L'histoire et les personnages sont issus de mon imagination et de ce fait m'appartiennent, tout plagiat est donc interdit conformément à l'article L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Le cri strident fit grimacer les deux parents mais ils recouvrirent bien vite leurs sourires tandis que Nolan extirpait une masse blonde et mouvante du carton recouvert de papier doré à présent déchiqueté, enthousiaste et particulièrement excité. Tout autour d’eux, les décorations, disposées sur les murs, le long de chaque fenêtre, de chaque porte et de chaque cadre de tableaux, sur les meubles et la cheminée, conféraient à la pièce des allures de fêtes. Des cordons de fausses plantes parsemées de faux fruits ceignaient les bordures libres et une couronne était accrochée à la porte menant vers le hall. Les boas en plastique ou en plumes, roses, blancs ou dorés, s’entortillaient autour de l’arbre et de tout objet qui s’y prêtait. Les boules étincelantes réfléchissaient la lumière fournie par les multiples chandeliers qui parsemaient les surfaces planes et renvoyaient de multiples éclats colorés et chatoyants sur les murs et les objets. Un grand conifère en plastique trônait dans le coin du salon où ils se tenaient, entourés de tapis et de quelques fauteuils. Plusieurs paquets étaient glissés sous ses branches, encore intacts. Celui auquel Nolan venait de s’attaquer était le premier, intrigué qu’il était par les agitations qui l’avaient secoué ; il en avait la raison à présent.
Maintenu à bout de bras, le chiot passa brièvement la langue sur ses babines avant d’émettre un petit aboiement. Le bambin le reposa rapidement à terre car il se faisait lourd dans ses bras et commençait à s’agiter un peu, inconfortable. Nolan l’observa quelques secondes sans rien dire, la bouche ouverte de joie comme s’il s’apprêtait à pousser un autre cri. Le chiot, lui, se mit à renifler l’air et le sol autour de lui, curieux. C’était un chiot de bonne taille aux oreilles triangulaires et tombantes, comme l’enfant l’avait désiré – il s’agissait de celui qu’il avait vu derrière les vitrines de l’animalerie du coin et qu’il avait désigné avec envie en le voyant jouer avec des membres de sa portée.
A présent il se tenait là, devant lui.
Il ne put contenir davantage sa joie et se jeta sur lui pour l’étreindre par le cou tout en s’exclamant. L’animal glapit sans comprendre mais se tint tranquille. Dans son dos, ses parents s’entreregardèrent, attendris, avant de s’enlacer à leur tour tout en continuant d’observer la scène sous leurs yeux. Leur fils en avait oublié le reste qui l’attendait encore bien sagement. Sa mère finit par le ramener dans le présent d’une voix tendre :
- Nolan, tu ouvres les autres ?
Mais passé le réveillon et la joie des présents offerts, ce n’était plus la même chanson. Le quotidien revint et avec lui, son lot de vicissitudes. Un animal en apportait d’autres. Ne les avait-on pas informés qu’un chien se devait d’être régulièrement nourri, sorti, éduqué et soigné à l’occasion ? Que, comme un enfant, ce serait une charge autant en matière de temps que d’argent ? Sans doute pas et aucun d’eux n’était prêt à s’investir autant.
Leur mode de vie ne parvenait pas à l’inclure.
Et l’année suivante, le chiot devenu chien n’était plus là à ce même instant, ni auprès d’eux ni même au sein du foyer.
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