Même s’il ne portait pas sa tenue, tant qu’il se trouvait dans cette cave il était Batman. Donc Batman ouvrit la grande caisse où autrefois se trouvait son costume. A présent il suspendu à un mur afin d’être utilisable rapidement.
Désormais le meuble avait une autre utilité. Il y était entreposé la reproduction du masque de Jonathan Crane, la pièce à la face rayée offerte par Harvey Dent, la seringue ayant rendu insensible et fou Bane (dont Batman n’était jamais parvenu à analyser entièrement le contenu restant), la lettre du Joker laissée dans la maison des Arkham, un livre sur la Grèce antique que Batman avait prit dans les affaires d’Edward Nigma afin de s’occuper sur le trajet du retour, une copie de la condamnation d’Oswald Cobblepot fournit par le shérif Gordon, et un poignard à la lame courbe oublié dans le campement de la ligue des ombres.
Quant aux lettres de Sélina elles étaient dans un tiroir du bureau à l’étage. Car elles s’adressaient à Bruce et non à Batman.
A cette collection insolite s’ajouta le chapeau de Jervis Tetch. Il n’en aurait plus besoin. Selon les médecins les chances qu’il sorte de son espèce de coma, étaient pratiquement inexistantes.
Malgré l’horreur dont il était responsable envers cette dénommée Stéphanie Brown et sa manipulation des habitants de Blüdhaven, Batman ne parvenait pas à percevoir ce résultat comme une victoire.
Il referma le coffre, et avant de partir jeta un coup d’œil dans la direction de son costume. Juste à coté trônait celui de Bluebird. S’il l’avait conservé, était-ce par résignation ou par espoir ? Quelqu’un s’en montrerait-il digne à l’avenir ou fallait-il se contenter de sa première utilisatrice ?
Batman monta les escaliers, et Bruce Wayne ferma la porte à clé derrière lui. Il se souvint lors de sa victoire sur Crane où il croyait en avoir finit avec son alter-ego. Il avait faillit récidiver après sa découverte sur les méfaits de la maison des Arkham. Puis l’évidence avait finit par émerger dans son esprit. Ça ne serait jamais finit.
Bruce sortit sur le perron. En observant sa mine et la ville au loin, il eut une sorte de vision. Gotham grandirait. Dans un siècle ou deux elle deviendrait peut-être une ville gigantesque comme New York ou Londres. Mais elle comporterait toujours une part d’ombre. Et quelqu’un devrait se tenir prêt à l’affronter, quelqu’un capable de se fondre dans cette obscurité pour mieux la vaincre.
Bruce veillerait à ce que cette personne soit toujours présente, à ce que Gotham ait toujours un héros.
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