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C’était une journée sans vent, la température dépassait allègrement les quarante-cinq degrés à dix du matin. Tout le monde dans le village était allé se réfugier à l’ombre, la place principale était déserte alors que le matin, d’habitude la vie y débordait. C’est Luna qui le vit arriver la première du haut de son arbre, au départ un petit point à l’horizon dans l’air qui vibrer par la chaleur. Elle crut que ça allait passer à côté du village, mais en fixant le point, elle se rendit compte que ça venait droit sur le village. Malgré ma chaleur, elle se décida à donner l’alerte au près de grande bouche et de ses sbires, on sait jamais, ça pourrait être une attaque en règle d’une autre tribu. Elle vola donc jusqu’au repaire de Hypo. Elle survola le repère sans voir personne au début, mais en regardant bien, elle vit ses sbires allonger en vrac toujours endormi suite à la fiesta de la veille. Elle se posa près de l’un d’eux mais vérifia qu’elle était hors de portée pour ne pas se prendre un mauvais suite au mauvais réveil que l’un d’eux pourrait avoir.

- Debout Messieurs, je veux savoir où est Hypo.

- Laisse-nous tranquille, tu ne vois pas qu’il fait encore nuit.

- Il fait jour et un étranger se dirige vers notre village.

- Et après, laisse le venir, gémit l’un d’eux.

- S’il n’est pas seul, ça pourrait être une attaque contre nous. Je veux voir Hypo, dit-elle en colère.

Cette fois, les cris de Luna finirent de réveiller les trois sbires encore ensommeillés.

- C’est bon arrête de crier, vient avec nous, debout les autres. Comme un seul homme, ils se retrouvèrent debout, bien réveiller.

- Il faut que je me souvienne que celui-là à l’ascendant sur les autres, ça peut être utile, pensa Luna.

- Il doit être près de sa mare personnelle, dit Poil en prenant la direction du lac.

Après quelques minutes de cheminement à travers de petits sentiers, ils débouchèrent sur une petite mare à l’écart bien protégée par une haie d’épineux compacte, avec Hypo en train de patauger au beau milieu de la boue.

- Que me vaut ta visite ma belle Luna ?

- Elle dit qu’un étranger se dirige vers notre village, dit l’un d’eux.

- Je ne t’ai pas adressé la parole, espèce d’idiot. L’autre se cacha immédiatement derrière ces collègues pour éviter tous mauvais coups.

- Que disais-je avant que cet idiot nous interrompe, dit Hypo.

- J’étais dans mon arbre au frais quand mon regard est tombé sur un point qui se rapprochait du village. Après quelques minutes, je me suis aperçu que ça marchait vers nous.

- Je vois, fit Hypo calmement. Tu n’as pas eu trop de mal avec ces idiots ?

- Un peu mais ça ira. L’étranger doit être aux portes du village maintenant, fit Luna apeurée.

- Merci pour ses infos précieuses, je prends le relais. Merci pour ta vigilance. Je te fais raccompagner au village par l’un de mes gars. Aussitôt l’un des trois fit signe à Luna de le suivre.

- Merci mais je vais rentrer par mes propres moyens, dit-elle en déployant ses ailes et en repartant vers le centre de village.

Elle entendit les ordres que Hypo donné à ses sbires pour intercepter l’étranger qui arrivait au village, c’était le branle-bas de combat. Aussitôt un oiseau avait décollé pour prévenir la garde. C’était l’alerte générale.

Luna arrivait au-dessus de la place principale quand elle vit Dapper et Futé en retrait, elle se dirigea vers eux.

- Qu’est ce qui se passe ? Demanda Futé.

- Au moins un étranger se dirige vers le village, répondit Luna.

- Tout ce raffut pour un étranger ? Rigola Dapper.

- Il y en a peut-être d’autres, c’est peut-être une attaque d’un autre clan.

- Je ne pense pas Luna, répondit Futé, ils nous seraient déjà tombés dessus.

- Ou ils seraient venus en pleine nuit, pour nous surprendre dans notre sommeil.

- Ce n’est pas faux, sourit Luna.

- Il arrive, cria l’un des gardes.

Un Opossum arriva tranquillement comme de rien n’était, passa au milieu des gardes ébahis et alla se mettre à l’ombre d’une cabane.

- Il fait chaud aujourd’hui ? Ça va les gars ?

- Qui es-tu ? Demanda l’un des gardes en retournant sa lance vers l’étranger surpris.

- Du calme les amis, vous auriez un peu d’eau ?

- Ou il est inconscient, ou il est fou, dit Futé à Dapper qui était à côté de lui.

- Il ne se rend pas compte du danger, sourit Luna, il n’a pas l’air méchant.

- En effet, dit Dapper en souriant à son tour. Je vais aller le voir, fit celui-ci, en se dirigeant vers l’étranger.

- Reste là, cria Futé sidéré, mais son ami était passé au milieu des gardes et était déjà aux côtés de l’étranger.

- Je m’appelle Dapper, tu viens d’où ?

- Je m’appelle Sum, je viens de la côte, de l’océan, dit fièrement celui-ci. Ce qui souleva un souffle d’admiration de son auditoire. Tu as déjà vu l’océan ?

- Non, j’avoue que non.

- Je pense que je peux lever l’alerte, fit Hypo en arrivant à côté d’eux.

- Une alerte pourquoi ? Nous sommes en danger ?

- Non, fit Dapper amusé, on ne risque plus rien.

- Tout le monde retourne à ses occupations, fit Hypo, bien venu à toi étranger, fit le chef avec dédain.

- Merci chef, répondit Sum.

Ainsi Sum entra dans la vie du village par la grande porte.