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Petite mine, ce matin. Petite vitesse et grand doucement !
Lya se réveille avec un mal de crâne pénible et dans le brouillard, elle regarde les petites bulles qui frétillent dans son verre, le cachet effervescent prend son temps. Ce spectacle semble l'absorber toute entière et une fois, le remède dissout et avalé, elle se lève péniblement pour naviguer dans son appartement, les yeux plissés pour éviter la luminosité qui, par moment, l'agresse. C'est une belle journée de juillet, le soleil est en forme, lui et Lya se demande si elle ne devrait pas sortir. Est-ce qu'elle pourra s'occuper du sort de Stéphane, aujourd'hui, et des réflexions de Landret ? Rien n'est moins sûr...
Finalement Lya se laisse glisser dans un bain chaud et les yeux fermés, laissent ses pensées dériver, de son programme de la journée à définir, aux révélations de Mathias qu'elle va devoir utiliser au mieux... Elle imagine déjà l'excitation de Landret ! Dès qu'il tient des éléments nouveaux et que l'enquête reprend grâce à cette impulsion, il est toujours débordant de vitalité, celui-là ! Elle le connait bien son personnage.... Elle nage toujours dans un brouillard un peu moins dense néanmoins quand elle sort de la salle de bain. Son portable sonne :
- " Allo, c'est Stéphane !
Lya reste perplexe et sans voix, essayant de faire de l'ordre dans ses idées.
- Stéphane, le requiem de Fauré !
- Ah, oui, bien sûr, comment tu vas ?
...ça y est... bien sûr... le présumé coupable de son roman ne pouvait pas l'appeler ! Mais sur le moment, elle en avait douté ! Elle n'avait pas pensé que ce prénom était celui d'une basse dont elle avait fait la connaissance pendant le stage de chant de l'été dernier...
- Très bien ! On vient faire un concert sur Paris, le 31 juillet et je me suis dit que c'était peut-être une occasion...
- Vraiment. Mais oui, tu quittes ton Ardèche, ça m'étonne de toi !
- Ben, ça fait bien cinq ou six ans qu'on n'est pas monté à Paris. On rejoint le choeur de Versailles, on chante dans une église de Montmartre.
- Et bien, on ne se refuse rien, c'est quoi le programme ?
- Le Gloria de Vivaldi, on se régale.
- Je te comprends. ! Il y aura aussi Marie, Jeanne, Eric... ?
- Oui, oui, on prend le train et on est hébergé dans un truc pour les séminaires, les conférences, je sais pas trop, on reste que trois jours, tu sais ...
... et ils ont discuté un moment, Lya étendue sur son canapé, la tête sur un coussin, les jambes sur l'accoudoir, en évoquant les concerts passés et à venir. C'est une des activités favorites de Lya, le chant lui fait du bien, une respiration. Quelques mots pour se dire au revoir et elle est restée un moment pensive, contente de revoir bientôt tous ceux de la chorale d'Annonay.
Finalement, ce coup de fil a éclairci la brume de son cerveau et elle décide d'écrire quelques lignes, si les idées veulent bien venir... Elle s'offre un petit carré de chocolat, tourne les derniers feuillets écrits pour se remettre un peu dans l'histoire. Ah oui ! :
" La chaleur était un peu retombée et en revenant vers sa voiture, Lucas repensait à ce Mathias qui lui laissait une bonne impression". Fin du chapitre seize.
Elle prend une nouvelle page, son stylo, encre violette toujours, finit de laisser fondre le goût du chocolat sur sa langue et comme si le cacao dopait ses neurones, elle commence à écrire :
" - Ah ! Voilà, que toute cette enquête sort un peu du brouillard, Lucas !
- Je ne suis pas mécontent, en effet, grâce à ce Mathias, on peut relier les deux affaires...
Il se dandinait d'un pied sur l'autre comme un collégien et cette attitude amusa Landret.
- Bon boulot, Lucas !
- ...et je suis passé prendre le dossier sur la disparition de Nicolas Redain. C'est sa mère qui a signalé que personne ne l'avait vu depuis huit jours. Sa voiture est d'ailleurs garée sur le parking de la salle de sport...
- Ah bon, il fréquentait lui aussi la salle de St Jean ?
- Non, non et on est passé à côté de ça, son Opel y est depuis... (Lya déplace la tablette de chocolat, un magazine de mots croisés pour accéder à sa pochette d'où elle extirpe un schéma griffonné avec le nom des lieux et des dates, ah ! les dates, voyons disparu le 24, absent au poker le 20 et le 18, j'avais noté mort le lundi 17) le 17 juin.
- Et le gars de " Top Gym ! " il n'avait rien dit sur cette Opel ?
- Ben... ils sont deux à se relayer pour tenir la salle de sport, on a dû parler de Stéphane, de Lucie, si je me rappelle bien, mais on n'a pas évoqué la disparition de Nicolas...
Louis et Lucas firent des recherches dans les deux dossiers, celui de la disparition et puis celui du meurtre de Lucie, relier les faits c'était une sacrée pagaille ! ( c'est vrai ça, faudrait que ce soit un peu clair quand même, s'énerve Lya, comme le ferait Landret !)
- Il faudrait que ce soit un peu clair, quand même Lucas ! Viens on va se faire un petit dessin...
Ils sortirent du bureau de Lucas, ce qui n'étonna pas ce dernier, pour aller face au tableau blanc, dans le bureau de Louis. Il utilisait souvent cette méthode pour se représenter tous les points d'une affaire et il n'était pas faux, qu'avec un croquis, on s'y retrouvait mieux. Avec un feutre bleu, Louis traça, en haut à droite du tableau, une sorte de nuage. C'était, en fait, la forêt de Raudavel. Puis il dessina un "Z" à l'envers qui remplissait quasiment tout l'espace blanc. Partant de la forêt, où il écrivit 28 juin, jour de l'incendie, on passait le premier virage, puis la ligne oblique du "Z" inversé pour arriver au deuxième virage : Le Vigan, il dessina le garage où Steph avait fait le plein. Puis il continua la ligne horizontale du "Z" pour atterrir à St Jean , Top Gym où il dessina l'Opel de Nicolas. Une petite route, au nord de St Jean fut ajoutée, elle menait à Trèves, le village où vivait Lucie.
- Et il y a aussi Aguessac le domicile de Stéph et Peyreléau, celui de sa mère, fit remarquer Lucas.
Toujours silencieux et concentré, ( - c'est bien Landret ça, pense Lya, en souriant !-), Louis dessina un peu à gauche de St Jean une route qui remontait à mi-hauteur du tableau et plaça ces deux petites villes.
- Et la salle de poker ?
- Millau, rue Benjamin Franklin, répondit du tac au tac, Lucas.
Et sur la même route, à égale distance de Peyreléau, puis Aguessac , il plaça cette grande ville de l'Aveyron et nota 18 et 20 juin, pas de poker. Il rajouta quelques éléments et prit un peu de recul et avec Lucas ils restèrent un bon moment, à réfléchir devant ce plan...
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