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Recueil de nouvelle dans l'univers de la fille du cimetière
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tome 1, Chapitre 6 « Un parfum entêtant (partie 2) » tome 1, Chapitre 6

Comme à son habitude, le géant s'élança et sauta par-dessus la grille. Ses pieds retombèrent tranquillement dans la rue. Personne ne l'avait vu, car personne ne s'aventurait généralement dans ce coin la nuit. Son corps adopta une allure plus tranquille. Ici, il n'avait plus à se soucier de la délicieuse odeur de sang qui émanait de sa femme.

Cependant, il lui fallait trouver de la nourriture. Ses pas ne le menèrent pourtant pas vers les quartiers les plus pauvres, mais plutôt le long du fleuve. En arrivant, il contempla les gens qui rangeaient leur stand. Le marché disparaissait, avec le retour des clients à leur habitation. Il ne faisait pas très chaud dehors, ce qui expliquait sans doute l’empressement des gens.

Comme à son habitude, Dvan les contemplait de haut, du fait de sa taille. Son regard erra sur les personnes présentes. Entre ceux qui rangeaient leurs légumes, en bradant certains, les gamins des rues qui n'attendaient que cette occasion pour en voler quelques uns, et les râleurs gênaient par le bruit, le spectacle n'avait rien de passionnant.

Déçu, le géant se retourna, avant d'aviser une vieille femme qui rangeait des bracelets fait de fils et de perles multicolores, ils dénotaient dans cet univers mornes et Dvan ne put s'empêcher de s'approcher pour en savoir plus. Elle leva les yeux vers lui, attendant visiblement qu'il parle.

-Bonsoir, murmura-t-il poliment.

-Vous arrivez bien tard, mon garçon.

Il hocha la tête ne sachant que dire.

-Voulez-vous acheter un bracelet ?

Il hésita. Cela ferait un beau cadeau pour Lynette, mais il n'était pas là pour ça.

-Mais vous n'avez peut-être personne à qui l'offrir ?

Cette remarque le blessa et il se sentit obligé de démentir.

-J'ai une femme.

-Formidable. Faites-lui donc un cadeau !

Dvan fit la grimace.

-Je dois acheter des pierres.

La vieille dame le regarda sans comprendre. Finalement, elle se pencha sur une caisse en bois et en tira un caillou rond.

-Vous voulez lui offrir, ça ?

Le géant hocha la tête.

-Oui.

-Très bien, je vous l'offre si vous prenez un bracelet.

-D'accord. Je veux le plus beau de tous alors.

La vendeuse, le regarda avant de tirer un bijou rouge.

-La couleur de l'amour.

Et du sang, compléta mentalement Dvan.

Cependant, la beauté de la création lui plu, et il se prit à espérer que Lynette serait heureuse du cadeau.

-Il faut faire un souhait. Quand le bijou se brise, le souhait va se réaliser.

Le géant hocha la tête, avant de tendre une poignée de pièce à la vieille femme. Celle-ci lui tendit ses achats.

-C'est un galet, déclara-t-elle alors qu'il prenait le caillou en main. Il ne faut pas le mettre dans une poche ou un vêtement tant qu'il n'est pas peint sinon il portera malheur.

Surpris Dvan fixa la pierre comme si celle-ci lui voulait du mal.

-Je ne sais pas peindre, murmura-t-il.

Il savait ce qu'était une peinture, mais n'en avait jamais vu sur vulgaire morceau de roche. C'était stupide de dépenser de l'argent pour ça.

-Demander à votre femme, répondit d'un air moqueur la vendeuse.

Un haussement d'épaule plus tard, et Dvan s'était remis en route avec un galet qu'il n'osait pas mettre dans sa poche. Il n'y croyait pas, mais ne voulait pas prendre de risque au cas où les choses seraient vrai.

Devrait-il acheter de la peinture ? Est-ce que Lynette savait peindre ? Il ne lui avait jamais posé la question. D'ailleurs, il ne savait même pas où l'on pouvait trouver les matériaux de base nécessaire pour pratiquer cet art.

Ses pas le menèrent vers le cimetière. Inconsciemment, il rentrait chez lui. C'était beau de pouvoir se dire ça.

Mais avant toute chose, il devait se nourrir. Parfois, le géant s'interrogeait sur les gens. Personne ne paraissait s'inquiéter malgré le nombre d'hommes qu'il avait mordu. Est-ce qu'on pensait qu'ils faisaient des cauchemars, car trop alcoolisé ou croyait au délire de type ayant pris un coup sur la tête ?

En tout cas, personne ne parlait de monstre. Peut-être parce qu'il n'y avait pas de corps mutilés dans les ruelles. Quoique dans ce genre de quartier louche, c'était monnaie courante. Chaque fois que ces pas l'amenaient sur ce territoire, il se revoyait enfant.

Rosa avait tout fait pour l'éloigner de ce genre de vie. Elle avait trouvé une pièce minuscule mieux située et peu cher, pour qu'ils vivent dans un endroit aux meilleures fréquentations. Brusquement une pensée le frappa : payaient-ils vraiment un loyer aussi dérisoire ou alors sa sœur le complétait avec ce qu'elle gagnait la nuit ? Cela ne l'aurait pas étonné qu'elle le fasse. C'était une fille intelligente, beaucoup plus que lui. Sans doute, était-ce pour ça qu'il n'avait jamais rien soupçonné...

S'il avait ouvert les yeux, il aurait compris qu'elle n'était pas simplement partie aux toilettes au milieu de la nuit. Mais quand elle venait se blottir contre lui et qu'elle lui murmurait des paroles apaisantes, il n'avait qu'une envie fermer les yeux et s'endormir en paix.

Disait-elle ses mots aux autres hommes ? Il se rappelait sans peine les paroles dures qu'elle avait pour eux. Sûrement non…

Tout prit dans ses réflexions, Dvan ne se rendit pas compte qu'il était suivi. Du fait de son statut de vampire, il se permettait ce qu'il n'aurait jamais fait en tant qu'humain, ne pas rester sur ses gardes.

Lorsque des silhouettes se dessinèrent sous ses yeux, il releva la tête, peu impressionner. Ils devaient être nombreux et armés pour s'en prendre à lui. En règle générale, il ne rencontrait jamais ce problème, les autres préférant s'attaquer à des cibles plus faibles.

-Dis-moi, mon gars, tu viens de où ? Et où tu vas comme ça ?

-De là-bas.

Il désigna derrière lui.

-Et je vais là-bas.

Dvan indiqua le chemin qui lui faisait face.

-T'es un marrant, toi ! Ici, c'est notre territoire et tu t'es pas acquitté de la taxe !

Les hommes derrière se rapprochèrent. Le géant fut presque déçu qu'ils soient autant. Il aurait préféré en manger un et conserver les autres pour plus tard.

-Donne-nous ton argent sans faire d'histoires !

Dvan soupira. Il avait toujours le galet à la main. Du coup, il le coinça sous son bras, pour avoir les mains libres. Ce n'était pas très pratique, mais il ne voulait pas l’abîmer en le laissant tomber au sol.

-T'es un étranger en plus, grogna un type sur son côté.

Comment pouvait-il le savoir ?

-T'as un accent, ça s'entend !

Première nouvelle. Personne ne lui avait jamais fait une telle remarque. Il n'était qu'à une dizaine de kilomètres de la frontière, et moins de trente ans auparavant, le pays était le même.

Le géant haussa les épaules.

-Fait pas le héros, ça sert à rien. T'es grand, mais on est armé.

Patiemment, il attendit qu'ils soient suffisamment près. Ils allaient finir par se gêner les uns les autres. Face à quelqu'un qui ne réagissait pas comme ils l'auraient dû, les autres avaient tendance à instinctivement se rapprocher, comme mus par une sorte d'instinct protecteur.

Dans la nuit, sous la lueur de la lune, le géant pouvait voir briller leur lame. La scène aurait pu paraître désespérer. C'était si ridicule. Il avait combattu un autre vampire, une lutte autrement plus effrayante.

-Ton argent !

Dvan prit une grande respiration, se saisit de l'homme le plus proche, qu'il lança avec force sur un de ses compagnons. Sous l'effet de l’élan celui-ci se retrouva emporté et s’écrasa lourdement sur son compagnon, l’entraînant dans sa chute. Le colosse recula et donne un coup d'épaule à l'un de ceux qui étaient dans son dos. Le choc le fit s'écraser au sol, inconscient.

Sentant le vent tourner, l'un d'eux opta pour une retraite stratégique, en détalant comme un lapin. Une sage décision…

Un seul homme resta debout, paralysé par la peur.

-Vous… Je…

Sans fournir un effort considérable, Dvan pouvait l’assommer, il n'avait qu'à tendre le bras. Seulement, il voulait lui laisser une chance.

-Une bien mauvaise idée que tu as eu là, n'est-ce pas ?

Il n'obtint aucune réponse.

-Tu peux encore partir. Je ne te poursuivrais pas.

L'homme hésita, jetant un regard à ses compagnons. L'un d'eux peinait à se relever.

-Prends-le avec toi, si tu veux.

L'autre recula doucement, en ne le quittant pas des yeux. Finalement, il tendit la main à celui qui peinait à se redresser sous le poids de son partenaire. Dès qu'ils le purent, ils s'enfuirent en abandonnant les autres.

Dvan s'approcha et se pencha sur l'un des corps. Le type puait, c'était une infection. Il arrivait même à lui couper l'appétit. Un comble.

Il se tourna vers l'autre. C'était plus supportable.

Instantanément, il regretta l'odeur entêtante qui émanait de sa femme. C'était un parfum réconfortant qui savait lui donner faim par une promesse de délice. Rien de commun avec ce qui se trouvait sous son nez, et qui composait son repas quotidien. Il mangeait plus pour survivre que par plaisir.

A regret, il sortit ses crocs et les planta dans le corps inerte. Le sang se déversa dans sa bouche, moins mauvais qu'il aurait pu le croire. Le géant but longuement, tentant de se rassasier sans pour autant ôter la vie.

Il lui fallait oublier la nourriture pendant tout le temps qu'il serait en compagnie de Lynette. C'était leur premier mois ensemble. A force, il s'habituerait sûrement et les choses seraient plus simples pour l'un comme pour l'autre.

Au moins, sa femme aurait sa pierre. Il sourit intérieurement, fier de sa trouvaille. Il ne partait pourtant pas confiant à la base.

Desserrant les dents, il passa la langue sur la blessure comme pour en effacer toute trace. Le coeur de l'homme battait toujours. En se concentrant, il l'entendait.

Abandonnant ces adversaires dans la boue qui maculait la rue, Dvan repartit vers le cimetière. Pour le moment, il n'avait plus faim. Son estomac lui paraissait plein. Une chose dont il n'avait jamais eu l'habitude, même lorsqu'il était humain. C'était étrange. A croire que son esprit s'était fait à l'idée de souffrir du manque de nourriture. Peut-être était-ce pour ça, qu'il supportait si bien l'absence de sang tous les jours.

Il repensa à Rosa qui faisait toujours son maximum pendant son enfance pour qu'il s'endorme rassasier. D'où provenaient les pièces mystérieuses qu'elle cachait dans ses poches. Avant, le géant supposait qu'elle les volait avec habilité. En se remémorant les choses, il craignait de comprendre.

Sa main sortit le bracelet de sa poche. Quelle couleur lui aurait plu ? Le bleu du ciel, le orange des feuilles qui se fanaient en automne, le rose des pétales… Le sombre de la nuit était sans doute, celui qui convenait mieux à sa personnalité… Elle était, avant tout, une fille de l'ombre.

Le rouge… Est-ce que cela ferait plaisir à Lynette ? On lui avait dit que c'était la couleur de l'amour. Pour lui, c'était celle du sang, et il ne l'aimait pas plus que ça. Seulement, c'était normal d'aller plus loin que son dégoût pour faire plaisir à sa femme.

Rapidement, il quitta les bas-quartiers pour retrouver les rues plus spacieuse et pavées. Peut-être la boue qui maculait ses bottes resterait-elle sur les pierres et ne l'accompagnerait pas jusqu'à son habitation ?

Sans forcer, Dvan passa par-dessus la grille, lui évitant de grincer. En quelques enjambées, il se trouvait devant la porte, et toqua doucement.

-Lynette ? C'est moi.

Un bruit de bois qui craque et il sut que la jeune fille se déplaçait vers lui. Un grincement métallique lui apprit qu'elle déverrouillait la serrure. Le battant pivota.

-Dvan.

Sa femme souriait. Elle l'accueillait toujours ainsi. Il n'aurait pas cru que cela pourrait être possible.

N'y tenant plus, il se pencha vers elle pour l'embrasser tendrement. Elle se laissa faire, acceptant avec joie cette marque d'affection. Au dernier moment, le géant se rappela que ce n'était pas franchement le moment de faire ça. A nouveau, il se sentit assaillit par l'odeur alléchante qui émanait d'elle.

Il se redressa plus vite qu'il ne l'aurait voulu, avant d'entrer dans la maison.

-Je…

-Est-ce que ça va ? Tu as pu manger ?

Dvan hésita. Il répugnait toujours à parler de ce genre de chose avec elle. Avoir un mari qui buvait du sang ne devait pas être un élément dont on pouvait être fier.

-Ca va.

Une réponse qui n'en était pas une.

-Lynette…

La jeune fille s'était brusquement reculée pour ne pas le gêner.

-Est-ce que toi, tu vas bien ?

-Ne t'en fais pas. Ce n'est pas la première, ni la dernière fois que cela m'arrive.

Il en avait parfaitement conscience.

Se souvenant qu'il tenait encore entre ses mains, le galet, et le tendit à sa femme.

-C'est pour toi.

De la surprise passa sur son visage.

-Merci beaucoup.

-C'est pour ton ventre, déclara-t-il. Je vais le faire chauffer et après, tu pourras le mettre dessus.

Elle hocha la tête.

-Merci, Dvan. Je n'ai jamais essayé une telle chose.

-J'espère que ça te soulagera.

Sa femme fixa la pierre dans ses mains.

-Est-ce que je la mets directement dans le foyer ? Elle risque d'être pleine de suie...

-Il suffit d'utiliser un récipient, et de l'eau pour la réchauffer.

Le géant prit l'affaire en main, et elle le regarda faire, hésitant à s'asseoir. Est-ce que cette position pourrait soulager un peu, la douleur qui lui déchirait le ventre ? Elle n'en avait aucune certitude.

-Mon ange, j'ai un cadeau pour toi.

Il tira le petit bracelet de sa poche.

-C'est un peu ridicule… Mais je l'ai pris en pensant à toi.

Le regard de Lynette s'arrêta sur le bijou.

-Le rouge est la couleur de l'amour, déclara Dvan.

-Il est très beau. Est-ce que tu veux bien l'accrocher à mon poignet ?

Aussitôt, il obéit.

-Tu aimes le rouge ?

-Oui. Mais ma couleur préféré est le vert. C'est la couleur qui symbolise le renouveau pour moi.

Aussitôt, le géant inscrivit cette information dans son esprit. Il le saurait pour la prochaine fois.

-C'est un porte-bonheur. Tu dois faire un vœu et quand le fils se casse, c'est que ça va se réaliser.

L'espace d'un instant, la jeune fille ferma les yeux, avant de les rouvrirent.

-C'est bon.

-C'est quoi ton souhait ?

-Je ne peux pas te le dire sinon, il ne se réalisera jamais.

Elle paraissait si sûre d'elle, qu'il ne douta pas de ses paroles.

-D'accord.

Dvan posa la main sur le ventre de sa femme avec délicatesse. Il lui paraissait gonflé, mais il ne fit aucun commentaire. C'était juste une mauvaise période à passer. Aucun enfant ne grandissait en elle, et aucun ne le ferait jamais.

-Désolé. Mes mains sont froides et ça ne t'aide pas.

-Ce n'est pas grave. Tu es délicat et tu ne m'as pas fait mal.

Il hocha la tête soulagé.

-Est-ce que tu as de la peinture ? demanda-t-il brusquement.

Lynette fronça les sourcils, surprise.

-Tu en as besoin ?

-La dame a dit qu'il fallait peindre le galet pour qu'il porte bonheur quand on le met dans sa poche.

Cette remarque fit sourire la jeune fille. Elle retrouvait bien là, son mari. Une suggestion et il en venait à s'interroger.

-Les galets viennent généralement de la mer. Certaines personnes les ramassent et les peignent pour les rendre plus attirant. Pour les vendre, ils disent qu'ils portent bonheur, mais cela n'est pas prouvé.

-Je vois. J'aurais pu le mettre dans ma poche alors ? Je suis ridicule de stupidité.

Dvan soupira avant de s'installer sur le banc.

-Je pourrais toujours tenter de le peindre, déclara Lynette.

Il secoua la tête.

-Ca ne servira à rien. J'espère qu'au moins, il sera efficace et que cela t'aidera.

Ses doigts trouvèrent les siens.

-Merci. C'est gentil de ta part de veiller sur moi.

-Non, c'est normal. Je suis ton mari.

Elle lui sourit. Il la trouvait plus pâle et ses cernes se faisaient plus voyant qu'habituellement.

-Est-ce que ça va ? lui demanda-t-elle.

Il hocha la tête.

-Et l'odeur ?

-Je… Avec le ventre plein, c'est plus simple.

Il répugnait à dire ces mots. Dès que ses lèvres les prononçaient, il savait que Lynette pouvait l'imaginer faisant le pire. Qu'aurait-il pu dire, pour sa défense ? Qu'il ne les tuait pas ? C'était la vérité, mais cela n'excusait pas tout.

-Est-ce que tu as mangé un peu, toi ?

-Ca ira.

Une réponse qui n'en était pas une.

-Je n'ai pas très faim, je l'avoue. Ca ira mieux demain.

Il passa la main tendrement sur son épaule. Son corps se rapprocha du sien, jusqu'à ce que sa tête repose contre son torse. Elle était brûlante. Cela ne fit qu'accentuer ses craintes.

-Mon amour, est-ce que tu veux te reposer ?

-Ca serait mieux, n'est-ce pas ? Demain, je dois être en forme. J'ai des choses à faire.

Elle se leva, et il la fixa alors qu'elle entrait dans la chambre. Sa démarche s'était faite plus pesante. Dvan n'aimait pas la voir ainsi. Elle lui paraissait si fragile. En de rares instants, la douleur était lisible sur son visage et lui broyait le coeur.

Il n'y avait plus qu'à espérer que ce qu'il avait fait serait un peu utile. En faisant attention, il récupéra le galet chaud et l'entoura d'un torchon. Une fois cela fait, il rejoignit sa femme dans la chambre. Avant d'entrer, sa main heurta le battant pour signaler son arrivée.

Lynette s'était déjà allongée. Elle paraissait fatiguée.

-Tu devrais te reposer.

-Et toi ?

Il hésita. Sa plus grande envie était de l'avoir dans ses bras, mais saurait-il se contrôler ? Il l'espérer.

Dvan fit le tour du lit, et vint l'enlacer.

-Tiens.

Elle contempla le torchon dans sa main. L'idée lui paraissait tellement étrange. Mais au fond, pourquoi pas. La jeune fille l'appliqua sur les zones les plus douloureuses de son ventre. Une douce chaleur se propagea sur le tissu avant d'atteindre sa peau. Ses paupières se fermèrent. Elle était épuisée qu'elle ne l'aurait cru, encore il y a quelques minutes.

-Bonne nuit, mon amour, lui souffla le géant à l'oreille.

Tendrement, il remonta la couverture sur son corps pour ne pas qu'elle prenne froid. Il la couvait du regard, en souhaitant qu'elle puisse se reposer. Lui serait là et veillerait sur elle, tant qu'il le pourrait.

Chaque mois, Dvan saurait prendre soin de sa femme, jusqu'à ce qu'elle n'est plus mal. Il ferait tout pour la rendre heureuse, parce que c'était aussi ça, aimer une personne de tout son coeur.


Texte publié par Nascana, 6 octobre 2019 à 18h13
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