Petit texte inspiré des jeux Five Nights at Freddy’s. C’était l’occasion eheheh.
Les adolescents progressaient à pas de loups dans l’étrange pizzeria. Deux filles, deux garçons, qui avaient décidé de faire une sortie de couple dans un bâtiment hanté pour Halloween. C’était ce que disaient les gens, en tout cas. Depuis 1985, d’étranges rumeurs couraient sur le lieu. Les enfants des fondateurs de la marque Fazbear Entertainment se seraient faits tués et hanteraient désormais les costumes robotiques des mascottes du restaurant. On racontait même qu’ils avaient à leur tour tués d’autres enfants pour se venger et les coincer à leur tour dans les autres robots.
S’ils devaient être honnêtes, pour l’instant, ils étaient surtout intéressés par leurs amoureux. Liliane et Margaret s’embrassaient langoureusement sous le regard de Josh et Mark, qui les encourageaient vigoureusement. Il n’y avait qu’ici, au coeur de la nuit, qu’ils pouvaient se montrer comme ça. Si leurs parents savaient que les filles et les garçons n’étaient pas en couple les uns avec les autres, ça aurait fait des vagues. En cette année 1987, difficile de concevoir l’homosexualité comme autre chose qu’une maladie qui se répendait de plus en plus chez les jeunes.
Un craquement sinistre interrompit leurs ébats amoureux. Les jeunes se figèrent et tendirent l’oreille, incertains. Josh ricana nerveusement.
— C’est sans doute juste le vent. Vous avez déjà peur ?
— N… Non, répondit Mark d’une voix étrangement aiguë. Je sais que les histoires qu’on entend ne sont pas réelles.
— On peut toujours aller vérifier la scène principale, proposa Margaret. Comme ça, on sera fixés.
Liliane approuva, accrochée aux bras de sa petite amie comme à une bouée. Mi-hilares, mi-effrayés, les adolescents quittèrent les cuisines pour entrer dans la salle principale du restaurant. Une grande scène était dressée sur le mur du fond, où trois formes se détachaient dans l’obscurité : un ours, un lapin et un poulet de plus de deux mètres de haut regardaient fixement devant eux, immobiles comme ils devaient l’être d’ordinaire.
Josh fut le premier à escalader la scène. Il se plaça à côté de Freddy l’ours robot et posa, pendant que Mark le prenait en photo avec son appareil jetable. Les filles le rejoignirent bientôt pour prendre des poses suggestives devant Chica la femme poulet. Ils rirent tous de bon coeur, ce qui permit de détendre l’atmosphère, ne serait-ce que pour quelques minutes.
Une lumière s’alluma brusquement dans un couloir à l’écart. Les enfants se turent, sur leurs gardes.
— Il y a quelqu’un, je crois, chuchota Mark.
— Mais non, c’est sûrement juste une lumière qui déconne, répondit Margaret. S’il y avait un garde de nuit, ça ferait longtemps qu’il nous aurait dit de partir, pas vrai ?
Liliane hocha la tête pour approuver, les mains tremblantes.
— Vous êtes tous des poules mouillées, répondit Josh, en bombant le torse. Je vais voir.
L’adolescent sauta de la scène et se dirigea à grande enjambée vers le couloir. Les autres le suivirent à distance.
Et soudain tout bascula.
Josh fut violemment propulsé en arrière et s’écroula au sol, la bouche grande ouverte, un trou au milieu des deux yeux. Les autres adolescents hurlèrent en concert, terrifiés. La lumière du couloir s’alluma brusquement, révélant un homme dans un costume violet, un fusil de chasse à la main, aussi choqué qu’eux.
— Je… Je ne voulais pas ! balbutia-t-il. J’ai… J’ai crû que vous étiez un de ces robots hantés ! Ils… Ils viennent toutes les nuits… Je… Je ne peux pas laisser de témoins, sembla-t-il réaliser. Je ne peux pas. Je… Je ne peux pas.
Son regard fou se leva vers les trois autres adolescents, sous le choc. Le canon du fusil se leva dans leur direction. Le coup partit, transperçant Liliane à la poitrine. Les deux autres se mirent à courir chaotiquement vers la sortie. Mark se fit abattre comme du gibier avant d’atteindre la porte. Margaret s’acharna elle sur le cadenas qui bloquait l’entrée et ne vit pas la mort la faucher par derrière.
La pizzeria redevint silencieuse. L’homme lâcha son arme, les deux mains sur la tête. Il devait se débarrasser des corps avant que le soleil ne se lève. Un à un, il les tira vers la scène principale, puis en enfourna trois dans les robots. Le quatrième atterrit dans les poubelles. Alors qu’il commençait à nettoyer, il ne vit pas les yeux des trois robots de la scène principale s’illuminer, et, lentement, leur tête se tourner vers leur meurtrier.
LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
2835 histoires publiées 1284 membres inscrits Notre membre le plus récent est Les Petits Contes |