Dans ce chapitre nous retrouvons Yumi une dernière fois avant qu'elle ne conclue cette partie ! Et oui, parce que finalement, je pense que ce ne sera pas un tome mais la première partie. L'histoire s'articulera autour de trois (dans ce cas, ce serait un gros oneshot) ou quatre (dans ce cas, ce serait une duologie) parties et ça veut aussi dire que vous approchez de la fin de ce premier volet de l'histoire.
Bonne lecture !
Son dos était en feu sous l’aiguille qui paraissait ne jamais vouloir s’arrêter. Malgré la douleur, l’esprit de Yumi demeurait anesthésié. Il lui semblait que la caverne avait reçu toutes les larmes qu’elle avait à donner, toute la colère dont elle était capable et, à présent, elle n’était plus qu’une poupée désarticulée.
Une ombre manipulée par un kageka serait une comparaison plus adéquate.
Ses envies de rébellion face à son destin s’étaient éteintes et elles avaient laissé la place à une fatalité aux allures de léthargie.
Le tatoueur s’arrêta, puis s’étira longuement. Même si l’aiguille ne transperçait plus la peau de Yumi, la sensation fantôme persistait lui refusant la pause que lui-même s’accordait.
D’un mouvement indolent, la tête de Yumi bascula sur le côté. Sur ses bras, le dessin datait de l’avant-veille et il était encore boursoufflé. Si ses avant-bras avaient gardé leur couleur naturelle, de son épaule jusqu’à ses coudes, un entrelacs de plantes grimpantes et d’arabesques végétales dissimulait presque complètement sa peau.
Des fleurs de cerisier, des chrysanthèmes et des camélias se combinaient en un pêle-mêle esthétique. Les ronces auraient pourtant mieux représenté ce que son futur pouvoir inspirait à Yumi.
Est-ce que ça aurait le temps de cicatriser d’ici la cérémonie ? Était-ce important ?
Après une gorgée de saké, l’artiste se remit à l’ouvrage.
De nouveau, la peau de Yumi fut transpercée d’une multitude de piqûres qui se perdit dans le brouillard de son esprit.
Un frisson perça sa torpeur. Peu à peu, il s’intensifia au point de faire trembler tout son corps.
— Dame Yumi, je ne peux pas travailler ! s’offusqua le tatoueur. Dois-je vous couvrir ?
Yumi ne contrôlait rien et ses dents claquaient tant qu’elle était incapable de répondre. Quand la silhouette aux bois apparut dans la pièce, elle comprit ce qui se passait.
L’idée de déchiqueter la gorge de son invitée la remplissait de délice. Si son corps n’avait pas été si fatigué, Yumi lui aurait sauté dessus pour la tuer sur-le-champ.
— Maman, murmura-t-elle, la voix craquelée par les évènements des derniers jours. Pars.
Ces deux mots lui étaient aussi douloureux physiquement que mentalement. À cet instant, Yumi rêvait de redevenir une enfant, de poser la tête sur les genoux de sa mère tandis qu’elle lui caressait les cheveux. Malgré les années qui avaient passé, le souvenir du touché rêche de sa paumes lorsque sa main frôlait son visage juvénile restait vivace.
— Quelle symbiose ! s’extasia sa mère. Il t’attendait, t’espérait depuis si longtemps. Son soulagement m’envahit et me laisse en paix.
Les larmes que Yumi pensait à jamais disparues revinrent.
— Le moment est proche, insista-t-elle.
Et cette affirmation faisait échos aux émotions contradictoires de Yumi, un mélange d’impatience qui ne lui appartenait pas et d’épouvante qui lui gelait le corps.
On se retrouve la semaine prochaine avec Eikichi qui se débat avec son nouvel état !
Bonne journée ^^
Atsuko : concubine de Chiaki
Chiaki : Daimyo de Tamura
Daimyo : Chef territorial, il a un pouvoir de justice, de politique et de représentation.
Haneki-dono : Grand Maître du Sanctuaire Nord d'Heikô
Hanko : (terme non inventé) ce sont des tampeau, des sceaux qui permettent d'identifier la personne qui a écrit un document. Cela remplace notre signature. Ils sont encore utilisés de façon courante aujourd'hui et nombreuses sont les familles qui en possèdent deux : un pour les documents très officiels (achats de maison, mariage) et un deuxième pour le quotidien ( signer un reçu pour le facteur...)
Hiragana : (terme non inventé) c'est un syllabaire japonais
Jubokko : (terme non inventé, mais légende réinterprétée) yôkai, arbre vampire, il a l'apparence végétale, mais se nourrit du sang de ses proies.
Kage : c'est le don que possède Eikichi et Tokias. Il leur permet d'insuffler un esprit yôkai dans leur ombre pour en faire usage comme d'une marionnette. Le terme est tiré du mot ombre en japonais.
Kageka : c'est un utilisateur du kage
Kasha : Yôkai qui a l'apparence d'un chat géant et dont plusieurs parties de son corps sont enflammées
kitsune : (terme non inventé, mais légende réinterprétée) yôkai, renard à la forme et la taille mouvante
Konazawa : ville où se trouve le Sanctuaire où ont été formé Eikichi et Tokias
Kotone : concubine de Chiaki
Nikô : ville portuaire à l'ouest de l'île où sont envoyés Riani et Ôdan
Ôdan : camarade de promotion de Tokias et Eikichi
Onibi : (terme non inventé, mais légende réinterprétée) yôkai ressemblant à un feu follet géant et kage de Tokias
Saneyama : île sur laquelle se déroule l'histoire.
Sekka : petite soeur de Tokias
Tamura : ville où se déroule la mission d'Eikichi et Tokias
Tomoe : (prénom japonais) nouvel aspirant kageka
Yukata : (terme non inventé) kimono en coton très léger qui, à l'origine, ne se portait que dans les bains publiques
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