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Diogene
24 août 2020 à 18h20
Coucou Yuri,

La première chose à laquelle j'ai pensé en lisant ta description des lavandières, ce fut les dernières minutes des "Sept samouraïs" de Kurosawa, lorsque le plus âgé et le plus jeune s'en vont avec en plan arrière les paysans qui récoltent le riz.
D'autre part, est-ce voulu, ou non, je ne sais, mais on dirait que les images du village tel que le voit Ana sont estompés, voilé par la vision qu'elle a eu des corps des paysannes répétant à l'infini les mêmes gestes. Et cela perdure jusqu'à la fin du chapitre, où la présence des soeurs semblent comme jeté, non une ombre, mais un voile ou un trouble sur la perception qu'à Ana de ce qui l'entoure.
La crasse, la misère, le pourrissement des habitations, tout devrait la heurter, pourtant il n'en est rien.
Yukino Yuri
24 août 2020 à 18h33
Coucou Dio'!
Ana est plutôt troublée en vérité par la misère de ce village, mais ce n'est guère un trouble qui la bouscule au point de le noter. En soi, Ana a traversé une bonne partie du pays, elle a donc été confronté à la misère avant et, même si cela la heurte toujours, elle parvient à l'assimiler sans faire de drames. En revanche, oui, les deux soeurs jouent un rôle dans cette perception. Elles ont une jolie maison, sont bien habillées, sont cultivées...Bref, elles diluent le trouble d'Ana en la confortant dans un univers qu'elle connait (hormis les fioles).
Diogene
24 août 2020 à 20h53
Oui, j'imagine que cela n'a pas été sans heurter sa "réalité". Déjà son passage dans le col de la montagne avait été une épreuve très rude.
C'est vrai que je me suis étonne du confort, oui on peut parler de confort, dans lequel elles vivent. Mais ce sont des savantes, l'herboristerie nécessite un grand savoir; elles tranchent singulièrement avec le reste des villageois et elles n'en sont pas moins intrigantes. Cependant, je pense me fourvoyer à imaginer quelque singularité à leur égard.
Yukino Yuri
25 août 2020 à 00h16
Klara et Svea sont vraiment des femmes à part et il faut aussi noter qu'elles ont de meilleures situations professionnelles que l'habitant lambda de Hédar, qui vit de l'agriculture et de l'horticulture. Svea a tout de même une place de gouvernante à la cure (donc a un salaire fixé par l'Eglise, qui ne souffre pas des variantes des taux commerciaux et du climat) et Klara, en tant que médicastre, gagne bien sa vie. Rajouté à cela l'héritage patrimonial hérité de leurs parents et l'épargne qu'ils avaient....ça permet de vivre bien à deux (là où les paysans de Hédar ont une famille nombreuses pour la plupart)
Diogene
25 août 2020 à 19h49
Petite cachottière
Vu ainsi, elles ont eu, clairement, des facilités; en plus de leur assurer leur indépendance et une certaine liberté.
Hélas, les enfants sont une assurance pour leurs parents quand ils vieillissent.
Qu'ajouterai-je encore, sinon que tout est rendu avec une finesse et une émotion palpable.
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