Le temps passa et ils faisaient leur petite vie dans le village sans rencontrer le moindre problème. Tout le monde les connaissait et les appréciait. Danian grandissait entouré de l'amour de ses parents. Malgré les craintes de Rosa personne ne semblait remarquer qu'il n'était pas le fils de Dvan.
Tous les prenait pour un couple marié, avec un enfant. Personne ne se posait de questions, sinon elle qui se méfiait toujours. Pourtant tout paraissait comme dans un rêve… Depuis cette nuit-là, ils n'avaient plus eu à subir d'attaque.
Tous les soirs, elle s'endormait dans les bras musclés de Dvan. Danian était en bonne santé et grandissait normalement, elle aurait dû être rassurée. Ou alors le problème était tout autre.
Lorsqu'ils se couchèrent ce soir-là, elle était toujours soucieuse. Son époux le sentit bien, et l'attira à lui. Aussitôt, elle se blottit contre son torse en silence. Il ne dit rien, se contentant de caresser ses cheveux.
-Je suis désolée, murmura-t-elle.
-De quoi ?
-D'être aussi taciturne…
-Ah ?
Elle se prit à sourire.
-Tu ne sais pas ce que ça veut dire, n'est-ce pas ?
-Non, avoua-t-il.
-Ca veut dire que je parle peu.
-Pourquoi ?
-C'est juste que je me fais du souci.
Il se pencha sur elle, pour l'embrasser tendrement.
-Est-ce que ça t'aide ?
Elle sourit.
-Sinon je peux continuer jusqu'à ce que ça aille mieux…
-Tu es adorable !
Il haussa les épaules.
-Je veux juste faire de mon mieux pour que tu sois heureuse.
-Merci. Je t'aime tant.
Elle pressa tendrement son corps contre le sien.
-Qu'est-ce qui te met dans cet état ?
Rosa hésita.
-Je ne suis pas sûre qu'en parler maintenant soit la meilleure des choses…
-Pourquoi ? Tu peux tout me dire, tu le sais !
Dvan la regarda avant de lancer, un peu énervé.
-Quelqu'un t'as fait du mal ?
A cette phrase, elle se redressa. Il était en train de se méprendre sur le problème. Elle secoua la tête.
-Non ! Bien sûr que non !
Cela ne rassura qu'à moitié le géant.
-Pourquoi ne veux-tu rien me dire ?
-Parce que je suis pas sûr que ce soit vrai pour le moment !
Le silence se fit entre eux.
-Je ne comprend pas, finit par avouer Dvan.
Elle soupira. Il ne lâcherait pas l'affaire tant qu'il n'en saurait pas plus.
Avec un sourire, Rosa prit sa main et la posa sur son ventre. Attendant qu'il fasse seul le lien.
-Tu as mal ?
-Mais non, grand idiot, c'est peut-être comme la dernière fois.
-C'était quand la dernière fois ?
Il paraissait si perdu que ça en devenait adorable.
-Tu te souviens quand j'avais un ventre énorme ?
-Quand tu étais enceinte de Danian ?
-Voilà.
Dvan paru réfléchir.
-C'est quoi le rapport avec…
Brusquement, il s'interrompit.
-Tu veux dire qu'il y en a un autre ?
Sa main se mit à caresser son ventre.
-Je ne suis pas encore sûre mais je pense que c'est fortement possible.
-Vraiment ?
-Si je te le dis.
Elle vit un sourire se dessiner sur le visage de son époux.
-Je suis son père ? murmura-t-il.
Rosa comprit tout de suite le sens de sa question.
-Bien sûr.
Il se pencha pour embrasser son ventre.
-Je suis le plus heureux du monde ! soupira-t-il.
Elle prit sa main dans la sienne.
-Attends Dvan, on n'est encore sûr de rien.
-C'est pas grave, je suis content.
-Oui, mais s'il s'avère que…
Il posa le doigt sur ses lèvres.
-Laisse-moi juste profiter du moment.
Elle soupira.
-Toi alors…
Rosa se blottit tendrement contre lui.
-On ferait mieux de se reposer.
-C'est vrai.
Elle secoua la tête en sentant Dvan s'agiter dans le lit. Un vrai gamin, il allait sûrement être dans cet état d'excitation toute la nuit. Mais elle ne lui dirait rien. Au moins, il nageait dans le bonheur. Ce qui n'était pas son cas. La jeune femme ne pouvait s'empêcher de craindre le pire, s'il s'avérait qu'elle avait raison. Compte tenu de la nature de leur lien, elle se posait mille question sur le futur de cet enfant.
Si jamais les gens venaient à apprendre la vérité, que devrait-il subir ? Et s'il était malade à cause d'eux ? Ces pensées tragiques lui tournaient dans la tête, et l'empêchaient de se reposer alors qu'elle en avait besoin.
Enfin, il lui faudrait faire face comme toujours. Elle n'avait guère le choix. Se torturer l'esprit du fait de ses choix ne l'aideraient pas. Il ne restait qu'une solution à Rosa, aviser au moment venu comme à son habitude.
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