On se sent triste pour Ana, qui sans sa foi doit se sentir bien vide. Et bien seule, aussi. Car c'est qqc qu'elle ne partage plus avec Linnea.
Et pourtant elle trouve le courage de mentir en se montrant positive !

J'ai bien aimé qu'elle pose la question, plutôt innocemment : "Dites, est-ce interdit de danser par ici ?"
Je comprends que ça la taraude !

J'aime ces débats de conscience et de culture ! (par rapport à la perception de la mendicité, ou de l'art ou de la danse)
Et comme Ana et Linnea décortiquent les moeurs et les remettent en question.
On ne fait pas ça assez dans la vraie vie, je trouve. On accepte souvent des horreurs et des absurdités qu'on ne voit même plus à force.
Il est difficile de retrouver un regard suffisamment neuf pour juger ce qui nous entoure.

- "Certains clercs ont déploré cette stricte politique en arguant que les danseurs ne causaient aucun trouble, ne se représentaient que le jour dans les rues et plaisaient au peuple. Mais ces clercs-là, l’on a tôt eu fait de les reléguer au rang de paria et de les excommunier. Ils apportaient un vent de modernité que l’Eglise préférait ignorer."

=> comment se fait-il que Linnea en sache autant ? Elle n'est pourtant pas d'ici.
(pas besoin de me répondre, je soulève juste un point qui m'a étonné en tant que lectrice)

- "Elle veut boire avec nous, la prêtresse ?
— Boire, sans façon herräres. Mais si vous avez de la bonne herbe à pipe…"

=> J'adore cette facette de Linnea !
Et j'aime beaucoup la façon dont elle a réagi face aux doutes d'Ana.


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Coquilles :

- "se outrer" => s'outrer
- "comme j'aimerai que la chapelle" => j'aimerais (conditionnel)
- "Seuls les rires des homes" => hommes
- "au chant des grlets" => grelots, non ?