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tome 1, Chapitre 10 « Le voile de l'amour » tome 1, Chapitre 10

Chère Louise,

Je suis d’un impeccable renversant à présent ! Cela n’est point tout à fait exact, mais ne m’en voulez pas pour si peu. Il me tarde de rebrousser chemin et de continuer mon pèlerinage.

Un homme et une femme se tienne par la main, je les vois s’embrasser d’un baiser des plus langoureux. Cela réchauffe mon cœur meurtri de les voir ainsi, si heureux. Que Dieu les protège des malheurs de la vie.

Les voir ainsi me rappelle l’année où j’ai dû partir pour mes études. La première année où nous n’étions point ensemble, la douleur que j’avais ressentie était sans nom. La peur de ne plus jamais vous revoir, que vous puissiez trouver le bonheur sans moi. Hélas, ce que je redoutais a finalement vu le jour, et cela parce que je n’ai pu me résoudre à faire le premier pas vers vous.

Les mois avaient filé et j’étais d’une nature solitaire. La joie qui faisait de moi ce que vous connaissiez avait, à mon désespoir, disparu. Adonc que j’errai dans les rues après avoir trop bu, je me suis finalement assoupie sur le sable fin. À mon réveil, une femme drapée d’une robe blanche et d’un voile chahutait auprès de l’eau. Son rire m’avait rappelé le vôtre. Son amant habillé d’un somptueux costume noir et blanc, avait pris sa douce dans ces bras, l’enveloppant avec tant d’amour. Durant un court instant, j’ai cru qu’il s’agissait de nous, ma douce Louise.

Ils étaient si heureux, lorsqu’ils se regardaient le monde cessait d’exister autour d’eux. C’est ce que j’ai toujours ressenti en plongeant dans vos yeux brillants de malice et de créativité. Je les entendis se dire qu’ils s’aimaient, que maintenant qu’ils s’étaient passé l’anneau, ils allaient pouvoir fonder une famille.

C’en était trop pour moi, j’avais pour projet de revenir vous chercher et de vous demander votre main, ô Louise. Cependant, vous pouvez deviner les évènements, je ne vous ai jamais avoué mes sentiments à votre égard.

Lorsqu’il a été l’heure pour moi de revenir sur mes terres natales, j’ai appris que vous étiez partie en voyage avec des amis. Je vous ai attendu, j’ai espéré, puis votre grand-père m’avait pris à part. C’est ce jour-là que j’ai su que vous ne serez jamais mienne. Vous aviez déjà trouvé le bonheur ailleurs…

Je ne vous en veux nullement, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Je suis navré de l’espoir que j’ai pu vous indiquer, j’aurais aimé me rendre à l’évidence plus vite. J’ai attendu trop longtemps et vous êtes partie avec une part de mon cœur.

Ainsi, la nouvelle de votre décès, c’est l’autre partie de mon cœur que vous avez emporté, ma Louise.

Votre vieil ami

Philibert Lantelme


Texte publié par Aihle S. Baye, 10 juin 2021 à 12h30
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