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— Depuis combien de temps cela dure-t-il ?

Sans mot dire, retenant son souffle, Cornélia détache ses yeux de sa tasse en porcelaine -sa préférée, celle avec des fraises-, les lève avec appréhension jusqu'au visage marqué de son père. Il la dévisage, glacial, effrayant. Elle perçoit néanmoins dans ses yeux sur lesquels les années ont apposé leur sceau un voile d'horreur qui ternit l'éclat déterminé -celui de l'homme d'affaires ambitieux- qu'elle lui connaît d'ordinaire.

Son poing demeure crispé sur la nappe brodée que l'on a l'habitude d'étaler tous les dimanches sur la table du salon ; prêt à froisser l'étoffe virginale, à en déranger la perfection pour mieux y inscrire son insatisfaction. Si un accès de colère le prenait, il pourrait envoyer le ravissant service à thé à terre. Et de la fierté de sa mère, héritée de sa grand-mère, il ne resterait hélas plus que des morceaux tranchants et des larmes amères.

—Je réitère ma question Cornélia, insiste-t-il d'une voix vibrante de rage. Depuis quand cela dure-t-il ?!

Cornélia pince ses lèvres, s'interdit la moindre défense. Instinctivement, elle glane dans le silence étouffant l'appui de sa mère, tente de s'approprier d'elle un signe de soutien. Mais la tête dans ses mains manucurées, les épaules basses, accablée par un fardeau que sa physionomie semble décréter insoutenable, la figure maternelle demeure sourde aux suppliques muettes de son enfant.

Il n'y a alors plus que le silence, que ni la respiration sourde de son père, ni les murmures hystériques de sa mère ne semblent à même de briser. Le monde a l'air de s'être soudain arrêté de fonctionner pour mieux prêter son indiscrète oreille aux explications de Cornélia. Mais des explications, Cornélia ne saurait en formuler. Elle-même ignore quand tout cela a commencé.

Était-ce le jour où elle avait ressenti ce premier frisson onduler sur les courbes de son cœur, la mener à petits pas vers ce sentiment que l'on appelle « l'amour » et qui lui était jusqu'alors inconnu ? Était-ce ce matin d'hiver, quand il faisait encore si froid, où elle avait rêveusement laissé ses yeux s'attarder sur la coiffure ravissante et la nuque tachetée d'éphélides de Molly Hooper, sa voisine de classe ? Ou alors « cela » remontait-il encore plus loin quand dans les bras de sa nounou Candice - « Candy » babillait-elle alors, incapable d'aligner plus de trois mots-, elle se blottissait et s'endormait, grisée par son parfum de pomme et de jasmin ?

Sans doute l'arbre, qui aujourd'hui étendait son feuillage sous le soleil de son cœur, prenait-il ses racines dans ces différents épisodes de sa vie, et dans bien d'autres qu'elle avait soit jugé insignifiants, soit omis malgré elle. Mais elle ignorait si cet arbre-là possédait seulement une graine qui lui permettait de dater les premières pierres de son chemin sentimental. Elle savait néanmoins quand la jeune pousse frêle, plantée dans un terreau vicié par les attentes d'autrui et dont elle se rendait malade, s'était muée en un tronc robuste embelli d'une luxuriante parure.

À la question « quand ? », elle admettait pouvoir répondre : « quand Anaé est entrée dans le magasin.»

Cornélia occupait un poste de vendeuse chez un fleuriste rue du Faubourg Saint-Antoine et qui devait sa réputation à la délicatesse du service -une petite note so frenchy selon les expatriés du quartier-, mais également à sa façade que la propriétaire -une cinquantenaire que la consommation excessive de cigarettes faisait paraître vingt ans plus âgée- avait orgueilleusement parée d'un arbre gigantesque, serpentant jusqu'au balcon du deuxième étage et sur lequel fleurissaient toute l'année des roses chatoyantes en dentelles et satin.

Elle avait trouvé cet emploi dès sa sortie de l'université -elle y avait étudié le norvégien-, avait suivi auprès de sa patronne une formation pour parfaire ses compétences horticoles et commerciales puis s'était jetée dans le grand bain de la vie active. Dépensant par-ci, épargnant par-là, elle se laissait voguer dans l'océan des papiers administratifs, des découvertes grisantes et de la liberté -limitée certes mais pourtant bien là !- qu'une vie active, quand on a que vingt-trois ans, confère si aisément.

Chaque matin donc, elle traversait la rue, arpentait dans toute sa largeur la place de la République et s'engouffrait dans la bouche affamée du métropolitain. Elle se laissait secouer par la rame rugissant dans les entrailles de béton, s'évadant en parcourant quelques pages d'un livre puis faisait claquer ses talons sur le trottoir depuis la station jusqu'à son lieu de travail.

Et la journée commençait ainsi: paisiblement aux premières lueurs du jour.

En entrant, elle saluait toujours sa patronne. Laquelle était soit derrière le comptoir le nez dans les chiffres, soit dans l'arrière-cour à fumer sa première cigarette -ou sa dixième, Cornélia n'oserait jamais le lui demander. Souvent, cette dernière lui présentait le paquet de Marlboro et lui en offrait une, gentillesse maladroite d'une femme bourrue qu'elle refusait toujours sans jamais se départir de sa jovialité. Elles discutaient un moment, s'entretenaient sur le temps, leurs projets pour la soirée à venir ; puis les rôles respectifs reprenaient leurs droits et chacune s'en allait à son emploi.

Cornélia s'empressait de sortir les plantes d'extérieur –les arbrisseaux, les rosiers et les aromates- pour en parer la devanture que la nuit avait défaite de ses charmes diurnes. Elle arrangeait ensuite les bottes de fleurs, arrosait les pivoines, les camélias, les lys et les orchidées, taillait avec attention les bonzaïs, préparait quelques bouquets que les vases iraient présenter dans la vitrine.

Et parfois, comme prise d'une inspiration soudaine, elle relevait la tête de son ouvrage, contemplait ce monde de pétales multicolores, d'effluves musqués et se laissait envelopper par la quiétude délicieuse qui régnait dans le petit commerce, se lovant dans les bras rassurants du silence. Une étreinte exquise, magnifiée par ses sens en ébullition que les premiers clients n'avaient pas encore interrompue.

Dans ce silence, il lui semblait que plus rien n'existait autour d'elle, que plus aucun remous de l'âme ne persistait en elle. Elle était seule, exilée dans une lande muette que la beauté aux mille teintes et le parfum de tant d'exhalaisons rendaient unique. Ses doigts de temps à autre s'attardaient sur un pétale, redessinaient les nervures d'une feuille. Une vague de sérénité s'échouait alors sur les berges de son cœur. Dans ce silence qu'aucun klaxon, aucun cri ne pouvait perturber, elle se sentait irrésistiblement bien.

Un matin pourtant, cette quiétude quotidienne s'était retirée aux premiers tintements de la clochette fixée au-dessus de la porte du commerce. Cornélia s'était levée de son siège -son trône au cœur de l'humble bambouseraie qui occupait le coin ouest-, prête à remplir son office comme elle le faisait d'ordinaire.

Mais tandis que les formules de politesse à foison répétées montaient jusqu'à ses lèvres, aucune d'entre elles ne parvint à les franchir, toutes demeuraient coincées dans sa gorge. Plongée dans une aphasie involontaire, elle ne pouvait que contempler sans jamais imaginer que ses yeux puissent se détourner de ce mauve chaud, intense, irisé de reflets roses, qui venait de s'épanouir parmi toutes les autres couleurs.

Jamais aucune fleur de ce magasin ne s'était enorgueillie d'une si belle toilette. Elle était dans le jardin cette plante qui, par sa sophistication, éclipse toutes les autres.

Dans le silence maladroit qui s'était alors installé et pouvait prêter à rougir ou à rire, Cornélia se sentit chavirer sous les battements effrénés de son palpitant. Dans le silence, elle sut soudain qu'elle aimerait toucher cette fleur mauve, la humer, la conserver contre son sein. Elle comprit que son cœur, irrésistiblement, s'était damné pour cette femme qui lui souriait, un bouquet dans le creux de son coude, sa chevelure violette rehaussée par la lumière du matin.

Les matins prirent cette couleur délicieuse plusieurs jours de suite, les bouquets achetés se succédèrent sur le livre de comptes et le silence, petit à petit, se retira humblement pour laisser place à des salutations courtoises et des propos aimables. De temps en temps, l'échange commun se ponctuait d'un soupçon d'intimité, d'une information personnelle que l'une ou l'autre laissait échapper. Puis enfin, de cette intimité parcimonieuse s'était tissé le lien qui allait les unir comme l'alliance unissait les époux.

Un matin d'automne, le visage penché au-dessus d 'un chrysanthème immaculé, Cornélia recueillit avec piété le premier témoin de leur intérêt mutuel :

— Au fait, plutôt que « madame », appelez-moi Anaé.

Ce prénom avait retenti fièrement dans le silence, le faisant taire définitivement.

Les visites matinales s'étaient soustraites aux verres après le travail, les verres aux soirées, les soirées aux week-ends ; la sympathie à l'amitié, l'affection à l'amour. Un pont de mots avait relié leurs âmes l'une à l'autre.

Cornélia aimait Anaé comme jamais elle n'avait aimé ses anciens compagnons, ceux-là même avec lesquels elle avait expérimenté d'autres amours qui ne l'avaient guère fait se sentir aussi comblée.

Peu lui importait les gens, les arbres, les fleurs, le soleil qui gravitaient autour d'elles. Sous le vieux pin qui dominait de son illustre majesté le Jardin des Plantes, elles étaient deux reines exilées, secrètes amantes dans la quiétude qu'aucune langue n'aurait osé troubler. Elle l'aimait. Elle l'aimait, et ces instants qu'elle passait avec elle à philosopher des heures sur les mystères de l'existence, à refaire le monde, à l'écouter s'enflammer en parlant de musique et d'opéra ; elle les chérissait comme des trésors inestimables. Parfois, Cornélia détournait un instant ses yeux du ciel d'été, les posait sur la chevelure mauve de sa compagne dont la tête reposait avec sérénité sur son épaule.

Anaé, alors, devenait son ciel.

Elles se regardaient toutes deux, leurs corps nus se perdant dans les draps froissés du lit d'Anaé. Leurs mains se touchaient, semblaient réinventer mille gestes d'amour, se redécouvrir pour la centième fois. Les lèvres entrouvertes, rouges encore d'avoir déposé sur la chair frémissante une abondance de baisers sensuels, n'osaient former un mot de peur de faire éclater la bulle de volupté qui les enveloppait toutes deux. Leurs seins s'en allaient vers les cieux, pointant dans un dernier spasme de plaisir vers les étoiles que leurs propriétaires avaient atteints quelques instants plus tôt ; puis retombaient à mesure qu'elles inspiraient et expiraient de concert, harmonisant leurs souffles.

À nouveau, leurs visages vinrent se frôler, ne former plus qu'une seule face asymétrique qu'aucun scalpel n'aurait pu séparer. Leurs langues s'offraient une valse exquise qu'une mélodie connue d'elles seules temporisait ou enflammait au rythme de ses mesures chimériques. Puis le silence à nouveau, plaisant, léger, intimiste.

—Au fait, pourquoi tu as choisi du rose, du mauve et du bleu pour ta chambre ? C'est bizarre comme association.

—T'as jamais capté ?

—Quoi donc ?

—Ce sont les couleurs du drapeau bi !

Cornélia l'avait regardé avec des yeux ronds, incrédule. Elle n'avait jamais fait le rapprochement.

—Quand leur diras-tu, Corny ? demanda finalement Anaé que cette question taraudait de plus en plus.

—Pour nous ?

Ce « nous », Cornélia avait encore du mal à l'apposer sur le couple atypique qu'elle formait avec Anaé. Il sonnait encore par trop étranger à son oreille ; et par ailleurs, les occasions de parler de sa relation naissante avec autrui étaient si inexistantes qu'elle ne pouvait compter sur elles pour s'habituer à ce « nous » qui désormais les réunissait. « Nous », songeait Cornélia avec ce secret désarroi qu'elle dissimulait sous son sourire, c'était là un pronom pour les couples normaux, ceux avec un homme et une femme.

Avec Romain, son premier amoureux, elle avait toujours dit « nous ». Avec Marc, sa première vraie relation, elle parlait toujours d'eux avec ce « nous » des amoureux transis. Avec Jules, Mathieu et Samir, ce pronom également leur conférait cette espèce de légitimité futile.

Avec Anaé, c'était différent. Ce devait être différent, puisque c'est ainsi que le monde lui renvoyait son idylle en lui demandant de gentiment la passer sous silence et de la réserver aux quartiers gays de la capitale. Et cette pensée lui faisait mal, quoiqu'elle tente de faire pour l'oublier.

—Bah oui ! Pour nous, banane ! Anaé l'embrassa sur l'épaule en gloussant, y imprima un suçon pourpre. La dernière fois...Tu sais, quand on a croisé ta mère. Tu lui as dit que je n'étais qu'une amie, n'est-ce-pas ? J'imagine bien que je ne suis pas le gendre qu'elle attend pour sa fille mais bon...

— Ça t'a vexée ?

—Pas vraiment.

Anaé s'était mordue la lèvre inférieure, imprimant sur son visage une petite moue renfrognée. Cornélia la connaissait bien assez pour y voir là l'aveu de son mensonge.

—C'est juste, amorça Anaé en caressant le bras de sa compagne, que je trouve ça dommage de se cacher comme ça. On ne fait rien de mal.

—Je sais Anaé...

Comme à chaque fois que le sujet s'immisçait entre elles, Cornélia se repliait sur elle-même. S'emmurant dans sa forteresse de mutisme, elle levait inlassablement les yeux au ciel comme pour y trouver son salut, ou une simple échappatoire à la réalité qui la rattrapait toujours trop vite.

Mais que le ciel fusse le plafond de leur refuge -l'appartement d'Anaé- ou le céleste qui n'avait de cesse de changer d'humeur et de couleur, une seule solution aux affres de son esprit apparaissait clairement : un jour, il lui faudrait quitter le rassurant silence du secret et assumer ses choix. Elle verrait ensuite comment garder la tête haute face aux critiques -car il y en aurait, elle ne se berçait d'aucune illusion.

—Faut juste que je trouve le bon moment, constata-t-elle dans un soupir tremblant d'appréhension.

Dans son cœur néanmoins, elle savait que le temps des révélations était venu. Trop vite à son goût.

—Donc tu es gouine ?!

Cornélia relève la tête, son visage figé en une expression d'horreur bestiale. Le mot l'offense, lui retourne les entrailles au point de lui donner envie de vomir.

Son père ne la regarde plus. Il s'est levé, s'est posté devant la grande baie vitrée du salon qui donne sur le balcon. Il n'a pas la force de cracher ses ressentiments directement au visage de sa fille, son unique enfant qu'il ne parvient plus à reconnaître. Il pouvait lui pardonner l'abandon de ses études, son modeste -trop pour lui- choix de carrière, son absence d'ambitions pour son avenir, ses fréquentations qu'il ne cautionnait pas... Mais pas ça ! C'était contre ses principes, contre ses idéaux, contre ses attentes. Alors non, il ne serait pas compréhensif. Pas cette fois.

Il a crevé le silence avec ce mot qui, maintenant, qualifie sa fille. Il prend le pas sur d'autres qualificatifs et les recouvre avec sa couleur criarde. Elle est gouine. Comment pourrait-il la qualifier autrement ?

—Bisexuelle, corrige Cornélia avec hargne.

Elle se contient, mais son ton la trahit. Elle sait que sa colère et sa frustration transparaissent dans chaque syllabe qu'elle prononce.

—Peu importe. Cela te passera. Ce n'est qu'une phase, Cornélia ! Tu te cherches encore, voilà tout !

—Il te faut juste...rencontrer un garçon qui te plaise, ma chérie. Et là, tu verras....

— Ça ne changera rien au fait que j'aime les femmes, maman.

—Mais si, mais si. Tu verras...

Sa mère lui sourit, plus pour se rassurer et se convaincre elle-même que pour tenter d'apaiser sa fille. Cornélia se crispe davantage, paralysée par une rage sourde.

—Si tu voulais te rendre intéressante, il y avait d'autres manières ! Tu t'es montée la tête, n'est-ce pas Cornélia ?! Tout ça parce que les gens ne se cachent plus et que les homosexuels peuvent se marier! Tu es tellement influençable !

—Cette Anaé alors...Dire qu'elle est venue ici plusieurs fois ! Et je n'ai rien vu ! Je pensais que ce n'était qu'une bonne amie...

—Qu'avons-nous raté, Cornélia ? Explique-nous donc ! On a été présents, à l'écoute de tes moindres désirs... Alors explique-nous !

Et à nouveau, le silence qui dure, dure, dure.

—Je ne veux pas de cela sous mon toit.

Et enfin, la sentence.

Cornélia se lève, sort de table, s'engouffre dans le couloir. Abasourdie, elle entend à travers son errance une tasse se briser dans le salon. Puis plus rien tandis qu'elle referme la porte de sa chambre derrière elle.

Plus aucun son. Tout autour d'elle semble mort. Tout en elle lui semble éteint, à part ce violent chagrin qui hurle, plante ses crocs dans la chair de son palpitant. Il ne lui reste plus que cela.

Le monde de nouveau se tait, retenant son souffle.

Elle ouvre une valise, sa penderie, les vannes de sa tristesse et laisse les larmes couler sur ses joues. Elle vide sa chambre autant qu'elle le peut, fourre tout dans sa valise. Puis elle quitte ce sanctuaire de jeune fille, l'abandonne derrière elle, traverse le corridor sans s'attarder sur les souvenirs, les photos qui encombrent les murs ; et se poste devant la porte d'entrée. Une fois traversée, plus de retour en arrière possible. Mais veut-elle seulement d'un retour en arrière ? Recommencer à mentir, à se cacher et à se tourmenter au sujet de ce secret qui pesait toujours trop ?

—Cornélia...

Sa mère tente de la retenir, plantée sur le seuil du salon. Comme si le simple fait de l'approcher la répugnait. Comme si elle avait peur d'attraper sa bisexualité en la touchant. Comme si elle était une pestiférée dans cette maison parfaite.

Cornélia ne répond rien, réduite au silence par la boule qui grossit dans sa gorge. Non, elle ne voudra pas revenir. Elle abaisse la poignée, se retire de l'appartement et referme gravement la porte derrière elle. Le lien qui la relie à sa famille se brise définitivement dans son cœur.

Elle pousse un lourd soupir, appuyée contre les portes de l'ascenseur. L'orage qui grondait dans sa tête semble s'être calmé. Ne reste plus alors qu'un cocktail étrange de douleur et de satisfaction, de fierté et de culpabilité.

Elle reporte les questions « où aller ? », « comment s'en sortir ? », « vais-je m'en sortir ? » à plus tard, quand son esprit sera moins embrumé et sa raison prête à reprendre du service.

En attendant, elle ferme les yeux. Le poids sur sa conscience s'est envolé dans le ciel d'automne.

Il n'y a plus que le silence.


Texte publié par Yukino Yuri, 13 août 2020 à 15h02
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