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Prendre sur soi, serrer les dents, serrer les poings. Pointer à l'usine, travail abrutissant. S'en aller le soir, rincé. Cesser de rêver, voir tout en gris, définitivement.
En arriver à frapper. Péter son portable de rage, fracasser la télécommande, casser des tessons de bouteilles, cogner les murs. Murmurer des insultes puis donner de la voix pour crier des reproches. Proche de la colère, dire des injures. Jurer que ça suffit comme ça !
Alors, il est devenu un bourreau. Autrefois il battait sa compagne, cet être infâme. Femmes battues, je pleure pour vous, je vous plains. Plein de hargne, il la battait à coups de ceinturon et au début, elle courait se réfugier dans la salle de bain, fermant le verrou. Rouée de coups, accablée de chagrin, elle a réussi à partir, à trouver son chemin.
Maintenant, c'est sur le chien qu'il cogne, comme un détraqué. Quelle vie de chien, quel cauchemar ! Martyrisée, la pauvre bête vit un enfer. Faire souffrir un être humain ou un animal, c'est d'une telle lâcheté, c'est si cruel ! Elle ne peut pas se soustraire à cette violence. En ce moment, elle dort, la peur au ventre, entre deux crises, deux épisodes déments ! Enfermée dans le garage.
Rageusement, il ouvre la porte, défait sa ceinture et frappe la pauvre chienne, frappe encore, hurlant toute l'inutilité de sa vie, ses haines, ses jalousies, son dégoût. Goût de sang dans la gueule, la chienne blessée réussi à se blottir sous la voiture, tremblante. Hanté par ses démons, mais à présent défoulé, l'homme barbare repart. Partagée entre la crainte et l'instinct de survie, la chienne fait un effort. Forte de son droit à une autre vie, elle repère le vantail resté entrouvert. Vers la liberté, elle pourrait filer... Les coups, la terreur la laissent sans ressort. Sortir lui semble impossible, elle en a pourtant rêver si souvent.
Venger ces actes ignobles doit être maintenant son but. Butant contre les obstacles, la pauvre chienne avance pourtant. Tant pis pour les représailles, s'il la rattrape à nouveau. Vaut mieux mourir que vivre ainsi ! Si douloureux son corps, si triste son âme. A mesure qu'elle progresse dans la cour, elle sent qu'elle arrive à la fin du cauchemar.
Marchant prudemment, elle gagne la clôture, se faufile malgré la douleur. Leurs destinées seront liées, de l'ancienne compagne et de cet animal. Malheureusement, il trouvera sans doute encore sur qui cogner. Et pour le moment, la chienne s'éloigne, libérée, comme cette femme aujourd'hui libre aussi. Si la vie à venir peut être douce, ces deux-là l'ont bien mérité, elles ont le droit au bonheur, comme chaque femme, enfant ou chien... Chienne de vie !
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Peut-être avez-vous repérer la contrainte d'écriture que je me suis choisie ? Il me semble qu'elle donne force à ce récit... Ce texte rentre aussi dans le cadre des "3 mots du Chaudron " ( voix, gris, jalousie).
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