Jamal savait qu’il allait encore lui faire une remontrance, il avait juste envie de retourner dans sa chambre, mais il ne pouvait pas le faire. Il avait trop de respect et de crainte pour cet homme qu’il avait pour modèle, bien qu’il le trouvât excessivement dur avec lui.
— Sais-tu pourquoi je ne me lasse pas de cette vue panoramique de New-Washington ?
Jamal ne répondit pas. Il avait compris à force d’expérience que le plus souvent il s’agissait de question rhétorique et que si jamais une réponse était attendue, il la donnerait lui-même.
— C’est parce qu’elle me rappelle la beauté et la grandeur du peuple que je me dois de protéger. Et sais-tu ce qui permet de maintenir tout ce macrocosme dans une certaine stabilité ?
Jamal regardait le sol, voyant déjà où son père voulait en venir :
— C’est l’ordre Jamal, l’ordre. Sans ordre, ce que nous avons c’est le chaos et pour maintenir l’ordre, nous avons besoin d’une hiérarchie et chaque membre de ce macrocosme doit se plier à la hiérarchie et exécuter les ordres de ceux qui sont au-dessus de lui. Si chacun faisait ce qu’il voulait, cette belle cité ne serait pas ce qu’elle est,
Il marqua une pause, comme s’il réfléchissait puis continua :
— Ce monde, fils, ne serait pas ce qu’il est et toi, tu ne serais pas non plus celui que tu es devenu. Tu as été entraîné depuis ta tendre enfance dans un but précis, parce que j’ai des projets pour toi. Je t’ai donné une direction parce que l’on a besoin d’être dirigé. Et toi et moi savons quelle en est la conclusion, l’issue de ce chemin que je me suis efforcé tracer pour toi. C’est que comme tes aïeux, ton grand-père et moi, tu sois l’Aurarque de la Fédération de Washington, que tu sois reconnu comme le plus puissant des fulgators que compte cette terre car si tu n’es pas le plus fort, tu ne prendras pas ma place sur le Trône Ambré. Tous tes aïeux jusqu’à moi avons respecté cette tradition, nous nous sommes montrés à la hauteur des espérances que l’on attendait de nous. Car nous nous devons d’être dignes du sang qui coule dans nos veines. Du Sang de Thunderwalker, du Premier des Fils de la Foudre, le premier des fulgators, l’un des Sept Innomées, l’un des Sept Seigneurs Joviens, A’shua Meno du Roi au Sang d’Airain, Edward Maisha Lukeni. Il a été le premier Aurarque de la Fédération de Washington, le premier occupant du Trône Ambré, l’Immortel Foudroyant, Willard Caius Thunderwalker. Tu aurais pu intégrer l’Aigle de Foudre avant l’âge de dix-huit ans, sais-tu à quel âge je l’ai intégré ?
— Dix-neuf ans, bredouilla Jamal.
— Je n’ai pas bien entendu, rugit Cassius qui se tenait droit comme un piquet, le torse bombé, en posture militaire.
— Dix-neuf ans ! votre haute-seigneurie !
Cassius Thunderwalker se retourna vers son fils.
— Bien ! lui répondit-il de sa voix de baryton. Mais tu as gâché tout cela à cause de ton impulsivité. Tu as enraillé ta course vers l’objectif que nous nous étions fixés, à cause de ton immaturité ! J’espère bien que ce sera un homme qui me reviendra après ton séjour de deux ans outre-Atlantique.
— Oui, père, balbutia-t-il le regard fixé sur ses chaussures.
— Je n’ai pas bien entendu ! hurla l’Aurarque.
— Oui, votre haute-seigneurie !
— Bien, lui dit-il d’une voix plus douce. Tu peux disposer.
Jamal entra dans sa chambre en traînant les pieds. Elle était spacieuse et parfaitement rangée. Son père ne tolérait aucun désordre. Il se jeta sur son lit double et soupira. C’était vraiment une mauvaise journée qui commençait. Il l’avait toujours mauvaise de ne pas avoir été accepté à l’Aigle de Foudre…
Dajuan allait se moquer de lui. Il allait s’en donner à cœur joie parce qu’il s’était vanté qu’il n’avait pas besoin de passer par un collegium contrairement à lui, car il intégrerait directement l’Aigle de Foudre.
Et voilà qu’il allait quand même devoir y aller mais le pire était qu’on allait lui faire faire les deux premières années. Non, ce qui était tout bonnement scandaleux, c’était qu’il devait faire deux des Trois Montagnes ! Il devait négocier. C’était franchement humiliant. Comme s’il était possible qu’il ne finisse pas dans le peloton de tête. Il le voulut et Galkimesh, son neshir, appela par son R-Tatoo son meilleur ami Dajuan. Il attendit quelques secondes, la tablette dans la main puis son interlocuteur lui lança au milieu d’un fond sonore rythmé :
— Alors Jamy ! t’as cassé la baraque ? Je t’avoue que j’ai galéré avec Chrysomellor aujourd’hui, mon magister n’apprécie pas trop. Il faudra que tu me dises en détail comme tu t’y prends. Ah et tu sais quoi ? Ce blaireau de Keiji Endo, ouais le descendant d’Aki au Soleil Noir, celui qui attire les filles comme des mouches qu’on avait croisé lors de l’accession de Jansen Takumi au Trône de l’Aigle de la cité de Baltimore. Il est maintenant un Dernier Témoin, comme toi…
— Ah ouais ? Hum… mais dans le fond ce n’est pas surprenant. Je ne connais aucun Sang d’Asano de sa génération qui lui arrive à la cheville. Pour en revenir à l’examen. En réalité, j’ai réussi l’épreuve…
— Je savais que tu y arriverais ! Bien joué Cereshir ! Ah ! Je vais me sentir bien seul pendant les Olympeons...
— Laisse-moi terminé, Daju ! tu parles trop. Franchement.
— Ah désolé, vas-y.
— En fait, je l’ai réussi mais Arthur a fait son rabat-joie. Comme d’habitude. Donc, eh bien… hum… je serais avec toi pour la rentrée prochaine.
— Sérieux ? S’écria Dajuan incrédule avant de partir dans un grand éclat de rire.
— Oui, je suis sérieux… arrête de rire, arrête de te moquer de moi. Abruti ! rappelle-moi juste, est-ce qu’ils ont donné la date pour les Olympeons ? Ce n’est vraiment pas marrant, Daju. Arrête de rire, purée ! pauvre naze !
Cassius Thunderwalker caressait distraitement sa moustache, les yeux fixés sur le flot ininterrompu de citoyens qui semblable à un cours d’eau paisible, coulait de manière régulière. Ce mouvement, cette vie avait le don de l’apaiser. Il esquissa un sourire.
Nosce.
A l’âge de dix-huit ans, il avait également dû y passer une année à cause de faits similaires. Comme quoi, il n’y avait rien de nouveau sous le soleil. Son fils était aussi borné que lui à son âge. Et comme lui, il voyait ce séjour à Nosce comme une punition. Il ignorait que ce séjour avait pour but de lui apporter de la perspective. Il en avait besoin. Et il allait découvrir que ce collegium n’était pas reconnu comme étant le meilleur du monde pour rien, même le collegium Red Oak, également membre de la Ligue d’Airain et qui se trouvait à la cité Angeles n’était pas aussi prestigieux et n’obtenait pas d’aussi bons résultats que Nosce, qui était le premier collegium de l’histoire du Noguem. Fondé par les Sept Précurseurs.
Et quant aux élèves, seul la crème de la crème foulait le sol de ce collegium de légende et ce pauvre Jamal allait se rendre compte que les premières années de Nosce pouvaient compter de véritables monstres. Des monstres qui formeraient la prochaine élite : les prochains Imperators et Seigneurs du Noguem. Les prochains défenseurs de la Voie de la Flamme Immaculée et du Serment de l’Aurore. Nosce devait également une grande partie de sa renommée à son exceptionnel corps professoral dont le niveau était le plus élevé au monde.
On racontait qu’il était aussi difficile de devenir Imperator que magister rex à Nosce. L’actuel Doyen, Charles Laurent, le descendant direct de l’Impératrice aux Mille Flammes veillait à conserver, comme ses ancêtres, le collegium à son plus haut niveau surtout depuis les erreurs des Siècles des Naïvetés, qui avaient coûté à la famille pendant près de trois siècles la direction de l’Institution dont leur ancêtre avait hérité la charge. Cette époque où l’on pensait encore que les Dômes tiendraient éternellement. Nosce avait alors perdu sa renommée, et sa position de leader au profit du collegium Mwinda au cœur de l’Union Kongo où tous les magistri reges étaient des Wazakumunuas, de membres de la Confrérie millénaire de Chevaliers Cendrés fondé par Lukeni. Désormais Mwinda et Nosce étaient au coude à coude mais Nosce demeurait plus prestigieuse à cause de son ancienneté.
Cassius, malgré le fait qu’il n’y était resté qu’une année, avait eu l’occasion de voir plusieurs des magistri reges de Nosce à l’œuvre. Et les rumeurs n’étaient pas éloignées de la vérité. Ils auraient tous pu prétendre au rang d’Imperators. Et les choses en étaient d’autant plus vraies aujourd’hui que le niveau de difficulté n’avait cessé d’augmenter.
Il avait reçu les rapports du Haut Doyen, Shazam Tur. Il était celui qui décidait de la date des deux dernières épreuves du Periculum. Il nommait également les Examinateurs et les Juges. D’après son rapport de plus de cinquante pages, cette génération était la première à compter autant d’élément prometteur depuis plusieurs siècles… Encore plus que celle d’il y a trois ans qui avait déjà un nombre impressionnant de nouveaux talents. Les scientis penchaient pour une conséquence du Tri et les salomens y voyaient un signe prophétique. Jamal lui-même était plus puissant que lui à son âge.
Albatuneir.
Cassius sourit sans cesser de caresser distraitement sa moustache, le regard perdu dans les avenues bouillonnantes. Soudain, une sonnerie brisa la quiétude reposante de son salon privé.
Le devoir.
Le Haut Seigneur Onyx, Flinn Sander, voulait le rencontrer en urgence. Il dit à son conseiller de le laisser monter. Les évènements qui se déroulaient en ce moment même dans l’Union de Janeiro n’étaient à ses yeux que la partie immergée de l’iceberg. Un iceberg dont on lui avait déjà parlé dix ans plus tôt… Lors d’une réunion secrète dans la cité de Kin.
Le Roi de l’Abîme…
« Pour qu’il y parvienne, il n’aura d’autre choix que de recommencer. Je l’ai rencontré, vous savez. En des circonstances dont je ne peux parler pour diverses raisons. Mais j’en suis arrivé à la conclusion qu’il ne craint personne. Et qu’il n’hésitera pas à plonger une fois de plus une contrée dans la guerre pour parvenir à ses fins. Je ne sais pas pourquoi je suis toujours en vie. Mais je sais que mes jours sont comptés… »
Etait-ce de lui dont il leur avait parlé.
L’une des trois Ombres ?
Jamais dans l’Histoire de la Civilisation d’Airain, depuis la fin de la Guerre de l’Éclipse, des Seigneurs du Noguem s’étaient rebellés ainsi contre le Trône de l’Aurore. Trois ? C’était un nombre excessif et inquiétant. Il savait pertinemment que c’était parce que Princeton Jones soupçonnait que la situation était encore plus complexe et absconse qu’elle n’y paraissait qu’il avait refusé de renoncer à sa mission en Janeiro. C’était un choix habile qui avait permis que la situation remonte rapidement au Conseil de l’Aurore. S’il ne l’avait pas fait, Moca Malone aurait réglé l’affaire en interne comme cela se faisait et Cassius était convaincu qu’elle lui aurait donné beaucoup de fils à retordre. Cela aurait même pu conduire à l’implosion de la fédération et si la fédération renfermant le Trône Incandescent, l’un des Trônes Joviens, implosait, c’était tout l’Incandescent qui s’embraserait et tout naturellement, l’incendie finirait par gagner l’Ambré. Il était certain qu’au moins un des Shedims parjures tenterait d’attaquer la Fédération de Washington au milieu de ce chaos. Tout cela à cause de cette inimitié qui perdurait depuis plusieurs siècles.
La situation était grave. Très grave. Les Shedims renégats étaient même allés jusqu’à emprisonner les Seigneurs de Fer dans les Ruches, les geôles souterraines des Forts. Ces derniers étaient sous la tutelle du Haut Seigneur de Fer, le 5ème Imperator, lui-même sous l’autorité du Prince de l’Aube donc du Roi de l’Aurore. C’était ainsi qu’ils avaient marqué la fin de leur allégeance au Pouvoir des Trônes. A toute autorité qui venait de la Cité-Royaume d’Ulzayan. Ces quelques Shedims qui décidaient tout d’un coup d’embrasser la rébellion alors que le spectre de la Guerre des Deux Soleils et de la très sévère sanction du 6ème Roi de l’Aurore demeuraient vifs dans les mémoires… Cela était tout simplement insensé. Le 6ème Roi de l’Aurore avait brûlé la totalité de la flotte de Don Sol et une partie de celle de son ancêtre Warren Thunderwalker répandant dans le monde la Terreur de l’Aurore. Le fils aîné de ce dernier avait été désintégré dans le Souffle d’Antarès. L’ancien vacataire du Trône Ambré avait été rongé par une vive amertume à l’encontre du 6ème jusqu’à la fin de sa vie, mais il ne s’était jamais rebellé. Ayitchéou Koffu avait détruit une cité entière et par la même occasion créer ce que l’on appelait la Porte des Abysses.
Ur Kol n’était peut-être pas comme Ayitchéou Koffu mais il était jeune. Comme l’Impétueux à l’époque. Les jeunes hommes recherchaient souvent à s’affirmer par la force afin qu’on ne les méprise pas à cause de leur jeune âge. Il l’avait rencontré à plusieurs reprises lors des Conseils de l’Aurore et autres réunions informelles entre les Aurarques du Noguem. Et malgré son air raisonnable et maîtrisé, il brûlait dans son regard un feu inquiétant. Il ne pouvait pas se permettre de laisser la moindre opportunité à Kol de quitter Ulzayan.
Non, il ne le permettrait pas. Il doutait que les Familles Anciennes d’Amérique du Sud ne supportent une fois de plus la mort de tant des leurs. Car c’était ce qui arriverait et l’Incandescent ne pourrait jamais s’en remettre. Et si l’Incandescent perdait sa stabilité, c’était la stabilité même du Noguem qui serait menacé.
Que s’était-il passé dans l’esprit des shedims Giancarlo Rosa, Karun Juan et maintenant Domingo Rodriguez ? De telles attitudes ne leur correspondaient pas. Ils étaient tous des hommes valeureux et reconnus pour leur sens de la justice et leur dévouement à l’égard de leur cité… Une rébellion ? Cela ne ferait qu’amener le chaos et la mort sur ceux qu’ils avaient juré de protéger et de défendre. Cela n’avait aucun sens. Toute cette histoire n’avait aucun sens. Les parjures devaient avoir constaté les légions de dizaine de milliers d’homme avec leurs Icares et Ouranos encerclant par la terre et les airs les trois cités dissidentes. Envoyé par l’Aurarque de l’Union de Janeiro en personne, ces légions étaient sous les ordres des Bras des trois-quarts des Shedims de la fédération. En plus de celle-là, le détachement d’Heredogar mené par Princeton Jones se tenait en première ligne et avec celui mené par un des Haut Centurions de son 3ème Imperator, Karl Günter, envoyé sur place car il se trouvait à proximité. Bien entendu, le bras droit du 3ème Imperator de Janeiro, Silas Amos était également sur place avec ses hommes. Ils se tenaient tous prêt à intervenir dès que les Aurarques seraient parvenu à une décision à l’issu du Conseil de l’Aurore qui aurait lieu sous peu.
Aucun émissaire du Noguem n’avait pu entrer en contact avec les Shedims dissidents. Les cités étaient silencieuses depuis l’annonce de leur rupture avec l’Ordre des Noguemis et leur allégeance au Roi de l’Abîme après l’emprisonnement des Seigneurs de Fer. Personne ne pouvait plus en sortir, ni y entrer.
Nul ne savait qui le Roi de l’Abîme était, ni d’où il venait. Ses services de renseignement étaient au pied du mur. Ils ne parvenaient pas à établir son identité. Comme s’il était sorti de nulle part. La seule information que l’on pouvait considérer comme fiable, était qu’il avait appartenu à un moment ou à un autre à l’Ordre des Sarafeons, l’ordre d’ignemshirs chargé de la protection de la Cité-Royaume d’Ulzayan, de la Matrice Immortelle et du Roi de l’Aurore. L’agent des Cendres Noires qui avait rapporté l’information, avait été découvert à moitié mort dans l’un des bunkers secrets du service, à proximité de la cité de Salvador.
Ces Shedims craignaient-ils réellement plus ce Roi de l’Abîme que la puissance du Noguem tout entier ? En plus de cette situation délicate, les Faucheurs Muets étaient de retour… Après avoir pratiquement disparu de ce contient pendant près d’une centaine d’année, ils sortaient de leurs tanières, se trouvant dieu-savait-où.
Ceux qui invoquent l’abîme. Les Ilqiaris. Les Dragons Noirs. De formidables adversaires réputés indestructibles. Il semblait que même la mort ne pouvait les envelopper… Ce n’était pas un hasard. Deux ou trois individus erraient dans la région mais ils étaient pour le moment introuvables. Ils avaient causé des dégâts dans les arrondissements extérieurs de plusieurs cités dans l’extrémité sud de la Union de Janeiro, empêchant plusieurs shedims de quitter leur cité à cause de l’éventualité de leur retour.
Et ce silence obstiné du Roi de l’Abîme… Que préparait-il ? C’était comme si tout ce qu’ils désiraient était d’embraser une seconde fois le Phœnix Incandescent et de démarrer une nouvelle guerre. S’il était l’une des Trois Ombres, alors la cible était vraisemblablement celle dont il lui avait parlé… Mais pourquoi ? Qu’y avait-il de si important au sein de la cité de Dos Rios pour en arriver à de telles extrémités ? Mais Dos Rios ne tomberait jamais sous le contrôle du Roi de l’Abîme. Moca Malone tiendrait la capitale de Janeiro jusqu’à ce que sa lame se brise. De toutes les manières, le Roi de l’Abîme n’irait pas plus loin.
— Kani Nakayi, murmura-t-il, à quel point avais-tu vu juste, magister scientis ? Comment as-tu pu voir aussi clairement l’avenir ?
Il se souvenait de ce magister scientis charismatique, lunettes sur le nez, au regard sombre et intense qui cachait derrière chacun de ses sourires amusés, une vérité, une observation ou une conclusion sur chacun de ses interlocuteurs. Comme s’il pouvait lire clairement en chacun d’eux. Il était plutôt jeune à l’époque, le début de quarantaine. Enfin, jeune comparé à lui qui malgré ses traits d’homme dans la force de l’âge, à peine quarantenaire courait sur ses soixante-dix-sept ans.
Il n’avait pas paru intimidé le moins du monde lorsqu’il avait dû se tenir face à des Aurarques venu des Trois Mondes lors de la réunion secrète organisée au sein de la cité de Kin. D’autant que pour présenter avec une telle précision la tournure que prendraient les évènements dix ans plus tard, il fallait avoir une compréhension et une connaissance très pointue des ennemies dont il leur avait parlé. A l’époque Moca Malone, Temüjin, l’Aurarque de la fédération d’Oulan-Bator et Kenji Endo, celui d’Edo avaient été les seuls à montrer un véritable intérêt pour son exposé intitulé « De ces ombres, qui, dans les ténèbres grandissent ».
Bien qu’impressionné par le personnage, Cassius n’avait pas été convaincu par ce qu’il leur avait dit. Cela semblait tellement peu probable à l’époque mais tout de même…
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