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Spirou et Fantasio se dirigeaient vers le bureau du second en discutant. Le jeune roux tenait un gobelet de café dans sa main. Ils allaient tourner à l’angle du couloir quand le chat de Gaston courut entre leurs jambes, faisant légèrement trébucher Spirou qui se renversa un peu de café sur son veston.


Aaaah ! C’est chaud ! s’écria Spirou. Mince, je me suis taché ! ajouta-t-il après avoir constaté les dégâts.


Saleté de chat ! jura Fantasio. GASTON ! hurla-t-il.

De fait, le bureau de ce dernier se trouvait juste à côté. La tête de Gaston apparut au travers de l’encadrement de la porte.


Oui ?


Je croyais avoir été clair sur le fait que vos animaux et vos expériences loufoques devaient rester chez vous et que je n’en voulais plus dans le bureau ? grinça Fantasio.


Euh… oui ? répondit Gaston en sortant complètement du bureau et en se triturant les mains, tête basse, l’air embarrassé.


Otez-moi d’un doute…, fit ironiquement Fantasio. Le stupide chat qu’on vient de voir passer en trombe, ne serait-ce pas le vôtre par le plus grand des hasards ?


Si…, laissa entendre Gaston d’une petite voix, essayant de se faire tout petit face aux remontrances de son collègue.


Et la raison de sa présence malgré mon interdiction, fulmina Fantasio, quelle est-elle je vous prie ?


En ce moment, il est malade et je dois lui donner ses médicaments à heures fixes…, bredouilla le gaffeur.


Il m’avait plutôt l’air en pleine forme, ce chat, ronchonna un peu Spirou tout en essayant d’éponger le surplus de café tandis que Fantasio tenait son gobelet.


Spirou, viens dans mon bureau, je vais te prêter une chemise propre, lui proposa Fantasio. Et vous, Gaston, nettoyez les dégâts causés par votre chat !


Spirou termina de boutonner la chemise qu’il avait empruntée à Fantasio.


Fantasio, je vais aux toilettes afin de terminer de nettoyer les taches sur mes vêtements.


Pas de souci, je t’attends ici.

Spirou sortit du bureau de son ami puis, en marchant dans le couloir, il glissa sur la section de sol fraîchement nettoyée par Gaston.


Aaaah…, cria-t-il sous la surprise en tombant sur les fesses.

En entendant son cri, Fantasio sortit précipitamment du bureau et Gaston revint aussi en courant.


Qu’est-ce qu’il s’est passé ? demanda naïvement Gaston.


Ce qu’il s’est passé ? enragea Fantasio. C’est que le sol que vous avez nettoyé est glissant, vous avez dû utiliser beaucoup trop de produit ! Spirou, ça va, tu ne t’es pas fait trop mal ?


Ca va… Par contre, je vais avoir du mal à aller nettoyer mes vêtements aux toilettes…


Si tu veux, je peux le faire ? proposa Gaston, plein de bonne volonté.


Tu ferais ça ? s’étonna Spirou. Merci.

Il tenta de se redresser, sans succès, avant de lui tendre le veston et la chemise tachée du bout des bras avec un soupir.


Je ne ferais pas ça, si j’étais toi, le mit en garde Fantasio au même moment. Tu vas forcément le regretter !


Meuh non ! lui rétorqua Gaston en récupérant les deux vêtements avant de s’éloigner.


Spirou, par contre, mieux vaut que tu t’éloignes de la zone de danger à quatre pattes et que tu ne te relèves que quand tu seras à mon niveau.


Zone de danger, comme il y va ! leur parvint la voix de Gaston qui s’affaiblissait tandis qu’il s’éloignait.


Deux heures s’écoulèrent.


Mais qu’est-ce qu’il fabrique, cet ahuri ? pesta Fantasio. Il ne faut tout de même pas plusieurs heures pour enlever une tache de café !


Ce n’est pas grave, tempéra Spirou, je le récupérerai la prochaine fois que je viendrai. Là, je retourne chez moi pour me changer.


Attends ici, je vais voir ce qu’il nous a encore inventé.


Quand Fantasio rentra dans les toilettes, il vit Gaston verser quelque chose sur la tache puis frotter le tissu, les sourcils froncés.


Qu’est-ce qu’il se passe ? demanda le blond, faisant sursauter son collègue qui ne l’avait pas entendu rentrer.


Je ne comprends pas, répondit le gaffeur. Plus je mets de détachant, plus la tache s’agrandit.

Son collègue s’approcha et prit la bouteille, lisant ce qu’il y avait écrit sur l’étiquette.


Ce n’est pas du détachant, s’écria Fantasio, c’est de l’huile moteur imbécile !


Mais c’était dans le rayon consacré au linge ! Ils ne sont pas logiques dans leur mise en rayon, dans ce cas, rouspéta le brun.


C’est sans doute un autre client qui l’a pris et l’a redéposé dans le mauvais rayon, suggéra le blond d’un air blasé.

Spirou rentra à son tour dans les toilettes.


Fantasio, je vais vraiment devoir partir, je dois aller quelque part. Je reviendrai une autre fois pour récupérer mes vêtements.


Ce ne sera pas nécessaire, lui dit Fantasio.


Ah ! se réjouit le roux. Gaston a fini ?


Non, le contredit Fantasio, il faudra juste en faire ton deuil.


Pourquoi ? s’enquit le roux.


Cet imbécile a voulu enlever les taches avec de l’huile moteur, autant dire que tes vêtements sont fichus.


Oh non ! s’énerva Spirou. C’est pas vrai !


Ne jamais faire confiance à Gaston pour ce genre de choses, philosopha Fantasio, au risque de finir… déçu.

Le roux partit, l’air furax, et Fantasio, las, rejoignit son bureau.


Texte publié par Miss Lune, 17 septembre 2021 à 22h56
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