogea sur la manière dont elle flânait dans les rues d'Angleterre; avait-elle un garde pour la défendre ? Ou un accompagnant avec elle ? Le Duc était-il au courant de ses escapades hors de leur demeures ? Anna répondit simplement qu'elle y allait seule ou avec d'Agnès, sa dame de compagnie, et de son cuisiner, que les gardes n'étaient pas nécessaires puisque le Duc avait bonne réputation au sein du peuple et que c'est lui-même qui l'avait encouragé à le faire pour mieux connaître ceux qui l'entoure. Surpris par ces révélations, l'énigmatique inconnu continua de l'écouter, comme pendu aux lèvres de celle qui n'avait de cesse de le fasciner. Leur escapade prit une pause face au jardin du roi; une immense étendue de verdure, avec de petits buissons fleuris par diverses plantes provenant de différents pays et, face à cette beauté, le bassin du miroir. Une fois encore, Anna blâma le roi pour cette grandeur si futile à ses yeux. Pour la belle, ce n'était là qu'une mise en scène pour dissimuler une impuissance certaine face aux autres monarques des pays voisins qui sont sans doute plus puissants que lui. Le mâle masqué, ne montra pas son indignation face aux remarques de la jeune femme qui, une nouvelle fois, étaient acerbes mais réalistes.

- Vous êtes un peu dur avec le roi, releva l'homme. C'est sans doute pour prouver qu'il est, au contraire de vos dires, l'un des monarques les plus puissants de France.

- Apprenez mon ami, que la puissance d'un homme ne se mesure pas à la grandeur de son palais ou de ses conquêtes militaires, mais à la façon dont il traite son peuple. Et, de ce que je constate, le Roi Soleil, comme il aime être appelé, n'est pas un grand monarque. Il est de loin le plus méprisable de tous, et croyez moi, j'en ai rencontré beaucoup des rois, ducs et autres figures monarchiques mais cet homme est de loin le plus méprisable de tous.

L'homme baissa les yeux, puis la tête. Soudain, un craquement derrière eux les firent sursauter. Par réflexe et craignant pour sa vie, Anna se cacha derrière son accompagnateur qui, ne désirant que la protéger, dégaina son épée. Marchal, essoufflé, apparut dans la clarté de la Lune.

- Marchal ? Que faites-vous ici ? Demanda l'homme masqué.

- Pardonnez-moi Sire mais votre disparition soudaine a mis toute la garde sous pression.

- Sire...

Louis retira son masque, se tournant vers Anna qui, à son tour, retira le siens. L'étonnement de la jeune femme figea totalement la scène et, devenant aussi rouge qu'une tomate, la belle s'inclina, s'excusant de son erreur. Louis, touché par sa timidité et surtout, par le discours qu'elle a tenu, bien qu'il fut parfois vexant, s'approcha de la jeune femme, releva la tête de cette dernière avec son index et embrassa son front. Anna se redressa face à cet agissement de la part du roi. Ses joues restèrent rouge encore un peu de temps, ce qui fit sourire le monarque.

-Ce fut un plaisir de me balader avec vous Anna. Déclara Louis. J'aime votre franc parlé et votre assurance. Restez donc vivre à la Cour avec moi, je pense que vous changerez vite d'avis sur ce que nous sommes « Nous les méprisables ».

- Cela aurait été un honneur Majesté mais je dois rentrer en Angleterre, mon peuple a besoin de moi. Et puis, je dois en parler avec Père d'abord.

Devant ce refus, Louis n'eut d'autres solutions que de se résigner à voir cette splendide jeune femme à sa Cour. Mais, puisque son choix était celui-ci, il devait l'accepter. Pourtant, Louis est d'un naturel acharné et, dès qu'il a une cible, il ne la lâche pas tant qu'il ne l'a pas eu ! Il tourna les talons à son amie, la laissant seule face à la grandeur du bassin, sous la surveillance de la Lune. Anna resta là, stoïque, repensant à tout ce qu'elle venait de vivre; la balade avec le roi, le discours plus que dégradant qu'elle lui avait tenu mais surtout, lui faire comprendre qu'il était un piètre monarque. Elle se mit à faire les cent pas à quelques mètres du bassin du miroir; les mains sur les hanches, puis dans les cheveux, la décoiffant au passage, Anna se posait milles questions à la fois. Comment n'a-t-elle pas pus remarquer que c'était le monarque ? Et pourquoi elle ? Et pas une autre ? Qu'est-ce qu'elle a de plus que les autres ? Elle n'est ni riche, ni bonne à marier ! Ses toilettes valent bien moins que celle des autres dames ! Anna se laissa tomber au sol, épuisée de toutes ces interrogations, la pauvrette retourna au château avec la peur au ventre de se faire arrêté alors qu'elle venait à peine de poser un pied en France. Plus elle marchait sur le tapis vert, plus elle se posait des questions sur l'effet que lui faisait le roi; un mélange entre de l'attirance et le dégoût. Dans le fond, s'il agit comme elle le suppose, elle aura raison au moins sur un point; les français se vexent facilement.

A l'entrée de la salle de bal, se tenait Philippe, le Chevalier, Liselotte et Agnès. En voyant sa maîtresse revenir, la dame de compagnie se jeta sur elle et la serra contre elle. Liselotte et Philippe rirent derrière leur mains alors que le Chevalier restait impassible face à autant d'affection. Il faut dire qu'il n'apprécie pas tellement la maîtresse d'Agnès, sans réellement savoir pourquoi; il a pour elle autant d'affection que les chats en ont pour l'eau. De ce fait, il resta en retrait le temps qu'Agnès, qui, au contraire d'Anna, avait attiré sa sympathie. Lorsque leur étreinte fut enfin terminée, Phillipe s'approcha d'elles, les informant que le Duc était dans la cour de marbre, prêt à partir. Les deux jeunes femmes se précipitèrent alors hors du palais, accompagné par Liselotte. A leur grande stupeur, elles virent le roi discuter avec le gouverneur. Anna traversa, sans réfléchir, la grande cour de marbre.

- Père, lança-t-elle, puis-je savoir ce qu'il se passe ?

Anna se tourna vers Louis, le regard ahuri, la bouche légèrement entrouverte et les pensées dans le plus grand des flou face à une telle annonce; comment son père pouvait laisser faire cela ? Et sans lui en parler ? Derrière eux, Agnès, Liselotte et Philippe tentaient de comprendre ce qui se jouait sous leurs yeux mais personne ne comprit ce qu'il se passait, jusqu'à ce qu'Elsa vint éclaircir la situation; pour elle, c'était évident que le roi voulait avoir Anna à ses cotés mais, au vue des gestes du Duc cette dernière n'a pas réellement l'air d'accord. Son regard hautin et froid glaça le sang d'Agnès.

- Quelle médisance, pensa-t-elle. Comment peut-elle proférer de telles insinuations envers ma maîtresse et amie ? Femme mauvaise.

- Agnès ! Cria le Duc ! Venez là je vous prie.

- Mince ! Aurais-je pensé à voix haute ? Se demanda Agnès, se dirigeant vers le Gouverneur.

- Bon, puisque ma chère fille ne désire pas intégrer la Cour sans vous, vous resterez avec elle. Au moins comme ça, je suis sûr qu'elle est entre de bonnes mains.

Agnès sourit, le roi jubilait. Et Anna, elle, avait réussi sa première négociation avec un monarque. Oui, l'enjeu était mince mais c'était une petite victoire pour la jeune femme. Le Duc, quand à lui, était rassuré de savoir sa petite pupille avec sa dame de compagnie la plus fidèle. De plus, il informa ces dernières que leur valises seront livrées au château demain à la première heure mais, craignant que ces domestiques, bien qu'elles leur voue une confiance sans faille, et encore sans faille est bien en-dessous de l'estime qu'elle a pour eux, Anna demanda à rentrer au château de Maison, ne serait-ce que pour dire au revoir au marquis de Longueil qui les accueillait. Le Duc, un peu intrigué par la demande de sa pupille, se tourna vers Louis qui accepta dans un signe de tête. La petite famille s'enfournèrent dans la calèche pour rentrer. Anna jeta un dernier regard à Louis, puis à Liselotte et Philippe, les observant depuis le fond de la cours de marbre. Le palais de Versailles s'éloignait à mesure que la calèche avançait. A l'intérieur, le Duc interrogea le duo féminin sur le déroulé de leur soirée. Les deux femmes restèrent vagues sur ce qu'elles ont fait durant cette soirée, mais lorsque leur regards se croisèrent, un petit sourire en coin se dessina sur leur visages. Ne comprenant pas ce qu'il se passe, ce dernier se tourna vers la petite fenêtre.

- Je ne comprendrai jamais rien aux femmes.

Pendant ce temps, dans la chambre du monarque, la confession de son dessein auprès de Bomtemps ne fut pas véritablement compliqué. Il faut dire Bomtemps connaît le roi comme sa poche; homme du secret domestique, qui sait tout du roi, de ses habitudes, de sa vie privée, et fait rarissime, ne médit ni ne colporte aucun ragot. Il faut avouer que le bras droit du roi se doit d'être le plus neutre possible. C'est pour cela que le monarque aime se confier à lui, d'où l'idée de tout lui confier à propos de La Montespan et d'Anna.

- Vous savez, monsieur, je ne pense pas qu'il y ait de bonne ou mauvaise solution; concernant Anna, vous avez bien fait d'accepter sa condition. Elle m'a l'air adorable et douce. Je pense qu'elle vous sera véritablement d'une grande aide à la Cour. J'ignore comment, mais elle vous aidera dans de grandes choses. En ce qui concerne madame de Montespan, je suppose que vous saurez trouver un moyen de l'évincer de vous-même... Sans forcément la brusquer.

Le monarque, en chemise de nuit, observa son confident, sans rien dire; il avait conscience que ce dernier avait raison et qu'il devait de débarrasser d'Athénaïs au plus vite. Elle prenait beaucoup trop de place dans la vie de la Cour, se supposant insurmontable, indépassable. Alors qu'il se couchait dans son lit, Louis se demandait comment il allait faire.

Dix-neuf kilomètres plus loin, allongées chacune dans leur lit, Anna et Agnès parlaient de leur prochain jours au sein de tout ce qu'elles détestent. La Cour de Versailles, les nobles, les français. Rien qui ne leur inspirait confiance. Ce qui effraie véritablement les deux jeunes femmes, et elles sont bien d'accord sur ce point, c'est concernant la Montespan; elle avait l'œil de la Vipère, l'aplomb de tout les diables et la méchanceté de la comtesse sanglante. Lors du bal, Agnès s'était sentie comme sans défenses devant une Athénaïs acerbe et sans aucun scrupule pour détruire ses ennemis, qu'ils soient hommes ou femmes.

- Il y a au moins des personnes qui semblent honnête dans ce château; madame, si seulement vous aviez rencontré Philippe, le Chevalier et Liselotte ! Ils sont tellement adorables et bienveillants ! Je pense qu'ils seront de bons alliés dans cette mascarade. La Montespan, et pardonnez-moi Madame de ce genre de termes, à l'air d'être une véritable mégère et une salope de première ! Si vous l'aviez vu ! Et cette Elsa ! Si seulement vous les aviez vu Madame ! Je suis certaine qu'elles vont nous faire un sale coup toutes les deux !

- Nous n'y sommes pas encore Agnès, affirma Anna à sa compagne de chambre. Cela ne sert à rien de faire des suppositions comme ça dans le vent. Nous verrons bien demain.

La nuit porte conseils comme dit le dicton mais pour Agnès, cela n'a pas été de tout repos; la pauvrette tourna dans son lit, jusqu'à finir de se lever au milieu de la nuit, allant aux cuisine pour se désaltérer. Au détour d'un couloir, elle tomba sur le Gouverneur qui, lui aussi, ne trouvait pas le sommeil. Elle s'approcha lentement de lui, comme se sentant mal à l'aise de l'importuner.

- Agnès ? C'est vous ? Interpella le Duc. Venez, n'ayez pas peur ma chère amie. Vous aussi votre départ de demain vous perturbe ? C'est normal ma petite; vous allez vous retrouver dans un nouveau monde avec ses potins, sa grande cuisine raffinée, et vous aurez la possibilité de vous faire de nouveaux amis. C'est une opportunité incroyable de vous retrouver là-bas.

- Je sais bien monsieur, répondit la jeune fille. C'est surtout pour Lady Anna que je m'inquiète; avec son anxiété et sa maladresse, je crains qu'elle ne se fasse pas que des amis au sein de cette gazette vivante. Surtout que, puis-je me confier à vous monsieur, il y a une femme que je redoute plus que tout; elle s'appelle Athénaïs de Montespan. Monsieur, je vous le dis en toute franchise, elle est le démon personnifié. Son regard est glaçant, mauvais, et calculateur. Elle est toujours accompagnée d'une grande femme brune prénommée Elsa et d'un certains « Gaël ». J'avoue ne pas savoir le lien qu'ils ont mais une chose est certaine; je défendrai Anna coûte que coûte !

Le Duc sourit ; il savait qu'en laissant Agnès partir avec sa pupille, il s'assure qu'elle sera protégée de façon sincère et permanente. Malheureusement, il sentait bien que la dame de compagnie fébrile et inquiète quand à leur départ demain. Pourtant, il voyait cette intégration comme un moyen pour les deux jeunes femmes de découvrir un monde nouveau.

Le lendemain, les valises sont chargées sur la calèche, ses passagères s'enfoncèrent dans dernière et direction le château de Versailles. La calèche qui les emmenait vers leur destin s'éloigna à mesure et le Gouverneur ainsi que le marquis de Maison devinrent bientôt que de vulgaires silhouettes floues. Les au revoir furent plus que déchirant avec les deux hommes; après tout, elles allaient laisser la personne qui s'était occupée d'elles pendant respectivement vingt-trois et deux ans. C'est comme dire adieu à une part d'elles, même si ni l'un ni l'autre ne sont réellement ses enfants, il les aime et les a chéri comme tel. Même Agnès qui n'est qu'une simple dame de compagnie, il s'est toujours assuré de sa sécurité, de son bien-être et qu'elle soit en bonne santé. Le regard vers la forêt, Anna versa une petite larme, repensant à sa vie en Angleterre et à tout ce qu'elle allait laisser derrière elle; son peuple, ses amis, tout. Au moins, elle avait Agnès à ses cotés. Sur le chemin, personne ne se parle. Sans doute à cause de l'appréhension d'intégrer le palais. Agnès angoisse à l'idée de revoir Athénaïs, Elsa et Gaël mais également heureuse de revoir Liselotte, Philippe et le Chevalier de Lorraine. Trois heures plus tard, la calèche s'engouffra enfin dans la cour de marbre, où les attendaient Louis, sa femme Marie-Thérèse d'Autriche, madame de Montespan, Philippe, Liselotte, le Chevalier de Lorraine, Elsa et Gaël. La Cour était là elle aussi. Un sourire se dessina sur le visage d'Agnès en voyant Liselotte et le Chevalier, Anna, elle, jeta son dévolu sur Philippe. Arrêt. Les deux femmes descendirent, se retrouvant face à cette nouvelle vie; celle du luxe et de la surenchère. Louis, accompagné de sa femme, s'approcha de ses nouvelles arrivantes en souriant.

- Bienvenue à Versailles mesdames.


Texte publié par Stitch, 6 mai 2022 à 15h19
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