Le lendemain
Ma crise de la veille m’avait porté un sacré coup au moral, mais je m’étais ressaisie à coup de café, médicaments et siestes forcées. J’avais ignoré les appels de Dimitrije et avait passé une partie de l’après-midi à lire les carnets de ma sœur. L’heure de mon rendez-vous avec Konstantin approchant, je décidai de joindre l’utile à l’agréable en exécutant ma victime avant de le rejoindre.
Malgré l’obscurité, je réussis à la cerner dans la lunette de visée. L’homme téléphonait dans son salon, visiblement contrarié si je me fiais à son expression courroucée, ses lèvres pincées et ses grands gestes de la main. Il se déplaçait si vite dans la pièce que je craignis de le manquer, mais j’avais déjà pris beaucoup de retard. Ma cliente avait menacé de baisser mon salaire ou de contacter un autre tueur si je n’agissais pas dans la semaine. Or, une telle erreur scellerait ma réputation et je ne pouvais me le permettre.
Je m’assurai que personne ne me voyait depuis le toit de l’immeuble voisin, ajustai une dernière fois la lunette de visée en retenant mon souffle, puis visai le cœur dès qu’il arrêta de gigoter. Il s’effondra aussitôt et je l’observai non sans fascination. L’avantage de ce mode d’exécution était la possibilité d’observer sa victime mourir.
Je n’en savais pas assez sur cet homme pour le prendre en pitié ou le haïr, mais je me sentais puissante et vivante. Je photographiai la scène afin de fournir les preuves à ma cliente, puis débarrassai le plancher. La mission avait duré plus de trois heures, le temps d’effectuer les derniers repérages, anticiper d’éventuels imprévus, préparer le fusil d’assaut et surtout, m’assurer un alibi en béton. Si la policija enquêtait, il leur serait impossible de remonter jusqu’à moi.
Satisfaite, la cliente effectua aussitôt le virement. Je rentrai en vitesse chez moi afin de me changer pour le rendez-vous. J’enfilai une petite robe en dentelles noire, assortie d’un caraco beige et d’une paire de chaussures à talons. Une tenue sexy, destinée à me fondre dans la masse, puisque je n’étais pas censée me déplacer pour le travail. Le Gatsby était un bar populaire de Beograd, l’un des rares qui soit fréquenté tous les jours de la semaine. Les gens s’y déplaçaient pour boire, se restaurer ou danser. Inutile donc de me vêtir comme une souillonne ou comme une femme d’affaires ; cela attirerait l’attention sur moi.
Une fois apprêtée, j’ajustai mon maquillage, enfilai un crucifix autour de mon cou, puis fonçai au Gatsby afin de ne pas arriver en retard. Tout était prêt : j’avais rangé une arme dans mon sac à main. Si Konstantin avait de mauvaises intentions, il ne pourrait pas m’attaquer là-bas. Même s’il essayait de me suivre, j’avais prévu un petit arsenal dans mon sac à main.
Je m’accordai une petite marche, en savourant la fraîcheur nocturne sur ma peau. Les lampadaires illuminaient la ville et l’ambiance semblait animée, ce soir-là. Parfois, les gens oubliaient le danger qui les guettait et sombraient dans une liesse oubliée depuis longtemps. Cela me manquait. Je rêvais de faire la fête, de m’amuser, de devenir insouciante le temps d’une nuit, comme Kaća. Avant que la nostalgie me submerge, je fermai les yeux et souris. Je me sentais revivre pour la première fois depuis des semaines, même si le monde s’écroulait autour de moi.
Dis surtout que tu as apprécié de tuer ce type !
Cette exécution m’avait remonté le moral et j’avais apprécié d’observer la vie s’échapper de cet inconnu. Je ne m’en formalisai pas ; à quoi bon se sermonner, de toute manière ? Ma vie ressemblait à une succession d’événements sans saveur, sans consistance. Mon job de tueuse à gages avait anesthésié mes valeurs morales. Je me demandais pourquoi je m’accrochais à ma normalité, mais je me répétais que les instants où j’exécutais mes victimes me procuraient de la joie car ils demeuraient trop rares. Ainsi, je les appréciais à leur juste valeur et je refusais de perdre cela.
Je longeai le Danube, résistant à l’envie de ralentir ma démarche pour profiter du paysage. Le soleil déclinait à vue d’œil et traîner trop tard était une très mauvaise idée. Les regards pesaient sur moi, même si j’avais appris à les ignorer. Je crus même apercevoir des créatures aux yeux argentés, mais j’avais mis cela sur le compte de l’angoisse.
Finalement, j’accélérai le pas et m’arrêtai devant un établissement perché sur l’eau. Je présentai ma carte d’identité, puis me dirigeai vers le restaurant, la discothèque n’ouvrant que plus tard dans la soirée. Des personnes étaient attablées et je balayai la pièce à la recherche de Konstantin ; il ne m’avait donné aucune indication physique, d’ailleurs, il ne m’avait même pas averti de son arrivée.
Mes craintes refirent surface. Avec la lumière vive des néons et la proportion de clients, il était inconcevable qu’il soit un vampir. Comment résister à cette nourriture ? Il suffisait que quelqu’un se blesse pour faire un carnage, à moins qu’il soit capable de se contenir. Je calmai ma respiration saccadée, agitai les doigts, avant de demander au serveur si une table avait été réservée au nom de Konstantin Preston. À ma grande surprise, il me désigna un emplacement au fond de la pièce.
Un homme était assis sur une chaise, vêtu d’une élégante veste noire. Puisqu’il me tournait le dos, j’envisageai de rebrousser chemin. J’avais été folle de venir ici sans avertir Misha ou Dimitrije. Je triturai ma montre, en songeant que je pouvais également le faire, mais je demeurai immobile.
J’instaurai finalement une barrière mentale. Hors de question d’afficher le moindre signe de peur ou de fatigue.
— Premier rendez-vous ? plaisanta le serveur.
Je répondis à sa question par un sourire contrit, puis m’avançai vers la table. Il dut m’entendre arriver, car il reposa le journal qu’il lisait et tourna la tête vers moi. Je découvris alors un homme d’une vingtaine d’années. Si son teint n’avait pas été si diaphane et ses iris argentés, sans doute aurais-je été frappé par l’innocence de ses traits. Pourtant, je sus aussitôt ce qu’il était et j’eus un mouvement de recul. Il me dépassait d’une bonne tête et était doué d’un physique avantageux. S’il m’attaquait, je n’aurais même pas le temps de dégainer mon arme.
Un sourire courtois fleurit sur ses lèvres. Il baissa la tête, puis déclara d’une voix délicate :
— Svetlana ?
J’acquiesçai, la gorge nouée.
— Je m’appelle Konstantin Preston. Merci d’être venue.
Il possédait un accent plutôt neutre, avec des intonations britanniques. Un anglais, à n’en pas douter. Je fixai ses pupilles, hypnotisée. Moi qui avais hurlé la veille en découvrant ma chevelure platine, voilà que je demeurais béate face à lui ! L’angoisse s’estompa bien vite, au profit d’une certitude sans nul doute illusoire : cet homme ne me ferait aucun mal.
— Vous êtes un vampir, soufflai-je.
— Effectivement, confirma-t-il en riant. Je me suis teint les cheveux pour ne pas attirer l’attention, mais je présume que la pâleur de ma peau m’a trahi.
J’acquiesçai, en posant machinalement ma main sur mon crucifix. Je l’avais mis par provocation, puisque j’avais malgré tout envisagé que Konstantin soit l’un des leurs. Il observa mon collier avec intérêt, puis m’invita à m’asseoir. Ses mouvements, ainsi que sa démarche, étaient fluides. Il ne ressemblait en rien aux créatures bestiales de ma vision, ce qui m’indiqua un élément essentiel : il appartenait aux vampiri qui contrôlaient leur soif de sang.
— Avez-vous déjà mangé ? le provoquai-je.
— Je me suis restauré avant de vous rejoindre, répondit-il, toujours souriant.
Il paraissait vraiment ravi de bavarder avec moi. Je préférais ne pas m’attarder sur le sujet, désireuse d’en terminer au plus vite. Cette parodie de dîner galant me mettait très mal à l’aise.
— Calmez-vous, Svetlana. Il ne s’agit que d’un repas d’affaire.
— Je suis calme.
Un mensonge éhonté. Je me trouvais face à une créature que je honnissais plus que ma propre mère. Des milliers de questions me traversaient l’esprit, mais je devais me concentrer sur le contrat. Le serveur vint réclamer notre commande, et à ma grande surprise, Konstantin demanda un hamburger-frite. Je le fixai, interloquée, avant de reporter mon choix sur des pâtes au pesto. Pas très serbe, mais la culture locale m’importait peu.
— Vous mangez de la nourriture humaine ? m’étonnai-je.
— Uniquement pour les apparences.
— Lorsqu’on a le temps d’espionner une inconnue, je présume qu’on a de l’argent à gaspiller.
Ma réplique eut l’air de l’amuser, puisque son sourire continua à orner ses lèvres pâles. Je me sentis ridicule de le provoquer, alors qu’il ordonnerait bientôt le meurtre d’une personne de sang-froid.
— Je vous mets mal à l’aise, Svetlana ?
J’hésitai à lui avouer la vérité. L’admettre serait un signe de faiblesse, le nier serait un mensonge. Or, je savais que les vampiri déchiffraient nos émotions, de la même manière qu’un prédateur traque sa proie.
— Rares sont les clients à demander une rencontre, expliquai-je. Et à me stalker.
— Pardonnez mes méthodes peu chrétiennes. Je conçois que mon approche fut brutale, mais l’urgence de ma situation m’a contraint à renier certaines de mes valeurs.
Quelle étrange façon de parler.
Néanmoins, il semblait sincère dans ses propos et je choisis de croire en sa bonne foi.
— Je suis un Caché, ou un vampir, si le terme vous sied mieux, ajouta-t-il dans un souffle. En revanche, je n’ai pas l’intention de vous blesser. Au contraire, Svetlana. Votre profil m’est très précieux et je suis prêt à payer le prix nécessaire.
— En dinar ?
— Et plus encore. Je suppose que la disparition de votre sœur vous angoisse.
Je serrai les poings à cette évocation. S’il avait une responsabilité dans cette histoire…
— Du calme, du calme. Je n’ai nul besoin d’enlever Katharina pour commercer avec vous.
Le serveur surgit à ce moment-là, un bol de salade à la main. Il nous versa ensuite un verre de rakija, que j’observai d’un air perplexe.
— Trinquons, m’enjoignit-il.
Je levai mon verre, la mort dans l’âme, avant de boire l’alcool d’une traite. J’ignorais que je pouvais me montrer aussi docile, mais il ne m’était pas venu à l’idée de désobéir à Konstantin. Je me sentais hypnotisée par sa voix mélodieuse et empreinte de jeunesse. Ma gorge me brûla, mais je gardai contenance. Il sourit, puis enchaîna :
— Je possède des informations intéressantes sur elle, que je serai ravi d’échanger contre votre collaboration.
— Du chantage, en somme.
— Non. Je dépends entièrement de vous, et je tiens à ne pas perdre la tueuse à gages la plus efficace des Balkans.
Son aveu m’alarma. Que se passerait-il si je refusais son offre ?
— Je vous préviens, je me contente juste de tuer la victime, l’avertis-je. Pas de séquestration, pas de torture. Cette partie, vous vous en chargerez.
Il inclina la tête, toujours aussi radieux.
— Bien entendu. Il s’agit d’un assassinat, accompagné d’une infiltration préalable. Cela engagerait donc votre présence sur plusieurs mois.
Il sortit une feuille, sur laquelle était inscrite le salaire proposé. Par rapport à la première offre, il avait doublé. Si je le gagnais, j’aurais de quoi assurer les vieux jours à ma mère sans avoir besoin de la revoir ou de me tuer à la tâche.
— Puis-je continuer ou préférez-vous vous arrêter là ?
Sa stratégie fonctionnait à merveille. Comment balayer une telle somme d’argent ? Je ne rêvais pas forcément de vivre dans l’opulence, mais cette garantie de ne jamais souffrir de la pauvreté n’était pas à négliger.
— Je vous écoute, maugréai-je.
— Vous ne m’intéressez pas seulement à cause de vos compétences de tueuse. Votre job à l’Agencija, ainsi que vos connaissances du Demi-Monde, sont essentiels.
Cette fois-ci, je craignais le pire. Ou la mission impliquait la mort d’un vampir, ou il envisageait de me traîner au Demi-Monde, même si cela était techniquement impossible. Il dut noter mon scepticisme, car il précisa :
— Ne trouvez-vous pas surprenant que votre sœur se soit volatilisée de la surface de la Terre ? Et que son petit-ami, que vous méprisez, vous fournisse dès le lendemain un carnet regorgeant d’informations sur le Demi-Monde ?
Les pupilles de Konstantin s’étaient dilatées, son sourire quant à lui devint plus carnassier. L’intérêt se devinait sur son visage, mais l’idée qu’il se soit immiscé dans notre vie privée me déplaisait. Je me relevai d’un bond, avant de me rappeler que notre conversation n’avait rien de conventionnel. Impossible d’attirer l’attention, les mauvaises langues traînaient partout et je ne pouvais pas m’exposer ainsi. J’inspirai une goulée d’air, puis me rassis. Konstantin m’observa sans répondre, même si l’expression de son visage s’était radoucie.
— Je n’ai pas touché Katharina, reprit-il. Et je ne vous veux aucun mal. Lorsque vous comprendrez où je souhaite en venir, les choses deviendront plus limpides dans votre esprit.
Le serveur apporta le plat principal, que j’osai à peine goûter. Il me toisa avec pitié, puis révéla avec lassitude :
— Il y a des années que je vous cherche. C’est en me mêlant au grand marš que j’ai découvert votre existence et que j’ai entendu parler de Katharina. Elle étudiait les Cachés, ainsi que l’histoire du Demi-Monde. J’ai accepté de la rencontrer et de lui livrer des informations, sans me douter de ce qu’elle en ferait par la suite. La majorité des notes inscrites dans ses carnets, elle me les doit.
Je soufflai, soulagée. Cela signifiait qu’il ne m’avait pas stalkée comme une vulgaire proie.
— Je l’ai interrogé à de multiples reprises sur ses intentions, ajouta-t-il. Il était évident qu’elle n’agissait pas par simple curiosité, mais elle s’obstinait à garder le silence. Je l’ai averti sur la dangerosité de mes semblables, en particulier Laurent. Vous avez entendu parler de lui, je présume ?
— Tout le monde entend parler de lui, raillai-je.
— Votre sœur nourrit une haine farouche contre lui. Son amie Tijana également.
— Au vu des atrocités commises par les Cachés, je partage son point de vue.
Maintenant, je n’avais plus faim. Je repoussai mon assiette et reportai mon attention sur le rakija. Konstantin me bloqua le poignet lorsque je voulus me resservir, et le contact de sa peau glacée me figea instantanément.
— Personne n’enquête sur Laurent ou notre peuple sans un motif valable, chuchota-t-il à mon oreille. Vous connaissez tout comme moi l’unique moyen d’obtenir des renseignements et les langues se délient facilement, ici. Quiconque cherche à étudier notre fonctionnement est identifié, puis surveillé.
J’opinai, consciente des risques à se mêler d’affaires qui ne nous concernaient pas. Kaća avait sans doute été trop loin. Quelqu’un de censé s’introduisait au grand marš sous une fausse identité ; c’était une règle d’or.
— Katharina a eu de la chance de me rencontrer. J’ai gardé le secret de notre rencontre, bien que ses propos m’aient longtemps interrogé. Néanmoins, je n’ai pas été son unique indicateur.
Il sortit une autre feuille, sur laquelle était griffonnée une liste de noms.
— Je vous la fournis, en échange de votre engagement à les éliminer. Je vous aiderai, bien sûr. Certains d’entre eux sont très coriaces.
Mon regard oscilla entre la liste et Konstantin. Il me demandait, comme je le craignais, d’assassiner des vampiri. Si la somme proposée m’alléchait, ma participation m’interrogeait. Pourquoi ne pas s’en charger lui-même ?
— Ces vampiri ont-ils blessé ma sœur ?
— Non, je ne pense pas. Je les soupçonne toutefois d'avoir joué un rôle direct ou indirect dans sa disparition.
— Pourquoi moi ? Vous semblez puissant, intelligent, et doté d’une force bien supérieure à la mienne. Vous n’avez pas besoin de moi.
Il me tendit la liste, en niant d’un signe de tête.
— Figurez-vous que si, Svetlana. Je fais cavalier seul et vous êtes la partenaire idéale. Ils demeurent mes ennemis, mais me gardent à l’œil. Au moindre signe suspect de ma part, ils me chasseront. Or, si j’utilise un intermédiaire, nous pourrions faire d’une pierre deux coups : me débarrasser d’eux, et vous, obtenir la raison pour laquelle Katharina s’intéressait d’aussi près à Laurent.
— Comment être sûre que vous ne connaissez pas déjà cette raison ?
— Parce que je tiens à bâtir une relation saine et fructueuse avec vous, répondit-il.
Je lâchai un « ouais » dubitatif. Je prétendis néanmoins le contraire, désireuse de m’offrir un délai de réflexion. Hors de question de me jeter dans la gueule du loup sans filets de secours !
— Vous exigez beaucoup de ma part, Konstantin. Je ne vous connais ni d’Ève ni d’Adam, je ne peux décemment pas accepter sans garanties…
Il m’interrompit d’un geste, comme s’il avait anticipé mes paroles.
— Et je vous comprends. Cet assassinat sera le premier d’une longue liste et je désire vous prouver ma bonne foi. Effectivement, je ne vous ai pas tout dévoilé à propos de votre sœur. J’ai une hypothèse quant à sa disparition soudaine, mais si je vous la dévoile, vous ne me croiriez pas. Elle a rédigé, si mes souvenirs sont exacts, quatre carnets sur le Demi-Monde, les sorciers et les Cachés. Trois d’entre eux sont dissimulés chez Karl, qui vous les a transmis.
— Comment le savez-vous ? m’étonnai-je.
— Quand j’ai aperçu les avis de recherches à son nom, je me suis introduit chez lui pour les récupérer, car je redoute qu’elle se soit engagée dans une histoire qui la dépasse. Hélas, j’ai surpris votre conversation et je ne suis pas intervenu, car j’en ai déduit qu’elle souhaitait vous les transmettre.
— Où se trouve le dernier ?
— Chez votre mère, au fond de sa penderie.
Son aveu s’accompagna d’une lueur sombre dans ses prunelles, presque meurtrière. Je gardai le silence, bien que les doutes s’immiscèrent aussitôt dans mon esprit. Soit Milica avait découvert le cahier et enquêtait de son côté, soit elle lui avait servi d’informatrice. Je fixai mon assiette, interdite. Non, c’était impossible. Ma mère n’aurait jamais autorisé une telle chose, elle adorait trop Kaća. Pourtant, quand je soutins à nouveau le regard de Konstantin, j’eus l’impression qu’il souhaitait exactement m’amener sur ce terrain-là.
Il me reprit ensuite la liste, puis inscrivit quelque chose : son adresse, ainsi que son numéro de téléphone.
— Je vous propose de nous arrêter là pour aujourd’hui. Accordez-vous un délai de réflexion et consultez ce carnet. Vous y trouverez tous les détails nécessaires, et mesurerez bientôt l’intérêt de notre collaboration, je l’espère.
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