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Chapitre 9
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas !
Aujourd'hui, Lya est en forme ! Plus qu'un chapitre ! Bon sang de bonsoir, on va le boucler ce "Double-feu" ! Elle s'était couchée tôt la veille et cette bonne nuit de sommeil lui laisse les idées claires pour finir son roman. Tout est là, dans sa tête, il ne reste plus qu'à l'écrire avec un peu de relief, si possible. A nous, Landret et tu as intérêt à mener cette fin d'enquête avec brio ! Inspecteur, c'est à vous ! :
" Louis Landret n'était pas mécontent. Tous les points encore obscurs avaient été vérifiés, le fusil de chasse, arme du crime, c'était fait, le témoignage de la mère de Steph, aussi et maintenant que les faits se déroulaient précisément dans son esprit, il fallait la jouer serrée pour faire craquer Stéphane Marlande. Louis s'était habillé tout en noir, blouson, jean noir, à son doigt, il avait glissé sa chevalière, sorte de superstition ; ils avaient déjà pas mal fatigué Marlande dans la journée et s'il se croyait quitte pour aujourd'hui, c'était raté, car ils venaient d'aller le faire chercher ( Lya relève ses cheveux pour être plus à l'aise, l'heure est grave ...)
Le jeune homme arriva encadré de deux policiers. On l'avait menotté, cette fois. Il fallait faire monter la pression. Il était vingt heures passées, on sentait une lassitude de Stéphane rien qu'à l'idée de reprendre, encore et encore, le jeu des questions-réponses interminable. Une lampe sur le bureau de Louis donnait une lumière diffuse, les locaux alentour étaient silencieux. Les stores avaient été tirés, cet espace semblait plus petit que pendant la journée. ( Bon, ça va pour le décor, pense Lya, sans prendre le temps ni d'un thé, ni d'un carré de chocolat...).
Lucas ôta les menottes du présumé coupable et le fit asseoir face au bureau. Landret faisait les cent pas. Un silence tout d'abord planait, mettant mal à l'aise le jeune homme. Puis Landret s'immobilisa devant lui et s'asseyant à peine sur son bureau, commença à parler calmement.
- Ecoute, Marlande.On va pas y aller par quatre chemins. Je vais pas te poser de questions, car je sais exactement ce qui s'est passé. On a vérifié les derniers points qui posaient problème et puis on a quelques petites informations, je dirai quelques révélations supplémentaires.
Lucas était posté derrière Stéphane. Il appréciait le sang froid de son collègue et jaugeait l'impression qu'il faisait sur le prévenu par sa posture qui s'enfonçait au fur et à mesure, dans sa chaise. Et il venait d'observer comme un tressaillement à l'écoute d'une " révélation supplémentaire "... Louis Landret poursuivit, en se déplaçant dans la pièce. On entendit une sirène d'ambulance au loin... ( - pas mal ça, se dit Lya, concentrée...)
Tu n'as pas eu de chance, Marlande. Ce trafic de portables, t'aurais pas dû t'en mêler. ...ça t'a rapporté quoi ? Surtout des embrouilles avec Nicolas Redain, qui n'est pas très patient. Il est venu te relancer sur le parking de la salle de sport que tu fréquentes et vous avez réglé vos comptes. Je pense que là aussi, coup de malchance, ça a dû dégénérer, bagarre, tu n'imaginais pas le tuer et puis c'est arrivé ! Et manque de bol encore, Lucie, la petite Lucie, a débarqué à ce moment-là, témoin gênant. Dis comme ça, Stéphane Marlande ne bronchait pas. C'est vrai que la malchance lui collait...
Ce que tu as fait du corps de Nicolas, on n'a pas encore trouvé... mais quand les avis de recherche ont été placardés dans toute la région, tu as commencé à t'inquiéter ! Lucie pouvait s'inquiéter et ( oh zut ! deux fois s'inquiéter et Lya corrige...) tu as commencé à avoir les jetons. Lucie pouvait s'inquiéter et parler. Alors, ce vendredi 28 juin, tu as déjeuné dans ton bar préféré, tu en es parti a 13h 22 et tu es allé à Trèves, à l'adresse de Lucie.
- ...mais non, je vous l'ai dit cent fois ! Je ne suis pas allé à Trèves...
Evidemment, Stéphane Marlande protestait. Sur toute cette enquête, c'était le seul point invérifiable et il devait tenir bon sur sa version des faits. Malheureusement il n'avait pas réussi à justifier son emploi du temps de 13h30 à 15h, où on l'avait vu au garage du Vigan.
- Donc, reprit Landret, toujours très calme , sans tenir compte de cette intervention sous forme de lamentation, tu as réussi à emmener Lucie dans ta camionnette, soit tu l'as baratinée et elle t'a suivi, soit tu l'y as contrainte, toujours est-il que de Trèves après cette petite scène, tu arrives faire le plein au Vigan...
Les épaules du jeune homme étaient de plus en plus effacées, il semblait rétrécir sur sa chaise, sans réagir, comme s'il ne souhaitait plus que disparaître.
... Lucie devait être bâillonnée et attachée dans le coffre de ta camionnette. Il y a un fusil de chasse à Peyreléau, chez ta mère. Elle a bien vu que durant deux , trois jours, ce fusil n'était pas à sa place.
- " Non", et c'était un cri désespéré que venait de lancer l'accusé.
- Et avec ce fusil, dans le bois de Raudavel, tu as tiré par deux fois sur cette pauvre Lucie et tu as mis le feu à la forêt...
- .. Non, je voulais juste faire disparaître le corps dans la clairière, je ne pensais pas que le feu gagnerait toute la ... et il comprit qu'il venait d'avouer. Le silence saisit Lucas. Pauvre gars ! Pas l'étoffe d'un vrai tueur, mais un gars qui s'empêtre dans des situations de plus en plus graves.
Landret rappela les deux policiers qui attendaient de l'autre côté de la porte. Menottes aux poignets, on remmena Stéphane Marlande, mais sur le pas de la porte, il marqua un arrêt de quelques secondes avant de se retourner :
- Ma mère, elle vous a vraiment dit qu'elle avait remarqué l'absence du fusil ... ?
- Non, ça je l'ai rajouté, répondit sèchement Landret.
- Salaud !
Et le jeune homme qui s'était relevé de toute sa hauteur pour lui cracher ce dernier mot, disparu, encadré des deux uniformes.
" Point final ", crie Lya en envoyant valser son stylo à l'autre bout de la table. Elle se lève d'un bond, prenant au passage " Une étrange évidence", son premier roman toujours proche d'elle et entame un mouvement chaloupé dans la pièce, un, deux, trois, un deux, voilà son deuxième livre finit. Bien sûr, il faudra reprendre les détails et taper tout ça, mais elle contente de l'intrigue et Landret a été parfait, comme toujours.
Elle file dans la cuisine, se verse un jus d'ananas et assumant tout à fait la part incongrue de son attitude, lève son verre bien haut et claironne : "A ta santé, Louis Landret" ! Et longue vie à " Double-feu ! " et elle boit une grande rasade avant de se croquer deux bons carrés de chocolat !
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