Clifford 2012 (51 ans)
Le type me menace d’une arme. Je reste de marbre. Ce n’est pas le genre qui a l’habitude de se servir d’un pistolet. Il suffit de l’occuper jusqu’à ce que les renforts arrivent. Ou alors je tente le tout pour le tout…
– Tu me prends pour un con ? Je ne vais pas me laisser faire, moi ! Je suis armé !
Le gamin s’excite. Et il agite de droite à gauche son flingue. Fatiguant. À croire qu’il va finir par s’assommer tout seul avec .
– Je ne sais pas pour qui tu te prends, mais tu es mal tombé !
Heureusement qu’il n’y a personne à part nous dans la ruelle. Il ne manquerait plus qu’il effraye les gens. Après si la police vient à passer, c’est lui qui aura des problèmes. Je ne suis pas sûr qu’il est un permis pour son arme. Par contre, il aime s’entendre parler. On croirait un méchant cliché dans un film. Il faut qu’il t’explique tout son plan en détail alors que tu t’en fous. Et le revoilà qui pointe son pistolet vers moi.
– T’as un dernier mot ?
Pourquoi j’ai l’impression d’être passé dans un western brusquement ?
Du doigt, je montre quelque chose derrière lui.
– Tu crois assez con pour me retourner ?
– Non, mais je te crois assez con pour laisser la sécurité sur ton pistolet quand tu braques quelqu’un, déclare une voix féminine derrière lui.
Il fait un bond. Son regard va de la jeune fille derrière lui à son arme. Il n’ose pas y jeter un coup d’œil. La panique le prend. Il est complètement paumé. En plus, il se sent brusquement encerclé. Son corps se tourne à demi, il fait un pas de côté. Ses yeux sont attirés vers sa main. Presque trop facile.
– T’es qui toi ?
– Personne.
C’est le moment que choisit mon petit ange pour lui mettre un coup de taser. Rapide et précis. Pour peu, je ne ferais que de la figuration.
– Papa ? Je suis arrivée à temps pour te sauver la vie ?
Un petit sourire en coin sur un joli visage, de quoi à m’émouvoir. J’ébouriffe ses cheveux avec tendresse. Elle a bien travaillé.
Je récupère le pistolet sur le sol. Il me suffit de le soulever pour savoir qu’il n’est pas chargé. Ce gamin est encore plus con que je l’imaginais. Ou alors c’est un grand naïf. Du tout, je le montre à ma fille. Il lui suffit de deux secondes pour comprendre le message. Je crois que je l’ai bien formé. Nous n’avons plus qu’à embarquer ce type et les déposer à l’endroit voulu. En ce moment, on se reconvertit dans le colis, c’est lucratif.
– J’assurerai quand même tes arrières, me murmure mon petit ange.
J’en ai conscience. Un sourire se dessine sur mes lèvres, j’ai de la chance d’avoir ma fille pour équipière.
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