Sur une route damnée,

Dans un bois torturé.

Je m’y suis perdu,

J’y chemine tendu.

La peur au ventre,

De tomber sur cet antre,

Où mes compagnons trop blessés,

Leurs âmes trop ébranlées,

Finiraient, occis,

Les entrailles meurtries.

La torche vacillante,

Les jambes tremblantes.

La victoire amère,

Au sortir du repère,

Breloques cassées,

Épées émoussées,

Stressés,

Plus morts que survivants,

Torturés trop longtemps.

De leurs propres volontés,

A ce point brisées,

Suicidés, Tendus, Pendus !

Aux branches de l’Arbre Mort,

Je les y contemplerait sans remords,

Les yeux du fou pour seul réconfort,

Se balancer en silence,

Bouches cousues, Pendus !

Dans l’atmosphères trop rance,

De ce bois perdu.

Autrefois survivants.

Vidés, transformés, apaisés !

Errant dans leur antre,

Des âmes damnées,

Errant sans souci,

Les armes noircies,

Plus jamais la peur au ventre,

Leurs chairs pourries.

Vidés, transformés, affamés !

Désormais tapis,

Traquant sans répit,

Bon moment de festoyer,

Dépeçant, se repaissant des vivants,

Morts vivants !