Chère Louise,
Je vous avais souhaité bonne nuit, ainsi nous aurions dû nous retrouver demain, mais hélas, le sommeil ne vient point à moi. Mes yeux, bien que fatigués ne voulant pas se fermer, vous y croyez-vous ? Il y a parfois des choses qui sont étranges en ce monde.
J’ai également tenté de changer de position, bien qu’à mon âge avancé ce ne soit point chose aisée, voyez-vous. J’ai admiré mon plafond pendant un temps qui ne me serait définissable, cela étant que par peur de mourir d’ennui, je me suis donc levé.
Mes pieds délicatement enfouis dans mes chaussons, un peignoir passé sur mes épaules et me voilà debout une nouvelle tasse de thé dans la main, et ma plume de l’autre. Je ne peux m’empêcher de vous écrire, ma douce Louise, vous êtes pour moi une revigorante activité, je pourrais passer mes journées à vous écrire, mais je ne crains que cela vous ennuis au point de ne plus daigner apprécier mes lettres. En ce cas, je serais fort embêté, les regrets m’assailliront à nouveau et je ne serais que faire afin que vous me pardonniez.
La peur de vous rejoindre me tire dans un sentiment contradictoire, bien que ma hâte de vous rejoindre, de vous revoir grandit en moi à mesure que les heures passent, je ne peux appréhender votre réaction. Après tout, je vous ai abandonné voilà de cela fort longtemps, vous savez à quel point je puis le regretter, mais hélas, encore une fois il est trop tard. Ces lettres sont ma rédemption, une façon pour moi de vous montrer ma gratitude, mon amour pour vous, belle Louise, une femme extraordinaire qui, à ma plus grande tristesse, n’est plus de ce monde.
L’heure se fait tard, je deviens un de ces noctambules, une de ces personnes qui ne trouvant point le sommeil, ou qui s’amènent à d’autres activités, en viennent à se promener ou à se divertir afin d’occuper la nuit. Deviens-je de ce genre-là ? Non, je ne crois pas, aujourd’hui est un jour différent des autres, du moins, il me tarde de le croire.
Je pense à croire que la fatigue à raison de moi, pourtant pour le moment, je n’arriverais certainement point à me rendormir, il me doit d’attendre encore quelque temps. Ainsi, ce sera une grasse matinée qui m’attendra, ne croyez-vous pas ?
Après tout, ce n’est pas un drame, la retraite me procure un sentiment d’apaisement en me sachant libre de tout mouvement quant aux horaires et aux activités que je fais dans ma journée. J’ai aimé mon travail, bien entendu, mais toutes ces années de dur labeur, où les activités n’étaient pas toujours à son paroxysme, la fatigue s’était alors installée en moi. Depuis, le repos est ma plus grande délivrance.
Je regrette cependant de ne plus voir autant de monde qu’autrefois. De plus, les histoires que me racontaient les clients, que ce soit de leur famille ou bien des commérages du village était fort plaisant, bien que je ne m’adonne point à ce genre d’activités.
Il me tarde d’aller gambader dans le jardin sous le ciel étoilé. Je vous reprends dans une lettre prochaine.
Votre vieil ami
Philibert Lantelme
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