Yukino Yuri
28 août 2020 à 20h58

Coucou Dio'!
Je n'allais quand-même pas laisser Hédar comme ça! Klara et Svea sont des personnages que j'aime beaucoup, pas question de les mettre de côté.
En effet, c'est l'effet miroir des deux soeurs: Klara a vite balayé le deuil pour se remettre vite dans l'action quand Svea, en tant que cadette sans emploi (elle était trop jeune) a eu tout le temps de pleurer ses parents. C'est une dynamique que je voulais garder sans qu'elle ne soit trop caricaturale, sans faire de Klara une femme forte et insensible et Svea une ménagère pleurnicharde.
Eh oui, comme je te l'avais dit, Linnea est un personnage complexe qui évolue tout au long du récit: elle est fidèle aux lois du clergé mais sait rester critique. C'est une femme de lettres, cultivée et il me paraissait étrange qu'elle obéisse sans réfléchir à des règles imposées. De plus, elle est très terre à terre et les superstitions ne sont pas pour lui plaire. En outre, comme elle croit en un dieu d'amour, le discours du père Jonathan est pour elle incroyable de bétise.
Vraiment? Je m'étais basée sur les principaux symptômes de l'ergot de seigle pour décrire le mal de Hédar, aurais-je loupé quelque chose?

Diogene
28 août 2020 à 21h42

Coucou Yuri,

En effet, tu n'es tombé pas tombé dans la caricature, ni même le grotesque, tu as su gardé un équilibre entre les deux sœurs. Je n'ai pas trouvé Klara froide ni Svea geignarde; en aucune manière.
A propos de Linnéa, c'est un point qui m'a paru tout à fait intéressant, la confrontation entre un dieu qui est amour et le prêtre qui par, justement jeu de miroir, soutient l'opposé avec un amour vengeur. Il n'y a pas à dire, j'adore tes personnages, ils sont si entiers, si vrais.
Ah c'était bien l'ergot de seigle, j'avais bien reconnu les symptômes hallucinatoires et les allusions aux moissons gâtés, mais ce qui m'a induit un peu en erreur ce sont les refus de boisson et de nourriture des parents. (Quelques années de microbiologie, çà laisse des traces :p)

Yukino Yuri
28 août 2020 à 22h24

Le dieu d'amour qui s'oppose au dieu cruel me vient justement de cette vision de Dieu que nous avions au Moyen-Âge et jusqu'au 20ième siècle: un dieu vengeur qui punit les pécheurs et face auquel il faut se repentir de tout. Une vision qui aujourd'hui s'efface (en France du moins) pour laisser place à un dieu aimant, un père généreux. Linnea est progressiste malgré elle, de par son éducation et l'endroit où elle a vécu (au nord, les croyants sont moins traditionalistes). En fait, à mes yeux, Linnea est une représentation du progrès religieux et du croyant moderne dans nos sociétés: elle est prêtresse, croyante, pieuse mais n'est ni idiote, ni bigote, ni superstitieuse. C'est fou car à la base, elle ne devait être qu'un simple mentor et elle est devenue un symbole à part entière.
J'avais lu sur plusieurs sites que l'ergot de seigle provoquait des nausées, des vomissements en plus de la fièvre, des hallucinations et des spasmes

Diogene
28 août 2020 à 22h57

Quand je disais que je m'attachais déjà à Linnéa. C'est formidable ce qu'elle devient au fil de ton histoire, pour autant elle ne substitue pas à Ana, elle ne devient pas l'héroïne de ton histoire.
Ah, oui, oui, tu as parfaitement raison au sujet des symptômes de l'ergotisme. En fait j'avais plus en tête la "variante" feu de Saint Jean qui est parfaitement horrible, alors ne corrige rien, c'est tout à fait correct.