Il courait tout en regardant partout autour de lui. Comme s’il cherchait quelque chose et ne le trouvait pas. Ce « quelque chose » était important. Car le fait de ne pas le dénicher, le faisait paniquer.
Il arpentait encore et toujours ces tunnels sans que rien ne change. Ses pieds lui faisaient mal. Le souffle lui manquait. La peur montait en lui.
Soudain un rire se fit entendre. Un rire qui venait de partout à la fois. Un rire de plus en plus fort. Il eut beau se boucher les oreilles rien n’y fit. C’est comme si ce rire étant dans son crâne, qu’il résonnait partout en lui.
Il se recroquevilla sous la douleur. Il ne parvenait plus à bouger ni à penser... Sa fin était imminente.
Suite à ce cauchemar éprouvant Bruce en bon stoïcien se réveilla un peu avant le soleil. Ils devaient suivre une série d’étirements, d’haltères, de pompes, et d’abdominaux, ensuite un bref petit déjeuner, et enfin le départ à la mine.
Ce programme connu cette fois-ci un raté. Bruce au lieu de bondir du lit tourna la tête. Il l’attendait un beau regard bleu plein de malice partiellement couvert par des mèches blondes platines.
« Bonjour monsieur Wayne. » Dit la femme d’un air coquin.
« Bonjour mademoiselle Vale. » Répliqua Bruce attendrit.
La tendresse céda vite la place à l’énergie. Vicki Vale sortit hors du lit dévoilant ainsi son corps sans la moindre gêne. Cette spontanéité avait immédiatement séduit Bruce.
« Tu m’aides. » Dit-elle alors qu’elle mettait en place son corset.
« Comment fais-tu pour te balader sur tout le comté avec çà ? »
« Je suis endurante. Tu t’en es bien rendu compte cette nuit. »
Normalement ce genre de réflexion embarrassait Bruce. Dans le cas présent il esquissa un sourire amusé.
« Au fait tu as vu le nouveau docteur au sujet de son projet sanitaire ? » Enchaina-t-elle tout en enfilant sa robe.
« Comment tu sais qu’il m’a contacté ? »
« Une bonne journaliste ne révèle jamais ses sources. »
Bruce n'insista pas, et répondit à la question initiale.
« Non je ne lui ai pas encore parlé. »
Il en avait plus à dire à ce sujet. Mais il ne voulait pas l’aborder avec Vicki. Bruce vivait enfin une relation au grand jour, sans faux-semblant, ni danger. Il fallait la préserver.
« Tu ne veux pas prendre un petit déjeuner ? Alfred peut t’en préparer un rapidement. » Ajouta-t-il alors que la journaliste s’apprêtait à quitter la pièce.
« Merci mais je devrais déjà être partie depuis longtemps. On se revoit très vite. Au revoir. »
Bruce lui répondit par un sourire cachant un soupçon d’amertume. Il était si proche d’être enfin pleinement heureux sans cette espèce de démangeaison tapie au fond de son crâne.
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En cette même matinée naissante un autre couple en ville jouait une scène similaire. Kate s’étira dans son lit, ouvrit les yeux, et rencontra le regard de Renée Montoya déjà levée et habillée.
Pourquoi était-elle si pressée de s'en aller ? Leur nuit avait-elle été décevante de son coté ?
Une vérification s’imposait.
« Ce que tu vois te plait ? » Dit Kate joueuse en relevant la couverture.
Et comment ! Montoya avait connu une acrobate de cirque autrefois. Et même elle ne disposait pas d’une silhouette aussi athlétique. Comment une simple vendeuse pouvait-elle avoir un corps pareil ?
« Tu veux qu’on remette ça ? » Proposa la superbe rousse en percevant avec satisfaction le désir chez sa partenaire.
Ça la changeait de toutes ces coincées, qui n’assumaient pas leur désir prétendument contre-nature.
« J’aimerais bien. » Soupira Montoya. « Mais le jour ne va pas tarder à se lever. On risque de me voir sortir, si je traine encore. »
« Merde ! » S’écria Kate frustrée d’être ainsi coupée dans son élan.
Montoya se chargea à contrecœur de rappeler certaines réalités.
« Gordon s’est démené pour m’inclure dans son équipe. Je ne peux pas lui faire ça. Et si ça se savait à propos de nous deux, tu crois que tu conserverais ton emploi à la boutique ? »
« Quoique je fasse, je dois toujours me cacher ? »
Que voulait-elle dire par là ? Cette interrogation tourna court. Car brusquement Montoya se retourna tout en dégainant son révolver.
« Qu’est-ce...» Commença à dire Kate avant qu’un signe de la main de la part de la shérif-adjointe lui signifie de se taire.
Montoya s’avança lentement vers la porte donnant sur l’autre pièce constituant le reste du logement. Sa main libre atteint la poignée, puis tout s’accéléra.
Montoya fit son entrée le canon en avant et s’agita de gauche à droite. Mais personne ne l’attendait.
« Il y avait quelqu’un. » Affirma-t-elle à haute voix à la fois pour Kate et elle-même.
« Tu vois bien qu’il n’y a personne. » Répliqua Kate en la rejoignant.
Montoya n’était pas la plus fine gâchette du comté, ni la meilleure sur un cheval. En revanche dès qu’il s’agissait de pister ou de localiser, elle n’avait pas son pareil.
C’est pourquoi elle ajouta :
« Je te dis qu’il y avait quelqu’un. »
Malgré la certitude contenue dans ces mots Kate doutait encore. Rien ne manquait dans la pièce. Aucune trace d’intrusion n’était non plus à signaler. Un voleur capable d’une telle dextérité ne se limiterait pas à ce petit logement sans rien de valeur. Ça n’avait aucun sens.
La réaction de sa partenaire devait être dû au stress lié à l’interdit de leur relation, qui décidément s’engageait mal.
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