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volume 1, Chapitre 3 « BRUITS DE COULOIR » volume 1, Chapitre 3

Par les fenêtre (réelles et virtuelles), regards sur le monde, nous avons observé. Les voisins, les passant.d.s, les ami.e.s. Nous avons pisté. Dans les couloirs, au supermarché, les bons joueur.se.s et les tricheur.se.s. Ceux qui croyaient, ceux qui dénonçaient. Victimes de leurs peurs
.

Derrière les masques, les bouches ont disparu, mais elles ont continué à parler. Au coin des rues, dans les commerces « essentiels », dans les bureaux vides, elles ont échangé. Dans une urgence incontrôlable de partager, de raconter. Se raccrocher aux autres c’est ce raccrocher au réel. Parler des autres c’est valider sa propre existence. Alors quand les règles deviennent omniprésentes, la comparaison donne une opportunité d’exister.

Les grands yeux d’enfants sont devenus des corps, des comportements. Les espaces publics autorisés sont devenus des cours d’école. Nous n’avions rien d’autre à faire alors on a jugé, pointé du doigt. Es excusable ? Non. Es compréhensible ? J’aimerais vous dire non.

Alors que nos plus proches voisin.e.s sont devenu.e.s notre deuxième famille, dans ce périmètre autorisé , ils, elles et iels sont devenu.e.s notre regard sur le monde. Notre monde. Alors leur parole est devenue d’or. Les médias remplis de spécialistes si éloigné.e.s de nous étaient déjà si loin de nos préoccupations. Ces êtres là, qui vivaient au même lieu, partageaient les même commerces « essentiels », eux, elles iels, comprenaient.

Bien sur, nous avons cherché à dénouer le vrai du faux à une époque ou les nouvelles vont aussi vite que la lumière. Autant dire, nous avons cherché des aiguilles dans des bottes de foin. Fumer ferait fuir le virus. Pourquoi pas essayer le dissolvant ? Le COVID serait une punition du ciel. Il faut aérer matin et soir, oui, même en hiver. Les enfants sont porteurs sans être eux même touché. Il n’est pas question de l’âge mais de la qualité de vie. Comment dénouer le vrai du faux ?

Je parlais tout à l’heure des sachant.e.s mais il ne faut pas oublier ceux.celles qui croient l’être, ceux.celles qui disent sachant.e.s. Il suffit d’un ton adapté, d’une posture gérée avec aplomb et d’une bonne dose de culot et alors voilà, vous savez, ou du moins, vous dites savoir. Lorsque vous retranscrivez cette dynamique sur les réseaux sociaux, cela va vite. Derrière n’anonymat des comptes Facebook, Twitter ou TIK TOK chacun.e peut alors s’improviser sachant.e.

Le téléphone arabe est ainsi un jeu rigolo lorsqu’il se déroule dans un square, une école ou un centre aéré. Dans le monde des adultes, le téléphone arabe est surtout politique, médiatique, voir marketing. Alors quand les « il parait que » concerne nos vie, notre quotidien, nos proches, notre avenir, ces bruits de couloir deviennent rapidement des sources de tension et pas seulement artérielles.

Nous avons allumé à fond la télé, la radio et nos cerveaux pour combler le vide de l’incertitude. Avec la distance, nous regrettons certainement cet engouement malsain qui à déboussolé nos ondes internes et nous à fait partir loin, loin en orbite. Nos rêve ont souffert d’être ainsi brimé mais le bruit continu nous a, lui, surtout désappris à écouter.


Texte publié par Etendard pourpre , 9 mars 2022 à 21h20
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