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tome 1, Chapitre 1 « Lys » tome 1, Chapitre 1

Un vide dans la foule. S’avancer d’un pas. Contourner. Esquiver. Sur la droite, une ouverture. Respirer un air libre des exhalations de sueur, enfin.

Lys s’essuya le front. Tout autour de lui, des domestiques en livrées colorées se bousculaient en essayant de garder un semblant de politesse. Depuis quelques semaines, le palais impérial voyait ses couloirs se gonfler de plus d’âmes qu’il ne pouvait en contenir. Lys avait peut-être appris à évoluer entre les corps avec la grâce d’un danseur, mais dans de pareilles conditions, cette élégance lui était inutile. L’escalier de service était beaucoup trop encombré. Il soupira et fit demi-tour pour passer par les cuisines. Le fumet délicieux qui s’en échappait annonçait un plat à base de gibier pour le repas de la première heure de Lan. Les lieux étaient baignés de la lueur artificielle des ampoules accrochées au plafond, et plusieurs commis s’affairaient derrière des gazinières modernes. Cette valse se jouait déjà depuis plusieurs heures, si bien que personne ne fit attention à Lys.

Tout au fond, sur une large table, un cuisinier s’échinait à enseigner la découpe d’une pièce de sanglier à un apprenti. Lys s’accouda sur le plan de travail et composa la moue la plus jolie de son répertoire. Il dévisagea un Ivaël tout en bonhomie et en rondeurs jusqu’à ce qu’il relève le nez.

— Eh bien, maître chanteur, que fais-tu donc là ? Tu connais les règles : pas de brioches fourrées sans ragots croustillants !

Lys adopta un air contrit.

— Impossible d’emprunter le chemin ordinaire, trop de monde ! Tu ne pourrais pas… ?

Il fit papillonner ses grands yeux d’un bleu presque blanc.

— Cet escalier est réservé aux cuisines, répondit Ivaël d’une voix qui se voulait sévère.

Ou à ceux qui, comme Lys, savaient s’adresser aux bonnes personnes avec les bons mots.

— L’empereur m’attend avant son conseil, nous devons nous entretenir de sujets importants.

Ivaël éclata d’un rire goguenard.

— Tu es sûr qu’il veut juste parler ?

Lys haussa des sourcils et prit un air outragé. L’apprenti, lui, rougit jusqu’aux oreilles.

— Mais enfin, ce ne sont pas des choses dont on parle en public !

Le rire d’Ivaël s’amplifia. Il se retourna et actionna d’une main poisseuse le levier caché entre les manches de ses casseroles en cuivre. Un pan de mur en bois s’ouvrit sur un passage, au fond duquel un escalier se dessinait dans l’obscurité.

— Ça se paiera !

Lys arbora un grand sourire avant de passer par l’ouverture. Ivaël ferma aussitôt le passage, privant l’étroit réduit de la lueur du jour. Lys gravit les marches avec agilité jusqu’à une porte dérobée dont il tourna la poignée ronde.

La lumière l’aveugla quelques instants. Devant lui se dressait l’habituel paravent peint de minuscules décors fleuris et délicats. Sans quitter des yeux cette merveille du style mushadin, il remonta les mèches brunes qui voilaient son visage pour les emprisonner dans une pince imitant la mâchoire d’un animal exotique. La paume de sa main frotta son élégant gilet de brocart pour le nettoyer d’une saleté imaginaire. Puis il contourna le luxueux paravent pour se glisser dans la salle de réception.

La pièce, spacieuse, était baignée par le soleil d’hiver qui tapait à travers les grandes baies vitrées. Des tapisseries représentant les scènes les plus mythiques des ges de Paix étaient étendues face aux fenêtres. La descente de la Divinité Supérieure face à ses enfants. La fin des combats. Le gigantesque repas qu’Orgoïs, Alayis, Thaelins et Mushadins avaient partagé comme frères et sœurs. Lys sentit l’amertume envahir sa gorge. Si seulement les choses s’étaient vraiment passées ainsi, le combat de son existence n’aurait jamais vu le jour. Tout à coup, un serviteur le bouscula.

— Si tu n’as rien à faire ici, dégage de là, maître chanteur !

Des tables commençaient à être dressées pour le banquet à venir. L’ambiance était tendue, des ordres étaient aboyés, le plancher grinçait sous chaque pas et le parfum des fleurs masquait à peine celui des corps pressés. Lys ne prit pas la peine de répondre et frôla les tapisseries, évitant là moult domestiques agacés, pour se rendre à l’autre extrémité de la pièce. Il passa l’autre porte, officielle celle-là, et la referma derrière lui en expirant de soulagement. Un rire l’accueillit.

— Bonjour à toi, Lys.

Assis dans un fauteuil molletonné, au bout d’une table en acajou fraîchement cirée, l’empereur des Quatre Terres porta sur lui un regard vif et plein d’intelligence qui contrastait avec la lenteur infinie du moindre de ses mouvements. Derrière lui, entre les murs tapissés avec élégance d’un papier-peint fleuri, une large fenêtre aux croisillons dorés laissait passer la lumière de la fin de matinée.

— Bonjour, sire.

Lys inclina le haut de son buste.

— J’ai cru comprendre que le personnel de maison est plutôt pressé.

— C’est un euphémisme ! J’espère que tout ce monde va retrouver ses quartiers au plus tôt, il devient plus difficile de circuler au palais que sur la grande place un jour de marché !

L’empereur Maëlan rit une nouvelle fois, le visage mangé par les rides. Ils échangèrent un long regard, puis le sourire du souverain se fana et un air plus grave se dessina sur ses traits affaissés.

— Alors, quelles sont les nouvelles que tu m’apportes ?

L’expression de Lys changea. Parce que personne ne se méfiait d’un joli chanteur et que le jeune homme avait la faculté de se fondre dans la masse, il était le plus redoutable des glaneurs d’informations. Le ton de sa voix se durcit :

— Les Krasny ont réussi à mater la troupe de brigands qui levait illégalement des taxes sur le chemin de Goïret, et la paix est revenue dans la région.

Maëlan hocha la tête.

— Tu m’étonneras le jour où tu me diras que ce clan orgoï échoue à faire régner l’ordre sur les terres de Waal…

— Cette année, poursuivit Lys, la sécheresse dans les Terres du Désert est plus accrue que d’ordinaire. La plupart des villes mushadines manquent de vivres, et les grandes familles nobles qui les dirigent doivent faire face à des révoltes frumentaires.

L’empereur soupira.

— Je suppose qu’il va me falloir composer entre la vantardise de Waal et l’irritation de Laosha…

— Être parent est tout un art, sire.

Le sourire que lui adressa Maëlan était empreint de fatigue.

— Qu’as-tu d’autre à me dire ? Que se passe-t-il chez Lan ? Et chez Gaïa ?

— Les Alayis ont subi une tempête qui a ravagé quelques hectares de forêt à l’est, mais ils ont déjà commencé à abattre le bois pour le revendre. Quant aux Thaelins, rien de particulier, hormis l’habituelle hausse de la natalité qui va poindre au deuxième mois de Vaënli.

Maëlan lâcha un petit rire.

— Lan et ses festivités débridées… Et comment se porte ma cité ?

Le ton de l’empereur se fit un peu plus doux aux oreilles de Lys. L’espion connaissait l’affection que Maëlan portait à Urbaïs, la ville qu’il avait fondée cinq siècles plus tôt. Une ville qu’il voulait somptueuse et paisible mais qui abritait, elle aussi, son lot de rues sombres et mal famées.

— Impossible de faire un pas devant l’autre sans tomber sur les gens de l’un ou l’autre de vos enfants. Pour l’instant, aucune bagarre n’est à déplorer.

— Pour l’instant, répéta Maëlan.

Depuis son fauteuil confortable, les épaules du seigneur des Quatre Terres s’affaissèrent de fatigue. Maëlan se faisait vieux. L’âme qu’il abritait était beaucoup trop ancienne, beaucoup trop forte, et dévorait l’énergie vitale de ses cellules de plus en plus vite.

— Les auberges sont pleines, les marchés aussi, la population est impatiente de goûter aux festivités que vous lui avez préparées, sire.

— Les stocks vont-ils être suffisants ?

— Une nouvelle cargaison de blé des Thaelins est prévue pour le mois prochain, les Orgoïs ont encore du millet à nous faire parvenir, et les Alayis ont déjà ramené avec eux thé, café et cacao. Les Mushadins, au vu de leurs difficultés, n’honoreront sans doute pas leur parole sur tous les produits promis. Mais les paysans des alentours travaillent déjà depuis de longs mois pour ces fêtes, sur votre ordre. Il y a de quoi nourrir chaque personne durant toute la durée des épreuves.

Maëlan acquiesça avec lenteur. Il avait urgemment besoin de ce nouveau corps.

— Les réserves de gaz et de charbon sont pour l’instant suffisantes, et les rendements d’électricité ont été doublés. Concernant l’accueil des candidats, l’arène a été nettoyée au peigne fin, et les dortoirs sont comme neufs ! Le quartier est bouclé pour assurer leur sécurité, comme vous l’aviez demandé.

— Tout est en ordre de ce côté, alors ?

— Oui, confirma Lys.

Une légère tristesse teinta le sourire de Maëlan. Il ferma les yeux, en proie à l’un de ses habituels maux de tête. Lys se rapprocha.

— Avez-vous besoin de…

— Je t’en demande déjà bien trop…

Lys haussa les épaules et se pencha vers son maître. Ses lèvres pleines entrèrent en contact avec celles, flétries, de l’empereur. Un flux d’énergie le quitta pour gagner le corps de Maëlan à mesure que le baiser durait. La fatigue envahit son corps plus vite qu’à l’accoutumée. Il fut tenté de mettre un terme à l’échange, mais le vide en Maëlan réclamait d’être comblé. Le cœur de Lys s’accéléra, ses jambes tremblèrent. Ce fut finalement le bruit d’un poing sur la porte du couloir qui stoppa le vieil homme. D’une voix où perçait l’habitude du commandement, l’empereur ordonna :

— Entrez !

Luttant contre la faiblesse de son corps et le tournis qui le prit, Lys s’écarta au moment où la porte s’ouvrit. Son regard croisa un instant celui du soldat en poste, noir et intense à lui couper le souffle. Chilam Fenrir, un Orgoï à la peau mate et aux longs cheveux bruns rassemblés en tresse. Il avait quelque chose de glorieux dans son armure d’apparat. Lys avait secrètement espéré le trouver là. Chilam détourna les yeux de lui pour annoncer à Maëlan :

— Vos enfants sont arrivés, sire.

— Fais-les entrer.

D’un geste de la main, il demanda à Lys de s’éloigner un peu. Maëlan aimait que son espion assiste à ce genre d’entrevues, car presque rien n’échappait à son regard aiguisé. Lys se recula derrière son maître, la silhouette cachée par l’ombre du grand trône. Sa peau fourmilla, signe que Chilam l’observait. Le soldat ouvrit alors le battant en grand et les quatre enfants de Maëlan entrèrent.

De son pas franc et énergique, Waal s’installa à la droite de Maëlan. Ses épaules carrées et sa haute taille, ainsi que ce charisme presque sauvage créaient un paradoxe intéressant dans ce décor policé. Derrière lui, Leti Ioreik, sa Donneuse, resta fièrement debout.

Gaïa entra alors de sa démarche chaloupée, ses pieds nus ne faisant presque aucun bruit sur le plancher. Le bracelet en chanvre tressé, seul bijou qu’elle portrait, constrasait avec le noir de sa peau. Lys posa les yeux sur son ventre encore rond. Combien de temps cette fois allait-elle garder l’enfant à naître en elle ? Son Donneur, Zalin, tira la lourde chaise à la gauche de Maëlan et l’aida à s’y asseoir avec une prévenance presque amoureuse.

Comme un courant d’air, Lan, l’enfant terrible de Maëlan, prit place à côté de sa sœur dans des cliquetis de bijoux et des froissements de tissus. Axiliam Hugwin, qui le suivait comme son ombre, roula des yeux et serra les dents.

Enfin, noble et distante, Laosha ferma la marche et prit place entre ses deux frères. Elle posa sur les membres de sa famille un regard aussi froid que calculateur et releva les manches de son kimono pour poser les mains sur ses cuisses, dans une maîtrise d’elle presque agaçante. Zaora Za’i adopta la même rigidité, immobile derrière le fauteuil de sa maîtresse.

Dans un silence pesant, Waal, Gaïa, Lan et Laosha s’observèrent comme on jauge un adversaire avant de se jeter sur lui. Quelques domestiques apparurent alors pour poser devant chacun d’entre eux un verre de vin.

— Bonjour, mes enfants.

Lys ne pouvait voir les expressions de l’empereur mais devina, à la dureté de sa voix, qu’il ne voulait pas leur laisser la moindre marge de manœuvre.

Les quatre reportèrent leur attention sur lui. Waal eut un bref signe de tête, Gaïa un sourire gracieux, Laosha un simple clignement des paupières, tandis que Lan répondit d’un ton enjoué :

— Bonjour père ! La politesse voudrait que je vous demande comment vous allez, mais au vu de ce qui se prépare, je devine, enfin, nous devinons, se corrigea-t-il en désignant ses frère et sœurs d’un ample geste du bras, que c’est bientôt la fin, une nouvelle fois, n’est-ce pas ?

Le soupir de Waal résonna dans la pièce après sa réplique. Grand là où son frère était petit, carré et franc là où Lan était joueur et volage, les deux frères ne s’étaient jamais entendus. Waal était d’une honnêteté presque brutale et s’agaçait très facilement face à son cadet qui préférait la tromperie des apparences et les tours de passe-passe.

— En effet, mon corps actuel est entré en dégénérescence et ne va pas tarder à mourir. J’ai donc ouvert de nouveaux jeux pour le Grand Choix.

Lan afficha un sourire féroce et les yeux de Waal brillèrent d’un éclat belliqueux. Laosha, elle, ne laissa presque rien paraître hormis un petit plissement de lèvres. Gaïa hocha la tête, faisant danser ses nattes dans son dos nu.

— Pour organiser les festivités, je vais donc augmenter les quotas de denrées que je vous réclame pour la capitale.

Waal se rengorgea. Lys s’y attendait, et ne put s’empêcher de sourire.

— Bien sûr, père. Les Terres de l’Ouest sont riches, prospères et correctement gouvernées.

Le regard qu’il porta à Laosha fissura le masque de cette dernière.

— Mon peuple souffre d’une sécheresse plus ardue qu’à l’accoutumée, mais nous…

— Quelle idée de s’installer dans un désert aussi, soupira Lan en secouant la tête.

D’un regard, Laosha fit valser le vin du verre de son frère et l’arrêta juste devant son nez pour le changer en glace. Lan eut un mouvement de recul.

— Pas de dépense de magie inutile, je vous prie, intervint Maëlan.

Laosha changea à nouveau la forme du vin et Lan eut juste le temps de fermer les yeux avant d’en être aspergé. Maëlan l’ignora pour continuer.

— Tâche de maîtriser les tensions chez toi, Laosha. Aucun débordement politique ne doit entacher cet événement.

Tandis que Lan se séchait à l’aide du vent que ses doigts faisaient naître, la déesse l’ignora pour lancer à son frère aîné :

— Le peuple de Waal ne vit pas dans un désert, mais ça n’a pas empêché les rébellions du Goïret. Penses-tu vraiment que ce ne sont que de petits brigands qui agissent de façon désorganisée ?

Waal se pencha vers elle, menaçant.

— Ils ne nuisent plus. Contrairement à tes nomades du désert qui…

— Assez ! tonna Maëlan.

Lys sursauta. Laosha et Waal s’échangèrent en silence un regard chargé de colère.

— De toute façon, avec la liesse que le Grand Choix va apporter, ton peuple va bientôt s’assagir, intervint Gaïa avec bienveillance.

Maëlan se redressa.

— Je vais vous demander dans les mois qui suivent de sélectionner cinquante de vos enfants les plus prometteurs. Toujours entre quinze et vingt ans.

L’âge était volontairement bas, pour que l’enveloppe charnelle dure plus longtemps.

— Pourquoi ne pas prendre directement un Thaelin, père ? Cela fait deux fois que mes protégés sortent vainqueurs de ces jeux, avança Lan avec provocation.

— Peut-être que cette génération, pourrie par les fêtes que tu donnes, va échouer cette fois, grand frère, siffla Laosha.

Lan haussa les épaules.

— Je sens comme des relents de jalousie dans ta critique, ma petite sœur… Il est vrai que tout le monde ne peut pas se vanter d’avoir les terres les plus prospères de l’empire.

Waal laissa s’échapper un ricanement. La seule chose pour laquelle les deux frères s’entendaient, c’était pour railler leur sœur.

— Cessez ces enfantillages !

La force dans la voix de Maëlan trahissait l'autorité qu'il gardait sur ses enfants malgré les siècles écoulés.

— Je veux que le Grand Choix perdure. Mon prochain corps sera le meilleur parmi les deux-cents jeunes gens que vous aurez sélectionnés et qui passeront vos épreuves. Je ne veux aucun débordement dans ma ville. Est-ce bien clair ?

Ses enfants serrèrent les dents et répondirent d’un simple hochement de tête. Lan ne put s’empêcher d’ajouter à mi-voix un « Dommage » qui lui valut un regard noir de son père.

— Les épreuves se dérouleront comme d’habitude ? demanda Gaïa, les mains caressant la peau tendue de son ventre.

Lys retint sa respiration. Ce que son maître avait envisagé n’allait pas plaire aux quatre divinités.

— J’ai décidé d’en changer quelque peu les règles.

Les quatre se tendirent, toute ouïe. Ayant capté leur entière attention, Maëlan continua :

— Auparavant, la participation était individuelle. Les candidats les plus mal classés à la suite de chacune de vos séries d’épreuves étaient disqualifiés. Cette fois, je veux que des équipes mixtes soient formées, des groupes dans lesquels on trouvera un membre de chaque peuple. Et si un seul de ses membres est disqualifié, ses trois coéquipiers le suivront.

Les quatre dieux se regardèrent un instant, interdits. Lan finit par avoir un rire nerveux.

— Vous plaisantez, cher père…

— Je suis tout à fait sérieux.

Waal se leva d’un seul coup de toute son impressionnante grandeur, sa tresse dansant derrière son dos.

— Il en est hors de question !

Cinglant, l’empereur répliqua aussitôt :

— Je ne vous ai pas demandé votre avis.

Maëlan tapota simplement la table vernie, et son fils aîné se rassit, encore agité de colère.

— Ces jeux ne sont pas qu’un prétexte pour vous combattre. Ils sont pour moi l’occasion de réunir mon peuple autour du symbole que je représente, et je veux célébrer l’union de tous. C’est pour cela que maintenant, vous formerez des équipes mixtes. Peut-être y aura-t-il moins de discordes entre Thaelins et Orgoïs dans mes rues.

Lan et Waal se toisèrent en silence. Laosha gardait un air contrarié, mais Gaïa finit par conclure :

— Il en sera fait selon vos désirs, père.

Lys vit l’empereur se réinstaller au fond de son siège.

— C’est la réponse que je voulais entendre.


Texte publié par Codan, 29 décembre 2019 à 17h11
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