Chère Louise,
J’ai songé à vous laisser, mais je ne peux me résoudre à vous abandonner, vous m’êtes trop précieuse, je ne peux me défaire à vous. Adonc, je vous écris une nouvelle lettre, tandis qu’une barque traverse la rivière. Sur celle-ci des enfants s’y amusent, cela me rappelle une nouvelle fois à vous et à notre enfance.
Nous nous amusions avec ce qui nous entourait, nous inventions des histoires. Moi, votre preux chevalier, je venais vous secourir d’un terrible danger. Hélas, par mon manque d’attention en votre personne, je ne vous avais jamais embrassé, alors que vous me le demandiez, du moins j’espère que vous le vouliez à cette époque. Mes regrets sont toujours les mêmes, ils ne disparaissent point, bien que je vous les partage. Cela veut-il dire qu’ils m’accompagneront jusqu’à ce que je vous rejoigne de l’autre côté ?
Les enfants sur la barque me regardent en riant, ils doivent me trouver étrange à errer seul, des lettres et du papier à la main. Je leur fais un signe de la main, ils se regardent et en rigolant m’éclabousse de toute l’eau qu’ils peuvent m’envoyer de leurs frêles bras. Étions-nous si irrespectueux de nos aînés à leurs âges ? Je n’espère point, cela serait terriblement embarrassant, ne croyez-vous pas ?
Ils disparaissent dans la continuité de l’eau, je me retrouve donc avec les vêtements trempés. Cela ne vous rappelle rien, ma douce Louise ? Vous ne vous rappelez point de cette bataille d’eau que nous avions faite alors que nous devions simplement récupérer en seau au puits. Lorsque nous sommes retournés à votre mère-grand, celle-ci nous avait houspillés avec gesticulation. Nos vêtements fraîchement lavés étaient trempés, ils étaient bons à être relavés. Bien entendu, votre grand-mère n’allait pas nous laisser repartir sans écoper d’une punition, nous avions donc dû laver tout le linge nous-mêmes durant plusieurs semaines. Une affaire fort éprouvante, mais nous avons rigolé de bon cœur.
Cette époque manque à mon cœur, vous étiez si rayonnante. Cela m’est difficile de vous imaginer ailleurs, loin de moi, m’abandonnant à une profonde souffrance. Mais je ne vous flagelle point, vous n’avez point décidé, du moins je l’espère. Que dis-je ! Bien sûr que vous ne vous serez jamais donné la mort, vous n’étiez pas comme cela, ma tendre Louise.
Il me faut sécher mes vêtements au soleil, fort heureusement il rayonne en ce jour. Nous nous reparlerons bientôt, je vous en fais la promesse solennelle.
Votre vieil ami
Philibert Lantelme
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