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tome 1, Chapitre 3 « La frappe du destin » tome 1, Chapitre 3

Bonjour à tous !

Je relève avec plaisir le défi de Lisa D. me demandant d'intégrer dans un récit, 10 mots :

flotter, fruits, récompense, abat-jour, frémissement, chemise, piétiner, vert amande, chuchoter, lumière

L'exercice a été difficile à relever, et j'aimerai beaucoup avoir vos retours sur ce texte. En effet, j'ai de gros doutes sur sa cohérence ou sur sa fluidité... Donc surtout n'hésitez pas.

Encore merci, Lisa D., de cet exercice :)

En attendant, bonne lecture à tous !

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Installé au pied du saule pleureur longeant la chaumière dans laquelle je m’étais arrêtée cette nuit, je me reposais quelques instant avant de reprendre ma route.

Les éclats de voix des cavaliers résonnaient en moi comme un appel vers une nouvelle journée. Une nouvelle vie.

Je regardais les cygnes flotter à la surface de l’eau, le soleil rendant à leur plumage un éclat nouveau.

Estimant que ma pause matinale devait prendre fin, je me relevais et me dirigeais vers la demeure qui m’avait accueilli le temps d’une nuit.

L’odeur du pain chaud me rappela des souvenirs d’enfance que j’avais enfoui. Les souvenirs olfactifs sont les pires, parait-il.

Je saisi dans la corbeille de fruits, trônant sur la table centrale de la pièce de vie, deux pommes. Si j’avais un petit creux sur la route, ou si mon cheval avait besoin d’une récompense pour les kilomètres qu’il nous restait à faire.

« Alors mon ami, vous voilà parti ? »

Un vieux mercenaire, dont la carrure et la voix posée confirmaient un passé riche en combats et en conseils, me surpris tandis que je rejoignais les écuries dans lesquelles se trouvaient ma monture.

« En effet, la route est encore longue jusqu’à Mesphas !

Et que vas-tu faire là-bas ? m’interrogea-t-il, curieux de mon devenir.

J’ai été appelé par la garde royale. Ils ont besoin d’un médecin dans leurs rangs.

Très bien ! Alors je te souhaite bonne route, mon ami. Et n’oublie jamais ça : il n’est pas utile de cacher la lumière sous un abat-jour »

Tandis que je scellais mon compagnon, le regard de l’homme croisa le mien à l’issue de cette phrase énigmatique. Il avait l’œil brillant, sûr de lui. Il hocha la tête avant de faire demi-tour et quitta les écuries.

Une fois mes maigres affaires attachées à la selle, je pris la route, direction le château de Mesphas. Si tout allait bien, je l’atteindrais d’ici 2 jours.

Après plusieurs heures de route, Hadès montra les premiers signes de fatigue. Cet étalon m’avait été offert à la réussite de mon examen de médecin. Cela faisait un peu moins de deux ans que j’exerçai la profession, et l’idée de pouvoir faire partie de l’armée royale représentait un tremplin dans ma carrière, tout juste débutée.

J’ai posé le pied à terre sur une piste, longée par un ruisseau. Hadès en profita pour se désaltérer, tandis que je m’étirai et que je me dégourdissais les membres.

En m’installant sur un rocher présent de l’autre côté de la route, je saisi mon couteau et entrepris de découper une pomme emportée un peu plus tôt ce matin.

Je ne sais si c’est le bruit du couteau dans la pomme, ou l’odeur du fruit qui interpella Hadès, mais il ne tarda pas à se diriger vers moi ; très intéressé par mon action.

« Alors vieux canasson, toujours là quand il s’agit de manger, hein ? »

En lui caressant l’encolure, je lui offris un quartier en prenant soin de garder la paume de ma main bien ouverte.

C’est à cet instant précis qu’un léger frémissement m'interpella.

Le bruit se fit de plus en plus en plus fort, audible. Je saisi les rênes d’Hadès, me releva et scruta l’endroit d’où semblait provenir le son.

C’est alors que je vis débouler, à pas rapide, plusieurs jeunes femmes vêtues de tenues en cuir, armées de dagues, couteaux et autres armes tranchantes et semblant particulièrement déterminées. Le pas de leurs chevaux ralentit en arrivant dans la plaine, et c’est alors que je vis, à la suite de leur cortège, des hommes attachés au cou et aux poignets, vraisemblablement contraints à suivre ces amazones.

Certains portaient encore leur chemise, mais pour la plupart ils n’avaient même plus de vêtements. Je les regardais piétiner le sol dur, laissant derrière eux un nuage de poussière.

La femme se trouvant en tête de la cavalcade finie par prendre conscience de ma présence. Elle fit signe à ses compagnes qui s’arrêtèrent aussitôt.

Elle prit la route seule et mit quelques secondes à traverser les mètres qui nous séparaient.

Elle avait les cheveux très emmêlés, ramené sur le côté droit de ses épaules. Il ne m’avait jamais été donné de rencontrer des Amazones. Ses yeux verts amandes étaient profonds, son regard froid et son visage fermé.

Elle descendit de sa monture et je senti un frisson m’envahir. Ce peuple était aussi connu que craint.

La jeune femme, qui ne devait être âgé que d’une vingtaine d’années à peine, s’approcha à quelques centimètres de moi, et prit la parole en premier.

« Ai-je besoin de nous présenter ? me défia-t-elle, en m’indiquant d’un mouvement de tête son armée, située une centaine de mètres plus loin

Vous êtes des Amazones, certifiais-je, non sans un tremblement dans la voix

Notre réputation nous précède à ce que je vois ! Son large sourire et son attitude assurée me laissait à penser que leur fierté légendaire n’était pas seulement un mythe. Où te rends tu, Cavalier ?

Je jetais un coup d’œil vers les dizaines d’hommes enchainés, craignant de les rejoindre sous peu.

Je suis médecin, et me rend à Mesphas pour servir la couronne.

Elle sembla surprise de ma réponse, suivi mon regard pour le poser également sur sa troupe.

Un médecin… Cela pourrait nous servir…

J’eus seulement l’occasion de l’entendre chuchoter cette phrase, qu’une violente douleur me frappa à la tête. Le monde devint confus, vide et lointain.

Lorsque je repris connaissance, mon corps reposait dans un lit dur et froid. Une odeur de bois et d’humidité me parvint, et des échanges non loin de moi me rappelèrent rapidement à la réalité.

Épuisé et étourdi, je reconnu une voix qui m’était familière dont je n’ai pu saisir que certains mots « Médecin… Miracle… Sauveur ».

Ma tête tournait, mes mains étaient moites et les grosses gouttes de sueur coulant sur mon front ne présentaient rien de bon.

A bout de forces, l’obscurité me rappela à elle.


Texte publié par Lerafie, 7 mai 2021 à 13h43
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