— Michelle, je ne comprends pas.
— Il y a quelque chose qui me suit, Mamie, chuchota-t-elle, mais personne ne peut le voir.
Mamie Francine haussa un sourcil. Elle avait l’habitude de l’imagination de sa petite-fille, mais cette idée l’obsédait depuis quelques heures. Michelle s’arrêtait subitement, comme frappée par la foudre, et se retournait à toute hâte pour regarder derrière elle. Mamie Francine pensait au début à un jeu excentrique, mais quelque chose dans l’attitude apeurée de l’enfant lui avait fait prendre conscience que quelque chose ne tournait pas rond. Depuis, Michelle insistait sur le fait que quelque chose la suivait, mais ici, dans le jardin familial, difficile d’imaginer que quoi que ce soit puisse être menaçant.
Comme toutes les grands-mères, Mamie Francine posa sa main sur le front de sa petite-fille. Pas de température, pas de fièvre. Peut-être s’était-elle faite piquer par une guêpe ? Elle avait lu dans un magazine que la douleur pouvait parfois faire délirer certaines personnes.
Mais alors qu’elle réfléchissait, les yeux de Michelle s’élargirent brusquement, fixés sur un point derrière son fauteuil roulant. La petite-fille recula d’un pas, la lèvre tremblante, puis tourna les talons et courut à en perdre haleine derrière le grand chêne au bout du jardin.
Par acquis de conscience, Mamie Francine regarda derrière elle. Rien. Pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir observée et ses poils se dressèrent sur ses bras. Et puis il y eut ce souffle, dans sa nuque. Affolée, elle se retourna et s’agita en tous sens pour voir ce dont il s’agissait.
Ce fut au coin de ses yeux qu’elle trouva la réponse. Une forme noire l’observait, armée d’une grande faux. Dès qu’elle l’aperçut, Mamie Francine ne put rien voir d’autres. Elle se retourna pour faire face à l’immense forme noire. La créature sourit, puis se jeta sur elle.
La vieille femme hurla, mais rien ne sortit de sa bouche. Elle porta une main à son coeur, sous le choc, et s’écroula face contre terre.
— Debout, vieille femme. Ton heure est venue, dit la forme encapuchonnée dans son dernier moment de conscience.
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