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tome 1, Chapitre 1 tome 1, Chapitre 1

Daily News UK - 12 décembre 2024 11:12 (heure GTM+0)

Dernière mise-à-jour : 12/12/2024 13:47

Seconde attaque au colis piégé en Corée du Sud : Ji de "7Princes" ciblé

Nous apprenons par nos correspondants coréens et l'hôpital "Samsung Medical Center", l'hospitalisation en urgence de l'acteur et interprète Ji, célèbre artiste du groupe de k-pop désormais dissous "7Princes". D'un poison dont la composition ne nous a pas été encore communiquée, la star coréenne a été prise en charge immédiatement.

C'est la seconde fois cette année qu'une star de k-pop est victime d'un attentat à sa personne. En début d'année, la star Park Dambi des "Purple Panther" fut victime d'un colis piégé contenant une bombe artisanale, heureusement rapidement démasquée par son équipe et neutralisée par les autorités coréennes.

Bien que le phénomène soit bien entendu marginal et non représentatif des fans nationaux et internationaux de ces stars, comme tient à nous rappeler le CEO de "Beyond the Stars Entertainment" (créateur de "7Princes"), il inquiète et fait frémir la communauté internationale.

En espérant que les jours de cette jeune star ne soient pas comptés.

Mise-à-jour de 13:47 :

Les jours de Ji ne sont pas en danger, la star est consciente et éveillée. Nous n'en savons pas plus sur les détails de l'affaire, la police coréenne a saisi une enquête.


"Du cyanure ? Mais, qui a bien pu se procurer du cyanure ?!"

Ma mère hausse le ton en apprenant les premiers résultats d'analyse ou les fortes suspicions du personnel hospitalier. Le médecin en charge de mon dossier, un grand homme bien rasé d'une cinquantaine d'années, ne flanche pas lorsque ma mère l'attaque par les mots et le regard.

Je connais ma mère par cœur, elle est sur le point de faire une crise d'angoisse.

Ma tête se tourne doucement en direction de Dayoung, ma petite sœur. Un simple regard croisé suffit à ce qu'elle me comprenne : elle se décolle de mon lit d'hôpital, faisant attention à ne pas effleurer les diverses perfusions qui pendent à côté de mon lit. Antidote ou simplement de quoi m'hydrater après la purge que j'ai subie, je ne sais pas. Néanmoins, mon corps frémit moins depuis que ces tubes sont logés dans ma peau. Dayoung calme ma mère.

"Tu me fais plus rêver, Ji."

Le message de Hiewon surgit dans mon esprit. Toute la journée, cet amer, horrible message revient sans crier gare.

J'ai tenté de lui demander ce qui n'allait pas. Peut-être ai-je dit quelque chose de travers, eut un geste déplacé. Peut-être ai-je raté un événement important de sa vie ? Peut-être n'ai-je pas été assez présent pour elle, selon ses propres besoins ?

Elle ne m'a jamais répondu sur Kakaotalk.

"Ji-Hun !" hurle en ouvrant la porte mon agent, Lee Ha-Rin. "Ji-Hun, ça va ?"

Comme la petite souris qu'elle est, Ha-Rin se glisse entre ma mère, ma sœur, le médecin et une infirmière sans qu'ils aient le temps de réagir. À mon chevet, elle s'agrippe à moi. Mes doigts rougissent tellement elle serre fort ma main entre les siennes.

"Ji-Hun, comment tu te sens ?"

Mon regard se redresse, il croise les beaux yeux noisettes de Ha-Rin. Ses cheveux noirs collent à son visage, son maquillage commence à partir : elle a couru sous la pluie pour venir me voir le plus tôt possible à l'hôpital. Quelle heure est-il actuellement ? Deux heures, trois heures du matin ? J'ai perdu la notion du temps. Je la perds encore lorsque je me perds dans les traits de son visage, que je détaille la moindre de ses crispations, ses lèvres qui tremblent et son regard inquiet.

"Ji-Hun, hey, tu es avec moi ?"

Ses doigts claquent proche de mon oreille. Je grimace et bouge enfin mon corps, douloureux, pour barrer ce son désagréable.

"Oui, oui..." grommelè-je.

Une voix rauque inconnue tremble dans ma gorge. Cela entraîne une quinte de toux qui m'oblige à me redresser sur le lit, secoué de spasmes et de douleur.

Avant le service militaire, on m'a retiré les dents de sagesse sous anesthésie générale... Je reconnais la sensation... L'infirmière s'est rapprochée de moi, observant mes mouvements.

"J'ai été intubé ?" demandé-je simplement.

- Oui Monsieur Han, c'est ça qui a dû irriter votre gorge," répond d'un ton calme l'infirmière.

- Puis-je avoir de l'eau ?

- Nous préférerions éviter pour le moment, la perfusion vous hydrate et sera suffisante pour le moment," explique-t-elle avec un air d'excuse.

Ma question inquiète encore plus mon agent et ma sœur. Elles se regardent longuement en silence, mais parlent beaucoup entre elles. Dayoung chuchote, effrayée par ce qu'elle souhaite demander :

"De quoi tu te souviens, grand-frère ?"

Un moment de flottement.

Mon attention se pose sur un élément de la chambre. Un coin de meuble. Une roulette. Surement en plastique. Je ne me souviens plus de la question.

"Pardon, je ne t'écoutais pas," susurré-je en souriant à Dayoung, afin de détendre l'atmosphère.

- Tch," peste-t-elle entre ses dents, plus par agacement de la situation que contre moi, "je te demandais de quoi tu te souvenais."

Oh, ça me revient maintenant.

Je souhaitais ouvrir les courriers des fans.

Il serait malhonnête de ma part de ne pas avouer ce fait : j'apprécie ouvrir des cadeaux et des lettres. Après une après-midi morose à ressasser le message de Hiewon, sans que je n'ai rien de prévu pour m'occuper l'esprit avant le soir, je voulais me faire plaisir.

Cette étape de mon métier est de temps à autre occultée par mes collègues artistes, interprètes et animateurs. Parfois, le courrier est pré-trié par leur équipe. De temps en temps, ils ne s'intéressent même pas à leur courrier du tout. Quelquefois, ils s'y intéressent comme moi, mais souhaitent une vérification préalable du contenu, pour filtrer le négatif.

Je me considère chanceux, je n'ai que très peu de négatif.

Lorsque nous avions commencé notre relation avec Hiewon, quelques fans jalouses écrivaient des pamphlets contre nous. C'est le jeu.

"J'ai ouvert des courriers de fans... Et l'une des lettres était particulièrement difficile à ouvrir. J'ai un peu forcé, et lorsque ça s'est ouvert je..." hésitè-je désormais à continuer, l'esprit embrouillé. "Je me suis reçu une poudre dans la figure."

En parlant, j'imite le mouvement que j'ai fait. La scène est rejouée sous mes yeux, sous mes mains qui ouvrent cette enveloppe que mon imagination recréée une nouvelle fois. Je déglutis difficilement, la nausée remonte, mes bras se crispent, la sueur brûle mes tempes.

"Ça m'a fait tellement peur que je t'ai tout de suite appelé, Dayoung et..."

La suite est plus floue. Je me cogne contre la table, m'étant redressé trop vite. Je veux m'éloigner de cette lettre, absolument ! C'est un cauchemar qui se passe. Tous mes sens sont en alerte. Mes mains s'approchent de mon visage pour enlever la poudre et, non ! J'hurle contre moi-même pour m'empêcher de toucher mon visage, et peut-être d'ingérer cette drôle de poudre. Mes jambes flanchent, je tombe en arrière, et me vomis dessus. Dayoung assiste à la scène. Avant que je ne perde conscience, je l'ai entendu appeler de l'aide.

C'est elle qui a appelé les urgences.

"Et tu es venue après que je suis tombé dans les pommes ?"

Je souris gentiment à ma sœur.

"Pour l'hospitalisation, je n'ai pas trop de souvenir," continué-je en balayant la pièce et ses résidents du regard. "C'est pas plus mal."

Le médecin s'approche de moi, m'ordonne de le regarder, d'ouvrir la bouche, de suivre un petit ustensile médicale que je n'arrive pas à déterminer. Il regarde mes constantes vitales, remplit le dossier en papier au pied de mon lit.

L'infirmière est partie entre-temps, je reste entouré de ces trois charmantes demoiselles que sont ma mère, ma sœur et mon agent.

Avant de partir, le médecin conclut sa visite :

"Monsieur Han, si vous en avez besoin, nous pouvons appeler des psychologues. Même de nuit, nous en avons quelques-uns de garde."

Je cligne des yeux et penche la tête dans sa direction.

"Un psychologue ? Pour quoi faire ?" demandé-je en lui souriant de toutes mes dents.

Je penche la tête de l'autre côté et ramène mes cheveux en arrière, plus par réflexe que pour réellement les ôter de ma vue.

"Tout va bien," conclus-je.

Le médecin opine. Je n'arrive pas à cerner s'il m'a cru ou non. Néanmoins, il est parti, c'est l'essentiel.

L'odeur de l'hôpital me dégoûte. Je déteste entendre les machines vrombir proche de moi. Je déteste sentir les tubes dans mes veines. Je déteste cette lumière artificielle qui me brûle les yeux. Je déteste entendre les chuchotements des infirmières qui traversent les couloirs adjacents à ma chambre. Je déteste être pris au piège dans ce petit lit, bien que je sois entourée de celles qui m'aiment.

Dans un élan inexpliqué, je me tourne vers Ha-Rin :

"N'annule pas le show du 20, s'il te plait !" m'exclamé-je en lui prenant les mains. "Je me sens déjà mieux, je ne veux pas qu'on l'annule.

- Ji-Hun, tu aurais de bonnes raisons de l'annuler, hein, personne t'en voudra," se plaint à mes côtés Dayoung.

- Non, non, je vous assure," insistè-je. "Je veux être présent."

Je veux sentir à nouveau l'odeur des fumées artificielles. Je veux de nouveaux entendre les basses des sonos, le vrombissement des ventilateurs. Je veux sentir les câbles du micro effleurer mon torse, capter le moindre de mes mots. Je veux être ébloui par les spots lumineux et les jeux de lumières des scénographes. Je veux entendre les cris du public, qui s'enivre avec moi du show et de la danse. Je veux sentir la présence contre moi des danseurs, des attentions des maquilleurs, des murmures des techniciens qui préparent avec attention le spectacle.

Je dois sortir de ce lit d'hôpital au plus vite.

"Ha-Rin, les médias sont déjà au courant que je ne suis pas disponible. Rassure les producteurs de l'émission, ça fera une bonne surprise."

Mon agent me fixe un instant, perplexe.

"D'accord..."

Quelque chose cloche. Je me rallonge dans mon lit, pris d'un vertige que je dissimule sous un sourire.

"Tu le feras... hein ?

- Oui, Ji-Hun," soupire-t-elle en regardant sur son téléphone. "Je veux bien les rassurer. Juste..." hésite-t-elle. "Ne va pas voir les réseaux pendant ton hospitalisation, okay ?"

Dayoung et moi-même la regardons un instant. Dayoung demande à ma place :

"Pourquoi, qu'est-ce qu'il y a sur les réseaux là ?"


Texte publié par AuroreGrosjean, 7 août 2021 à 20h45
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