Chère Louise,
Vous ne pourrez y croire ! Au surplus du reste, je vous prie de me croire. Un cnidaire est apparu à la surface de l’eau, pardonnez mon terme, vous connaissez mon adoration pour les spécimens aquatiques et de toutes sortes à vrai dire. La faune et la flore sont des éléments de la nature qui me ravit d’étudier et de contempler. De son nom vernaculaire, méduse, l’être, pourtant si loin de sa colonie, se tenait en face de moi. Il est fort étonnant de voir un cnidaire si éloigné de sa géolocalisation habituelle. Ce ne sont pas des êtres qui peuvent, communément, survivre dans des eaux non salées.
Il me revient en mémoire, que certaines espèces ont réussi à s’adapter aux eaux douces, ne trouvez-vous pas cela fascinant ? Il est donc tout à fait plausible, bien qu’étonnant, de retrouver un cnidaire dans la rivière qui jouxte les deux quartiers si proches et pourtant que tout oppose.
Cette méduse, je m’efforce d’utiliser des termes non savants, non que je vous croie dans l’incapacité de les comprendre, loin de moi cette idée saugrenue, mais il est fort contingent que je ne perds et que je vous débite les mémoires de ces êtres. Je ne pense point que vous souhaitez entendre tout ceci.
Je vous disais donc que cette méduse est là, devant moi, sous mes yeux pour pondre ses œufs. Il s’agit d’une méduse hermaphrodite, elle est capable de libérer des ovules aussi bien que des spermatozoïdes. J’espère que mes mots, mes explications ne vous mettent pas dans l’embarras, j’en serais navré, mais il est rare d’assister à un tel spectacle, comprenez-vous l’enjeu de mon récit ?
Ainsi, la fertilisation donne naissance à une larve qui vit librement jusqu’à ce qu’elle adhère au fond marin sous la forme d’un polype. C’est incroyable ! Cela me rappelle l’article que j’avais justement lu sur cette espèce, c’était dans le journal qui expliquait le phénomène de l’équinoxe.
Vous savez le jour où la durée du jour est égale à celle de la nuit, parce que le soleil traverse l’équateur céleste. Ne trouvez pas cela tout aussi incroyable ? Il me tarde de m’arrêter là, je vous sens partir loin de moi, je vous perds dans mes explications qui ne vous intéressent donc point.
Veuillez agréer mes plus plates excuses, dame Louise. J’espère que vous serez dans la possibilité, dans la bonté de me pardonner de mon égarement, de mon manque de délicatesse à votre grandeur, à votre douceur.
Votre vieil ami
Philibert Lantelme
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