Dans le train aérien, Apollonia révise sa partition. A son côté, Giuseppe qui regardait le paysage défiler par la fenêtre lui jette un coup d’œil agacé. Il hésite puis il se penche vers elle.
- On est en vacances, ma chérie... Range-moi ça ou je les jette par la fenêtre. Tiens, regarde en bas, un petit village de pierres de taille, il y a un troupeau de moutons qui rentre, on dirait des boules de coton, c'est joli, non ?
La jeune femme sourit et elle se lève de son siège pour mieux voir, elle s'amuse à observer les moutons alors que l'appareil décrit une courbe qui lui permet de prolonger son observation quelques secondes supplémentaires. Puis elle range ses documents pour faire plaisir à son compagnon.
L'appareil s'arrête au milieu des montagnes et les deux jeunes gens se dirigent vers un bus qui les emmène en cahotant vers leur destination. Le transport électrique a parfois du mal à aborder les montées mais il puise dans ses batteries pour monter courageusement à l'assaut des pentes. Il serpente sur de petites routes déchargeant sa cargaison humaine dans les villages qu'il traverse. Enfin, Giuseppe tire sa compagne par la manche et ils descendent dans un petit hameau. La violoniste fait la grimace puis elle suit son compagnon jusqu'à une maisonnette de pierre de taille. Le propriétaire fume sa pipe électronique sur un banc de pierre et il les accueille, tout sourire. Ils posent leur bagage après avoir récupéré les clés et ils s'endorment le temps d'une sieste sur le canapé.
Durant une semaine, ils marchent sur les chemins et ils jouent de leurs instruments en duo. Le musicien italien se félicite d'avoir pensé à emmener son piano électronique de voyage. Il avait hésité à ajouter dans ses bagages la mince bande de plastique remplie de capteurs électronique roulé dans son étui de métal. Même s'il imite plutôt bien son instrument de travail et s'il fonctionne grâce à une batterie solaire ou rechargeable via une prise électrique, le piano nomade n'a pas le toucher qu'il aime tant.
De retour chez eux, une tournée de concerts en hommage à Florentin Leroy se profile. Apollonia, premier violon, travaille d'arrache-pied pour être à la hauteur. Les difficultés techniques s'enchaînent mais elle tient bon. Le soir de la première, elle cherche l'ombre des yeux et elle la remarque, immobile derrière elle qui la fixe. Malgré sa peur, elle lui sourit et lui adresse un signe de la main avant d'entrer sur scène. Le public se montre ravi et une tournée internationale se profile. La nouvelle se répand dans la sphère musicale professionnelle et du monde entier les partitions affluent de la part de collectionneurs. Une quinzaine de partitions refont surface aussitôt scannées et partagées une fois leur authenticité établie. Apollonia est étonnée car il semble que les morceaux aient été créés spécialement pour le violon d'ébène, lui seul parvient à restituer l'âme des morceaux. Les violons traditionnels ou même modernes doivent composer avec les enchaînements du violoniste maudit.
- C'est à croire qu'il a commencé sa carrière sur cet instrument. Ou alors il n'a rien conservé de ce qu'il a composé auparavant. dit-elle en réfléchissant à haute voix.
- Perdues. lui murmure une voix derrière elle et elle regarde autour d'elle, blême.
La jeune femme hésite à fuir les lieux mais elle décide de cesser de se dérober. Elle inspecte la pièce du regard mais elle ne voit rien et elle se dirige vers le canapé. Au passage, elle dépose le violon sur la table du salon avant de s'allonger pour réfléchir au calme.
Elle se rend compte qu'elle s'est assoupie lorsqu'un bruit la réveille en sursaut. La jeune femme inspecte la pièce du regard et elle voit le violon à ses pieds qui gît sur le sol. Affolée, elle l'inspecte en se demandant ce qui a bien pu se passer. Horrifiée, la musicienne l'inspecte sous toutes les coutures. Le vernis est un peu abîmé mais elle juge qu'il devrait pouvoir être remis à neuf sans trop de dommage. Soulagée, elle s'apprête à le ranger lorsqu'elle entend un bruit à l'intérieur.
- Non, non, non, ce n'est pas possible ! Je rêve ? dit-elle en se mordant l'intérieur des joues.
Rouge de dépit de ne pas pouvoir s'extirper de cette situation, elle tend l'instrument à son amie et elle lui annonce que le violon a chuté sans explication. La technicienne se penche sur l'instrument sans dire un mot.
- Il y a un gros éclat sur le vernis, je peux le réparer, c'est un peu long car je dois faire la recette moi-même. Ce sera invisible, tu as de la chance, le bois en lui-même n'est pas abîmé. L'âme a roulé, je vais la récupérer et la remettre en place. Rien de grave, mais fais attention, par pité. Cette antiquité est en parfait état, ne l'abîme pas.
Les épaules basses, la musicienne souffle de soulagement. Sa bévue restera un secret. Armée d'une pince à âme, la technicienne du conservatoire récupère la tige de bois. Celle-ci lui échappe et elle va rouler hors de la pièce par la porte ouverte qui jouxte l'établi. La professionnelle grogne de dépit avant de s'aventurer dans le couloir à la recherche de la tige de bois qui est invisible sur parquet de bois rougi artificiellement. A quatre pattes, elle tente d'imaginer le trajet aérien de l'âme et elle se retourne lorsqu'elle entend le chariot d'un manutentionnaire qui tourne à l'angle du couloir pour se diriger vers elle.
- Arrêtez-vous ! J'ai perdu mon âme !
Le vieil homme la regarde sans réagir et il voit une femme en blouse blanche se précipiter vers lui en lui faisant de grands signes de la main, les yeux affolés.
- Dieu soit loué, vous nous avez sauvées. dit-elle en le voyant serrer les mains et ramener ses bras en arrière pour arrêter le chariot.
Apollonia est déjà à quatre pattes en train de chercher l'âme et son amie tourne sur elle-même pour l'aider. Le bois éclate sous la pression du fer qui vient vient à sa rencontre. Un craquement retentit sous son talon aiguille dont le bout est ferré et elle se baisse, les yeux révulsés d'horreur tandis que sa collègue tourne la tête vers elle.
- Apollonia, j'ai écrasé son âme. Je suis désolée, je n'ai pensé qu'à arrêter le chariot. gémit-elle en ramassant les morceaux de bois et en faisant signe à son collègue qui attend qu'il peut continuer sa besogne.
La violoniste se précipite auprès de sa collègue mais elle ne peut rien faire de plus. Elle lève les yeux et elle voit un jeune homme qui l'observe. Ses longs cheveux châtains parcourus de mèches dorées entourent son visage, il les rejette en arrière de la main d'un geste las mais il sourit. Elle note son costume ancien et elle fronce les sourcils.
- Merci. lui murmure-t'il avant de s'estomper.
Elle récupère les morceaux de bois avec l'espoir de pouvoir les réparer car elle sait que l'essence utilisée est difficile à trouver. Les morceaux retenus dans son poing fermé pour les protéger, elle rentre dans le laboratoire mais elle se prend les pieds dans son sac à main qu'elle avait posé par terre sans y prendre garde. D'instinct, elle serre le poing dans sa chute et la douleur de sa violente rencontre avec le sol se conjugue à celle des morceaux de bois traversant sa peau.
La main en sang, elle grimace de douleur en se relevant. Son collègue l'aide à nettoyer la plaie qui n'est pas grave même si la quantité de sang perdue semble impressionnante en regard de la blessure. Les débris de l'âme du violon, imbibés de sang, gisent sur le bureau. Apollonia ne peut que les regarder tristement tandis que sa collègue achève de nettoyer et bander la plaie.
- Quelle journée ! dit la conservatrice. Je suis désolée, c'est ma faute.
- Nous allons trouver une solution. la rassure la violoniste en tentant de se calmer.
Le diable s'est levé d'un bond de son fauteuil pour mieux observer les événements. Un large sourire s'épanouit sur son visage et il claque des doigts pour appeler ses diablotins. Peu après, il se rassied, un verre d'armagnac à la main.
- Décidément, ces alcools français sont un délice. Il faut que je songe à retourner sur Terre pour passer commande de mon péché mignon. pense-t'il en sirotant le liquide qu'il fait tourner dans son verre.
En alerte, le maître des enfers se penche sur les dernières aventures de sa création. Il regrette presque que la violoniste ne se soit pas transpercé la main, il aurait aimé voir couler le sang et l'idée de sa carrière brisée l'aurait réjouit au plus haut point.
- Qui est là ?
Apollonia sent une présence rôder autour d'elle et elle observe autour d'elle sans rien discerner. Elle cherche la mince silhouette qu'elle a maintes fois remarquée et elle la trouve enfin tapie dans un coin de la pièce comme à son habitude.
- Que puis-je faire pour me débarrasser de cette chose qui si elle ne semble pas menaçante est gênante ?
La jeune femme passe dans la chambre pour fuir le spectre qui l'attend dans le salon. Elle entend le violon chanter et elle serre les dents et les poings pour ne pas hurler de terreur. Le cœur qui semble bien décidé à briser sa cage thoracique, l'oreille collée à la porte fermée de sa chambre, les mains collées contre le bois de la porte comme pour se prouver que tout est bien réel, elle attend que l'instrument cesse de faire du bruit pour retourner dans la pièce. Alors qu'elle est debout sur le seuil, la musicienne prend son courage à deux mains pour ouvrir la porte sans faire de bruit. Elle ferme les yeux, le cœur battant mais elle se force à les ouvrir pour faire face à la menace qu'elle pressent. Les cordes du violon vibrent doucement et elles chantent une berceuse mélancolique qui vrille le cœur de la jeune femme.
- Je dois trouver une solution pour en finir avec tout ça. Si seulement, je pouvais me séparer de ce maudit instrument ! Mais j'aurais des scrupules à le transmettre à quelqu'un d'autre. Bon, je dois reprendre mes recherches.
Quelques minutes plus tard, elle ouvre un courrier oublié sur une console et elle la lit en faisant les cent pas. Elle appelle Giuseppe, incapable de se calmer.
- Giu, c'est moi ! Je viens de recevoir un courrier, ils vendent l'immeuble, nous allons devoir déménager. Comment allons-nous faire ?
- Ne t'inquiète pas, amore, j'ai toujours rêvé d'aller vivre à la campagne, je sais que nous aurons de la route à faire pour honorer nos contrats mais en nous y prenant bien et en louant une chambre en ville, nous pourrons avoir un meilleur cadre de vie. Qu'en dis-tu ? Ils nous dédommagent, n'est-ce pas ?
- Oui, la somme est confortable à défaut d'être coquette. D'accord, tu me rassures de le prendre aussi calmement. Je t'avoue que j'avais commencé à m'affoler.
- Ca va aller, amore. Je te laisse, j'ai du travail. A ce soir. lui dit le pianiste avant de raccrocher.
La musicienne tente de se raccrocher à ces promesses pour prendre les choses plus sereinement.
Une fois seule, Apollonia se rend dans le salon de musique où elle récupère son violon non sans jeter un regard mauvais au violon d'ébène qui l'attend posé dans son étui ouvert. Elle lui tourne résolument le dos et elle commence à jouer ; elle se laisse emporter par la musique loin de ses tracas. Une mer houleuse l'emmène vers de nouveaux horizons et elle se laisse bercer un long moment. Elle apprécie de voir que la musique lui procure une part de liberté qu'elle n'aurait pas imaginé avant de commencer sa formation musicale. Mais depuis, elle s'y est faite et elle utilise cette faculté lorsqu'elle ne se sent pas bien ou qu'elle a besoin de fuir la réalité. Pourtant au fil des ans, elle a oublié cette sensation et elle n'a fini par voir la musique que comme un moyen de subsister en faisant ce qu'elle aime. Un peu calmée, elle range son instrument et elle sort se promener.
Elle marche à l'aveuglette durant une heure et lorsque ses pas la ramènent devant son immeuble, elle ouvre la porte d'une main tremblante. Elle reste debout dans le hall de longues minutes avant de se décider à affronter son destin. D'une main tremblante, elle ouvre la porte et elle jette un regard inquiet autour d'elle avant de s'enfermer chez elle, soulagée.
- Je...
La musicienne suspend sa phrase, elle pose ses clés et elle tend l'oreille vers la pièce insonorisée dont elle a laissé la porte ouverte. Elle soupire en entendant le violon jouer un air qu'elle est incapable d'identifier.
- C'est un virtuose qui joue, jamais même avec toute une vie de travail, je n'arriverai à un tel niveau technique... Mais qui joue ?
En silence, la musicienne approche de la pièce dont elle pousse la porte sans bruit. Elle sait qu'il n'y a personne mais elle doit en avoir le cœur net. Elle entend le violon choir délicatement à terre et une fois de plus, elle retrouve son étui ouvert.
- Qui est là ? Qui que vous soyez, je vous ai entendu. Vous voulez quoi à la fin ?
Un sanglot étouffé lui répond et elle se tourne vers l'angle de la pièce d'où il provient mais elle ne voit rien.
- Restez dans les parages, je dois parler à mon compagnon et ensuite, on verra. Je sors pour la journée, j'ai besoin de réfléchir. Vous... vous jouez divinement bien sur ce violon capricieux, merci, c'était magnifique. dit-elle d'une voix tremblante.
Avec des gestes fébriles, la musicienne prend ses affaires et elle sort en claquant la porte. Mais elle a vu du coin de l’œil, Saturne s'approcher de la silhouette sombre avec confiance.
- Le chat le connaît bien, apparemment. Au moins, c'est que cette chose n'est pas dangereuse. songe-t'elle avant de se diriger vers le métropolitain. Ou alors, elle est sournoise.
Apollonia fouille dans son sac à main à la recherche de son téléphone portable qu'elle manque de laisser tomber tant ses mains tremblent.
- C'est moi. On déjeune ensemble ? Je dois te parler, c'est urgent. dit-elle.
- J'allais déjeuner avec les collègues mais pas de problème pour changer mes plans. Il y a un problème ? J'ai fait une erreur ? Tu sembles bouleversée. interroge le pianiste.
- Non, non, ça n'a rien à voir avec toi, ne t'inquiète pas. Je t'attends à la brasserie près du conservatoire. A tout de suite. la rassure de son mieux sa compagne avant de raccrocher.
Une vingtaine de minutes plus tard, vêtue d'un tailleur bleu marine, la violoniste attend nerveusement son compagnon à une table isolée.
- Tu es magnifique ! lui dit-il avec un regard appréciateur.
- Merci, ce que j'ai à te dire est difficile et j'avais besoin de me donner confiance, bref, assied-toi.
- Tu veux me quitter ?
- Non.
- Tu es enceinte ? demande l'homme inquiet.
- Non. Je... dit-elle en cachant son visage dans ses mains.
Soulagé que la jeune femme ne veuille pas mettre un terme à leur relation, le pianiste s'assied en se disant que ce qu'elle va lui dire ne peut pas être bien grave tandis qu'un serveur met une carafe d'eau devant eux en leur donnant les menus.
- Je prends une salade du jour. lui dit Giuseppe avant qu'il ne reparte sans regarder le menu. Et toi ?
- Pareil.
L'employé s'éclipse et les deux jeunes gens attendent en silence qu'il revienne. Quelques minutes plus tard, devant leur salade aux crevettes et à l'avocat, ils restent un instant sans se regarder, attendant le bon moment pour se lancer.
- Alors ? demande le pianiste en les servant en eau. Tu voulais du vin ?
- J'ai peur.
- De quoi ?
- Il se passe des choses bizarres depuis quelques temps. commence Apollonia. Le violon, il joue tout seul, voilà.
- Comment ça, tout seul ?
- Je suis passée plusieurs fois devant la pièce où il se trouve et il jouait mais quand j'ai ouvert la porte, il n'y avait personne. Et non, je ne suis pas folle et je n'ai pas rêvé, crois-moi, je me suis posé la question des milliers de fois.
- Ca dure depuis combien de temps ?
La jeune femme réfléchit un moment.
- Vers le quatorze juillet de l'an dernier. Ca fait neuf mois.
- Neuf mois et tu ne me dis rien ? s'énerve l'italien qui sous le coup de l'émotion retrouve son accent chantant.
- Je suis désolée mais tu me vois te dire : « Mon violon est hanté, il fait des trucs bizarres, aide-moi à trouver une solution. ».
- Oui, oui, c'est exactement ce que tu aurais dû faire ! Enfin, si tu avais confiance en moi !
- Mais j'ai confiance en toi. dit la jeune femme d'un ton calme dans l'espoir de calmer son compagnon.
- J'ai aussi eu des doutes mais je l'ai mis sur le compte de mon imagination.
- Tout comme moi. dit-elle.
Il se tait et il la regarde un long moment avant de se lancer.
- Je voulais t'en parler depuis plusieurs semaines déjà mais épouse-moi !
- Quoi ? Mais je t'ai déjà dit non à plusieurs reprises.
Le pianiste s'empourpre et il tente de se calmer pour ne pas envenimer la situation.
- Sortons, j'ai besoin de prendre l'air, rentrons chez nous. Les pièces insonorisées, ça peut servir.
- D'accord. Tu as quoi cet après-midi ? dit-elle, prévoyant une dispute à venir.
- Rien de spécial.
- Moi non plus.
- Bien, nous avons toute la fin de journée pour nous disputer. soupire le jeune homme avant de prévenir ses collègues qu'il s'absente pour l'après-midi.
De retour chez eux, ils reprennent leur conversation sous le regard de Florentin qui jouait avec les cordes du violon. Apollonia lance un regard courroucé à l'instrument qui se tait.
- Tu entends ? Il joue tout seul ! Je ne suis pas folle.
- Le sol a dû trembler. Un voisin a fait tomber quelque chose de lourd ou... Bref, la question n'est pas là.
- Si ! Toute la question est là ! Ce violon fait des choses bizarres, il me fait peur et il fait peur à Saturne aussi, il l'évite.
- Je sais, j'ai remarqué aussi des choses étranges. Pourquoi ne pas t'en séparer dans ce cas ?
- Parce que si je fais ça, je devrais renoncer à ma carrière !
- Arrête, tu commences à être connue, tu trouveras un mécène ou des contrats dans le privé. Entre mes cours et ces cachets, on s'en sortira même si nous devrons réduire notre train de vie.
- Arrête, nous ne pouvons pas faire ça.
- Si, nous le ferons ! Tu as peur et je ne laisserai pas la femme que j'aime rester liée à un instrument qui la fait souffrir. Le plus important est que tu sois heureuse. Allons au conservatoire, tous les deux, on trouvera une solution. Et s'ils rompent ton contrat, je démissionne également, ce n'est pas dans leur intérêt.
La jeune femme pleure sur son épaule et elle reprend dans un reniflement.
- Il y a autre chose. Je crois qu'il y a un fantôme qui rôde autour du violon. Je l'ai entendu pleurer et j'ai vu sa silhouette plusieurs fois, il est mince et voûté comme accablé d'un poids immense et trop lourd pour lui. Je sais ce que tu vas dire, j'ai cru que j'avais imaginé tout ça, que j'avais rêvé et un moment, j'ai cru que j'étais folle. Mais je ne suis pas folle, je le sais, je n'ai pas rêvé tout ça.
Giuseppe réfléchit un moment à la meilleure réponse à faire dans ces circonstances. Il juge préférable de tranquilliser sa compagne dans un premier temps pour reprendre les choses au calme.
Dans un café, les deux jeunes gens se connectent à internet via un ordinateur portable. Assis au fond, ils chuchotent et ils tentent de définir la meilleure marche à suivre. En ce jour d'avril, Apollonia sent que les choses sont sur le point de changer et qu'elle a peut-être trouvé une solution à cet épineux problème. Et à défaut, elle a trouvé un allié.
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