- “Monsieur Raase ?”.
Je l’avais aperçu au loin, dans le fond du couloir et je me suis lancée dans une course effrénée pour le rattraper. Je suis arrivée hors d’haleine et rougeaude à ses côtés.
- “Monsieur Raase ».
Je soufflais comme un bœuf malade. J’ai vraiment couru vite et ces couloirs sont d’une longueur !!
- “Lucie ?”
Sa manière de prononcer mon prénom me donnait la chair de poule. Je sentais les petits poils se hérisser derrière mes genoux, ça faisait une drôle de sensation, agréable et étrange à la fois.
- “Une question restée en suspens ? Ma recette du jour était indigeste peut être ?”
- “Ho non, pas indigeste, mais j’ai du mal comprendre certains des ingrédients. Je pense que j’aurai vraiment beaucoup de mal à me dépatouiller avec mon devoir ce soir …. Je me suis dit que si vous étiez disponible, vous pourriez peut être me ré expliquer …”
Je ne sais pas ce qui me prenait. Depuis que ces fichues règles étaient arrivées, j’avais des pensées assez déplacées au sujet de Monsieur Raase. Mon imagination galopait comme un chien fou et j’avais presque arrêté d’assassiner Line en songe. J’avais remplacé ça par des séances de galipettes effrénées avec mon prof préféré. J’avais très envie, non, j’avais besoin de m’enfermer seule avec lui dans une pièce pour voir si mes petites histoires pouvaient se réaliser. Il fallait juste trouver le moyen de nous isoler.
- “Hum … Là, je dois aller en salle des profs, j’ai une réunion trimestrielle. Mais à la sortie, si tu veux, je pourrais sans doute te consacrer quelques minutes. Si c’est possible pour toi bien sûr. Si besoin, on peut appeler tes parents pour leur dire que tu restes un peu en soutien.”
- “Merci beaucoup, ce sera super bien ! J’ai l’impression que ces racines carrées ne veulent pas du tout me pénétrer le cerveau”
J’avais prononcé ce mot, “pénétrer”, avec intention. Je voulais voir si cela suscitait une quelconque réaction. Il m’a regardé, a souri et m’a saluée avant de repartir vers la salle des profs.
Toute excitée, je me suis rendue en cours de géo. Je n’avais qu’une seule hâte, et une seule chose en tête, mon aparté avec lui après les cours. J’ai tellement fantasmé pendant l’heure de géo qu’elle est passée à toute vitesse. J’ai imaginé ce que j’appelais déjà mes retrouvailles avec Monsieur Raase. Je songeais à des étreintes viriles et puissantes. Je l’entendais me murmurer des paroles crues dans le creux de l’oreille au point culminant de nos ébats. Je me sentais littéralement liquide après toutes ces évocations.
Dès la sonnerie de la cloche, je me suis précipitée hors de la classe, j’allais m’élancer et courir vers la salle de maths quand je me suis ressaisie.
Qu’allait-il penser si j’arrivais à toute vitesse ? Aucun élève ne se presse pour aller en soutien, même si c’est utile, ça rallonge la journée et elle est déjà bien assez remplie comme ça ! J’ai calmé le rythme et je me suis même offert un petit détour par les toilettes. J’ai trouvé ça drôle de fourrer ma petite culotte dans mon cartable. Je n’ai pas pris la peine de la cacher, je l’ai négligemment posée à cheval sur mes classeurs avant de baisser le rabat. Si j’avais besoin d’ouvrir mon sac, mes intentions seraient on ne peut plus claires. J’avais emprunté discrètement une parure de sous-vêtements à Line, une petite dentelle violette que je trouvais particulièrement belle. Ça lui allait si mal à elle, un vrai gâchis que de laisser ça en sa possession !
Je suis enfin arrivé devant la salle de soutien. J’ai frappé légèrement à la porte et j’ai entendu sa voix grave, profonde et vibrante, m’inviter à entrer dans la pièce. J’ai poussé la porte et me suis glissée comme un chat dans la salle avant de refermer derrière moi.
- “Alors, Lucie, cette histoire de racine carrée que tu n’as pas compris, c’est vrai ?”
Je ne m’attendais pas à une introduction si rapide, je pensais avoir bien joué le jeu tout à l’heure en lui disant que je n’avais rien compris. J’étais surprise et un peu décontenancée qu’il m’ait percée à jour si facilement. Je devais être transparente pour lui, un vrai livre ouvert.
- “Bien, j’ai mal compris en effet, cette histoire d’inconnue…”
- “Tu crois me faire avaler ça ? Tu es bonne en maths, pas qu’en maths d’ailleurs, et je sais que tu as très bien compris ce que j’ai expliqué tout à l’heure.
J’ai de la bouteille tu sais, je vois bien quand un élève percute ou s’il est à la traîne et toi … Tu n’es jamais à la traîne.
Alors, je me demande, pourquoi tu as tenu à me voir en particulier ce soir … Un problème dont tu aurais besoin de parler ? Un conseil à demander ? “
J’avais rougi jusqu’à la racine des cheveux, qu’est-ce qu’il venait de dire ? “Tu es bonne en maths, pas qu’en maths d’ailleurs”. Quel sens donnait-il à « bonne » ? Qu’entendait-il par « pas qu’en maths » ?
Je me suis prise à rêver …
J’ai balbutié :
- “Bonne ? En math et … ailleurs ?”
- “Oui, tes moyennes sont excellentes et le dernier trimestre presque parfait. Tu es très bonne dans presque toutes les matières.
A moins que cela ne soit une peine de cœur ? Tu dois avoir du succès avec les garçons, non ? Peut-être est-ce de cela dont tu veux me parler ?
Je ne savais pas s’il s’agissait d’une perche mais j’ai préféré imaginer qu’il me tendait la main pour que je déballe mes petits secrets. Je l’ai saisie, j’avais d’ailleurs tellement envie de saisir tout ce qu’il aurait bien voulu me tendre que j’ai oublié d’être délicate. Je me suis faite chatte et j’ai poursuivi d’une voix traînante que j’espérais lascive.
- “Justement, je n’ai pas vraiment de peine de cœur mais je suis pleine de convoitise et j’espère vraiment inspirer la même chose …”
J’avais posé mes doigts sur ma poitrine en disant ça, laissant courir la pulpe de mon index sur les courbes que je rencontrais.
- “Ah oui, difficile de savoir si on peut se déclarer, n’est-ce pas ? On a toujours peur d’avoir l’air idiot si l’autre ne répond pas présent.”
Son œil était attiré par le jeu de mes doigts, il répondit un peu rêveur.
- “Vous avez raison, mais je pense commencer à entrevoir la réponse à ma question. J’imagine qu’on est un peu tous fait pareil, quand on se met à transpirer et rougir, c’est sans doute sous le coup d’une émotion.
D’ailleurs, je suis comme vous, je trouve qu’il fait très chaud dans cette salle, j’ai l’impression d’avoir le visage tout enflammé … Et pas que le visage d’ailleurs”.
J’avais décidé de jouer franc jeu et de forcer un peu sur les sous-entendus.
Un sourire timide s’est dessiné sur son visage. Ses lèvres ne se sont pas réellement relevées mais un éclat nouveau avait traversé ses pupilles sombres.
- “Lucie, tu joues un jeu dangereux, tu sais. J’espère pour toi que tu n’es pas en train de me dire que celui qui te remue ainsi est l’un de tes professeurs. C’est interdit, ce genre de relations …”
J’ai pris le temps de me lécher les lèvres avant de poursuivre.
- “Je n’ai jamais vu cela porté au règlement”.
Je soutenais son regard avec aplomb, je voulais qu’il me voie telle que je suis. Pas comme une gamine qui rêve d’amour platonique et de prince charmant mais comme une jeune femme remplie de désir. J’aurais voulu que ce désir passe directement de mes yeux aux siens, j’aurais aimé qu’il explore mon cerveau et qu’il contemple les visions qui me remplissaient à ce moment-là. Si seulement c’était possible, on gagnerait un temps précieux en arrêtant cette conversation. Il me sauterait dessus, relèverait ma jupe, constaterait l’absence de culotte et s’enfoncerait en moi sans délai. Ça m’a toujours profondément ennuyée, ce besoin qu’à l’être humain de tourner autour du pot avant d’entrer dans le vif du sujet. Tout ce temps et cette salive perdue, à quoi ça peut bien servir ?
- “Puis de toute façon, j’imagine que c’est interdit si l’élève est forcé. Dans le cas présent, ce n’est manifestement pas le cas. Je me sens plutôt libre de mon désir.”
Je me suis approchée de lui en disant cela, mes yeux rivés aux siens. Je n’ai jamais dragué un garçon. Aucun ne m’a jamais intéressée mais lui, il était différent. Je me sentais animale, j’avais envie et rien ne pourrait m’empêcher d’atteindre mon but.
J’ai attrapé sa main et l’ai plaquée sur le fin coton de ma jupe, en haut des cuisses, sur le triangle pubien. Un léger soupir m’a échappé.
- “Il fait si chaud, vous sentez comme je transpire. Vous devriez ôter cette veste, on serait plus à l’aise.”
Il était troublé.
Se faire ainsi entreprendre par une élèves, ça ne lui était sans doute jamais arrivé. Il me fixait de toutes ses forces. Sa main toujours posée sur mon bas ventre, il appuyait légèrement les doigts contre le tissu fin. Je sentais qu’il s’imbibait de toutes les sensations que je ressentais.
J’ai fait glisser sa veste. Il a libéré les bras des manches et m’a toisée de haut en bas.
Sans pudeur aucune, je l’ai détaillé à mon tour et j’ai constaté que lui aussi était ému de cette proximité nouvelle.
Avec des gestes lents, j’ai défait sa ceinture, déboutonné le pantalon qui est tombé au sol et j’ai baissé le boxer. Mes yeux toujours chevillés aux siens, je me suis emparée de son sexe. Je l’ai caressé sous tous les angles. Je n’avais jamais vu, et encore moins touché une bite. C’était une découverte totale, elle palpitait au rythme de ses battements de cœur. On aurait dit qu’elle avait une vie indépendante du reste du corps, c’était étrange. Je me suis laissé glisser le long de son corps pour finir accroupie devant lui, il m’a saisi par les épaules, a voulu me relever.
- “Non Lucie, non ! C’est impossible de faire ça, tu le sais, tu …”
Je l’ai regardé avec malice.
- “Monsieur Raase, si vous ne me laissez pas faire, je vous mords. Ensuite, je crie au viol et ça va être très compliqué pour vous d’expliquer la situation dans laquelle nous sommes …”
Il a poussé un soupir que j’ai pris comme un consentement, et m’a laissé poursuivre mon exploration.
Bientôt, il n’avait plus du tout envie que ce soit impossible tout ça, il avait plutôt l’air d’apprécier notre petite transgression. Il m’a soulevée, m’a retournée et pliée en deux, les bras en appui contre le bureau le plus proche, il a rabattu sur mes fesses ma jupe et a sifflé entre ses dents
- “Sans culotte, t’es une vraie petite cochonne en plus … Tu avais tout prévu hein”.
Il riait doucement en disant cela, j’ai reculé mes fesses contre lui. Son sexe devait être en place, il m’a pénétrée d’un coup.
J’ai étouffé un petit cri en me mordant le bras. C’était un peu vif pour une première fois mais pas vraiment douloureux et encore moins désagréable. Je l’avais voulu, je l’avais eu, j’adore quand les choses se passent comme ça.
Le va et vient a duré peu de temps. Il lançait de petits grognements en se perdant en moi. Je sentais ses mains trembler sur mes hanches quand il les rapprochait de son bas ventre. Il donnait de larges coups de reins, comme s’il voulait faire vite.
Je pense qu’il avait été bien chauffé par les préliminaires et la situation, ça doit être un fantasme de prof aussi de se faire une élève. Il n’y a pas de raison que ce ne soit qu’un fantasme d’élève. Je l’ai senti se raidir et s’enfoncer avec plus de fougue une dernière fois. Des palpitations ont envahi le fond de mon sexe alors que son sperme m’inondait. Il a fini par se retirer, tremblant et gêné d’avoir cédé aussi facilement à une fille de 16 ans.
Je me suis retournée pour le regarder, la chatte dégoulinante. J’y ai plongé l’index et l’ai porté à la bouche, j’avais envie de goûter. Il me regardait avec effarement, on aurait dit qu’il n’avait jamais eu droit à ça. J’ai rigolé.
- “Vous ne vous rhabillez pas ?”
Il me regardait, l’air effaré. Un filet de semence coulait sur le haut de sa cuisse, pas très sexy.
J’ai rabattu ma jupe sur le haut des cuisses et lui ai lancé :
- “Merci pour le soutien Monsieur Raase”.
Puis, je suis sortie en claquant la porte, le sourire aux lèvres, prête à rentrer à la maison.
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