Enfant, j’avais des ami.e.s imaginaires, puis j’ai grandi et j’ai essayé de trouver des ami.e.s dans le monde réel. J’ai échoué, parfois réussi, mais toujours avec ce sentiment de devoir faire des efforts pour arriver à mes fins. Avec les écrans, nos sommes en lien, ni en permanence, ni jamais, nous nous suivons, de loin. De l’amitié à la demande.
La crise sanitaire nous a tous et toutes mis en réseau. Nous étions une toile, ensemble. Pourtant, combien étaient en réalité seul.e ? Combien se sont en réalités senti.e seul.e ? Le bruit constant créé par les informations en continu, les vidéos YouTube, les podcasts, n’ont pu briser le silence de nos angoisses.
Ces interface nous ont fait gagner du temps, nous font gagner du temps. N’est ce pas formidable ? Toutes ces heures de trajets oublié, les small talk de la machine à café mis de coté, les quand dira t-on condamnés au silence. Alors pourquoi nous manquent-il quelque chose ? Le temps n’est-il pas finalement plus beau que lorsqu’il nous apparait plus rare ?
De la même façon que la nature n’aime pas les vides, les êtres humains veulent toujours plus. Les écrans nous ont permis l’impensable: échanger avec des gens du bout du monde, traduire en instantané tous les langages, réaliser plusieurs taches en même temps … Pourtant, nous recherchons encore le plus, le mieux, le plus vite. Et si au bout nous revenions au rien ?
Parmi ces écrans, les réseaux sociaux nous devenus notre premier regard sur le monde. Ecrans de nos vies « glamourisées » à coup de filtres et de storytellings finement rodés. Big brother est aujourd’hui réel. Pire encore, nous sommes chacun et chacune devenu.e nos propres bourreaux: voyant.e.s, voyeur.se.s et réalisateur.trice.s.
Le mécanisme de comparaison est à son apogée. Je suis parce que nous sommes, mais surtout, je ne suis pas parce que vous êtes. Il est difficile de vivre et de montrer à voir, parce que nos jours eux sont restés les mêmes: condamnés à 24 heures. Alors pourquoi ce besoin irrésistible de voir la vie des autres ? Pour oublier nos propres problèmes, se confondre dans une autre réalité ou simplement pour s’échapper de son propre réel par le biais d’un autre ?
Nous revenons à la question des ami.e.s imaginaires. Des familles imaginaires. Des collègues imaginaires. Ils, elles, iels existent mais dans une autre réalité. Pourtant, ils, elles, iels nous semblent si proche, dans notre poche. A porter de mains mais à distance du coeur. Peut-on être un nous sans se toucher, dans se sentir, sans se ressentir ? R Humanité.
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