Chère Louise,
Au loin, du côté de la rive où la richesse y est florissante, une brume épaisse commence à se faire voir. Il s’agit là d’un incendie, c’est certain ! La teinte grisâtre et même noir que prend cette épaisse fumée n’a d’autre origine qu’un incendie.
Cela me rappelle à vous et à ce feu de camp que nous avions fait avec vos grands-parents. Nous nous étions installés dans leur jardin, éloignés de leur demeure afin d’avoir la sensation que nous étions ailleurs. Votre grand-père m’avait aidé à récupérer de quoi alimenter un feu pour toute la nuit. Nous avions construit un foyer digne d’un palais royal ! Ma description est sans aucun doute exagérée, cependant cela n’en était pas point fort agréable et magique.
Vous, ma tendre Louise, vous aviez, avec votre mère-grand, préparé de quoi nous sustenter durant notre pique-nique sous les étoiles. Vous aviez également préparé de quoi nous choir afin de nous n’ayons point à sentir l’herbe fraîche, les branchages et autres petits cailloux dont le sol en était riche. Ainsi, nous avions créé un splendide endroit que nous nous étions donnés à cœur joie de profiter.
Vous souvenez-vous de cet air de musique que nous jouait votre grand-mère à son harmonica ? C’était une douce mélodie, harmonieuse, lorsque les premières notes avaient sifflé dans l’air, nous entourant dans une paisible atmosphère, je vous avais fait le souhait de vous demander votre main pour aller danser. Chose que vous aviez acceptée sans vous défaire de votre sourire rayonnant, ce qui avait comblé mon cœur épris de vous.
Vous tenant là, entre mes mains, entre mes bras, je vous avais fait virevolter au rythme de la mélodie, des notes, faisant de vous là seule qui comptait, car c’était le cas. Vous étiez si belle, dans votre robe volante beige à fleurs. Votre regard était brillant, vous vous amusiez tellement. J’avais eu souhait de vous embrasser à la fin de cette danse, mais comme vous le savez, je ne l’ai point fait.
Vous trouverez cela sûrement mesquin, et indigne d’un gentleman, seulement je ne peux vous mentir, ma douce Louise. Si je ne vous ai point volé un baiser durant cette si belle nuit, où le temps clair nous offrant son incroyable ciel étoilé. Hélas, à mon plus grand désarroi, votre mère-grand nous avait interrompus, du moins dès les dernières notes écoulées, elle avait appelé au sommeil. Ainsi, résigné, je n’avais eu d’autre joie que de vous laisser aller vous coucher dans les bras de Morphée, tandis que je regagnais mes quartiers dans la maisonnée de mes chers parents. Je n’ai point besoin de vous dire au combien je regrette de ne point avoir déposé mes lèvres sur les vôtres si délicates semblaient-elles êtres.
Je me vois dans l’obligeance de vous laisser ainsi, dame Louise. Il me faut regagner les rues piétonnes.
Votre vieil ami
Philibert Lantelme
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