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Ignemshir, Tome 1 : L'Étincelle Mourante
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tome 1, Chapitre 52 « La Chute de l'Empereur » tome 1, Chapitre 52

Il n’était plus l’Empereur Déchainé.

Il venait de perdre ce titre.

Evan entendit à peine le frottement étouffé des bergères sur le grand tapis de la Salle Phalantin. Il venait de perdre ce qu’il avait gagné au prix de sa souffrance, de ses efforts et de son travail. Une reconnaissance qu’il était sur le chemin que Sue lui avait demandé d’emprunter.

Oui en un sens, une preuve qu’il survivrait, qu’il avait les moyens de survivre à toutes les épreuves que le Noguem lui avait préparées. Dans le fond, il savait qu’il ne pourrait pas la tenir en fin de compte. La promesse... Ce qui lui faisait mal c’était d’avoir perdu aussi bêtement ce qu’il lui avait fallu de nombreuses années à obtenir. C’était insupportable. Douloureux. Il serait désormais connu comme l’un des seuls alumni destitués d’un titulus.

Quelle honte, quel déshonneur !

Il voyait d’ici la Regina se gausser en apprenant la nouvelle, Rayn Harlec esquissant un sourire plein de satisfaction avant d’accorder à son futur gendre une reconnaissance éternelle pour avoir, en un sens lavé l’honneur de la famille. Car cela se saurait qu’il était à l’origine de ce tour de force. Et lui, il était de retour à la case départ…

Et de nouveau, lundi il devrait aller dans la Fourmilière et se battre pour sa survie.

Encore…

Et encore…

Et encore…

Sans fin jusqu’à ce qu’il finisse par mourir après une attaque au milieu d’un duel comme lors de son affrontement avec Lucas. Son cœur bouillonnait de rage et de colère. Il ne pouvait rien y faire. Rien.

Il était pieds et poings liés. Piégé, comme dans le Fort Laurent, ne pouvant qu’attendre le prochain coup de fouet.

— Et ce n’est pas fini, lui chuchota une voix mesquine qui amplifia la rage qui brûlait sous son amertume. Je t’ai promis que je te prendrai tout… Tout… Et c’est ce que je ferais, Ma’nkel…

Une fureur subite le saisit et il vit rouge. Il empoigna Lucas et le plaqua violemment contre le mur, un bras lui écrasant la gorge, la respiration précipitée. Au milieu des fumerolles gris et pourpre, son neshir alamé d’un argent bleuté veiné de pourpre, était à quelques centimètres de sa pomme d’Adams.

Il entendit Keiji lui crier dans son dos au milieu d’un remue-ménage :

— Lâche-le Evan ! Tu n’as plus les idées claires. Lâche-le, nom d’une Bête Ancestrale !

Lucas riait comme un dément alors qu’il l’étranglait, le visage écarlate et les yeux injectés de sang. Plus il serrait, plus se dernier semblait s’en réjouir. Il jubilait de le voir perdre son calme. De le voir ainsi démuni, privé de sa réserve. D’avoir gagné une autre bataille. Il se rendit compte, du coin de l’œil, que Jordan et Baptiste avait alamé leur neshir. A croire qu’ils attendaient qu’une occasion comme celle-là se présente. En fait tous les alumni présents avaient alamé leur neshir. La salle était pleine d’émanation des diverses atmosphairas. Ils étaient prêts à en découdre car Lucas était un des leurs et ils le défendraient jusqu’au sang. S’il faisait un seul geste, Keiji qui se tenait entre lui et les autres, ne pourraient pas tous les retenir, et tout cela finirait d’un monstrueux bain de sang.

Mais il s’en fichait.

Il s’en fichait.

— Calmons-nous, d’accords ? tenta Jeff, d’une voix tendue. Restons calme, Evan ne va rien faire de stupide, n’est-ce pas Evan ?

Lorsque ce dernier se rapprocha et croisa le regard d’Evan qui avait légèrement tourné la tête. Il jura à voix basse. Evan vit qu’il se tenait auprès de Keiji, de Jin et de Joaquin face au reste de Champion. Shana n’avait pas quitté sa place et paraissait tendue.

— Ferme-là Samba, lança Jordan en plissant ses yeux en amande, son visage hautain et méprisant. Comment oses-tu te retourner contre les tiens, venant de Joaquin, cela ne me surprend pas, il appartient à la même espèce, Jin, un Makel Rolsin, on ne peut rien attendre de pareils déchets. Mais toi…

Evan savait que Jin ne s’était dressé contre tous ces Sha’Daigan que pour combattre au côté de Keiji, et non pour ses beaux yeux de ma’nkel.

— Et toi, Shogun, tu as toujours aimé t’entourer des déchets de notre société et autres animaux errants, on pensait qu’après la mort de ce misérable Jahandar, cela te serait passé, mais visiblement ce n’est toujours pas le cas… Comme les héritiers des Sangs Primordiaux peuvent être capricieux…

— Que je ne t’entende jamais de nouveau parler ainsi du Roi Flamboyant en ma présence, suis-je bien clair ?

Du coin de l’œil, Evan vit qu’Alejandro menaçait Jordan de sa lame sur sa glotte. Jordan, fou d’une rage contenue et outré au-delà de toute mesure, hocha imperceptiblement la tête, tremblant de colère. Il ne pouvait rien faire d’autre que cela.

— Bien, murmura le Monarque Invincible comme si de rien n’était en baissant son neshir et se tournant vers Evan.

— Tu devrais faire attention à ce que tu fais, Rex Pourpre, n’oublie pas qui détient le véritable pouvoir dans cette pièce, le menaça Baptiste en faisant légèrement craquer son coup en penchant légèrement la tête d’un côté, serrant plus fort la poignée de son épée. On vient de déchoir un Auctoriteon, en déchoir un autre est tout à fait possible.

Les fidèles du Trio infernal retinrent leur souffle. Baptiste aurait mieux fait de se taire. Alejandro murmura d’une voix glaciale, avec autant de considération que si un criquet avait attiré son attention du milieu d’un buisson :

— J’ai l’impression que certaines personnes oublis que nous ne sommes pas des politiciens ou des magistrats mais des hommes de guerre. Proelis r’ael o’l kazar, Harrow. Toujours.

« Les arènes règlent tous les conflits ».

L’expression venait de Julian Céphéus Laurent, le plus grand doyen que Nosce avait connu depuis l’Âge Sombre.

Le sous-entendu était clair pour tout le monde. Alejandro pouvait s’il le voulait vraiment ajouter l’ensemble des partisans du trio infernal à sa Liste Grise, que ce soit grâce au duel d’honneur ou lors d’une épreuve. Il était intouchable. Baptiste dû comprendre son erreur car Evan ne l’entendit plus.

— Bon, cette farce a assez durée, relâche-le, tout de suite, Kupenda ! ou je peux t’assurer que j’userais de mon autorité de Rex pour t’exécuter immédiatement, de mes propres mains, ayant suffisamment de témoins oculaires pour justifier de mon acte.

Un silence pesant s’installa, on n’entendait plus que les ricanements étouffés du benjamin Lechatel.

— La décision a été rendue. Soumets-toi ou meurt ! Ignemshir !

« Ko’h ten Jashen’h ». Soumets-toi ou meurt, la devise venait toujours du célèbre doyen de Nosce, aussi appelé l’Examinateur. Lucas ricanait en fixant sur lui son regard gris injecté de sang, savourant chaque seconde. Evan mourrait d’envie de lui exploser la mâchoire, de la cogner jusqu’à ce que ce sourire disparaisse. Lui trancher la gorge serait une mort trop rapide. Soudain, il sentit un frisson tristement familier lui traverser le dos. Pas maintenant… Il fallait qu’il cesse de manipuler l’Air. Il sortit du cirkaem movi et baissa son neshir sans relâcher son emprise au moment où Tessa suivit de Charlaine et Kara pénétrèrent dans la salle.

Elles écarquillèrent les yeux en découvrant la scène.

— Mais qu’est-ce qui… Marmonna Charlaine.

— Lucas ? murmura Tessa en posant une main sur celle d’Evan dont le bras écrasait encore le cou Lucas, non sans grimacer à l’instar des autres filles qui furent gêné par les exhalaisons d’atmosphaira que les alumni relâchaient et reculèrent pour la plupart.

Leurs regards se croisèrent et il vit une multitude de sentiments passer imperceptiblement sur son visage. Une multitude de questionnements. Elle se demanda si elle était la raison de leur dispute. Si c’était à cause d’elle et de la nouvelle relation qu’elle construisait avec Lucas, qu’Evan était à ce point hors de lui. Mais, cette possibilité, elle l’écarta lorsqu’elle se souvint qu’il venait d’y avoir une Assemblée des Champions. C’était forcément autre chose. Evan vit comme une pointe de déception. Comme toujours avec Tessa ce n’était que des sentiments fugaces qu’il percevait derrière son masque de placidité. Mais lorsque ses yeux descendirent vers son neshir alamé, cela amplifia la déception. Il la décevait. Son attitude la décevait et même la contrariait. Sa détermination et son intelligence avait toujours été des qualités qu’elle valorisait chez lui parce qu’en un sens cela les rendait semblable mais là, il était clair qu’il agissait comme le plus grand des idiots, motivé par une colère aveugle :

— Evan ! lâche-le ! murmura-t-elle d’une voix émue qu’il ne l’avait jamais entendu prendre, ses yeux clairs brillants de déception. Es-tu devenu fou, pour de bon ?

Cela lui brisa le cœur.

Fou ?

Était-il fou d’être ivre de colère après qu’on l’ait privé de son titulus ? L’œuvre de sa courte et misérable vie d’esclave ? La voir, elle, qui avait été son amalia, prendre la défense de son pire ennemi fut plus qu’il ne put en supporter et il le lâcha, détournant son regard, blessé, la mâchoire serrée. Lucas, de nouveau libre et exultant, le poussa en arrière, mais Evan ne réagit pas alors il lui donna une droite qu’il ne chercha pas à éviter. Evan s’écrasa lourdement sur le dos, la tempe douloureuse. Des rires moqueurs envahirent la salle. Il entendit Keiji mettre tout le monde dehors à grand renfort de menace. Il ne sut combien de temps il resta ainsi immobile à fixer le plafond blanc.

— Tu t’es transformé en légume Evan ? Relève-toi !

Keiji le saisit par le col et le redressa vivement, tentant de le faire réagir.

— Arrête avec ça. OK ! relève-toi, abruti. Tu ne vas pas nous jouer encore la carte du mort !

Evan le repoussa, le forçant à le lâcher, sans rien dire, haletant, la gorge serrée. C’était trop. Il ferma les yeux, essayant de reprendre le contrôle de ses émotions. Il n’en pouvait plus. Quand est-ce que ce cauchemar prendrait fin ? Sûrement avec sa mort… Il entendit Keiji jurer à voix basse, avec amertume.

— Je suis vraiment désolé, Evan, entendit-il. J’aurai dû savoir ce qui se tramait. J’ai des gars qui m’informent, qui gardent un œil sur ce scorpion pour moi. Lucas a été beaucoup plus discret et prudent que je ne l’aurai cru. Je n’aurai jamais cru qu’il aurait pu concevoir un tel plan… ni qu’il aurait les moyens de le réaliser…

Evan ouvrit lentement les yeux, tandis que le maelström de colère, de tristesse et d’autres émotions négatives, refluait légèrement. Il se rendit compte que Charlaine était assise sur le sol à côté de lui. Keiji, lui, se trouvait dans l’une des bergères dos à la table. Ils le regardaient tous les deux, inquiets.

— A’shua Meno, soit certain que ce n’est pas la fin. On trouvera une solution. Des solutions, pour chaque problème.

— Promets-moi que tu ne vas pas rien faire de stupide, Evan, lui supplia Charlaine, les larmes dans ses yeux bleus tandis qu’elle serrait contre elle sa main qu’elle tenait fermement entre ses paumes chaudes. Promets-le-moi. Je connais ce regard. S’il te plaît.

— Je ne suis pas doué... commença-t-il d’une voix lointaine, le regard voilé. Je ne suis pas doué pour tenir des promesses alors, je vais en faire le moins possible.

Il se releva et sans un mot supplémentaire, après s’être dégagé délicatement mais fermement de l’emprise de Charlaine, il marcha lentement vers la porte qui donnait sur le couloir.

— A’shua Meno, tu me fais confiance, n’est-ce pas ? Lui demanda Keiji de sa bergère, le visage triste mais déterminé, ses yeux perçants le fixant derrière quelques mèches noires.

Evan, qui s’était arrêté et retourné à moitié, l’observa de son regard d’obsidienne avant d’esquisser un pâle sourire :

— Tu auras toujours ma confiance. Toujours. Mais... Tout ça… c’est de ma faute… J’ai été stupide. Depuis l’Everest, jusqu’à aujourd’hui… Je n’arrête pas de tout gâcher, de tout détruire. C’est en moi que je n’ai plus confiance…

Sur ces mots, Evan sortit dans le couloir alors qu’il entendait Charlaine se lever vivement en lui demandant de l’attendre.

Non ! il avait besoin d’être seul.

Il remonta le couloir rapidement jusqu’au vestibule, les rires et le brouhaha des héritiers des Familles Anciennes qui continuaient de profiter de leur samedi, venait du salon jusqu’à lui. Alors que son monde s’était encore plus effrité, eux se réjouissaient, s’amusaient comme si de rien n’était. Après tout, il n’était rien à leurs yeux…

Il ouvrit la porte et sentit une présence derrière lui. Il tourna la tête à moitié et se rendit compte que c’était Jeff. Il semblait profondément contrit. Il hésitait à choisir ses mots et Evan ne lui laissa pas l’opportunité de le faire car il claqua la porte derrière lui. Ses ambitions avaient en un sens été une des causes de sa chute, mais la cause la plus négligeable.

Il marcha jusqu’à son 4x4, ses semelles crissant sur le lit de pierre blanche traversant une pelouse délicate. Il grimpa dans sa vielle voiture. Elle faisait tâche au milieu des rutilants véhicules aéronefs qui occupaient la cour arrière du manoir. Il se sentit stupide.

Qu’était-il venu faire ici ?

Il n’appartenait pas au même monde qu’eux.

S’il avait eu le pouvoir de réduire le Noguem en cendres, il l’aurait fait à l’instant même.

Son cœur bouillonnait de rage et de colère.

Détruire… Simplement détruire…

Il eut une soudaine migraine.

— Erin Mo’ol m’aete gunsher’a kesek ishna, chuchota une voix.

Il regarda vivement derrière lui, à la recherche de la source de la voix. Personne... la voiture était vide. Et ce sentiment qui persistait. Il avait à nouveau le sentiment d’être épié…

Il n’y avait personne pourtant. Et cette voix ? D’où est-ce qu’elle venait. Le parking était vide et le soleil brillait avec toujours autant de force. Il passa ses mains dans ses cheveux sauvages, prit d’une soudaine fatigue.

Il avait besoin de force…

De force pour les détruire…

— Evan ?

Il vit Yun-Mei devant la portière ouverte, près de lui. Elle tenait son R-Tatoo contre elle.

— Yun… fit-il d’une voix distraite. Que puis-je pour toi ?

— J’ai besoin de ton sceau. Je suis désolé, j’aurais préféré ne pas t’embêter mais j’en ai vraiment besoin.

Il acquiesça faiblement, la mâchoire serrée et posa la pointe du bec de l’aigle impérial sur l’écran du R-Tatoo. Yun lui lança brusquement un regard stupéfait, les yeux écarquillés et balbutia, avec comme de l’effroi dans ses prunelles sombres.

Une réaction qu’Evan ne comprit pas…

— Qu’est-ce que tu viens de dire ?

Evan la regarda perplexe sans comprendre.

— Comment ça ? je n’ai rien dit.

Elle le fixa intensément avant de secouer la tête, en riant nerveuse.

Pourquoi paraissait-elle si bouleversée ?

— Non laisse tomber, j’ai d’abords cru que tu avais parlé en solominon, mais dans la pure langue d’Ishar ! Le solominon archaïque. Le genre de phrase que seul un authentique salomen ayant étudié le Mirkh’anduri pendant de longues années aurait pu prononcer avec autant de fluidité. Même l’accentuation. Elle était d’une justesse rare… C’était... j’ai vraiment cru que…

Elle secoua vivement la tête comme pour en chasser une idée. Evan la fixa d’un regard interrogateur et elle-même le scruta en silence avant de murmurer d’une voix presque craintive après avoir déglutit péniblement :

— Erin Mo’ol m’aete gunsher’a kesek ishna…

— Hein ?

— Cela signifie... L’abîme m’appelle, et à son chant, je réponds.

— Je n’ai jamais dit ça, répondit Evan alors que sa migraine s’amplifiait brusquement.

Pourquoi aurait-il dit une chose pareille ?

— Je… j’ai dû mal entendre.

Elle l’observa un moment comme si elle essayait de comprendre ce qui s’était passé. Comme si elle avait du mal à se convaincre qu’elle avait mal entendu.

— Yun-Mei, je vais y aller. Et j’ai besoin de fermer ma portière.

— Ah oui, désolé, balbutia-t-elle en reculant.

Evan ferma sa portière et alluma le moteur électrique. La scribe l’observait toujours en serrant son R-Tatoo contre lui.

— La Chute du Dragon de Verre, ça te dit quelque chose ?

— Ça devrait ? Demanda-t-il en attachant sa ceinture.

— C’est une des chroniques de la Guerre du Verre et du Dragon relatée par Maruo Kirigaya, l’un des Medis de l’ancien Aurarque de la Fédération d’Edo, Kenji Endo.

— Et ?

— Lorsque la forteresse a été reprise après que les Seigneurs Blancs en eussent été chassé, dans la Salle des Témoins, au milieu des cadavres, au centre de l’Ul’Cirkaem doré gravé dans le sol de marbre, ces deux sentences étaient écrites. Celles tu as dit en solominon

— Écoute, Yun-Mei, je pense que tu te trompes. Je n’ai jamais prononcé les mots que tu dis avoir entendu.

Il valait mieux pour lui qu’il s’en aille rapidement avec cette migraine qui empirait mais surtout, il ne voulait pas être associé aux Seigneurs Blancs de quelques manières que ce soit. Il ne voulait pas d’un autre séjour au Fort Laurent…

— Oublie. Je dois être fatigué. Désolé. C’était absurde. Je te souhaite beaucoup de courage Evan. Je suis vraiment désolé pour ce qui t’es arrivé.

Elle eut une moue désolée et s’éloigna vers la grande demeure des Samba. Evan sortit alors de la cour avec le sentiment que sa tête était sur le point d’exploser.


Texte publié par N.K.B, 6 novembre 2019 à 14h28
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