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tome 1, Chapitre 20 tome 1, Chapitre 20

La grande nef se dressait devant elles, prête à prendre le large. Autour de Yucca, les autres druidesses s’affairaient. Des murmures incessants lui parvenaient mais elle les entendait à peine. Seule Calathea se tenait à ses côtés, mal à l’aise. Pilea, elle, avait été appelée ailleurs. Ce départ imprévu avait été décrété à la hâte, à la suite des événements récents et notamment de l’utilisation du Calice. Son pouvoir avait dépassé leurs espérances ; un peu trop, même. Le village qui avait été visé n’était plus, après que les habitants s’étaient massacrés entre eux. Même les enfants n’avaient pas été épargnés, partie prenante de cette bataille dont l’absence de sens ne les avait pas perturbés. Les villages voisins avaient subi le même sort avant que les druidesses n’eussent décidé de couvrir l’objet pour interrompre ses effets, troublées par son efficacité et par sa vitesse d’action redoutables. Aucune d’entre elles, pas même les plus vindicatives, ne s’était attendue à un résultat aussi important et dévastateur. Pour autant, si quelques-unes s’en étaient réjouies, cela avait été loin de faire l’unanimité ; un sentiment d’horreur avait fait ciller nombre d’entre elles et une dispute avait éclaté entre les consœurs pour déterminer la marche à suivre. Pour les unes, elles devaient rester sur le principe initial, soit se venger en évitant les dommages collatéraux, ce qui impliquait la cessation de l’usage du Calice et la révision du plan initial ; tandis que pour d’autres, s’interrompre là serait rater une occasion en or et perdre l’effet de surprise. L’indécision avait poussé leurs ainées, les décisionnaires du groupe, à choisir leur retrait et leur retour sur l’Ile par mesure de précaution. Elles recevraient leurs ordres une fois sur place, après avoir fait un rapport détaillé de la situation. Aux yeux de toutes, les Matriarches, sages, sauraient trouver la meilleure solution.

Yucca serra les poings, la gorge nouée et l’esprit amer. Elle avait volé le Calice parce qu’on le lui avait ordonné et si, jusqu’à présent, elle n’avait jamais mis en doute les décisions de leurs Matriarches, elle commençait peu à peu à regretter d’avoir réussi à le récupérer. Même si elle avait déjà entendu parler de ses effets, elle n’en avait pas plus anticipé l’ampleur que les autres. Était-ce réellement justifié ? Devaient-elles aller jusque-là pour la vengeance ? L’idée la mettait mal à l’aise, mais peut-être était-ce parce qu’elle n’appartenait pas à la génération qui avait été spoliée de ses droits, chassée et durement réprimée comme le furent ses aïeules.

— Yucca… nous allons bientôt partir, souffla Calathea d’une voix hésitante.

— Je sais, fit-elle sans lui accorder un regard, avant de soupirer. Je regarde juste l’horizon avant notre départ.

Sans doute viendrait-on lui reprocher le fait qu’elle n’eût pas aidé mais elle n’en avait cure.

Calathea soupira à son tour. Elle savait ce qui la tourmentait ; beaucoup d’entre elles n’étaient pas plus à l’aise qu’elle avec ce qui s’était produit. Un sourire triste se dessina sur ses lèvres.

— Tu sais… la situation avait déjà commencé à déraper même avant l’arrivée du Calice. A la base, c’étaient Euphorbia et Clusea qui devaient venir te récupérer et non Pilea et moi, mais les choses se sont dégradées de leur côté, ce qui les a retenues.

— Le druide du village en question a été tué ? J’ai déjà entendu parler de cela.

— Oui. Tué par des gens de son village, à cause de la défiance qui n’avait cessé d’augmenter, avant qu’ils n’en viennent à s’entretuer. Ce n’est pas un cas isolé. Les choses ont déjà commencé à aller trop loin bien avant ton retour. Je suppose que c’est en sachant cela que j’ai accepté ta requête d’épargner le druide du village qui t’a accueillie. Je… je ne sais plus quoi penser de ce que nous faisons. Tu as pu les contacter ?

— Oui. Moins d’une minute, juste le temps de les informer de notre futur retour. Je crois que cela les rend assez perplexes.

— J’imagine. Tu n’as pas pu leur expliquer notre décision ?

— Non. La distance est telle que c’est bien trop gourmand en énergie, je ne pouvais pas maintenir la communication trop longtemps.

Calathea hocha la tête avant de poser sa main sur son épaule en signe de sollicitude.

— Cela devrait aller. Nous avons le Calice. Elles ne seront pas insatisfaites. Je suis sûre qu’elles comprendront qu’au vu des événements, il faut revoir notre plan – si cela se trouve, nous n’avons pas su l’utiliser convenablement et il a exprimé trop de son potentiel ?

Yucca acquiesça sans répondre. Elle espéra sincèrement qu’elle avait raison.

**

– Obélix ! Réveille-toi, par Toutatis !

Le rouquin grogna dans son sommeil et frappa d’un geste indolent le vide pour repousser le gêneur, avant de se tourner sur sa couche pour se rendormir. Le gêneur en question ne fut pas de cet avis.

– Obélix, debout !

Là encore, il eut la même réaction. Pour réponse, une douleur soudaine lui vrilla soudain le mollet. Il sursauta et écarquilla des yeux, tout à fait réveillé.

– Idéfix ! fit la même voix, indignée cette fois. Tu n’avais pas besoin d’en venir à de telles extrémités !

Lorsque le guerrier baissa son regard encore un peu embrumé vers sa jambe, il se rendit compte qu’effectivement, Idéfix devait bien être le coupable : il se tenait juste en face de la morsure, dont la taille correspondait parfaitement à celle de la mâchoire du petit chien.

– Mais qu’ech-qui-che-pache ? demanda Obélix en baillant mais lorsqu’il voulut se redresser, il faillit retomber sur sa couche de fortune, surpris par l’élancement qui ébranla sa jambe blessée. Par Toutatis, Idéfix, tu n’y es pas allé de main morte ! Ou de dent morte, plutôt, fit-il en constatant les crocs ensanglantés de son chien tandis que celui-ci se léchait les babines.

Celui-ci émit un gémissement désolé en réponse et il se coucha, les oreilles basses. Il conserva cette position même après qu’Obélix lui eût brièvement gratté la tête pour lui montrer qu’il ne lui en voulait pas. Après tout, la douleur était parfaitement supportable et le rouquin ne tituba que sur les quelques premiers mètres avant de marcher normalement.

L’air sombre d’Astérix acheva de mettre l’incident aux oubliettes. Obélix songea à réitérer sa question mais il n’en eut pas besoin.

— On vient de trouver un autre village.

Obélix fut perplexe. Ils en avaient trouvé plein durant leur trajet la veille, en cendres ou intacts. Où était le problème ? Et cela signifiait donc qu’ils étaient partis en éclaireur sans le réveiller ?

— Il n’est pas exactement dans le même état que les autres. Il a été attaqué mais il reste des survivants.

Obélix se tourna vers lui, surpris. Des survivants ? Que serait-il donc advenu des autres, ils seraient partis ? Il ne posa aucune question, supposant qu’il en aurait les réponses bien assez tôt – au pire, il finirait par demander à Astérix. Pour l’heure, ce dernier était pressé.

Autour d’eux, les hommes d’Ahmet s’affairaient pour lever le camp. La forêt ne leur avait pas permis d’installer davantage que leurs couches et leurs couvertures pour éviter de dormir à même le sol. Les éclaireurs étaient revenus et discutaient avec leur chef. Le temps de le rejoindre, les autres avaient terminé leurs paquetages et Ahmet décida de partir sans plus attendre.

Peut-être des réponses viendraient-elles des villageois restants.

— Il vous reste deux hommes là-bas ? s’étonna Astérix lorsqu’il l’apprit, tandis qu’ils marchaient.

— Oui. Apparemment les villageois sont assez choqués, ils espèrent réussir à les faire parler un peu le temps que nous arrivions, afin de perdre le moins de temps possible.

En lui-même, Astérix louait cette initiative, même si elle comportait des risques. Rien ne disait que ces femmes ne rôdaient pas dans les parages, et que feraient alors deux simples guerriers face à un groupe de magiciennes ?

Ils gagnèrent le village en question en une dizaine de minutes. Il était de taille modeste ; un simple coup d’œil permettait d’en apprécier la superficie. Plusieurs bâtiments étaient en partie écroulés, les poutres maitresses rendues visibles et la moitié des carcasses calcinées et noircies, mais le reste tenait plutôt bon. Une partie des maisons avait été épargnée par les flammes et les effondrements. Ahmet ordonna à sa troupe de s’arrêter à la périphérie du hameau afin de ne pas impressionner les habitants, déjà fortement secoués ; il décréta que seuls quatre de ses hommes, en plus des deux gaulois, l’accompagneraient.

C’était dans cette partie préservée du village que s’étaient réunis les villageois hagards. Face à eux se tenaient les deux guerriers d’Ahmet, distinguables à leur peau plus sombre et à leurs vêtements colorés. Ils parlaient et quelques villageois leur répondaient. D’autres se cramponnaient à leurs enfants ou à leurs proches, comme à une bouée de sauvetage ou pour s’assurer que la personne était bien là. L’un des deux hommes les aperçut et, après un hochement de tête, il quitta ses hôtes pour venir vers eux. Le petit groupe fraichement arrivé resta à une distance respectable ; les autochtones les observaient avec intensité, défiants ou perplexes face à un tel intérêt pour leur petite bourgade. Aussitôt qu’il fût devant son chef, il lui fit signe de respect puis résuma les informations récoltées :

— Les druidesses sont passées ici. Ils n’ont pas compris grand-chose de ce qui leur est arrivé mais ils se rappellent que deux de ces femmes vêtues de toges blanches sont venues consulter leur druide avant que la situation ne dégénère. Des habitants sont devenus violents et se sont mis à agresser les autres, et le village a rapidement sombré dans une sorte de guerre interne dont il a résulté de nombreux morts, dont leur druide, qui a été accusé de sorcellerie par certains. Ce sont les habitants qui sont responsables des incendies. Personne n’a fait le lien avec ces femmes qui ne sont pas apparues lors du conflit. Elles seraient restées en arrière en simples observatrices selon le témoignage de certains – la plupart ne les ont pas vues du tout – et ne sont pas intervenues, que ce soit pour envenimer ou pour régler la situation. Puis leur crise de folie a brusquement cessé et ils n’ont pu que constater le résultat. Certains ont également évoqué un départ précipité de ces femmes vers l’ouest après l’arrivée d’autres en plus grand nombre. Selon certains témoignages, elles avaient l’air de se disputer et paraissaient assez hésitantes avant de partir.

Astérix jeta une œillade angoissée à Ahmet, craignant ce que cela signifiait. Obélix, lui, n’avait rien compris, si ce n’était qu’elles étaient passées par là, que les habitants étaient devenus fous mais qu’ils ne l’étaient plus et qu’elles étaient parties. Le petit gaulois vit qu’Ahmet était crispé et avait les mâchoires contractées, ce qui n’augurait rien de bon. Il se raidit à son tour.

— Donc elles l’ont utilisé.

Il plongea un instant son visage entre ses mains et parut soudain très fatigué. Astérix s’empressa aussitôt de le rassurer :

— Il a dit aussi que l’effet a cessé et qu’elles sont parties, après s’être disputées. Peut-être ne s’attendaient-elles pas à un effet pareil et qu’elles ont renoncé à –

— Elles se sont disputées, certes, et sont parties, mais cela n’est qu’un sursis temporaire. Et le problème est là aussi ; elles sont parties vers l’ouest.

Astérix ne comprit pas. Ahmet se retourna vers son subalterne pour lui demander :

— Quand était-ce ?

— Elles sont parties avant-hier. Selon les villageois, la mer est à moins d’une journée d’ici. Elles ont déjà dû prendre le large à l’heure qu’il est, au moins depuis hier.

Ils se figèrent. Même si cette information restait à confirmer, cette hypothèse était la plus probable. Elles avaient donc pris la mer.

Ahmet serra les poings et ne dit rien pendant un moment.

— Ainsi, il est trop tard. Elles sont hors d’atteinte désormais.

Astérix se tourna brusquement vers lui, estomaqué.

— Non ! Nous pouvons les suivre, jusqu’à leur destination s’il le faut. Il nous suffit de prendre un bateau –

— Etes-vous sérieux ? Elles ne vont pas n’importe où, elles se rendent dans leur fief, où est réuni un bien plus grand nombre de leurs semblables. Croyez-vous qu’il soit envisageable de nous y rendre ? Nous nous ferions massacrer avec nos hommes, même si vous mettiez les vôtres à contribution ! Ces femmes sont bien trop puissantes ! Sans compter qu’avec autant d’hommes, nous nous ferions repérer avant même d’accoster et nous serions abattus juste en posant le pied sur leur sol, dans le cas où nous arriverions à le faire. Il ne serait pas étonnant qu’elles aient mis en place des protections autour de leur ile, d’où que personne n’a connaissance de sa localisation exacte ni ne les a trouvées, même par hasard. Non, il est trop tard ; ce que nous avions craint est arrivé. Elles sont reparties avec le Calice qui nous est hors d’atteinte désormais. Nous qui espérions les intercepter avant…

Il secoua la tête, dépité. La déception était parfaitement lisible sur son visage, ainsi que l’amertume et un puissant sentiment d’échec.

— Alors vous abandonnez ? souffla Astérix, atterré.

Un élan d’indignation le saisit brusquement. Non ! Il y avait forcément une solution. Ce ne pouvait pas finir ainsi, avec eux qui attendraient, craintifs et apeurés, de voir si elles reviendraient, plus déterminées que jamais, pour achever leur œuvre au dessein obscur !

Ahmet l’ignora et interpella l’un de ses hommes dans sa langue. Il prononça quelques mots et ce dernier hocha la tête avant de se détourner d’eux pour rejoindre la troupe. Son air sombre laissait deviner les propos échangés. Ahmet venait d’ordonner le repli.

Cela énerva davantage le petit gaulois.

— Il y a forcément quelque chose à faire, vous ne pouvez pas abandonner comme ça !

— Il suffit de les suivre, pourtant, grommela Obélix, qui ne comprenait pas la crainte qu’ils nourrissaient à l’égard de ces femmes.

Sans doute parce qu’ils n’étaient pas très forts mais qu’ils n’osaient pas l’avouer.

Ahmet siffla, agacé.

— Imbécile, croyez-vous que cette décision soit facile à prendre ? Je viens de vous le dire, envoyer une troupe armée dans leur fief serait du suicide ! Nous ne disposons pas d’autant de mages que nous le voudrions et qui nous seraient pourtant nécessaires. Vous ne savez pas à qui vous avez à faire, voilà tout !

— Moi, j’irai ! J’irai avec Obélix et nous poursuivrons ces femmes, jusque chez elle s’il le faut, et nous ramènerons le Calice, avec ou sans votre aide ! Tenez-le pour dit.

Astérix se détourna d’eux, dépité mais déterminé. Il irait, quoi qu’en disait Ahmet, parce qu’il ne pouvait rester les bras croisés sans rien faire – ce n’était pas son style —. Alors il irait, même s’il ne devait pas revenir cette fois.

Aussi parce qu’il avait autant besoin qu’il craignait de confronter Yucca à nouveau.

— Astérix, attends-moi !

Sans s’en apercevoir, mû par la colère face à ce qui ressemblait pour lui à de la lâcheté, il avait rejoint la troupe à la périphérie du village. Les hommes les fixaient avec insistance, dans l’expectative, peut-être avec l’espoir que ces derniers démentissent la nouvelle apportée par leur camarade. Astérix détourna la tête avec un grognement et cela suffit à la leur confirmer. Des chuchotements commencèrent à se faire entendre et une rumeur à enfler. Alors qu’Obélix le rejoignait et qu’Ahmet apparaissait plus loin, la mine sombre, l’un des mages s’extirpa du groupe jusqu’à le devancer pour bloquer le passage au guerrier blond, qui comptait les dépasser. Plus grand que lui et plus massif, cela ne lui fut pas difficile, en partie grâce aux arbres qui les entouraient. Astérix s’arrêta et jaugea quelques instants les traits crispés de l’individu avec hésitation. Ce dernier ne le regardait pas lui mais son chef. Il baissa son bras mais Astérix ne reprit pas la route, curieux de cette attitude. Le mage se planta devant Ahmet qui fronça les sourcils devant l’initiative. Il s’inclina respectueusement avant de se relever et de proclamer :

— Je pars avec eux.

Plusieurs hoquets stupéfaits furent poussés parmi la troupe et Astérix écarquilla les yeux. Les sourcils d’Ahmet se froncèrent un peu plus et sa voix se fit menaçante.

— Amir…

— J’y vais aussi ! s’exclama un autre, avant de réussir à se dégager des autres.

L’homme était de plus petite taille que le précédent et plus menu, cependant l’aura qu’il dégageait ne permettait pas de le mépriser. Cette fois, les yeux d’Ahmet s’agrandirent de surprise.

— Kadir, toi aussi ! Mais que vous arrive-t-il ?

— Nous sommes venus ici dans un seul but, récupérer le Calice, intervint Amir d’une voix ferme. Vous connaissez l’importance de cette mission, le danger que représente cet objet. Nous avions tous connaissance du risque qu’elles l’embarquent sur leur ile, pourtant nous les avons poursuivies, sans connaitre leur nombre à aucun moment. Nous ne pouvons pas l’abandonner entre leurs mains !

— Envoyer une troupe armée n’est pas –

— Ce que vous dites est vrai aussi ; ne nous leurrons pas, nous ne réussirons pas à débarquer ainsi, nous n’avons pas les forces nécessaires pour les vaincre sur leur territoire. Pour cela, il nous faudrait vider nos cités de nos soldats, ce qui n’est pas envisageable non plus à cause de nos voisins, et même ainsi la victoire ne nous serait pas assurée. Nous ne parlons plus là de frapper jusqu’à atteindre notre but. Il nous faudra nous faire discrets et agir avec prudence afin de leur subtiliser le Calice sans qu’elles ne le remarquent – ce qui ne sera pas chose aisée, j’en conviens – mais ce n’est pas impossible.

Astérix hocha la tête en signe d’assentiment, ravi par la proposition. Ahmet garda le silence un moment avant de trancher.

— Soit. Avec seulement quelques hommes, vous devriez pouvoir espérer vous glisser sans vous faire remarquer – en tout cas je vous le souhaite. C’est sans doute notre dernière chance, à moins qu’elles ne reviennent avec l’objet. Allez, en vous souhaitant une bonne fortune. J’espère vous revoir sains et saufs.

Les deux mages s’inclinèrent, satisfaits. Astérix s’approcha, un sourire aux lèvres. Ahmet ne le manqua pas.

– Et que désirez-vous en l’échange de l’aide apportée par vos mages ? demanda respectueusement le petit gaulois, s’attirant un regard étonné de son ami.

– Quoi, ils demandent quelque chose en l’échange de –

Le regard perçant d’Astérix fit mourir la fin de sa question et Obélix se renfrogna. Déjà qu’il n’avait pas compris grand-chose à la situation que décrivait l’individu… Où était le problème, d’ailleurs ? Ils savaient se débrouiller et ils avaient de l’expérience, alors avec deux mages en plus, ce serait vite terminé !

Le chef ne s’en formalisa pas et répondit :

– Juste la promesse de tenir le Calice hors de portée de quiconque et de le rendre à nos mages qui le rapporteront chez nous.

Astérix accepta. Cette promesse lui paraissait être un compromis bien mince. Ce n’était pas comme s’il comptait garder ce Calice pour les siens ; plus vite il disparaitrait de leurs vies, mieux ils se porteraient.

– Bien. Vous êtes des hommes de parole, je ne doute pas que vous la tiendrez. Allez, à présent, et que la chance vous porte.

– Merci. Et que le ciel vous préserve.

Seuls les deux mages vinrent avec eux ; le reste de la troupe demeura en arrière comme indiqué. Ils prirent la direction de leur village. Ils perdraient encore une journée en allant jusqu’à ce dernier, cependant il leur fallait un bateau et à la mémoire d’Astérix, il n’y avait aucun village sur cette portion de côte hormis le leur.

Là encore, ils perdaient du temps mais ils ne pouvaient faire autrement.


Texte publié par Ploum, 2 février 2020 à 23h43
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