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"

Chapitre douze.

Il reposa sa tasse vide sur le comptoir et laissa quelques pièces à côté, avant de remettre ses lunettes de soleil pour sortir dans la rue. Le bruit et la touffeur étaient pénibles. De toute façon, il n'avait pas bien dormi et tout lui semblait désagréable aujourd'hui. "

Lya relit ce passage, raye "à côté" (- on s'en doute, pense-t-elle -) et remplace "touffeur " par "chaleur" (- non, finalement il n'allait pas trop ce mot là ! - ).

Elle pose son stylo, rassemble ses cheveux et les enroule pour dégager sa nuque moite. Elle a chaud, tout comme son personnage. Il lui semble que cette fois, le douzième chapitre de " Double-feu " est bien parti et elle continue à écrire.

" Il remonta l'avenue pour regagner sa voiture. Il était dix heures passées, il ne devait pas traîner s'il voulait rejoindre Lucas chez le garagiste, comme convenu. "

Lya lâche son stylo, fatiguée. Elle caresse du bout des doigts, la couverture du livre posée sur la table, à côté d'elle. Quand elle imagine la suite, elle garde toujours son premier livre tout près, comme un porte -bonheur. Ce premier livre, c'est le début de tout. Grâce à "Une étrange évidence ", elle a créé son personnage, l'inspecteur Louis Landret, l'histoire a plu, car après pas mal de démarches, elle a fini par trouver un éditeur. Un gars sympa en plus. Quand elle y repense, elle a eu de la chance et elle a bien fait de ne jamais baisser les bras. Elle pensait qu'ensuite, elle n'aurait qu'à écrire, tranquille, un second polar, la deuxième aventure de son cher Landret... Mais quelle galère ! Elle a mis des mois à situer l'intrigue, à l'imaginer et à présent, elle doute à chaque ligne ... Sera-t-il aussi bien que le premier... et vas-y qu'elle rature, qu'elle chiffonne des chapitres entiers, un vrai chemin de croix, ce bouquin-là !

Lya quitte sa table en emportant l'assiette et les couverts qui traînent et tente de faire un peu de place dans la petite cuisine, pour poser tout ça.

Quinze jours qu'elle est enfermée ici, avec pour seul objectif : finir "Double-feu "! Elle décide de s'habiller tout d'abord, passe un jean et un tee-shirt propre puis elle s'attaque à la pile de vaisselle simplement dans le but de dégager un peu l'évier.

Tout en rinçant les verres, les bols, elle est toujours en esprit devant le garage, composant mentalement le dialogue de Louis et de Lucas et tandis qu'elle lave les casseroles, elle se demande ce que donnera l'interrogatoire du garagiste. S'essuyant les mains soigneusement dans son torchon, une idée amusante lui vient : le mécano, avec un chiffon et tout en parlant, essuiera le cambouis de ses mains, lui aussi ! Elle se sert un grand verre de thé glacé et s'installe de nouveau, à sa table.

"- Dis-donc, t'as pas fermé l'oeil de la nuit ? "

- ...ça se voit tant que ça... répondit Louis en passant la main dans ses cheveux gris. Il venait de garer son break sur le parking où Lucas l'attendait déjà et les deux policiers se dirigèrent vers la boutique de la station-service. Le gars à la caisse s'éclipsa un moment pour aller chercher son patron, comme ils venaient de le lui demander ( - c'est lourd pense-t-elle, mais bon j'y reviendrai plus tard -).Paul Mangin arriva, essuyant soigneusement le cambouis de ses mains dans un grand chiffon, tout en leur proposant un café. Louis venait d'en prendre un, mais vu son état, il ne refusa pas. Les trois hommes s'installèrent dans un bureau où trônait la machine à café. "

Bon, se dit Lya. On attaque les arguments, maintenant. Elle reprend son chapitre huit, ou peut-être neuf.... quand Mangin fait sa déposition au commissariat de Millau. Elle a tout dans la tête : Mangin se rappelait d'un type avec une chemise à carreaux, venu faire le plein et c'est ce gars-là qui est soupçonné dans un premier temps, d'un meurtre, puis dans un second, d'avoir volontairement mis le feu à la forêt de Randavel pour que son crime passe pour un accident. Mais à quelle heure ai-je imaginé tout cela ? Voyons...

Lya farfouille dans une pile de feuillets. Son appartement parisien, d'une façon générale, fonctionne plus ou moins sous forme de piles : de vaisselle, de pages, de vêtements ! Un joyeux bazar, mais finalement elle s'y retrouve assez bien. D'ailleurs, elle a sous les yeux, la déposition de Mangin.

- Ah ! Voilà. Le gars, Steph, il fait le plein vers quinze heures et le feu a été signalé vers dix-sept heures par les promeneurs. Reste à savoir s'il a rencontré sa victime sur les lieux, en forêt, ou si elle était dans le coffre, déjà assassinée quand il est passé au garage. Lya se laisse aller sur le dossier de sa chaise pour prendre un temps de réflexion. Elle le sait, son plan n'est pas très soigné et il est fréquent qu'elle soit obligée de s'arrêter pour faire le point et vérifier que tout reste cohérent. Elle a l'habitude de ce défaut, mais cette fois, la fatigue l'embrouille et elle note dans un coin de sa feuille : " 15h / garage - 17h / feu signalé."

Elle rassemble tous ses feuillets dans sa pochette à élastiques et boit la moitié de son thé glacé.

- " Allez, je m'accorde une pause de vingt minutes et je m'y remets ! "

*****


Texte publié par Lisa D., 18 avril 2020 à 10h43
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