Alors qu’elle prenait son petit-déjeuner dans la salle commune de la tour des Mushadines, un organisateur en pelisse ocre fit résonner le claquement de ses hautes bottes blanches sur les dalles du hall. Depuis la grande porte, le petit fonctionnaire de l’empire les toisa. Elle ne se retint pas de rouler des yeux.
— Filles de Laosha, voici les nominés pour les duels d’élimination qui se dérouleront aujourd’hui !
Il ouvrit un feuillet, puis lut d’une voix plus forte que nécessaire les noms des concurrents sur la sellette et l’adversaire qu’ils allaient devoir affronter. Aomi grimaça quand le nom de son coéquipier, le Thaelin, fut prononcé.
Elle s’en doutait. Malgré tous ses efforts, il ne parvenait pas à masquer les douleurs de sa jambe et sa démarche était raide et claudiquante. Il avait échoué aux trois épreuves, toutes les trois demandant d’énormes efforts physiques. Aomi reposa la cuiller de haricots rouges avec dégoût. Après avoir sifflé le reste de sa tasse de thé noir, elle se releva et rejoignit l’Amphithéâtre sans attendre que l’organisateur pédant finisse sa liste. Il s’interrompit, outré. Quand il reprit quelques secondes plus tard, il ne parvenait pas à masquer la colère dans sa voix. Aomi n’en avait cure.
Lorsqu’elle grimpa dans les gradins, ils étaient vides, comme d’habitude. Elle se retrouva seule quelques instants dans cet immense espace. Elle aimait ce silence qui résonnait avec fracas en elle, elle aimait ce calme presque angoissant qui l’envahissait. Elle ferma les yeux. Quand elle mit fin à sa méditation, le bruit des vies qui avaient pris place autour d’elle l’agressa. Elle resserra ses bras autour d’elle.
Dans la tribune d’honneur, le héraut de l’empereur s’éclaircit la gorge et annonça dans un cérémonial ampoulé les dieux, leurs Donneurs, la Divinité supérieure.
— Peuple d’Urbaïs et de l’empire, bienvenue pour les premiers duels d’élimination !
Un hourra général retentit. Aomi garda les bras croisés et attendit la suite avec impatience.
— Chaque duel verra se confronter deux individus n’ayant pas réussi à récolter un nombre suffisant de points pour se qualifier aux épreuves de Waal. Comme vous le savez, il s’agit de leur dernière chance pour rester en lice !
Nouvelle explosion du public.
— Une nouvelle règle a été ajoutée : si un candidat est éliminé, il emporte avec lui les trois autres personnes de son groupe.
Cette fois, les réactions furent partagées entre anticipation et gêne. Certaines personnes extérieures, sans doute arrivées la veille à Urbaïs, se penchèrent sur le prospectus distribué aux entrées pour relire les règles, tandis que d’autres demandaient à leurs voisins ce qu’il en était. Quand un jeune homme, derrière elle, se pencha vers Aomi pour avoir des renseignements, elle lui lança un regard glacial. Elle n’était pas là pour faire du copinage.
Elle était ici parce que justement, elle faisait partie des potentiels éliminés, et c’était l’unique raison pour laquelle elle supportait la foule autour d’elle.
— Fan Ha’o, Fille de Laosha, face à Nikita Petraïk, Fille de Waal !
Enfin, enfin, les premières concurrentes foulèrent le sol de l’arène sous un tonnerre d’applaudissements. Le voisin d’Aomi ouvrit le fascicule pour trouver les croquis de leurs visages imprimés à l’encre noire.
Contrairement au groupe de Mushadines à sa droite, Aomi garda les bras croisés. Pourquoi encourager cette peste de Fan Ha’o ? Les seules interactions qu’elle avait eues avec sa compatriote se résumaient par des regards méprisants. Quand Fan sortit depuis la tour de Laosha et avança vers l’arène, elle avait l’air déterminé de celle qui n’a rien à perdre. Face à elle, l’Orgoïe contre qui elle devait combattre était tout son contraire : grande et musculeuse.
Alors que les acclamations et les encouragements explosaient, l’arbitre souffla dans une cor en cuivre. Un silence tendu s’installa, et l’Amphithéâtre entier se suspendit à ses lèvres. Il gonfla sa poitrine.
— Saluez-vous !
Les deux candidates se plièrent à cette règle. Aussitôt, Fan se propulsa pour attaquer. L’Orgoïe ne bougea pas : au dernier moment, un bouclier de flammes se leva devant elle. Fan recula, les mèches de ses cheveux brûlées. Bien fait. Elle n’avait qu’à pas se faire cette coiffure compliquée rien que pour parader.
Fan tourna autour de son adversaire pour trouver une ouverture, mais Nikita para chacun de ses coups à distance, grâce à son feu. D’un seul coup, l’Orgoïe lança une boule de feu. Fatiguée, Fan ne parvint pas à l’éviter et se brûla la main. Rageuse, elle dévora la distance entre elles, slalomant entre les flammes. Nikita sembla l’attendre et, quand enfin elle se firent face, elle balança une bonne droite à Fan. Malgré leur différence de stature, la petite Mushadine eut le mérite d’encaisser le coup, et d’en renvoyer un autre, en plein dans la jugulaire de Nikita.
Au moment où son poing frappa, Aomi sut ce qu’elle avait fait. Nikita s’immobilisa, puis tomba à genoux. Sur chacune des phalanges de Fan pointait un pic de glace ensanglanté. Elle leva les bras au ciel en signe de victoire.
Le public rugit, les voisines mushadines d’Aomi les premières. Le corps de l’Orgoïe s’écroula sur le sol en soulevant un nuage de sable. Au moins, Nikita était morte debout, en guerrière.
Beaucoup de combats se déroulèrent encore avant celui de Danaël. Une candidate alayie trouva la mort face à son adversaire thaelin qui l’étouffa. Un Orgoïe termina le combat en amputant d’un bras son vis-à-vis. D’autres s’en sortirent beaucoup mieux, simplement en s’évanouissant ou avec quelques blessures superficielles, mais la plupart des candidats étaient là pour gagner et risquaient le tout pour le tout. Entre chaque combat, le sable de l’arène était nettoyé au râteau pour en retirer toute trace de sang.
La patience d’Aomi était mise à rude épreuve. Les rires du groupe d’Orgoïs, à sa gauche, l’exaspéraient, de même que les regards des Mushadines qui la lorgnaient de temps à autre, comme pour guetter ses réactions.
Quand l’héraldesse se leva de nouveau pour annoncer de nouveaux noms, Aomi soupira.
— Danaël Hugwin et Fyodor Ovlak !
Elle se redressa. Danaël apparut depuis la tour de Lan, il avait un air fermé, mais chacun des regards qu’il lançait autour de lui témoignait de sa nervosité. Aomi tiqua : la démarche du Thaelin était plus boiteuse que d’ordinaire.
Son adversaire, Fyodor, était aussi grand que lui, mais beaucoup plus musculeux. D’ailleurs, il avait gardé son torse nu pour faire démonstration de son anatomie. Aomi roula des yeux. Les Orgoïs avaient un sens du spectaculaire ridicule. Aomi jeta un œil vers la tribune d’honneur : la Divinité supérieure avait le menton dans sa paume pour observer avec intérêt ce qui se passait à ses pieds. Danaël sembla prendre une inspiration, puis n’eut plus aucun regard pour eux : il s’était focalisé sur Fyodor.
L’arbitre lança le combat. Après être resté immobile pendant plusieurs minutes, l’Orgoï s’approcha, solide sur ses appuis, les bras bien en garde pour se protéger le torse. Danaël n’avait pas encore bougé. Droit comme un i, il avait à peine levé les mains devant lui. Fyodor avançait petit à petit. Aux cris qu’il suscitait, Aomi savait qu’il avait la faveur du public.
Évidemment. Personne ne parie sur le cheval boiteux, tout le monde regarde le tigre qui se prépare à le dévorer.
Si Aomi le pouvait, elle descendrait pour prendre la place de Danaël et apprendre l’humilité à ce guerrier de scène. Ou au moins, elle secouerait le Thaelin par quelques gifles et de bonnes remarques acides. Elle allait perdre et ne pouvait qu’assister, impuissante, à la défaite assurée de Danaël.
Fyodor attaqua d’un poing enflammé. Si le feu fut soufflé par l’air de Danaël, le coup ne fut pas paré et atterrit avec violence sur la pommette du Thaelin, qui s’écroula. Le public mugit, assoiffé de sang.
Il ne va pas se relever, pensa Aomi. Il va abandonner, comme lors des épreuves de Waal. Aomi n’attendit pas que l’arbitre commence son décompte et se leva pour quitter les lieux, quand la réaction stupéfaite du public l’arrêta. Elle reporta son attention sur l’arène.
Danaël s’était relevé, et quelque chose dans son attitude avait changé. Plus droit, moins fuyant. Il se mut en arc de cercle autour de lui, la démarche étrangement plus légère. La guerrière tiqua : qu’avait-il fait à sa jambe ? Avait-il cédé et pris la drogue que l’Alayie lui proposait depuis plusieurs jours ?
Fyodor fut le premier à attaquer. Danaël évita le jet de flamme avec aisance, en quelques pas de côté. Sa jambe, qui d’habitude alourdissait sa démarche, l’handicapait à peine. Son adversaire le visa de nouveau, et cette fois, la flamme lécha le bras que Danaël n’avait pas eu le temps de mettre à l’abri. Il grimaça de douleur. Aomi serra les dents.
Il fallait qu'il gagne à tout prix. Elle ne voulait pas être éliminée en même temps que lui. Elle chercha dans la foule ses deux autres coéquipiers : Peon, sur sa droite, avait l’air concentré sur le combat tandis que Mala, sur sa gauche, avait les yeux fermés. Aomi mit quelques secondes à comprendre : elle méditait. Elle méditait ? En plein milieu d’un combat où elle risquait sa place ? Avait-elle conscience de ce qui se jouait ? Elle était complètement à côté de la plaque… Aomi se détourna d’elle pour revenir sur le combat.
Danaël tenait son bras blessé et avait du mal à répliquer. Depuis le début, il subissait sans contre-attaquer. La foule encourageait Fyodor : elle scandait le nom de l’Orgoï en claquant des mains dans un rythme martial. Ses attaques répétées avaient mis le feu à divers endroits de l’arène, si bien que Danaël était entouré par les flammes et commençait visiblement à perdre pied.
Danaël resta immobile un long moment, les yeux dans le vide. Aomi pesta. Voyant une opportunité, Fyodor arma son élément.
Enfin, Danaël convoqua son air : il fit naître un puissant bouclier qui le protégea du feu de Fyodor. Celui-ci revint avec brutalité en plein visage de l’Orgoï, qui leva les bras devant lui pour s’en protéger.
La foule eut une exclamation de surprise, puis quelqu’un cria :
— Vas-y Danaël !
Le jeune homme se redressa. Un fouet d’air s’enroula autour des jambes de Fyodor mais celui-ci tint bon et ne s’écroula pas. Il avança sur Danaël, armé d’un poing dévoré par des flammes rageuses. Danaël ne bougea pas d’un pouce. En apparence, il ne faisait rien mais Aomi se mit à frissonner : le vent du Thaelin montait petit à petit pour d’un seul coup rugir quand Fyodor s’approcha de lui. Les flammes éparpillées dans l’arène par Fyodor grimpèrent dans le ciel, et l’une d’entre elles lécha l’Orgoï, qui hurla de douleur et s’écarta.
Danaël en profita pour attaquer. Cette fois, son fouet d’air parvint à mettre à terre son adversaire, qui chuta dans un bruit sourd en propulsant un lourd nuage de sable. Le Thaelin eut un regard désespéré vers la tribune d'honneur. C'était comme s'il attendait que la fin du combat soit sonnée.
— Continue, lâcha Aomi.
Comme s’il l’avait entendue, Danaël arma son air et le fit retomber en une multitude de petites lames tranchantes sur Fyodor. La peau nue de se dernier se parsema de coupures saignantes.
Aucun signe du côté des tribunes. Comme annoncé, personne n’allait intervenir pour le soigner. Fyodor tenta de se relever, mais Danaël réagit aussitôt : il leva la main et fit naître une bulle autour du visage de son adversaire. Le visage de l’Orgoï s’empourpra. Ses mains cherchèrent à retirer le casque d’air, ou plutôt de vide, dont l’avait entouré Danaël, sans succès. Il tomba à genoux.
Il l’étouffe, comprit Aomi.
Soudain, le corps de Fyodor s’écroula. La main de Danaël retomba et il fut aussitôt à genoux près de lui, à lui tâter le cou. Un silence de mort était retombé sur l’arène.
— Il lui faut de l’aide ! appela-t-il.
— Danaël Hugwin sort vainqueur de son duel d’élimination ! scanda l’héraldesse depuis la tribune.
Des brancardiers débarquèrent sur l’arène pour emporter le pauvre Fyodor, tandis que la foule applaudissait. Penaud, Danaël papillonna des yeux. Il était redevenu maladroit et mal à l’aise dans son corps.
Aomi eut un sourire satisfait. D’ordinaire, les surprises lui déplaisaient, mais celle-ci avait un goût d’aventure et de promesse. Elle allait quitter l’arène pour retourner dans sa tour quand quelqu’un l’arrêta par le bras. Elle se dégagea d’un coup sec.
Peon Krasny. Elle haussa les sourcils.
— On doit parler.
— Parle.
Il jeta un coup d’œil circulaire autour d’eux avec méfiance.
— Pas ici.
Elle emmena Peon dans un salon de thé d’inspiration mushadine, sur une table isolée des autres. Ils n’étaient pas les seuls concurrents à venir ici, bon nombre de Filles de Laosha avait lancé des œillades noires à Aomi qui ne se retint pas de leur sourire pour les agacer.
— On dirait que tu détestes les tiens… remarqua Peon, comme si c’était la chose la plus étrange qui lui était donnée de voir.
Il rangea dans une poche intérieure de sa chemise une lettre qui attira l’attention de la guerrière. Alors comme ça, le petit Orgoï désagréable était capable d’avoir des amis ?
— Je les déteste, confirma Aomi.
Il ne pouvait pas comprendre. Personne ne pouvait comprendre, de toute façon. Aomi vit l’incompréhension teintée de peur passer dans ses yeux mais choisit de l’ignorer. Elle n’avait pas à lui raconter son enfance, isolée et préservée, le regard des autres qui, depuis la sortie de sa prison dorée, l’avaient transpercée plus violemment que mille lames, cette épée de Damoclès qui avait longtemps menacée sa tête. Cette rage de vaincre et de prouver sa valeur qui l’habitait toute entière.
Une serveuse en kimono leur servit leur commande, un thé bien noir pour Aomi et un lait de chèvre chaud pour Peon. Celui-ci, nerveux, l’observa s’éloigner avec méfiance, une ride inquiète se creusant au-dessus de ses yeux noirs.
— Alors ? demanda Aomi.
Elle s’était surprise à bien vouloir lui parler seul à seule, intriguée par cette peur qui suintait dans chacun de ses souffles. Peon se mordit les lèvres, les yeux fuyants, puis se pencha au-dessus de la table basse pour souffler :
— J’ai besoin de toi. Si mon secret s’ébruite, tu tomberas avec moi.
La menace ? Il utilisait la menace contre elle ?
— Si c’est pour jouer à ça, tu peux m’oublier.
Elle entreprit de se lever mais Peon, paniqué, la retint par le poignet. Une frayeur pure déformait ses traits.
— J’ai un problème et tu es la seule qui peux m’aider. Je suis sérieux, je peux être éliminé.
Elle se rassit. Les yeux de Peon balayèrent une nouvelle fois la pièce. Il prit une grande inspiration et avança sa paume vers la tasse d’Aomi. Son thé s’y agita et déborda sous ses yeux écarquillés. Elle se pressa de remettre l’eau dans la tasse. Quand elle ancra son regard dans celui de Peon, celui-ci était plus affolé que jamais. D’un ton qu’il aurait voulu assuré, il lui chuchota :
— Si ça se sait, tu tombes avec moi, et les deux autres aussi.
Elle serra la mâchoire. Si elle voulait rester dans la compétition le plus longtemps possible, elle n’avait qu’une solution.
— Je vais t’aider.
Elle devait faire en sorte que personne ne sache que son coéquipier était un mêlé.
Elle emmena Peon au gymnase proche de l’Amphithéâtre, où elle réservait une salle d’entraînement tous les jours. Le gymnasiarque à la musculature effroyablement développée lui donna une petite clef habituelle, la quatre.
Ils prirent le long couloir de pierres bordant le palestre, un vaste carré à ciel ouvert où s’entraînaient plusieurs petits groupes de concurrents. Alors qu’ils cherchaient la pièce correspondante, Peon et Aomi essuyèrent une quantité impressionnante de regards surpris, voire dégoûtés. Elle les ignora, mais Peon se tendit.
— Je pensais que les Orgoïs aimaient bien être au centre de l’attention, railla-t-elle.
Il ne répondit pas, la mâchoire tendue. Elle tira la porte coulissante : aux quatre coins de la pièce, des vases en étain avaient été disposés : au nord, l’un était plein d’huile inflammable, à l’est un autre plein d’air, au sud un troisième plein de terre, et à l’ouest un dernier plein d’eau. La pièce mesurait à peu près une centaine de mètres carrés et était recouverte de tatamis épais. La lumière provenait de deux meurtrières, à l’opposé de la porte, et d’une lampe à huile suspendue au plafond. La Mushadine retira ses bottes et s’assit sur le sol.
Peon referma la porte avec brutalité.
— Tu ne peux pas respecter les lieux, pour une fois ?
Il soupira et balança ses bottines dans un coin.
— Là, ça va, t’es contente ?
— Je te rappelle que si tu nous fais perdre, je te balance aux autorités.
Il se figea alors que l’effroi gagnait sur la colère. Elle se releva, l’invita à la rejoindre autour du vase d’eau et remonta ses manches.
— Tu as besoin de maîtriser tes émotions pour verrouiller ton eau. L’eau se dompte.
Peon assentit. Les doigts d’Aomi attirèrent un peu d’eau qu’elle forma en une boule avant de la projeter au visage de Peon. Celui-ci ferma les yeux d’instinct, mais les gouttes s’étaient arrêtées juste à quelques millimètres avant de retomber.
— C’est pas gagné, soupira Aomi.
Pour être honnête, Aomi était presque jalouse de la maîtrise instinctive de l’Orgoï. Elle avait dû se battre pour que l’eau apparaisse et veuille bien se donner à elle… Il lui sembla que son élément s’était prostitué à un étranger, et l’idée ne lui plaisait pas.
Mais avant le dégoût, elle était curieuse. Comment un étranger pouvait-il maîtriser cet élément si volatile, si capricieux, dont la pureté avait été préservée depuis des siècles par la noblesse mushadine ? Elle l’analysa de haut en bas : il était plus petit qu’elle, alors que les Orgoïs étaient tous grands et musculeux. Il avait cette constitution nerveuse et vive qui le différenciait des siens. Il était un mystère, un mystère qui lui ressemblait, et le constater était une chose aussi effrayante qu’intéressante.
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