Fiche Roman
12 ans et +
Aventure/Romance
219 204 mots | ~12 heures et 11 minutes
Mardi 13 décembre 2022
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NaughtyDog
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Commentaires
Petit coquille : Des volutes blutées, bleutées je pense.
Un chapitre douloureux, beau et douloureux : la tendre complicité entre Ana et son père, l'affrontement brutal, viscérale même entre la mère et la fille; profondeur et artifice ne peuvent aller de paire. Je ne jetterai pas la pierre à sa mère qui pense bien sûr, en son âme et, sans doute, inconscience, ce qui est le mieux pour sa fille. Cependant, en disant cela, je pense chargé un peu trop celle-ci, je ne sais pas, mais elle me donne l'impression de cacher des choses à sa fille sur le clergé et son attitude serait plutôt une maladresse de sa part. Toutefois, si on peut changer d'aspiration, de voie, il en est d'autres qui son immuables. Je ne devrais pas aller plus loin dans mon commentaire, car je risquerai de dériver vers des choses tout à fait personnel, tant je me suis retrouvé dans ce chapitre. En effet et cet amour est d'autant plus grand que sa réaction est violente, je comprends tout à fait cet état.
Quelques temps auparavant, je t'aurai répondu au sujet des critiques sur le personnage du père d'Ana, "Je ne comprends pas, çà saute aux yeux pourtant." Oui, cela crève même les yeux, mais je crois que beaucoup de personne ont encore en tête une certaine manière masculine, clichés, stéréotype, ou même "culture", du genre un homme c'est comme çà et pas autrement : viril, imposant, etc... Je crois que la scène la plus forte (enfin c'est mon ressenti), c'est bien l'instant où il lui remet l'arc en bois d'if. Bien sûr que c'est une arme pour les novices, mais il sait aussi combien le périple sera difficile. Exactement, et je pense aussi que beaucoup de personne estiment qu'un parent doit soutenir son enfant dans tous ses choix, les approuver et en assumer les conséquences, voire le couvrir des potentielles conséquences. Alors qu'arrivé à un certain âge,un enfant fait ses choix et doit les assumer sans forcément avoir l'aval des parents. D'où la scène dans la forge où Tomas se sépare de sa fille en respectant son choix sans en prendre la responsabilité et (comme tu le soulignes) la remise de l'arc qui, certes n'est qu'un arc de novice, mais correspond parfaitement à Ana. Quel père plus attentif et aimant peut savoir cela?
J'ai envie de dire qu'aujourd'hui, il manque à nos sociétés "modernes" ce rite de passage qui existe encore ailleurs. On aurait tort de dire qu'il ne s'adresse qu'aux enfants qui se glissent vers le monde adulte, il s'adresse également aux parents en leur disant : désormais vous respecterez les choix de vos enfants, mais que cela ne vous empêche de les soutenir.
Comme tu le soulignes, seul un parent, un père ou un mère attentive ou aimante le saura. J'ai traité de ce sujet dans Ombre-Etoile, mais la séparation entre l'enfant et ses parents est beaucoup plus brutal et plus cruel aussi En effet, il manque ce rite de passage dans nos sociétés modernes, quoique le départ d'un étudiant de chez ses parents pour aller vivre seul pourrait y ressembler...et encore! Beaucoup d'étudiants autour de moi et même de jeunes travailleurs considèrent toujours que leurs parents leur doivent un soutien inconditionnel, presque à vie, et tout approuver.
Je vais lire ça au plus vite Comme tu dis "et encore".
Entre les parents qui voient dans leurs enfants, d'éternels poupées, et ceux qui à l'inverse ne grandissent pas, misère. Ensuite, il y a ceux que l'on n'empêche de grandir ou de s'épanouir, pour tout un tas de raison et je me dis, je pense avec raison, qu'il y a, heureusement, encore des mots pour le dire. Bonne découverte Les parents qui prennent leurs enfants pour des poupées, j'en ai vu dans le cadre professionnel, c'est terrible pour le développement. Les enfants deviennent dépendants pour tout, à des âges où parfois ils devraient se débrouiller seuls. Mais bon, les parents élèvent leurs bambins comme ils le désirent...
J'ai réussi à trouver parmi tes nombreuses oeuvres, je vais commencer sous peu! Comme tu dis les parents élèvent leurs enfants comme ils l'entendent ou l'entendent par la voix d'autres qui leur souffle comment faire. Certaines fois, je me pose sincèrement des questions, je ne sais plus si je vois des parents ou des robots parents recrachant des leçons.
Oups, la prochaine fois, je te donnerai le lien.
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12 août 2020 à 16h59
Solveig, la mère d'Anna, ne cache en vérité pas grand chose sur le clergé à sa fille, ce n'est que son ressentiment et ses à priori sur le clergé qui parlent à travers elle. La seule chose qu'elle peut cacher à sa fille est cet amour qu'elle lui porte et qui s'exprime maladroitement au-travers de ses attentes puis, hélas, sa violence et son rejet. L'amour contrarié qui se transforme en rage. Mais comme tu le dis si bien, il y a des voies qui sont immuables, et celle d'Anna est de celles-ci. Heureusement, son père la soutient. J'ai eu pas mal de critiques sur lui, comme quoi il était lâche de ne pas s'opposer à sa femme plus violemment et de ne pas ouvertement soutenir sa fille. Mais quand je l'ai écris, je ne voulais pas d'un papa-poule, plus un père qui encourage sa fille comme l'adulte, et non l'enfant, qu'elle est devenue. Je suis donc ravie de lire que tu as saisi cette complicité d'adulte à adulte (et non de parent à enfant, avec une ascendance sur l'un) qui les lie.