Il y avait eu un certain relâchement à n’en pas douter. La garde avait été baissé et bien que les plus empathiques se confondent en excuses, il n’en restait pas moins que le mal avait été causé. Revenir en arrière était impossible. Dans ce cas, la meilleure solution était de cesser les gémissements, de relever la tête et de faire face aux conséquences. Un objet important et dangereux avait été dérobé au nez et à la barbe de ce qui restait de l’équipe des Avengers. Il y avait eu beaucoup de pertes de leur côté, mais rien de l’autre. Les rares survivants et blessés avaient parlés de deux ombres s’étendant tels deux tentacules. Ils connaissaient les lieux et devaient avoir préparé leur coup bien longtemps en avance. Le larcin avait été une création du mentor d’Ant-Man. Il s’agissait de quelque chose dont il avait espéré que les gens en oublieraient l’existence. Mais Hydra n’avait jamais oublié et, surtout, n’avait rien omit. Steve avait grincé des dents derrière son masque d’impartialité. Il n’était plus le Captain America, mais encore aujourd’hui on le suppliait d’endosser le rôle de leader, de protecteur de la nation. Il n’en voulait plus. Il en avait assez. En fait, il en avait assez de cette vie trop longue et trop tortueuse. C’était pour cette raison que l’idée de rester auprès de Peggy avait éte si tentante lorsque sa mission l’enjoignait à remettre les pierres d’infinité à leur juste place et époque. Cela n’avait pas été une mince affaire et l’idée de retrouver la belle de son cœur… Seigneur que cela avait été si cruel de la perdre une seconde fois, de ne jamais pouvoir lui dire ces mots qui lui brûlaient tant la gorge. Il n’était pas fait pour être avec Sarah, l’agent 13, mais avec elle. Agent Carter.
Sa partenaire.
Mais il était revenu, avait tourné le dos à son seul et unique amour pour revenir auprès de Bucky et à cette décennie trop développée, trop avancée, trop… tout. Il avait été très en colère d’apprendre qu’Ashleigh s’était enfuie du Wakanda et qu’on le supplie de ne pas aller la récupérer de force. Elle lui devait des explications, bordel ! Par la suite, James lui annonça qu’il avait pris les devants et qu’il était arrivé juste à temps. Des mercenaires à la botte d’Hydra devaient la tuer… après s’être amusé avec la jeune femme. Cependant, Steven ne parvenait pas à décolérer, d’autant plus que Shuri ne cessait de lui tenir tête et de lui balancer dans la figure ses propres torts. Cela ne lui arrivait que très peu souvent et il n’en était pas friand. Et puis, la fugitive avait fui une nouvelle fois et James eut tôt fait de la rattraper et de l’enfermer chez ses feux parents. La maison, depuis la mort de ces derniers, étaient inhabitée et les deux hommes décidèrent de squatter la bâtisse aussi longtemps que possible. Personne ne savait où ils se cachaient. Pas même Sam et c’était là la meilleure solution. Le dernier tentacule d’Hydra était un véritable danger, une ombre planante qu’ils n’arrivaient pas à atteindre. C’était embêtant.
C’était frustrant.
Et puis, Ashleigh était arrivée dans cette maison. Si proche mais, en même temps, si loin. Elle s’était recluse dans le silence et dans les paroles blessantes. Elle ne voulait pas se rapprocher d’eux, admettre devant eux l’horreur de ses actes et cela le rendait fou de rage. Il n’avait de cesse de pester dans le salon et il ne parvenait pas à comprendre comment James pouvait rester aussi calme et, pire, prendre sa défense. C’est pour cela que son départ fut considéré comme une bonne nouvelle et qu’il fit vrombir sa moto jusqu’au QG. Les nations du monde entier n’avaient plus d’emprise sur eux et ce n’était pas plus mal. Ils avaient dû admettre, à contrecœur, qu’ils étaient totalement inaptes à tenir en laisse des personnes comme Rogers, Hulk ou encore feu Stark et feu Romanoff. La mort de cette dernière le hantait encore. Il n’avait pas été là pour elle, pour la convaincre de ne pas se sacrifier. Mais cette tentative n’aurait pas été respectueuse envers Clint qui rêvait de retrouver sa famille. Lui qui avait tout perdu en un seul claquement de doigt. Le rapport de Sam était sans appel. Le dernier membre d’Hydra était introuvable dans les fichiers. Il n’était connu de personne, même dans l’Ordre. Rares étaient les quelques privilégiés à connaître son existence. Et ces derniers étaient tous morts.
C’était donc lassé et abattu qu’il revint à la maison et fut surpris de ne pas trouver son meilleur ami dans le salon. Cela le rendait inquiet et nerveux. Il fallait qu’il sache où son ami se situait et qu’elle ne fut pas son étonnement de le retrouver dans la chambre d’Ashleigh, cette dernière en pleurs dans ses bras, à psalmodier des excuses. Lentement, Steve s’était rapproché d’eux et avait posé une main sur une épaule ? Un bras ? Il ne savait plus trop. Mais il savait qu’il devait, lui aussi, parler avec la femme. Mais plus tard. Quand il se sentirait prêt. Engager la conversation avec la jolie rousse n’était pas évident. Par ailleurs, l’homme ne parvenait pas à se faire à son nouveau visage. Ce n’était pas elle. Ce n’était pas Ashleigh. Quelle folie d’abandonner son joli minois. Parce qu’elle était belle et il comprenait pourquoi James lui avait proposé autre chose qu’un coup d’un soir. Lorsqu’il parvint à s’expliquer et à écouter les siennes, la rancœur était remontée chez lui comme chez elle. La culpabilité aussi et c’est ce qui a aidé Rogers à la pardonner, à lui sourire et lui promettre que les actions passées étaient… eh bien… passées. Sans mal, son amie a accepté sa punition : boire de l’alcool, mais la situation s’était rapidement retournée contre le super-soldat. Ashleigh… Una ne savait pas chanter et elle prenait beaucoup de plaisir à partager son absence de talent dans ce domaine.
Quelque part dans son esprit, Steve se promit de ne plus jamais faire boire son amie.
Pour le bien-être de ses tympans.
Tu as pâli lorsque Steve est revenu et a annoncé d’une voix grondante qu’IL avait dérobé quelque chose. Tu sais que tu es la cible. Tu as conscience que tu ne seras pas continuellement en sécurité avec James et Rogers. Tu as été très sotte d’espérer que l’homme finirait par t’oublier. À s’avouer vaincu. L’Ordre est bien trop fier pour cela. Vivant, la défaite n’était pas une option. La victoire ou la mort. Wanda avait pourtant été d’une aide en pénétrant dans ta tête et dans ta mémoire. Elle avait creusé, raclé et c’était une expérience douloureuse que tu ne souhaites pas réitérer. Mais voilà. Son visage n’était connu d’aucune autorité à travers le monde. Même en cherchant au sein d’Hydra. L’homme n’existait pas. Il était un fantôme et cela t’effrayait ; encore plus maintenant que vous constatiez qu’il avait décidé d’agir. Dans peu de temps, une autre attaque surviendrait.
Et tes deux amis ne pourraient pas être là pour toi.
— C’est une très mauvaise idée, Una.
— Pourquoi ? Ce type n’a plus rien. Il est rongé par son désir de vengeance et il est prêt à tout pour l’obtenir. Servir d’appât…
— Nous ne savons pas combien il en reste, ni s’il va encore faire appel à des mercenaires.
— Aucun risque, argues-tu. Dans la forêt, il m’a bien expliqué qu’il était ruiné. Il voulait terminer le travail là-bas.
— James a raison, Una. C’est beaucoup trop risqué.
Tu pinces les lèvres. Ils t’énervent. Toute cette situation t’agace au plus haut point et tu n’en peux plus de tourner comme une lionne en cage. Ils savent pourtant que tu es la cible et que la seule manière d’arrêter leur ennemi est de l’obliger à sortir de son trou… en te prenant comme appât. C’est le seule et unique moyen de l’arrêter une bonne fois pour toute et tu le sais. Tes amis en ont également conscience, mais l’idée même de te laisser sans défense les rebute. Cependant, tu ne lâches pas le morceau et argumentes que tu ne seras pas seule puisqu’ils seront là, tapis dans l’ombre. Mais rien n’y fait et ils décident d’un commun accord que la discussion est close. Ils refusent catégoriquement de prendre le risque de te perdre une énième fois et tu les fusilles du regard à la fin de cette explication qui sonne plus comme une excuse. À quoi cela sert de te promettre qu’ils seront toujours présents, qu’ils te poursuivront où que tu ailles s’ils sont incapables d’avoir un minimum confiance en toi et en tes idées. Ils se braquent à ces accusations, mais tu ne leur laisses pas le temps de répliquer. Et tu t’en fiches que leurs amis assistent à votre dispute. Qu’ils s’en délectent tant qu’ils te laissent avoir le dernier mot.
— Ce type est bouffé par la haine.
— Justement ! C’est beaucoup trop dangereux.
— Vous ne comprenez vraiment pas. Il est bouffé par la haine et il n’a plus rien à perdre. Vous ne saisissez pas ? On ignore de quoi il est capable, mais on sait qui il va viser. Le seul moyen pour gagner l’avantage, c’est de le prendre à revers en lui tendant un piège grâce à un appât.
— Toute seule ?! s’emporte Steve. C’est hors de question.
Tu te masses les tempes, signe qu’un mal de tête pointe le bout de son nez. Tu fixes ton ami d’un œil critique et tu lui demandes comment il a bien pu faire pour accéder au grade de capitaine sans avoir une once d’esprit stratégique. Ta remarque fait mouche et il faut la main de James sur son bras pour que ledit capitaine se taise. Il est bien sûr évident, dans ton idée, que tu ne seras pas seule. L’homme-fourmi – Scott, si tu ne te trompes pas – sera avec toi, mais en taille réduite. Buchanan peut être également présent, mais dissimulé dans un coin afin de ne pas se faire remarquer. T’Challah qui, jusque là, s’était montré silencieux et attentif, se propose de rester à tes côtés. L’objet dérobé contient du vibranium et il exige de le récupérer pour la sécurité de son peuple. Satisfaite de cette proposition, tu croises les bras et lèves le menton en direction de Captain America qui en pince les lèvres de mécontentement. La situation lui échappe et il n’apprécie pas cela. Il a un mauvais pressentiment et refuse de voir cette crainte se concrétiser. Quelque part, tu comprends ce qu’il ressent, mais tu ne peux rester ici, dans cette maison, les bras ballants. Tu te dois d’agir. Pour Isaaki. Pour Kaare. Pour James.
Pour toi-même.
— Si nous suivons ton plan, cela sera fait à ma manière et hors de question de discuter.
Tu arques un sourcil face à ce besoin de marquer son autorité, mais esquisses légèrement un sourire satisfait. Tu acceptes de l’écouter et de siroter ton thé tandis qu’il expose son plan, utilisant le tien comme base. Tu grimaces. Le goût n’est pas vraiment agréable et pour cause, il s’agit d’une marque bateau trouvable en supermarché. Tu le bois parce que tu n’aimes pas gâcher, mais il faudra que tu touches deux mots aux garçons concernant la qualité leurs achats. Shuri, à tes côtés, ricane à la vue de ton expression avant de se concentrer sur les paroles de votre leader. Tu renifles à ce terme. Lui-même n’apprécie que très peu et estime que tout repose sur votre esprit d’équipe. Seul, il ne peut rien faire. D’autant que chacun peut y aller de son avis, de son idée…
— Sait-on au moins combien ils sont ? pointe Sam.
— Je pense qu’il n’y aura que deux personnes. Plus, si leur chef fait des chèques en bois à des mercenaires.
— Et quoi ? Nous ne serons que ça ?
— Clint est reparti chez sa famille, il a pris sa retraite, explique Natasha. Il en est plus ou moins de même concernant Tony. Quant à… – la femme cherche dans sa mémoire –, Peter Parker, eh bien il est retourné à ses études. Thor, est avec les… – elle hésite – Gardiens de la Galaxie et nous n’avons aucun moyen de les contacter. Et c’est pareil pour Carol. Elle doit être à des années-lumière d’ici.
— Mouais. Autant dire que nous sommes au service réduit, renifle Scott.
— Mais ce sera suffisant, contre Hope d’un ton catégorique.
Quasiment tout le monde acquiesce et c’est à ce moment-là que Rogers insiste pour que tout le monde se tienne prêt. Il demande également à la princesse du Wakanda s’il est possible de te donner de quoi te défendre contre vos ennemis. Tu fais la moue, peu sûre de la pertinence de cette idée. Cela fait longtemps que tu n’as plus tenu une arme et tu te doutes que tu seras plus un poids qu’autre chose. Shuri assure qu’elle a quelque chose pour toi ce qui amène Steve à clôturer la conversation par un « préparez-vous ». Sans surprise, tout le monde se lève et quitte la demeure, partant chercher repos, équipement avant le jour J. Il ne reste, au final, que James, Steve et toi. Ton thé est abandonné sur la table basse du salon tandis que tu pars rejoindre cette chambre qu’on t’a destinée. C’était ton idée d’agir sans plus attendre, de donner un coup de pied à la fourmilière, mais il n’en reste pas moins que tu es inquiète. Tous ont accepté de se battre contre les tout derniers représentants d’Hydra et, tout comme Steven, tu as un mauvais pressentiment. Quelqu’un va mourir. Tu ne sais pas qui. Tu ne sais pas quand. Cependant, cette intuition te tord les boyaux et cela te pousse à regarder une énième ces notes que tu connais pourtant sur le bout des doigts.
Ces papiers sont tout ce qui reste de l’existence de l’Ordre. Toutes les preuves, toutes les missives, les comptes, les fausses informations et les véridiques. L’œuvre de Red Skull était vraiment sur le déclin et votre future bataille marquera le coup de grâce. Cette conclusion ne fait aucun doute, mais tu te doutes bien que votre ennemi se battra jusqu’au dernier souffle, s’arrangeant pour emmener quelqu’un avec lui. Que c’est frustrant pour toi de ne pas savoir quel est l’artefact dérobé. On a refusé de te le dire sous prétexte que ce n’est pas important pour toi, que tu n’as pas à t’en faire. Tes amis t’assurent qu’ils s’occupent de tout, que tu n’as à t’inquiéter, mais tu sens qu’ils te cachent quelque chose, et cela t’agace. Leur cachotterie te frustre et t’énerve. Même encore aujourd’hui, ils refusent de t’expliquer de quoi il s’agit. Tu ne comprends pas ce secret de polichinelle, d’autant plus que votre situation actuelle ne s’y prête pas.
Non.
Vraiment, tu ne comprends pas…
— Encore dans tes papiers, souffle une voix masculine.
— Je n’ai que ça pour me préparer. Je n’ai pas une super force comme toi et Steve. Et puis… comme vous refusez de me dire ce qu’il a volé…
Ton bras se lève en geste large afin de lui signifier que c’est la chose que tu peux effectuer afin de dégoter le moindre indice. Malheureusement, tout comme les autres fois, il n’y a rien pour te guider. Hydra a mis un point d’honneur à détruire toutes les informations importantes, sensibles. L’homme demande si tu es inquiète et tu ne peux t’empêcher de te braquer et de frapper le bois de la table du plat de tes mains. C’est évident que tu es inquiète. Pire ! Tu es morte de trouille ! Parce que tu n’es définitivement pas faite pour l’action, parce que des gens se mettent en danger et que tu as un putain de mauvais pressentiment vis-à-vis d’eux et parce que tu as horreur d’effectuer quelque chose à l’aveuglette. Quel abruti ne s’en ferait pas ? Quel inconscient ne serait pas… inquiet !
Tu soupires. Tu ne voulais pas t’emporter. Tu ne voulais pas crier. Tu t’en veux. Il ne t’a rien fait de mal et tu passes tes nerfs sur lui. Tu passes une main sur ton visage las. Du plus loin que tu te souviens, tu as toujours été ainsi lorsque la pression est trop forte pour toi, même lorsque tu te trouvais en Sibérie, butant sur la création qui te donnait tant de fil à retordre. Ce flocon de neige qui refusait de fondre. Il est toujours et il a résisté à la canicule estivale, à la boue, au sang… James a résisté au Soldat de l’Hiver et son regard clair se plante dans le tien. Il ne prononce aucune parole. Il préfère te regarder droit dans les yeux et te réconforter ainsi. Il ne peut rien, rien dire. Il a choisi de suivre les décisions de son meilleur ami et tu ne peux pas lui en vouloir pour cela. Alors, tu acceptes cette main qui enroule ton poignet et t’oblige avec douceur à te lever, à te suivre. Vos doigts s’entremêlent sans que vous vous concertiez tandis que vous descendez les escaliers. C’est toi qui prends l’initiative de vous écarter, de vous relâcher.
Steve vous regarde sans rien dire. Tu ne sais pas à quoi il pense. Il te semble lointain le temps où le petit gars de Brooklyn était aussi expressif qu’un livre ouvert. Plus jovial. Tu te surprends à penser que Steve te manque. Parce que Captain America est parfois beaucoup trop présent, même lorsqu’il n’a pas son utilité, lorsqu’il n’a pas à se manifester. Il en est de même pour James. Ce constat te vrille particulièrement les tripes. Parfois, ses traits se tirent, se crispent et tu entraperçois l’inexpressivité du bras armé d’Hydra. Parfois, son regard se durcit et s’assombrit, sa mâchoire se serre. Dans ces moments-là, tu ne prononces pas un mot. Tu préfères te maudire intérieurement pour les atrocités que tu as commises. Quoi que les deux hommes puissent t’assurer, tu n’auras jamais droit au pardon. Pas le tien.
Les meurtres du Soldat de l’Hiver sont les tiens.
— Je n’aime pas du tout ce plan, avoue Rogers au bout d’un moment.
Il vous rejoint sur le canapé. Toi, petite crevette, tu te retrouves au centre. Il s’inquiète et raconte que son expérience sur le terrain lui a plusieurs fois démontré qu’un plan pouvait très mal se dérouler, voire totalement échouer. Et, depuis qu’il a appris pour le fameux vol, un mauvais pressentiment le prend à la gorge et à l’estomac. Il a peur que l’un d’entre eux ne ressorte pas vivant de ce combat. Naturellement, son regard coule vers toi et tu peux t’empêcher de pâlir. C’est évident qu’ils songent à toi. Tu es la seule à ne pas être rompue à une quelconque forme de combat et tes maigres entraînements à l’arme à à feu sont loin d’être suffisants pour que tu puisses te défendre comme il se doit. Certes, tu ne seras pas toute seule, mais il y aura bien un moment où personne ne pourra veiller sur toi, où il va falloir que tu ne comptes que sur toi-même. Tu opines lentement du chef, consciente de ta fragilité.
— Je sais. Mais c’est la seule idée que nous ayons.
— Pas totalement.
Vos têtes se tournent de concert vers cette voix féminine derrière vous. Vous surprenez Wanda sur le pas de la porte, légèrement essoufflée et tournant le loquet derrière elle. La jeune femme se plante devant vous trois et plante son regard vers la seule personne qu’elle doit convaincre. Steve. La Sorcière Rouge expose l’idée qu’elle a eue en discutant Hope Pyme et Shuri. Il va falloir beaucoup de travail aux trois femmes ainsi que beaucoup de nuits blanches, mais si on leur laisse carte blanche, cela peut se régler en seulement trois jours et trois nuits. L’impatience de Rogers est palpable dans sa voix tandis qu’il la presse de leur révéler leur idée. Sans attendre, Wanda lui parle de créer un clone de toi grâce à la technologie du Wakanda. Elle et Hope serviraient d’assistantes afin d’épauler Shuri dans son fastidieux travail. T’Challah a, par ailleurs, déjà donné son feu vert et il ne manque plus que celui de Captain America. Capitaine qui ne tarde pas à le donner, visiblement soulagé par cette proposition.
Toi, tu ne l’es pas. Un leurre. Tu es mitigée et la main de James qui entoure ton épaule te fait comprendre qu’il suit parfaitement le cours de ta pensée. Il lit manifestement en toi comme dans un livre ouvert et c’est un peu contrariant. Cependant, tu ne parles pas. Cela fait trop longtemps que vous n’avez pas vu le petit gars de Brooklyn avec une telle expression soulagée que vous n’avez pas envie de plomber l’ambiance. Un leurre. Rien n’indique que vos ennemis vont tomber dans le panneau. Et, si c’est le cas, combien de temps va-t-il pouvoir tenir ? Une heure ? Deux ? Et toi, tu seras dissimulée où ? Dans cette maison ? Dans la chambre ? La poigne sur toi se resserre et c’est à ce moment-là que Steve prend la décision d’allumer la télévision pour regarder une émission poubelle.
Tu renifles.
Son bras droit susurre dans son oreille et un sourire mauvais et vengeur se fiche sur son visage. C’est pour bientôt et ils seront prêts bien avant que cette troupe de soi-disant super-héros. Les deux hommes se regardent et trinquent leur bouteille avant de boire à même le goulot. Ensemble depuis le début, l’un ne partira pas sans l’autre. Cela a toujours été ainsi. Et s’ils doivent mourir, que Red Skull leur soit témoin.
Ils ne tomberont pas seuls.
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