Buenos Aires, samedi 23 octobre 2032
7 h 10 du matin
« ¡ Hola mamá ! Aujourd’hui, je suis un cheval ! »
Lovée sur le canapé, Angélica leva les yeux de son téléphone.
« ¡ Hola, querida ! (Bonjour, chérie !) » répondit-elle à sa fille de quatre ans et demi.
Catalina sortait du lit. Depuis quelques semaines, elle se livrait à sa nouvelle fantaisie : bondir dans la pièce à vivre pour saluer sa mère en imitant chaque matin un animal différent. Hier, un tigre. Avant-hier, un manchot. Le jour d’avant, une coccinelle. Où était-ce encore le papillon, son favori ? Angélica ne se souvenait plus très bien. En tout cas, ses petites histoires l’amusaient tellement qu’elle se prêtait volontiers au jeu.
« ihihihi ! »
En la voyant galoper autour de la table en hennissant, Angélica dissimula un sourire derrière sa main. Si un cheval s’exprimait de la sorte, c’est qu’il était bon pour l’abattoir ! À choisir, elle préférait ses petits couinements d’insectes… Tout aussi irréalistes, mais moins agressifs à l’oreille. D’ailleurs, a-t-on jamais vu des insectes qui couinent ? Probablement jamais. À l’exception de celui-ci, cet extraordinaire spécimen de 38 kg aux ailes un peu maigres. De quoi fasciner les collectionneurs du monde entier. Sans parler de feu son père, biologiste.
Angélica orienta son regard vers le porte-photos accroché près de l’entrée ; Gabriel aurait adoré rencontrer cette nouvelle espèce. Hélas, il était parti trop vite pour ça. Un banal accident de la route, comme il en arrivait tous les jours à Buenos Aires – cette ville de chauffards. Du jour au lendemain, il avait disparu de leur quotidien. Hop ! Tout à coup, il n’existait plus, victime d’un magicien pervers – et surtout trop alcoolisé. Pas de papillon, ni de toucan, ni de manchot à l’époque ; Catalina commençait tout juste à parler. Le plus triste, c’est qu’elle se souvenait à peine de celui qui lui avait donné la vie.
Sa fille achevait son cinquième tour de table lorsqu’Angélica prit pitié des voisins du dessous.
« Et mon bisou, alors ? Ça ne fait pas de bisou à sa maman, les chevaux ?
— Ben si ! Regarde… »
Catalina trotta jusqu’au canapé, se jeta dans ses bras et lui planta un baiser sur la joue droite.
« Tu faisais quoiiii ? Ah, c’est l’hoxorope d’aujourd’hui ? Oh maman, tu peux me lire le mien, s’il te plaît ?
— On dit l’horoscope. Alors alors, aujourd’hui, pour les poissons…
— Pour les che-vaux, protesta Catalina en détachant bien chaque syllabe.
— Ah oui, excuse-moi. Aujourd’hui, les chevaux recevront une bonne nouvelle !
— Ah c’est vrai ? Quelle nouvelle ?
— L’horoscope ne le dit pas, chérie. Ce sera une surprise !
— Et puis quoi d’autre ?
— Plein de changements. Et de nouvelles rencontres aussi.
— Wahou, trop bien ! Et pour toi, maman, qu’est-ce que ça dit ?
— Ça dit que si maman ne se dépêche pas d’aller à son rendez-vous, ça va barder pour elle.
— Pff. Je suis sûre que c’est n’importe quoi. »
Angélica laissa échapper un rire, embrassa sa fille et se leva.
« Allez maman, dis-moi ! Qu’est-ce que ça dit pour toi ?
— Ça dit que je recevrai une proposition difficile à refuser. Et aussi, que l’amour va bientôt frapper à ma porte. Mais ça, maman n’y croit pas du tout.
— Tu vas avoir un nouvel amoureux ?
— Je n’ai qu’un seul amoureux, tu le sais bien. C’est ton papa.
— Oui, mais…
— Oui mais c’est comme ça. Allez hop ! On va réveiller ta sœur, mamie Sofía arrive bientôt. »
La mère d’Angélica habitait dans le même immeuble, trois étages plus bas. Après le décès de son gendre, elle avait démissionné de son poste d’infirmière afin de pouvoir garder les deux petites aussi souvent que nécessaire.
« Drililiiing ! »
Catalina courut jusqu’à la porte, claquant ses chaussons au sol pour compenser son absence de sabots. Angélica fronça le nez en pensant au couple de retraités d’en dessous. Pourvu qu’ils ne soient pas adeptes de la grasse matinée…
« Hola, nona ! »
Le parfum de Sofía, aux accents de rose, embauma la pièce dès qu’elle franchit le seuil. Sa tunique à rayures camouflait l’embonpoint que sa fille lui avait toujours connu.
« ¡ Hola muñecas[1] ! salua-t-elle en coiffant de ses mains ses courtes boucles aux reflets blonds. Oh ma Saly… Je vois que tu sors du lit ! Pauvre minette… »
Salomé, qui débouchait de sa chambre, hocha la tête et se frotta les yeux. Puis ce fut au tour d’Angélica de s’approcher pour embrasser sa mère.
« Bonjour mamá. Excuse-moi de te faire venir si tôt, un samedi…
— Aucun souci, file donc à ton entretien. Je croise les doigts pour toi !
— Merci beaucoup. Soyez sages, les filles. À tout à l’heure ! »
Angélica dévala l’escalier de service, récupéra le contenu de sa boîte aux lettres et se mit en marche vers le métro ; sa voiture, elle l’avait vendue deux ans auparavant. Trop de frais, plus assez de moyens. Et depuis l’accident de Gabriel, elle craignait de reprendre le volant.
Dans sa hâte, elle trébucha sur une dalle déchaussée.
« ¡ Ay, pucha[2] ! »
Quand lanceraient-ils leurs fichus travaux ? Trottoirs défoncés, murs décrépis, bâtiments à moitié démolis ; son quartier donnait l’impression de tomber en ruines. Mais à quoi bon se plaindre ? La crise économique n’allait pas se terminer demain. Et puis son immeuble, malgré sa peinture couleur vomi, ses cloisons en papier et son ascenseur défaillant, restait relativement confortable. Si l’on omettait les dégâts des eaux du mois dernier.
Elle tourna à droite, à l’angle du glacier préféré de ses filles, et se souvint de sa promesse : les y emmener si elle réussissait son entretien. Leurs premières glaces de l’été[3] ! Auraient-elles un goût de bonne nouvelle ?
Station Carranza, six minutes avant le prochain métro. Pour distraire sa nervosité, Angélica sortit de son sac le courrier récupéré plus tôt. Prospectus, facture de gaz… rien d’intéressant. Tiens, une enveloppe provenant des États-Unis ! Expéditeur : « Rhapsody Blue, United States Agency ». Rhapsody Blue ? Comme le système d’identification ? Ses sourcils se soulevèrent ; quelques souvenirs désagréables lui revinrent en mémoire. Daignaient-ils enfin lui fournir une explication pour…
« Des lettres d’admirateurs ? »
Une voix, masculine et beaucoup trop proche, fit sursauter Angélica. En face d’elle se tenait un homme d’âge moyen en jean-tee-shirt-baskets. Son regard de Don Juan à la manque éveilla sa méfiance.
« Après, je les comprends… Avec des yeux comme les vôtres. Je me sens déjà amoureux. »
Elle serra les dents pour retenir une réplique acerbe. Ignore-le… Tourne la tête, oublie-le. Il va partir tout seul.
« Je peux vous tenir un peu compagnie ? »
La colère monta d’un cran. Ses joues se mirent à chauffer, les muscles de son cou se raidirent.
« vvvvoouuuuuuUUUUH ! »
Au loin, elle perçut le métro approcher. Une échappatoire.
« JE SUIS VEUVE ! lâcha-t-elle soudain. FICHEZ-MOI LA PAIX, À LA FIN ! »
Elle claqua le torse de l’individu d’un revers de lettres, puis s’éloigna à grands pas, sans se retourner.
Qu’est-ce qui m’a pris de hurler ça ? Qu’est-ce que ça peut lui faire que je sois veuve ? Comme si ça allait l’arrêter…
Elle n’avait pas réfléchi, simplement prononcé les premiers mots qui lui étaient passés par la tête. Peu importe, elle se fichait bien de son opinion. Ou de celui des gens autour, car sa voix avait dû porter d’un bout à l’autre du quai. Au moins, elle n’eut aucun mal à se frayer un chemin parmi la foule qui s’écartait devant elle comme si elle craignait, elle aussi, de se faire attaquer à coups d’enveloppe.
Le métro déboucha enfin à leur station, freina, puis s’arrêta.
« psshhhhhhhh »
Les portes s’ouvrirent. Angélica se glissa à l’intérieur, le cœur cognant à grands coups contre ses côtes. Pourvu qu’il ne l’ait pas suivi…
« BUUUUUH », « psssshhhh »
La voiture se mit en branle. Enfin… Bien serrée parmi les autres passagers façon boîte de sardines, camouflée par sa petite taille, la jeune femme se sentit rassurée. Soit le lourdaud ne l’avait pas suivie, soit elle l’avait semée. Pour une fois qu’elle appréciait l’heure de pointe ! Dans ses mains crispées, son courrier froissé. Trop de monde ici pour le lire sans gêner ses voisins. Trop de regards indiscrets. Malgré la curiosité, elle glissa le tout dans son sac en attendant un moment plus opportun. Pour l’instant, mieux valait se recentrer sur le plus important : son entretien.
Pour la énième fois depuis une semaine, elle se récita ses arguments. Cette fois, ça fonctionnerait. Il fallait que ça fonctionne ! Pour ses filles, pour sa mère et pour elle aussi. Finis, les ménages chez les particuliers. Finis les boulots de caissière sous-payés. Il était temps qu’elle décroche un travail plus régulier ! Bien sûr, elle regretterait toujours la fermeture de son cabinet de psychologie. Mais cette période de crise, en Argentine, était difficile pour tout le monde. Pas le choix que de l’accepter et s’adapter.
Station Agüero. Angélica se laissa entraîner par la foule jusque sur les quais puis jeta un coup d’œil à son mobile ; pas d’inquiétude, elle était dans les temps.
Quelques minutes plus tard, elle s’arrêta en face d’un grand complexe. Dans la cour, quelques balançoires et toboggans pourraient laisser penser à une école primaire s’il n’y avait inscrit « Hôpital pour enfants » au-dessus de l’entrée. Angélica actionna la poignée du portail qui s’ouvrit en grinçant
.
« Bonjour, dit-elle à l’accueil, je viens pour l’entretien au poste de secrétaire, au service de psychologie.
— Madame Muños, c’est bien cela ? Attendez un instant, s’il vous plaît. »
La réceptionniste saisit son téléphone et pressa un bouton. De l’autre côté du bureau, Angélica sentit sa respiration se bloquer. Elle avait tellement prié les astres pour réussir, ainsi que le Dieu Chance même s’il paraissait faire la sourdre oreille depuis quelque temps. Le Dieu chrétien, lui, pouvait bien aller se faire pendre – elle n’y croyait plus depuis la disparition de Gabriel.
« Bonjour monsieur Gómez ! gazouilla l’hôtesse d’accueil. Madame Muños est arrivée… Comment ? … Ah… Je vois… »
Angélica surprit le regard en coin de l’employée. Elle semblait gênée. Monsieur Gómez l’aurait-il oubliée ? Rencontrait-il un imprévu ? Oh non… Pourvu que non. Par toutes les étoiles du ciel, pourvu que tout se passe bien !
« Que dois-je lui dire ? … Très bien. Merci. »
La jeune femme raccrocha. Angélica releva les yeux sur elle.
« Monsieur Gómez va descendre, il vous prie de rejoindre la salle d’attente. Juste là, première porte à droite. »
Angélica remercia de la tête et obéit. Puisqu’on lui demandait de patienter, aucune raison de s’inquiéter, pas vrai ? Elle dut se le répéter plusieurs fois pour s’en convaincre et ne cessa qu’une fois assise dans la pièce indiquée, sur le siège le plus proche de la porte. En face, un couple et un bébé. À droite, un père et sa fille. Elle sourit à la dernière qui lui rappelait son aînée. Elle devait avoir 7 ou 8 ans et le même petit air sage et sérieux. Salomé…
Un quart d’heure plus tard, un homme rondouillard en costume se présenta.
« Mme Muños ? Bonjour ! Je suis Fabricio Gómez. Navré de vous avoir fait attendre… C’est un plaisir de faire votre connaissance. »
Elle essuya discrètement sa main moite contre sa jupe avant de la lui tendre.
« Bonjour. Aucun problème. Le plaisir est pour moi. »
Il grimaça, ce qui n'augurait rien de bon.
« Par contre, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. J’aurais voulu vous prévenir avant, mais tout s’est déroulé à l’instant…
— Que se passe-t-il ?
— Le poste n’est plus disponible. »
Angélica fronça les sourcils et vérifia l’heure sur son téléphone.
« Mais… Il est 9 heures et demie ! Vous avez déjà choisi ?
— Écoutez, je suis désolé. Vraiment. La décision vient d’en haut… Votre profil était pourtant intéressant. Je suis sincère ! »
Angélica sentit ses lèvres trembler.
« Je.. Je comprends.
— J’ai cru voir que vous pratiquiez l’hypnose ?
— Oui. Je l’ut… »
Sa voix resta coincée dans son larynx. Elle se racla la gorge.
« Je l’utilise pour traiter les troubles de l’anxiété, les phobies ou le bégaiement… ce genre de choses.
— Et ça fonctionne vraiment ?
— C’est très efficace. Surtout avec les enfants. »
— Fascinant. Dire que vous alliez gâcher vos talents derrière un bureau de secrétaire ! En tout cas, l’hôpital va conserver votre CV. Navré de vous avoir fait déplacer pour rien… Tenez, je vais vous rembourser le transport.
— Non… ça va, merci. »
Elle déglutit, ravalant sa frustration. Bien sûr qu’elle aurait préféré un poste de psychologue, sauf qu’aucun n’était libre ! Avec ce job de secrétaire, elle avait espéré se trouver en première ligne si l’un d’eux se libérait. Échec…
« Passez une bonne journée, madame Muños ! Et qui sait… Peut-être à bientôt ?
— Merci, bonne journée à vous aussi. »
Elle se reprocha son ton un peu sec, mais sentit qu’elle ne maîtrisait plus rien. La tête basse pour cacher ses yeux brillants, elle fit demi-tour, traversa la cour et se retrouva de l’autre côté du vieux portail.
« crouiiiiiiii-clac ! »
Fermé. La main droite serrée autour d’un barreau, elle releva la tête. Au-dessus de l’entrée flottait un drapeau argentin. Angélica l’observa un instant, sans bouger, tandis que ses yeux s’embuaient comme deux fenêtres un matin d’hiver. Elle en avait marre de ce pays. Marre du monde. Marre de tout. Pourquoi le sort s’acharnait-il sur ses épaules ? Est-ce qu’on la testait ? Est-ce qu’on la punissait ?
Elle eut envie de hurler, comme tout à l’heure sur le quai du métro. Taper des pieds telle une gamine. Dégoiser tous les gros mots qui lui passaient par la tête et se mettre à pleurer. Peu importe si on la prenait pour une folle.
Pourtant, elle n’en fit rien. Sa main lâcha le portail pour essuyer ses joues d’un revers de manche. Lentement, comme si ses muscles rechignaient à lui obéir, elle se détourna pour rebrousser chemin. Le soleil, vif et splendide dans un ciel sans concurrent, semblait la narguer. Lui dire que la vie était belle, que l’été s’en venait, qu’il fallait sourire et se réjouir. Les mots qu’elle avait laissés échapper plus tôt lui revinrent en mémoire :
« FICHEZ-MOI LA PAIX ! »
Peu avant d’atteindre la station, l’enseigne d’un café-boulangerie attira son regard. Elle connaissait cette chaîne et appréciait l’ambiance. Elle hésita un instant et poussa la porte. Elle n'y resterait pas des heures, juste le temps de se calmer. Ce visage qu’elle apercevait dans la vitrine, elle ne voulait le montrer ni à ses filles ni à sa mère.
« Bonjour, un jus d’orange s’il vous plaît. »
Elle paya son dû et partit s’asseoir. Elle patienta, le regard dans le vague, jusqu’à ce qu’on lui apporte son verre. Puis elle récupéra son sac et fila aux toilettes. Elle verrouilla le loquet, puis s’accroupit, dos contre la porte. Son visage disparut entre ses doigts tremblants. Sa poitrine se souleva et elle pleura sans bruit, le corps agité de spasmes.
Elle y croyait, à ce poste. Toutes ces offres qu’elle avait épluchées avant de tomber sur cette opportunité… Toutes ces heures passées à préparer son entretien… Tout ça pour quoi ? Elle n’avait même pas eu la chance de s’exprimer. « Merci, on vous rappellera. Bonne journée ! ». Tu parles…
Oh, Gabriel… Tout était si simple autrefois. Des obstacles, ils en avaient rencontré, bien sûr. Depuis le temps qu’ils se connaissaient ; ils avaient quasiment grandi ensemble. Mais à deux, l’orage ne durait jamais bien longtemps. Sans lui, elle se sentait perdre pied. Elle n’y arriverait pas. Pas seule, en tout cas. Mais vers qui se tourner ?
« claclaclac »
La poignée, au-dessus de sa tête, s’agita avec insistance. Angélica redescendit brusquement sur terre. Elle devait bloquer les sanitaires depuis un peu trop longtemps. Honteuse, elle prit appui sur le mur pour se relever et aperçut son reflet dans le miroir de l’espace salle de bain. Impossible de sortir avec cette tête… et pas le temps de chercher des mouchoirs dans son sac fourre-tout. Un morceau de papier toilette ferait l’affaire pour se moucher et un autre pour effacer les quelques bavures de mascara de ses joues. Une fois présentable, elle rouvrit la porte, bredouilla une excuse à la femme âgée qui attendait son tour et rejoignit sa place.
Craquer lui avait fait du bien, elle se sentait beaucoup mieux. Frustrée, déçue et triste, mais la colère avait disparu. Elle avala une gorgée de son jus d’orange dont le goût acidulé dispersa l’amertume logée au fond de son palais. Pendant un instant, elle s’efforça de ne plus penser. Les yeux fermés, elle se concentra sur le brouhaha environnant. L’angoisse s’envolait peu à peu, bientôt remplacée par le sens du devoir : sa mère attendait probablement de ses nouvelles. Avec un soupir, Angélica plongea la main dans son sac pour lui téléphoner. Ses doigts, en fouillant, effleurèrent la surface lisse d’une enveloppe. La lettre de l’Agence de sécurité ! Elle l’avait presque oubliée. Son portable affichait un appel manqué de Sofía ; sa mère pouvait bien attendre cinq minutes de plus, le temps qu’elle ouvre son courrier. Au moins comme ça, elle lui raconterait tous ses malheurs d’un coup plutôt que d’en garder en réserve pour son retour.
Voyons… Quelle autre mauvaise nouvelle se cachait dans ce rectangle de papier ? À ce stade, plus rien ne pouvait l’atteindre ; elle avait déjà touché le fond.
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Notes de bas de page :
1. “Bonjour les poupées”, en espagnol.
2. “Ah, purée” en espagnol.
3. En Argentine, l’été s'étale de décembre à février.
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