Nouvelle écrite dans le cadre du Défi Créatorium « Rédaction » du Festival de la Rentrée 2018.
Un dernier regard aux affaires étalées devant lui lui permit de s’assurer que tout était en ordre. De son petit entolon portable aux rares manuels électroniques qu’il possédait en passant par la trousse contenant quelques crayons, tout y était. Lionel rangea donc le tout dans son sac à dos ; même rempli, il était relativement léger car le reste du matériel scolaire était directement fourni sur place. De toute manière, ils utilisaient rarement des supports autres que les appareils holographiques de l’établissement. Le papier était rare mais il était parfois utilisé pour certains travaux lorsqu’il devenait compliqué pour les élèves de comprendre comment y transposer directement une idée et le papier leur servait alors d’intermédiaire – ou alors tout simplement lorsqu’il y avait une panne, que plus rien ne fonctionnait et qu’ils ne disposaient d’aucun autre local correctement équipé. C’était très rare mais cela était déjà arrivé quelques années plus tôt.
Lionel admira son œuvre un instant, satisfait, et après une énième énumération mentale pour une ultime vérification, il referma son sac d’un zip sonore avec une seule hâte, celle d’être déjà au lendemain et à la rentrée des classes. Il le déposa contre le pied du lit qui se retrouva ainsi libéré du poids qui l’avait occupé quelques instants plus tôt et Lionel dut tirer sur les draps pour qu’il retrouvât son aspect lisse. Il se leva et s’écarta de son matelas tandis que son regard se levait invariablement. A moins de deux mètres de lui, Nathanael était assis sur son lit et était toujours penché sur ses affaires pour vérifier avec flegme que tout y était, sans un mot. Comme la plupart du temps depuis deux ans, la gorge de Lionel se serra lorsque ses yeux se posèrent sur lui et son enthousiasme s’envola en un instant. C’était lui sans être lui. C'était si étrange de dévisager une copie de soi-même et en même temps de songer à quel point cette personne était différente. Chacun aurait pu être le reflet de l’autre dans un miroir, de leurs cheveux roux coupés à la même longueur à leur teint pâle, à leurs traits encore enfantins et à la minceur de leurs corps, et pourtant tout un monde les séparait. Cela avait toujours été le cas du plus loin qu’il s’en souvînt d’une certaine façon, mais le fossé entre eux s’était creusé depuis deux ans jusqu’à devenir presque insurmontable. Mais s’il aurait voulu l’accuser d’en être entièrement responsable, il savait qu’il n’aurait fait que mentir aux autres autant qu’à lui-même.
Comme s’il sentait le regard posé sur lui, son jumeau leva la tête et leurs yeux se croisèrent. D’un bleu pâle comme les siens, ceux de Nathanael étaient si froids à son encontre qu’il se retint de reculer. Il fut parcouru d’un frisson. Bien qu’ils n’eussent que douze ans, l’époque durant laquelle ils avaient été proches lui paraissait si lointaine désormais que parfois, il en venait à se demander s’il ne l’avait tout simplement pas rêvée. A présent c’était à peine s’ils se parlaient. Il savait que c’était en partie de sa faute ; il avait refusé de le suivre et comme personne n’avait voulu l’écouter et qu’il n’avait jamais su comment le sortir du piège dans lequel il s’était plongé lui-même, il s’était contenté de l’ignorer et de le mettre de côté, ne souhaitant pas davantage s’encombrer de son problème – la peur que les choses ne dérapent aussi avait fait son œuvre. Alors depuis deux ans, c’était ainsi ; et même s’il y était habitué, ce n’était le cas qu’à moitié. Mais regrettait-il pour autant ?
— Tu cherches quelque chose ?
Lionel sursauta. Le ton était neutre voire atone mais pour lui, il faisait écho à la froideur de son regard. Instinctivement il se raidit ; la moindre intervention de son frère le mettait toujours aussi mal à l’aise.
— Non, répondit-il plus sèchement qu’il ne l’aurait voulu en se tournant vers la fenêtre. Je regardais juste notre chambre.
Aussi loin que portait son regard ne s’étendait devant lui qu’un champ de hauts mégadomaines à perte de vue. De rares arbres en perçaient le décor mais ils passaient presque inaperçus dans ce paysage de métal et de verre. Le bâtiment le plus distinct restait le spatioport principal de la mégapole, organisé comme un nid d’insectes en une boule ovoïde percée de milliers d’ouvertures d’où sortaient navettes et vaisseaux spatiaux. Un ciel gris surplombait les toitures tandis que les nuages les plus bas effleuraient les pointes des bâtiments les plus hauts. Kéréone était ainsi : presque constamment engluée dans une chape grise et parfois pesante, une sorte d’amalgame de pollution et de nuages qui restaient bloqués en cet endroit. Le fait qu’elle fût installée dans une large cuvette n’y aidait pas. C’était comme si une sorte de microclimat y persistait, d’une constance morne et monotone. Pour apprendre ce qu’était un astre stellaire, il fallait en quitter l’influence. Et c’était là que tous deux étaient nés et avaient grandi ; mais c’était là aussi que leurs parents avaient réussi à trouver du travail et à se faire une place après tout. Etant donné leur situation confortable et même aisée, ils n’avaient pas à s’en plaindre.
Habituellement Lionel n’appréciait pas tellement la vue et préférait éviter d’y porter trop attention mais elle était une bonne alternative à son propre frère. Celui-ci le jaugea quelques secondes avant de hausser les épaules avec indifférence et de retourner à sa tâche. Notant distraitement cela, les yeux de Lionel quittèrent la fenêtre. Il songea un instant à lui proposer son aide mais ne le fit pas – il n’en avait pas besoin de toute manière, se rassura-t-il. Il observa alors la pièce, qui devenait de plus en plus oppressante à mesure que la présence de Nathanael l’indisposait voire l’étouffait. Il ne chercha donc pas à rester là plus longtemps qu’il n’était nécessaire et quitta promptement la pièce mais sans courir, jusqu’à gagner le couloir. Celui-ci était si large que des meubles de rangement avaient été placés contre les murs à intervalles réguliers en vue d'optimiser cet espace. Il ignora la porte juste devant la leur et ses pas le conduisirent devant une commode blanche longue mais assez basse. Un aquarium l’occupait sur toute sa longueur et son sommet lui restait accessible malgré sa petite taille pour son âge. Aucun poisson n’était visible car il n’y en avait aucun ; il n’était nullement destiné à abriter un animal. Plusieurs algues larges d’un vert sombre y prenaient l’essentiel de la place, accompagnées de plusieurs consœurs plus petites, et leurs branches plates et flasques se balançaient doucement au gré du courant généré par la pompe de l’aquarium. Elles s’enracinaient sur un sol meuble de bonne épaisseur jonché de quelques cailloux à fonction décorative. Originaires des strates les plus hautes du plancher océanique de Ponoama, elles étaient habituées à une luminosité presque similaire à la zone continentale et celle qui nimbait Kéréone était donc tout à fait appropriée pour ces dernières. Seules la température avait dû être ajustée et la composition particulière du socle reproduite mais cela n’avait pas été bien compliqué ; l’aquariophilie était une activité si répandue que n’importe qui, avec un peu d’information, saurait comment s’y prendre. Les appareils nécessaires étaient vendus partout et les conseils dispensées largement.
Aussitôt qu’il les vit, son excitation et sa joie revinrent et chassèrent son frère et la nostalgie qui l’accompagnait de son esprit. Il se rapprocha jusqu’à poser ses doigts sur la paroi vitrifiée, comme pour appliquer une caresse à son contenu. Le professeur Huddens les lui avait offertes durant la session précédente, environ un an plus tôt, et il n’avait jamais failli dans leur entretien. Elles s'étaient bien développées depuis. Les premiers temps, elles n’avaient été qu’un moyen comme un autre de se détacher de son frère et de ses problèmes d’addiction ; à présent elles étaient bien plus que cela pour lui. Une sorte de confidente muette et d'amie, presque, ainsi qu'une passion devenue dévorante. Elles représentaient presque tout pour lui dans un foyer où il ne se sentait plus à sa place. Durant les vacances, il s’était amusé à réaliser plusieurs observations et petites expériences avec ses maigres moyens et avait dans l’intention d’en montrer les résultats à son mentor. C’était bien pour cela que cette rentrée l’excitait autant : juste pour lui et pour retrouver leurs études du soir qu’il aimait tant. Ses amitiés avec des enfants de son âge étaient trop rares et fugaces pour qu’il y attribuât une réelle importance. Il avait toujours été quelqu’un de réservé et de discret de toute façon et la période durant laquelle il avait été quelque peu sociable avait été du fait de son jumeau ; il était donc normal qu’en arrêtant de le suivre, le reste s’en fût découlé.
Lionel retira le couvercle et entreprit de nettoyer le bac. Il avait pris l’habitude de s’en occuper en soirée, lorsqu’il rentrait des cours et après avoir fait ses devoirs qui ne duraient jamais très longtemps. Comme d’habitude, cette tâche simple lui permit de se vider l’esprit et de ne penser à rien si ce n’était aux perspectives du lendemain. Il avait déjà hâte d’y être. D’autant qu’il savait déjà que le professeur Huddens interviendrait de manière récurrente auprès d'eux et cette nouvelle ne l’avait enchanté que plus encore. Cette session était pleine de promesses.
Et tout à son effort, il n’aperçut pas le regard sombre posé sur lui, celui de son frère, calé contre le mur et dans son dos, silencieux et les traits figés en un masque dur et lisse. Il ne resta qu’une trentaine de secondes, juste le temps de l’observer ; il disparut ensuite dans le salon, une dernière œillade rageuse au bac qui accaparait l’attention et l’affection de son jumeau. La grimace sur son visage ne dura que quelques secondes.
Le réveil eut à peine le temps d’émettre une première sonnerie que Lionel bondit et étendit le bras pour l’éteindre d’une pression tactile, l’esprit encore embrumé par le sommeil mais l’excitation déjà bien présente. Il écarta les draps d’un geste vif et s’extirpa du lit en un saut. Comme son corps et son esprit n’étaient pas en phase, il fut saisi d’un vertige qui se dissipa presque aussitôt. Derrière lui, les grognements indistincts de son jumeau retentirent tandis qu’il serrait les couvertures contre lui, comme si le geste pourrait lui apporter quelques minutes de sommeil supplémentaires. Lionel l’ignora et sortit de la chambre avec empressement. C’était le grand jour, le jour à ne surtout pas rater, celui de la rentrée. Il n’aimait généralement pas être en retard mais s’il y avait bien un jour où il ne fallait surtout pas l’être, c’était celui-là. Des voix s’élevaient du salon, celles de ses parents. Il courut presque dans l'intention de les rejoindre et d’avaler le petit-déjeuner en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire mais son élan fut interrompu en plein milieu du couloir. Il se figea, choqué et stupéfait par la vision que son aquarium lui offrait.
Brisé en de nombreux éclats, il était à présent vidé de son eau et les algues qui l’avaient occupé pendaient lamentablement au-dessus de la commode, leurs structures brisées par les bris de verre, l’angle du meuble et la limite du bac. Au sol les bouts de verre étaient rassemblés en un tas à l’écart du chemin, presque sous la commode ; ainsi, ses parents s’en étaient aperçus mais ils n’avaient que reporté le problème en s’efforçant juste que personne ne se prît des morceaux de verre dans la plante des pieds. Marthe, la droïde domestique, n’avait pas encore dû passer par là ou avait été occupée ailleurs, auquel cas nulle trace n’aurait subsisté. Leur surface desséchée et gluante et le fait qu’elles ne gouttassent plus lui apprirent qu’elles étaient dans cet état depuis plusieurs heures déjà, sans doute depuis le milieu de la nuit. Il sut instantanément qu’il était inutile de s’empresser à les rempoter dans un bac provisoire ; si elles vivaient encore, elles agonisaient et il n’y avait aucun espoir qu’elles pussent se relancer par la suite. Elles finiraient par mourir, irrémédiablement. Il hoqueta tandis que des larmes se formaient dans ses yeux et il s’approcha de ses plantes, une main tremblante levée vers elles et n'osant y croire. Un instant il pria pour que ce ne fût qu’un simple cauchemar mais le contact gélatineux et sec sur ses doigts l’assura que c’était bien réel. Il se figea une nouvelle fois, incrédule. Comment était-ce arrivé ? Ses parents n’avaient jamais démontré d’enthousiasme à leur présence mais seul Lionel s’en occupait et le bac ne gênait personne, d’où qu’ils les toléraient malgré tout. Alors qui et pourquoi ? La question ne persista pas longtemps dans son esprit car seule la douloureuse perte lui importait à l’instant. Il n'avait jamais été fort, même mentalement parlant ; il était même sensible, pour peu qu'il parvînt à s'attacher à quelque chose et c'était le cas pour ses algues. Alors l'inévitable se produisit : les premières larmes s’échappèrent pour glisser sur ses joues et les suivantes ne tardèrent pas à les suivre. Il s’appuya sur la commode pour ne pas tomber, secoué par ses pleurs, toute joie désormais éteinte. Dans le salon juste à côté, les voix s’interrompirent à leur entente. Ses parents arrivèrent dans son dos pendant que Nathanael émergeait de l’angle du couloir pour s’arrêter à quelques pas de lui, ébranlé par la vision affectée que son frère lui offrait.
— Lionel, je peux savoir ce que tu fais ? le rabroua sèchement sa mère en s’approchant de lui pour le tirer par le bras, lui tirant un gémissement alors qu’il continuait de sangloter. C’est la rentrée aujourd’hui, nous n’avons pas de temps à perdre ! La navette ne vous attendra pas et Marthe a autre chose à faire que de vous accompagner pour vous presser ! Alors cesse donc de pleurer pour ces stupides plantes !
Elle le secoua comme s'il lui obéirait ainsi mais il tenta seulement de s’extraire de sa poigne, tout aussi effondré qu'avant son apparition. Nathanael n’osa pas bouger et se mordilla juste les lèvres, mal à l’aise. Leur père se rapprocha alors pour intervenir, repoussant sa femme de leur fils pour lui faire lâcher prise. Instinctivement, Lionel se pressa contre lui.
— C’est bon Maëva. Je m’en occupe.
Elle plissa les yeux mais ne dit rien et quitta le couloir sans un mot pour retourner en cuisine et finir de préparer les petits-déjeuners. Marthe était récente et n’était pas encore capable de préparer certains plats dont celui qu’ils mangeaient traditionnellement à cette heure. Elle se chargeait donc de le faire, peu gênée à ce sujet car c’était rapide et cette routine lui plaisait. Elle ne manqua pas de glisser un regard incisif à Nathanael, l’enjoignant silencieusement à se presser lui aussi. Celui-ci tressaillit et baissa la tête mais sa mère disparut avant de le noter. Elle avait toujours été d’un naturel plutôt stressé et empressé, son emportement n’étonnait donc personne ; surtout en songeant à l’absence de considération qu’elle avait pour les algues en question et au peu qu’elle avait encore pour Lionel.
Gérald obligea ce dernier à se détacher de lui et à lui faire face avec douceur mais fermeté, puis à relever la tête pour plonger les yeux dans les siens. C’était à peine s’il les apercevait tant ils étaient noyés par les larmes. Elles commençaient à se tarir mais restaient bien présentes, ce qui désola son père. Il posa une main sur son épaule pour la serrer, compatissant.
— Je suis désolé pour tes algues, Lionel ; elles étaient déjà dans cet état lorsque nous sommes passés la première fois, et nous ne sommes pas plus capables que toi d’expliquer ce qu’il s’est produit. Je sais que tu es triste mais je ne vais rien t’apprendre en te disant que nous ne pouvons plus rien faire pour elles et ta mère a raison. Vous avez école et vous devez encore déjeuner et vous préparer. Ne t’inquiète pas pour elles, Marthe s’en occupera.
La gorge nouée, Lionel détourna le visage, conscient de la véracité de ses propos, mais toute envie de se rendre en cours s’était désormais dissipée. Ses algues étaient mortes et il ne désirait que prendre un moment pour les pleurer tout en sachant que personne ne le lui accorderait. Pour eux, ce n’étaient que des plantes après tout ; si son père n’affichait pas le même mépris que sa mère, son ressenti était assez similaire vis-à-vis de l’attachement que leur portait le garçon. Tout au plus compatissait-il pour sa tristesse et c’était tout – et sans doute n'était-ce déjà pas si mal. Alors il acquiesça et s’essuya les yeux pour faire disparaitre ses larmes. Il ne doutait pas qu’il se remettrait à pleurer, mais plus tard et loin de leurs regards. Eux préféreraient se leurrer en pensant que cela lui était passé et qu’il avait accepté l’idée que c’était sans grande importance, qu’il y avait pire que cela et qu’il était presque ridicule à se comporter ainsi. Ce ne serait pas la première fois.
Son père lui sourit et lui brossa la tête en un geste affectueux et rassurant que son fils sentit vaguement. Lionel tourna brièvement la tête et ses yeux croisèrent ceux de son jumeau. Il aperçut alors l’éclat étrange dans son regard, un mélange de gêne et de remords, et comprit. Il se figea, effaré, et ses yeux s’écarquillèrent. Il ne se posa même pas la question de savoir comment il avait pu lui faire une chose pareille ; cela n’avait pas d’importance. Comme cela n’en avait pas de l’accuser ; cela ne changerait rien pour elles, la vérité ne valait donc pas tant d'efforts.
Amer et affligé, il se détourna de lui pour se précipiter dans le salon, les yeux brûlants. Son père le suivit du regard, attristé, pendant que Nathanael se redressait, honteux. Il entendit à peine Gérald l’enjoindre à gagner la salle à manger lui aussi ; sa voix lui apparaissait de manière étouffée, comme si une sorte de voile le séparait de son environnement. Un certain automatisme le fit obtempérer. Lionel se trouvait déjà à table tandis que leur mère finissait de disposer les bols de mogi devant les chaises et il touillait mollement le couvert dans le plat pour mélanger le tout. Il refusa de lever les yeux et cela le blessa. Le silence persista entre les deux enfants ; inconscients de cela, leurs parents échangeaient entre eux d’une réalité qui leur échappait et dont ils se fichaient. Lionel quitta la table aussitôt son bol avalé, que Marthe débarrassa prestement. Il ignora la question polie de cette dernière et disparut dans sa chambre rejoindre son sac, sans un regard pour personne ni même pour l’aquarium brisé qu’il ne souhaitait plus voir. Il s'effondra sur son lit, la poitrine comprimée par l'affliction, et passa les minutes suivantes à s'efforcer de se concentrer sur sa respiration quelque peu laborieuse. Il leur restait un peu plus de dix minutes avant le départ de la navette, ce qui leur laissait encore quelques minutes avant de partir eux-mêmes. Il ne savait plus s’il souhaitait s’enfuir de l’appartement ou y rester réfugié. Rester ici affronter leurs restes... ou là-bas son professeur et lui annoncer leur mort, ce qu'il redoutait d'ors et déjà. Il se doutait que ces simples mots lui seraient affreusement douloureux, même plusieurs heures après la macabre découverte. Mais au moins, lui le comprendrait et ne compatirait pas seulement. Une maigre consolation qui n'effacerait pas l'amertume qu'elle avait engendrée.
Qu’il était triste de songer qu’il n’avait suffi que de quelques secondes pour réduire sa journée à l’état de cendres…
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