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Voici un petit projet qui trainait dans un coin de ma chambre depuis plusieurs années, inspiré du film Lettres d’Iwo Jima et d’une lettre de Kamikaze japonais. Au cas où, je n’ai rien contre les nations concernées, les deux ont eu des comportements inhumains ET des comportements plus humains que l’on aurait pu espérer pendant la Seconde Guerre mondiale. Ah, et au cas où, si vous avez moins de 10 ans, … bah vous pouvez trouvez plus marrant à lire.


22 février 1945 Iwo Jima

Chère épouse, cher fils,

Cette lettre sera probablement la dernière que je pourrai vous faire parvenir avant un long moment.

On nous a annoncé que les ennemis de notre patrie approchaient de l’île avec une flotte gigantesque, et au moins dix fois plus de soldats. J’ai accueilli cette nouvelle avec joie car le soleil, le manque de nourriture et les maladies commencent à se faire ressentir.

Cependant, le célèbre général Kuribayashi est venu prendre la direction de toutes nos forces et s’est chargé de l’organisation de notre défense. Il est déjà allé dans leur pays et les connaît très bien. Nous avons creusé un réseau immense de galeries dans la montagne, d’où nous pourrons attaquer sans subir de riposte. Je n’ai aucun doute que nous serons prêts à temps pour leur arrivée et je te jure que ceux qui poseront un pied sur l’île n’en repartiront jamais.

Dit à Higen que son père attend de lui qu’il se comporte bien et qu’il t’aide dans les tâches ménagères, et assures toi qu’il étudie tous les soirs. Eduques le comme nos mères nous ont éduqués lorsque nous étions jeunes, et assures toi qu’il grandisse honorablement afin de rendre son pays fier de lui.

Alors que j’écrivais cette lettre, le général a ordonné un rassemblement sur la plage. Il nous a donné l’ordre de ne pas mourir avant d’avoir chacun tué au moins dix envahisseurs mais, dans mon groupe, nous avons fait le serment d’en emporter deux fois ce nombre. Notre détermination viendra à bout de leur nombre.

Si je devais ne pas revenir, ne me pleure pas trop longtemps. Recueilles-toi auprès de nos ancêtres et brûle un peu d’encens pour guider mon âme vers eux. Si tu as besoin d’aide, tu pourras te rendre chez Monsieur Kirihara, qui habites non loin d’ici. Je lui avais rendu un service quelques jours avant mon départ, donc il t’aidera avec plaisir.

Si ma mort peut permettre la protection de notre patrie et de notre foyer, je donnerai ma vie avec le sourire car je sais que je serai alors au royaume des dieux pour les servir pendant cette seconde vie, mais je serai aussi près de toi, dans chaque brise qui soufflera, dans chaque éclair qui grondera et dans chaque pétale de Sakura qui virevoltera derrière tes pas.

Chère mère,

Je m’excuse de ne pas avoir pu te revoir avant mon départ. Tu me manques.

Yamamoto

Ryan Herney détacha ses yeux de la feuille recouverte de taches de sang encore frais. Autour de lui, trois de ses camarades s’affairaient, à genoux devant des tas de chair qui n’avaient plus figure humaine. Les deux derniers surveillaient la seule issue de la grotte artificielle, une cigarette à la main, une arme prête à faire feu au moindre mouvement dans l’autre.

Ryan se releva et étudia le visage du soldat allongé devant lui dans un brancard de fortune. S’il était impossible de regarder en plein combat, leurs ennemis possédaient bien des traits distinctifs, contrairement à ce que racontaient certains vétérans le soir qui avait suivi le débarquement sur l’île. Les seuls réels points communs qui se faisaient ressentir ces derniers mois, étaient leur extrême jeunesse et leur détermination à mourir en emportant le plus de personne possible avec eux. Et il ne savait même pas pourquoi.

-Ryan, regardes moi ça, s’exclama bruyamment l’un des pillards en agitant fièrement une dent en or.

-Tais-toi, répliqua l’un des gardes. Il pourrait y avoir un groupe non loin. On devrait se remettre en route.

Ryan détourna le regard et plia la lettre en quatre avant de la glisser dans la poche de l’uniforme du japonais. Un bruit de pas derrière lui le fit se retourner. Thomas, le doyen du groupe, lui tendait son fusil.

-On y retournes ?

Ryan contempla le fusil quelques instants. Puis tendit la main.


Et voilà, une idée en moins. Du coup, ce texte me permet au passage d’annoncer que je dois retaper une année. Cette fois, je suis motivé ( non ), déterminé ( non plus ) et préparé pour mes concours ( toujours pas ). Du coup, je reviendrais très probablement au Camp d’été prochain.


Texte publié par Ikazuchi, 16 septembre 2018 à 12h41
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